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EAN : 9782368905432
122 pages
Le Passeur (24/08/2017)
3.67/5   38 notes
Résumé :
Alors que nous célébrons cette année le bicentenaire de Henry David Thoreau, Michel Onfray publie un texte en forme de manifeste pour une «vie philosophique» libre, telle que l'émule et ami de Ralph Waldo Emerson l'a pratiquée, du côté de Concord, en Amérique du Nord, au milieu du XIXe siècle. Proche depuis longtemps de la pensée de ce créateur singulier, le philosophe nous livre un hommage en même temps qu'une brève mais complète et percutante introduction à la vie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pendant mon échappée montagnarde dans le "pays cantalou", je suis tombée par hasard sur le dernier opuscule de Michel Onfray sur l'écrivain-philosophe, D.H. Thoreau, qui me fascine depuis longtemps, après avoir lu "Walden...". J'ai d'ailleurs en réserve depuis 2014... les 3 tomes de son journal [allant de 1837 à 1846 ], publié par les éditions Finitude. Ceux-ci attendent bien patiemment; que je puisse leur consacrer le temps nécessaire...pour apprécier cette oeuvre, avec toute l'attention possible !

Michel Onfray rend hommage à ce philosophe-marcheur, admiré, tout en ne manquant pas de régler quelques comptes avec tous les philosophes, verbeux-discoureurs pathologiques, au passage ... et cela ne manque pas
de piquant !!
Il a la dent dure, très souvent, mais j'avoue adhérer à quelques uns de ses "coups de gueule" ...Parallèlement, Il resitue le mouvement américain transcendentaliste dans l'histoire mondiale des idées...parle des figures importantes de ce mouvement, dont Emerson, Carlyle...


" Dans le même mouvement, cette Europe philosophante a négligé l'Emerson de -La Conduite de la vie-, le Thoreau de -Walden-, les transcendentalistes, le John Muir du -Journal de voyage dans l'Arctique-, le John Burroughs de -Construire sa maison-, l' Aldo Leopold de - L'Almanach d'un comté des sables-. Tant pis pour elle, elle a de ce fait accouché de monstres illisibles, de chimères pleines de charabia, d'abstractions de quintessences postmodernes. en méprisant les leçons transcendentalistes américaines, la philosophie européenne a perdu l'occasion qui lui était alors donnée de ne pas mourir dans une impasse , comme un chien crevé" (p. 16)

Un texte court qui exprime avant tout l'admiration et la grande estime de l'auteur pour ce rebelle sauvage... : "On peut enfin affirmer que , dans cet esprit, il y eut aussi un autre grand homme [ Thoreau] , mais d'autant plus grand qu'il fut modeste et discret, farouche et mal peigné, hors les clous et inassignable, libre comme une loutre et fier comme un poisson, orgueilleux comme un arbre et sage comme une jonquille, aimable comme une porte de prison et sauvage comme un Indien, indompté comme un loup et ombragé comme un mulet: Thoreau. Thoreau qui fut disciple d'Emerson comme on est disciple quand on a compris son maître : en suivant son propre chemin. En nos temps démocratiques, le grand homme est celui qui mène seul son chemin. En lui parle l'âme du monde. (p. 24-25)

Une lecture où on ressent très vivement la proximité de Michel Onfray, avec cet écrivain-philosophe, libertaire ,atypique... défendant les abolitionnistes, n'agissant qu'en accord avec ses convictions les plus importantes à ses yeux et son sens de la justice...refusant tout embrigadement et obéissance aveugles...

"Il reçoit des esclaves fugitifs dans sa cabane. Thoreau n'est donc pas si fâché avec les autres et leur bonheur qu'il veut bien le dire. Souvenons-nous de ses trois chaises, deux pour les amis, une pour lui. (...)
Un véritable ennemi de l'humanité n'aurait eu qu'une chaise, la sienne !" (p. 102)

