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Jusqu'à présent, si vous me prononciez le mot "philo", je partais généralement en courant. Ce terme a une fâcheuse tendance à me filer de l'urticaire. Mais en voyant Michel Onfray sur les plateaux télévisés, en écoutant ses réflexions faites dans un langage compréhensible pour le commun des mortels (comprenez : pour une ignare en philo comme moi), j'ai voulu tenter. Avec l'âge et la maturité, ne dit-on pas qu'on évolue (hein, hein ?) ? Eh bien, j'ai non seulement apprécié ce petit bouquin, mais j'avouerai même, sans torture, que je suis allée acheter quatre autres de ses essais. Et le bougre m'a même donné envie de lire son maître à penser, Nietzsche. Chapeau bas Monsieur Onfray ! Vous parvenez à vos fins là où d'autres y ont laissé des plumes !!!

Cet essai est ludique. En effet, il permet de se raccrocher à quelques notions de philo via les travers culinaires de ceux qui pour moi, hormis Sartre, étaient à la fois intouchables et incompréhensibles. Et moi, dès que l'on me parle de nourriture, j'hume, je salive et je galope jusqu'à l'antre sacrée (la cuisine). Bon, je ne mangerai pas du poulpe cru comme ce farceur de Diogène (complètement barré celui-là !) et je n'essaierai pas non plus de piquer les saucisses (même si j'adore ça) de Nietzsche qui serait capable de me planter sa fourchette dans la main ! Aïe !!!

On notera que dans ces quelques chapitres, les différents plats ont raison du philosophe. Bien souvent, l'envie l'emporte sur le jugement. Et c'est justement amusant de voir à quel point ces personnages, prônant souvent les valeurs inverses, se laissaient abuser par leurs pulsions. Ils tombent de leur piédestal pour devenir plus humains. On sourit en lisant toutes ces anecdotes.

Allez, à table !!!
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Toujours pour alimenter ma soirée littéraire consacrée aux écrivains et gourmandise » relecture de « Le ventre des philosophes » de Michel Onfray. Une introduction pleine d'humour, une mise en bouche composée de saveurs satiriques, douces-amères, piquantes, qui ouvre effectivement l'appétit, et qui permet de poursuivre cet essai sous-intitulé « critique de la raison diététique » (clin d'oeil à Kant qui s'invitera plus loin à la table) autant d'agapes joyeuses, de bonnes chairs spirituelles offertes à nos papilles cérébrales. A lire, à déguster , à petites doses, pour pouvoir ingérer sans redouter l'indigestion.
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Même si leurs esprits féconds nous abreuvent de nourritures spirituelles, les philosophes ne sont pas dépourvus d'un tube digestif relié à une machinerie corporelle complexe, dont la survie dépend de l'approvisionnement en carburant alimentaire de base.
Fidèle à un axiome fondamental, qui réfute que le cordonnier doive être le plus mal chaussé, Michel Onfray traque comme à son habitude la traîtrise qui consiste à claironner haut et fort une éthique qui reste une théorie fumeuse , tout en vivant un quotidien à des années lumière des principes énoncés.
Certes, en gastronomie, les tendances varient avec l'époque, les connaissances scientifiques, la mode ou quelquefois les ressources disponibles. « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es » proclamait Brillat-Savarin dans sa Physiologie du goût. C'est à dire, ton appartenance sociale, les séquelles de ton éducation, mais aussi ta façon de penser la vie.

Avec le ventre des philosophe , on aborde une spécialité métisse (transversale dirait -on aujourd'hui) la gastrophilosophie, au travers de ce que l'auteur a pu recueillir de leurs habitudes alimentaires. de Diogène le cynique , amateur de poulpe cru, à Sartre qui baffe salement et par nécessité, en passant par un Marinetti , chantre du futurisme, militant pour une Italie sans pâtes, on a un échantillon de la diversité diététique de nos penseurs.

L'opus est court, mais comme toujours, très argumenté et éclairé par une bibliographie abondante.



