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sur 731 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a quelque temps de cela un ami musulman me disait que nous les athées étions intolérants. Je me souviens de ces paroles c'était pendant les manifestations contre le mariage homosexuel; et devinez qui défilait dans les rues. Ceci dit cette critique ne va peut-être pas plaire à tout le monde. J'assume.
Avant de parler du traité d'athéologie je voulais vous parler de son auteur le très médiatique Michel Onfray via son travail dans sa célèbre université populaire de Caen.
Je suis tombé sous le charme de cet ancien professeur de philo son côté anar qui n'hésite pas à déboulonner ces icones comme Sartre, Freud ...
C'est peut-être cet aspect de lui, cette façon de remettre en cause qui agace ces intellectuels de la capitale.
Venons en au fameux traité d'athéologie.
Les trois religions monothéistes ont depuis toujours été la source première des massacres, de l'esclavage, de génocide. Ces guerres de religions pour savoir quel peuple avait le meilleur ami imaginaire, c'est tout simplement absurde.
Dans ce livre on découvre la collusion du clergé avec les dictatures ou ces textes en total contradiction entre elles, cette fascination de la mort, cette haine de la femme, ce mépris pour l'intelligence .
ce récit facile à lire avec de nombreux exemples tirés des évangiles ou des sourates ne peuvent laisser insensible le lecteur.
pour finir je dirais ceci " la religion est une insulte à la personne humaine "
désolé pour les personnes qui vont se sentir insulté par cette critique tel n'était pas mon but
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Certains vins doivent décanter pour, à nouveau, être apte à la dégustation. Cette mise à l'épreuve permet au vin de retrouver sa quintessence, la raison pour laquelle il a été produit. Encore faut-il avoir été, un minimum, initié à l'oenologie pour apprécier ce monde aromatique et goûter ses variations. Au fur et à mesure de l'initiation, ce sont presque les cinq sens qui sont exploités pour différencier les subtilités et les cépages. On passe ainsi d'une simple histoire de goût à la reconnaissance d'une technique viticole plurimillénaire.

Le traité d'athéologie de Michel Onfray, sorti en 2005, est, selon moi, un livre qui s'inscrit dans ce même processus initiatique. Quelques références sont nécessaires pour suivre le philosophe dans ses pérégrinations d'athée – ou, du moins, faut-il avoir à portée de mains les 3 ouvrages que sont la bible, la torah ou encore le coran, pour pouvoir vérifier les dires de Onfray. Ensuite, le fait de laisser couler les années, avant de relire certains de ses écrits, permet une prise de recul temporelle, une décantation de ses paroles. Alors que reste-il de ce traité d'athéologie qui fit sensation à l'époque? Était-ce de la piquette ou un millésime? Analyse.

En se donnant l'objectif de déconstruire les trois grands monothéismes, Michel Onfray retrace L Histoire, telle une ligne du temps, à la lueur de moyens contemporains. Bibliographie, biographies, références aux sciences. Libre à chacun, ensuite, d'aller vérifier si les exemples, que prend le philosophe, sont pertinents ou tirés par les cheveux. D'où l'intérêt d'avoir les trois « grands » livres sacrés à portée de main quand on lit ce genre d'essai.

Tout d'abord, dire que Jésus n'a jamais existé peut paraître un lieu commun pour beaucoup d'entre-nous mais Michel Onfray recompose les pièces du puzzle historique et démonte cette fable, point par point, à coup de mises en perspective chronologiques. Nous apprenons ainsi que cette histoire de Jésus représente un style rhétorique et littéraire classique dans les mythes créés par les philosophes antiques:

"Marie, mère de Jésus, conçoit dans la virginité, par l'opération du Saint-Esprit; banal: Platon également procède d'une mère dans la fleur de l'âge, mais disposant d'un hymen préservé. […] le fils de Joseph est surtout fils de Dieu? Pas de problème : Pythagore également que ses disciples prennent pour Apollon venu directement de chez les Hyperboréens. Jésus effectue des miracles, rend la vue à des aveugles, la vie à des morts? Comme Empédocle qui, lui aussi, ramène à la vie un trépassé…"

Onfray articule aussi son raisonnement, parmi tant d'autres exemples, autour d'un certain Constantin – l'empereur romain – qui jouera le rôle de rampe de lancement pour le christianisme, au IVème siècle. On y apprend que cet empereur, conscient du pouvoir de soumission de la religion chrétienne imposera, par la force, cette dernière à tout l'Empire romain. Ainsi quiconque ne se convertit pas au christianisme à partir de Constantin s'expose à de graves problèmes. En d'autres termes: l'Inquisition avant l'heure.

