Je prends le risque de me mettre à dos la légion d'adorateurs de
M. Onfray .. Tant pis.
Je commencerai pourtant avec un point positif.
Le Ventre des Philosophes c'est du
Michel Onfray quand il était encore intéressant : l'épicurien qui revisite les philosophes antiques, cette philosophie qui était avant tout une éthique de vie.
Et puis cet angle de l'alimentation, c'est intéressant, effectivement très
nietzschéen. D'ailleurs, c'est après avoir lu Les Nourritures terrestres de
Gide (qui lui même appréciait assez
Nietzsche, surtout dans sa jeunesse, comme beaucoup de jeunes gens d'ailleurs) que j'ai eu envie de pousser encore ma gourmandise littéraire avec un autre livre, celui-ci donc ... mais c'était indigeste, comme lorsque on prend un plat trop relevé, trop fort, avant quelque chose de plus léger, qui en devient fade.
Parce que c'est le mot, ce petit livre est léger. D'ailleurs, je pense que l'intention de l'auteur était celle-ci, écrire un petit opus sans prétention.
Mais léger ne veut pas forcément dire superficiel.
Or, j'ai la désagréable impression que ce livre ne dépasse pas le ragot, l'anecdotique ...
Dommage. J'irai me rassasier ailleurs.
PS: L'introduction, plus personnelle, se sauve ! Plus savoureuse que le reste.