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Est-ce qu'on mange ce que l'on est déjà, ou devient-on ce que l'on mange ? Bof, on n'en saura jamais rien et il semblerait même que les deux ne soient pas liés... Regardez Kant : terriblement austère quand il écrit, dans sa vie il ne rechigne pourtant pas à boire un bon petit verre de vin quand l'occasion se présente à lui. Et comme ça le fait culpabiliser, hop, il nous écrit une théorie là-dessus :

« [Kant] théorise les effets obtenus : ivresse taciturne par l'eau-de-vie, stimulation par le vin, nutrition par la bière, ces ingestions « servent à la griserie conviviale ; avec toutefois cette différence que les beuveries de bière sont plus portées à s'enfermer dans le rêve et bien souvent frustes, alors que celles du vin sont gaies, bruyantes et d'une spirituelle prolixité ». »

Et aurait-on cru que Nietzsche, prophète moderne de Zarathoustra, considérait avec grande importance les questions de la "casuistique de l'égoïsme", grand nom compliqué pour désigner l'influence du climat, de l'alimentation et de la température sur le tempérament ? Les gens qui parlent de météo ne sont pas tous des emmerdeurs.

Non seulement nous apprenons plein de choses sur les "grands" philoseuphes, ici restitués à leur piètre qualité d'êtres humains, mais nous découvrons aussi leurs perversions philosophiques gustatives. le philoseuphe est peut-être celui qui ne peut jamais être simple, même quand il s'agit seulement de descendre un canon.
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La cuisine comme révélateur de ce que nous sommes.

On est ce que l'on mange, d'après Hippocrate, et les philosophes ne font pas exception à la règle. A travers les écrits et les correspondances, Michel Onfray cherche à mieux connaitre ces philosophes qui ont marqué leur temps, à mieux comprendre leur conception philosophique à travers leurs pratiques culinaires. Que mangeaient Diogène, Rousseau, Kant, Sartre et bien d'autres ?
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Voila clairement un livre trés original qui surprendra nombre de lecteurs . En s'attachnt à détailler les habitudes alimentaires des philosophes , Onfray apporte une nouvelle maniére de découvrir ces grands esprits . Certes le tout surprend , mais l'intéret est réel et l'on a du mal à lacher cet opus pour le moins surprenant mais captivant .
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Première oeuvre de la bibliographie de Onfray, par laquelle je voulais du coup commencer. J'en ai lu d'autres depuis heureusement. Ce livre est original, avec quelques découvertes intéressantes. Ma note ne reflète qu'une réalité très personnelles : la cuisine, ça n'a jamais été mon "truc".
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Je prends le risque de me mettre à dos la légion d'adorateurs de M. Onfray .. Tant pis.

Je commencerai pourtant avec un point positif.
Le Ventre des Philosophes c'est du Michel Onfray quand il était encore intéressant : l'épicurien qui revisite les philosophes antiques, cette philosophie qui était avant tout une éthique de vie.
Et puis cet angle de l'alimentation, c'est intéressant, effectivement très nietzschéen. D'ailleurs, c'est après avoir lu Les Nourritures terrestres de Gide (qui lui même appréciait assez Nietzsche, surtout dans sa jeunesse, comme beaucoup de jeunes gens d'ailleurs) que j'ai eu envie de pousser encore ma gourmandise littéraire avec un autre livre, celui-ci donc ... mais c'était indigeste, comme lorsque on prend un plat trop relevé, trop fort, avant quelque chose de plus léger, qui en devient fade.

Parce que c'est le mot, ce petit livre est léger. D'ailleurs, je pense que l'intention de l'auteur était celle-ci, écrire un petit opus sans prétention.
Mais léger ne veut pas forcément dire superficiel.

Or, j'ai la désagréable impression que ce livre ne dépasse pas le ragot, l'anecdotique ...
Dommage. J'irai me rassasier ailleurs.

PS: L'introduction, plus personnelle, se sauve ! Plus savoureuse que le reste.
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Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es...Moi qui adore cuisiner et manger...J'avoue sincèrement que j'ai lu ce livre avec " Robert" à mes côtés, mais je le relirai volontier.
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Une découverte formidable tirée du parti-pris audacieux de supposer que l'alimentation des philosophes a eu une incidence sur leur oeuvre...
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