Le traité d'athéologie est un livre de dissection du christianisme mais aussi du judaïsme ou de l'islam. le philosophe va prélever des sourates qui prêchent, noir sur blanc, des appels à la violence contre quiconque ferait partie du camp d'en face. Ceci est d'ailleurs un point commun aux trois monothéismes: Prôner la paix, oui mais seulement pour les membres d'une même religion. L'autre étant toujours un ennemi potentiel voir un infidèle, mécréant, impie, une brebis égarée, … j'en passe des vertes et des pas mûres.

De plus, Michel Onfray vise juste en avançant que la lecture de la bible, torah ou du coran peut se faire à coup de prélèvements puisque ces trois livres sont pétris de contradictions, on peut dire une chose et son contraire puisque les deux sont écrits: guerre et paix, pardon et détestation de l'autre, fable et réalité. Schizophrénie tout simplement. En revanche ces mêmes écrits sacrés savent être limpides quand il est question de soumission de la femme ou du rejet du corps sexué. Bref n'en jetez plus.

Michel Onfray est un historien de la philosophie. Avec ce traité d'athéologie on peut saluer son travail de déconstruction mais l'on a bien du mal, en refermant ce traité, à comprendre pourquoi il ne va pas plus loin pour construire une pensée positive, indépendante du discours religieux. Les plus au fait me diront que le philosophe français a formulé ce souhait dans des ouvrages tels que Cosmos ou La puissance d'exister. Mais en appelant ce livre « traité d'athéologie », n'était-on pas en droit de s'attendre à plus qu'une déconstruction?

Certes, le philosophe de Caen, fait une petit incursion sur le terrain du post-humain et explique pourquoi les religions arrivent si facilement à enrôler de nouveaux membres encore aujourd'hui dans notre société nihiliste. Mais peut-être aurait-il fallu ajouter un chapitre entier sur une pensée libre qui trace seule son sillon. Qui ne se pense pas contre quelque-chose mais indépendamment.

Ce livre offre donc des pistes de réflexion à la lumière de l'Histoire des religions. Il reste au lecteur à se faire un avis quant à l'athéisme, en espérant qu'il ne déplace pas le problème en troquant son chapelet pour un autre objet de dévotion du style … smartphone.
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Malgré les critiques qui lui sont sont faites, je trouve un grand intérêt à la lecture d'Onfray, qui milite pour une réhabilitation de la philosophie matérialiste (Démocrite, Epicure, Lucrèce, Spinoza, etc....)
Je pense avec lui, qu'elle fut mise sous le boisseau par l'institution (ceci depuis l'antiquité, et notamment depuis St Augustin, et par le moyen âge ensuite) ......au profit de l'école idéaliste platonicienne (ou plutôt augustino-platonicienne..)
Pour les gens de ma génération, le point de vue idéaliste, et non matérialiste dominait sans partage à l'époque le corps professoral. Il est vrai en revanche, que dans les années suivant 68, le point de vue matérialiste, voire carrément marxiste, voire parfois tout à fait communiste, a sans doute été dominant, à l'université en tout cas. Je ne sais, en ce qui concerne la philosophie, ce qu'il en est maintenant..... Mais il me semble qu'un certain rééquilibrage est en cours..... Je me trompe peut-être...
Si des penseurs comme Onfray peuvent contribuer à faire pencher la balance dans le sens matérialiste, malgré ses outrances, je ne puis, en tant qu'athée et matérialiste, que m'en réjouir, au risque de passer moi aussi pour..... un "intégriste laïque".
Certes les digressions d'Onfray autour de l'hédonisme, qui lui ont valu le succès médiatique qu'il connait, sont effectivement parfois surprenantes. Ses outrances ne constituent cependant pas le coeur de sa doctrine. Ce qui est plus intéressant chez lui , c'est la réhabilitation de la pensée antique matérialiste épicurienne contre l'idéalisme platonicien et augustinien, ce sont ses dévelopements sur la pensée "libre pensante" des 16ème, 17ème et 18ème siècles. Voir à ce sujet ses conférences sur France culture, disponibles sur le site de cette radio. Ce qui est passionant aussi, c'est le parallèle qu'il établit entre les penseurs grecs mentionnés ci-dessus et Spinoza, parallèlle que trace également très bien compte Sponville.
Pour ce qui est de la critique radicale des trois monothéismes, qui lui est particulièrement reprochée dans le contexte actuel, il avance, dans le traité d'athéologie, quelques arguments convaincants relatifs à la haine de la raison, de la liberté et de la vie dont ont fait preuve les trois monothéismes. le mot haine est peut-être un peu fort (encore que ...), mais en tout cas, méfiance me semble la moindre chose que l'on puisse dire . Je parle des institutions bien sûr, et non de certains penseurs chrétiens, juifs ou musulmans ayant pu faire preuve de largeur de vues en la matière.....
Pour ne parler que de la "haine" de la raison concernant la chrétienté, Onfray cite l'exil du jardin d'Eden, sanction encourue non pour avoir croqué la pomme mais pour avoir voulu goûté aux fruits de l'arbre de la sagesse. Et l'on ne peut s'empêcher de penser à Galilée, aux combats qu'on dû mener les chercheurs et certains scientifiques, parfois au péril de leur vie ou de leur carrière pour faire prévaloir la raison contre la doctrine et l'idéologie.
Je rappelle également que la théorie de Darwin, grand satan des créationistes contemporains, fut condamnée par l'église au départ, avant d'être acceptée (enfin, tolérée serait plus exact...) devant l'évidence des faits scientifiques.........
Pour la haine de la liberté, qu'il me suffise de mentionner l'inquisition, les nombreuses persécutions d'hérétiques présumés, les interdictions de livres, etc...etc...
Quant à la haine de la vie (du corps, de l'amour physique, du plaisir...), je pense que de grandes démonstrations ne sont pas nécessaires pour comprendre que les institutions des trois monothéismes, globalement, et même encore aujourd'hui, se sont montrés plus influencés par Thanatos que par Eros......
C'est quand même l'église catholique qui prèche, encore aujourd'hui, l'abstinence et la fidélité comme solution à la propagation du sida, même en Afrique.....
Si l'église tient aujourd'hui un discours plus acceptable, plus "politiquement correct" sur ces questions, celà ne provient pas d'un processus endogène d'auto-évolution, mais bien d'une influence plutôt exogène - venue le plus souvent "d'ailleurs" que des rangs écclésiastiques, d'une révision, adoptée à contre coeur, ceci pour la survie même de l'église, rendue nécessaire par la pression des sociétés civiles des pays européens, qui ont contraint l'institution à modifier son discours pour continuer à être entendue des chrétiens eux-mêmes.....
Je sais bien, on me dira que les valeurs prônées par notre société républicaine sont fondamentalement judéo-chrétiennes, que l'idéal de fraternité, d'aide aux pauvres, de partage, de justice est très biblique, que pour ce qui concerne le repentir, notre civilisation l'a si bien intégré que nous nous battons la coulpe sans arrêt et à propos de tout…
Il est vrai qu'il y a eu une relation "dialectique" entre le message biblique (ou plutôt chrétien...) et l'opinion occidentale moderne. La société civile a forcé l'église à modifer son discours, mais le message chrétien (le nouveau testament et non la bible !) est sans doute aussi à l'origine de certaines valeurs républicaines et démocratiques, voire de gauche, actuelles : le partage, l'égalité entre les êtres, une certaine ... comment dire...."douceur" et un renoncement à la violence dans les relations humaines, etc.....Valeurs que l'on ne trouve exprimées dans les trois monothéismes, avec une telle force et une telle continuité (même un athée indécrottable et anticlérical comme moi doit bien le reconaître..) que dans le nouveau testament, en tout cas ni dans l'ancien testament, ni dans le Coran.
Mais quand même...Que de luttes contre le dogme et l'institution, que de temps passé à rationicer, que de souffrances et d'obscurantisme, que de coupage de cheveux en quatre sur le sexe des anges....... d'excommunications, de croisades....... de complicité, de "collaboration" de l'institution avec les pouvoirs les plus despotiques et anti égalitaires..... avant que ces valeurs chrétiennes originelles et fondamentales soient enfin redevenues celles que prône prioritairement l'église. On revient de loin...........et je ne puis m'empêcher de penser que ce retour aux sources est dû avant tout aux luttes de la société civile contre le dogme ou tout simplement à la compréhension, par l'institution, de la nécessité d'évoluer pour conserver quelque crédibilité aux yeux de l'opinion publique et mêmes des croyants....

Lien : http://jcfvc.over-blog.com
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Ce livre est un traité, ce qui en explique les aspects parfois ardus et l'obsession de la démonstration, qui seule peut emporter l'adhésion du lecteur, par conviction et par persuasion.
Michel Onfray joue sa partition sur tous les registres, mêlant les propos savants à la caricature, franchissant allègrement les frontières, les époques et les religions, nous révélant des faits et des opinions sur lesquels l'enseignement traditionnel est assez peu disert.
Son côté provocant peut gêner : j'ai résisté à cette gêne comme j'ai résisté à la tentation de "bouffer du curé" à longueur de pages. Bref, j'ai considéré qu'il me fallait lire ce livre parce qu'il allait m'apporter sur les 3 grandes religions et sur leur vision du monde un éclairage peu ordinaire, ferment de la réflexion. Je ne me suis pas trompé.
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C'est un traité à charge, parfois féroce, parfois comique parce que extrême (cf le titre du paragraphe "sus au prépuce"), toujours brillant comme du Onfray. J'ai failli arrêter la lecture au premier quart tellement ce texte est partial...puis ai fini par me prendre au jeu et n'ai plus pu m'en décrocher. J'ai été notamment intéressé par la lecture historique du rôle de "Saint"-Paul et de l'empereur Costantin, que je n'avais jamais lues sous l'angle présenté par M.Onfray. M.Onfray a atteint, dans mon cas au moins, son objectif de pousser à la réflexion et d'amener à se demander "Que serait le monde sans la domination des monothéismes ?". Serait-il meilleur, serait-il pire ? Question qui n'aura pas de réponse et qui peut ouvrir le champ à de multiples romans.
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Quand j'étais petit, de la maternelle à la 7ème (on disait pas CM2 dans les seventies), c'était des bonnes sœurs qui me faisaient la classe.
Chaque journée commençait par un "Notre Père" et un "Je vous salue Marie" mais pas de Marseillaise.
Chaque jeudi matin, nous avions droit à une mini messe dans la chapelle de cette école catholique, et on se tenait à carreau car une lumière rouge dans un tout petit fanal témoignait, selon l'officiant, de la présence de Jésus dans le lieu même de la cérémonie... On flippait un peu, faut bien l'admettre, tout maigre avec ses clous... Beurk ...
Comme j'ai grandi en Moselle, qui comme les deux départements alsaciens est restée sous régime concordataire depuis 1905, ne bénéficiant pas de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat car étant territoire teuton jusqu'en 1918, nous avions droit à quelques heures de catéchisme obligatoire chaque semaine (même dans les établissements publics, notez bien).
Un jour, j'ai demandé à mon instit' : sœur Simone, une brave boule de gras gentille comme un sucre d'orge mais un peu tarte avec le recul, comment Dieu me punirait si je lui disais un gros mot (j'avais pas 10 ans hein! Et je croyais que le Pape était le patron du Président de la République, Pompidou à l'époque).
Bon, pour toute réponse j'ai écopé d'un verbe, genre "Je ne dois pas blasphémer le Nom du Créateur" à tous les temps de tous les modes...
Mais à la récré je me suis vengé: Au beau milieu de la cour de l'école, j'ai levé les yeux au ciel et j'ai dit, à haute et intelligible voix : "Dieu! T'es rien qu'un gros sale con! " puis, j'ai immédiatement mis ma capuche, rentré la tête dans les épaules et, en fermant les yeux, j'ai attendu que la foudre divine s'abattît sur moi ...
Tout s'est bien passé finalement, et 4 décennies et 6 présidents sous-fifres de Sa Sainteté plus tard, je suis là pour écrire ceci.
Et grâce en soit rendue à son Éminence Michel Onfray, j'avais raison de tenter cet ignoble et infâme sacrilège, car au fond, il n'y avait personne pour s'en offusquer !
Autre bénéfice dont je suis redevable à ces religieuses naïves, je suis incollable sur l'usage du subjonctif imparfait !
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Malgré mon intérêt général pour la philosophie, je n'ai pas encore lu beaucoup de livres philosophiques français. Il y a quelques oeuvres de Jean Paul Sartre sur ma liste, mais je les ai lus surtout car il est un auteur français célèbre et presque inéluctable (et je suis devenu un petit fan). En revanche, je ne connaissais pas du tout le nom de Michel Onfray, le philosophe français. J'ai découvert son oeuvre après avoir lu une vidéo sur internet dans laquelle il discute sur le thème « à quoi sert dieu » (dans un épisode du programme « Les grandes questions »). Un peu plus tard, j'ai eu de la chance : j'ai trouvé son livre « Traité d'athéologie ».

Au début, le livre présente une brève discussion sur l'athéisme. Sinon l'auteur le terme athée est surtout associé avec des sentiments négatifs, comme l'immoralisme, contrairement au vocabulaire positif utilisé pour caractériser les croyants. C'est aussi pour ça qu'il propose une nouvelle discipline : l'athéologie. C'est une discipline pour « déconstruire les monothéismes, démythifier le judéo-christianisme – mais aussi l'islam, bien sûr –, puis démonter la théocratie ».

Il continue à discuter les caractéristiques des trois grands monothéismes: le judaïsme, le christianisme et l'islam. Il identifie les similarités parmi les trois religions : les choses qu'elles méprisent (la liberté, la raison, etc.) et les choses dont elles font l'éloges (la foi, la chasteté, etc.). Il finit par discuter la position comparable et inégale des femmes dans les trois religions. L'auteur discute brièvement les premiers développements de chaque religion et la réalisation de leurs livres fondateurs. Il traite surtout les contradictions dans ces livres.

Ensuite, l'auteur discute la théocratie qui « suppose la fin de la séparation entre croyance privée et pratique publique ». La discussion sur la théocratie musulmane est intéressante, bien qu'on puisse trouver beaucoup de ces arguments déjà dans la presse populaire. L'auteur n'épargne pas les autres religions. Dans le dernier chapitre, l'auteur présente une bibliographie athéologie avec les publications les plus importantes sur l'athéisme.

C'est un livre intéressant et bien lisible (heureusement !). Je trouve l'argumentation et l'exposé convaincants, bien que je n'aie pas trouvé beaucoup de nouvelles idées ou faits. Je dois avouer, comme toujours, que j'ai besoin de relire cet oeuvre philosophique pour vraiment comprendre tous les détails, mais ça ne diminuera pas le plaisir de la lecture.


Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Audacieux. Voila le mot qui convient le mieux à ce livre . Pourquoi ? Eh bien parce que Onfray ose ici la critique radicale de la religion. Ce qui dans nos contrées et trop souvent inconcevable. Onfray ici se place dans une position totalement solitaire . le risque étant que sa vsion ne le coupe du lectorat auquel cet ouvrage s'adresse. de plus l'atheisme dans nos contrées est toujours trés mal vu . Onfray se trouve donc obligé de faire entendre sa voix de maniére véhémente , pour que celle çi puisse exister. Face a la résistance des tenants de la pensée religieuse , il convient de proposer autre chose qu'une évocation de ceux qui on par le passé étaient en dans la méme position par rapport à la religion. Onfray parle ici pour tout ceux qui ne peuvent dire combien le fait d'étre athée est une liberté den l'esprit. Dans nos contrées religieuses , l'athéisme est percu comme une hérésie et cela Onfray en est bien conscient et le dis à voix haute. Il est certain que cet ouvrage peut paraitre un peu ardu , mais au fond si il n'y a pas d'effort il n'y a pas de liberté. Et cette liberté si chére au coeur des athéistes , Onfray se propose de la faire découvrir au plus grand nombre , et en cela cet ouvrage s'avére trés important. Certes cela ne se lis pas facilement , il faut faire des efforts pour tenir la distance , revenir plusieurs fois pour bien comprendre , mais le résultat final en vaut largement la peine. Un ouvrage majeur qui devrait étre davantage connu.
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J'ai lu avec grand intérêt ce livre d'Onfray. Je craignais une certaine technicité, une lecture destinée à des 'pro'. Finalement le livre est clair, simple de compréhension et soulève beaucoup de questions sur la validité, la cohérence des religions. Sur les messages de haines, de rancoeur, de violence, de discrimination sexuelle, de refus de savoir prônés par les textes bibliques et autres...

Ce livre s'adresse évidemment aux personnes acceptant la critique et la remise en cause des religions - aux a-dogmatiques. A l'heure actuelle où on utilise les religions pour motiver tout et n'importe quoi, ce livre permet de soulever des questionnements avec des réponses ou à tout le moins des pistes plus tangibles sans devoir lire tous les livres 'saints'.

Un livre intéressant.
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Le premier livre de philosophie que j'ai osé acheté (et toujours le seul d'ailleurs à ce jour). J'ai été rebuté dans un premier temps par les nombreuses références à d'autres philosophes qui n'évoquaient absolument rien pour moi.

Cependant, les thèmes évoqués ont beaucoup bousculé mes conceptions du monde à l'époque. Même si j'étais souvent en désaccord avec les explications qu'on me donnait et si je trouvais les arguments un peu simplistes ou tirés par le cheveux, ce livre m'a obligé à réfléchir sur chacun de ses thèmes, et à remettre en question les principes que j'avais gobés sans sourciller.

Au final, cet ouvrage m'a permis de me débarrasser de pas mal de "morales" encombrantes. La seconde lecture s'est faite sans cette gène crispée de voir beaucoup de "vérités" mises en cause que j'ai ressentie la première fois.
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