Un hommage et une mise en avant d'un homme libre et courageux; Mise en relief des plus bienvenues, positive , dans notre monde et une période, en profonde crise...
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Thoreau : j'aime ce gars, car il est vrai : )
Onfray le prolifique présente Thoreau ( 1817- 1862 ), le "philosophe pratiquant" qui a étudié à Harvard.
Pratiquant, car il fait ce qu'il dit, ce qu'il écrit : contre l'or, la ruée vers l'or, proche de la sagesse indienne et de la nature, il vit trois ans dans une cabane sur l'étang de Walden, à deux km de son village, Concord. Il revient aux racines.
"Sur ma route, oui
Il y a eu du move, oui
De l'aventure dans l'movie
Une vie de roots".
Pratiquant, car il fustige les professeurs de philosophie qui ne pratiquent pas ce qu'ils prônent.
Pratiquant, car, libertaire pour la liberté, il ne paie pas ses impôts à un gouvernement esclavagiste.
.
Je ne parle pas d'Onfray, pourtant "pays", mais trop prolifique pour moi, et qui passe trop à la TV.
Il a eu le mérite de me faire découvrir ce Don Quichotte, ce Robinson Crusoé volontaire, ce Davy Crockett. Peut-être que cette biographie lui a donné envie d'aller à Maripasoula voir ( 3 jours ? 15 jours ? ) les Amérindiens, puis publier "Nager avec les piranhas"
.
Quand j'étais petit, je voulais être Robinson Crusoé. Dans ma période "ado débile", je voulais que tout le monde revienne à l'âge des cavernes ( ... sauf le secteur médical ! )
Plus tard, un de mes moments de bonheur et de liberté fut les trois jours passés dans le cirque de Mafate, à La Réunion, lieu sans routes, où tout se passe à pied ( ou en hélicoptère ) ; mais aussi les deux ou trois ravines sèches que j'ai remontées ; et aussi la descente de Fleurs Jaunes suivie de la marche vers la cathédrale de roche volcanique pour rejoindre Cilaos.
J'aime assez les Quakers qui ne doivent pas polluer beaucoup, sauf que l'égalité des sexes n'est surement pas respectée chez eux.
.
Pour moi, comme Thoreau, je considère que tous les peuples dits primitifs ont plus de sagesse que nous.
Où allons nous, avec notre fric, nos salaires "qui nous font perdre notre vie à les gagner", et notre pollution à outrance ??
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Thoreau continu de fasciner, de me fasciner, ce philosophe qui a mis en adéquation ses pensées et ses actions. Il prône une vie simple, proche de la nature (une grande source d'inspiration pour les écologistes) mais pas une vie d'ermite, il est aussi un fervent défenseur de la liberté.
Dans ce manifeste Michel Onfray nous éclaire sur le Thoreau politiques : " l'écologiste des jeunes années, le pacifiste de la Désobéissance civile, l'individualisme de Walden, le violent avec le penseur du Plaidoyer pour John Brown".
Une première approche facile, passionnante pour toutes les personnes souhaitants découvrir Henri David Thoreau.
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Voilà un livre de cet auteur que je termine. Il faut avouer qu'il est assez court, une centaine de pages et je me suis abstenu de chercher la signification de certains termes (ce qui m'a souvent découragé de terminer les livres de cet auteur.
Ici il retrace la vie de Henry Davis Thoreau. Cet homme qui a pensé sa vie et a vécu ce qu'il pensait. Ce livre donne envie de se plonger dans les écrits de Thoreau. Il semble que son message et sa manière de vivre inspire de plus en plus les citoyens dans leur vie quotidienne mais assez peu nos politiques. Dommage ! Beaucoup d'énergie doivent être dépensée (gaspillée ?) pour "désobéir" à nos gouvernements qui eux agissent de plus en plus via le contrôle et la force.
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Dans un style aisé, accessible, coulant, Michel Onfray, à l'occasion du bicentenaire du philosophe américain Thoreau, cerne en une centaine de pages, le célèbre auteur de Walden.
Vie, idées, engagements de cet homme qui vécut sa vie philosophiquement et non en penseur enfermé entre bureau et livres nous sont présentés.
Sa modernité et son actualité transparaissent.
Cette excellente approche raconte clairement l'homme placé dans son époque et sa pensée évoluant jusqu'à sa mort précoce.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Qu'est-ce qu'un grand homme ?

De tout temps, les civilisations ont fait place aux figures humaines qui dépassaient les hommes: le génie, le héros, l'artiste, le saint, le sage, le prophète, le demi-dieu... Nos temps démocratiques, surgis de la sciure dans laquelle tombe la tête de Louis XVI le 21 janvier 1793, croient que l'égalité c'est l'égalitarisme, autrement dit, la plupart du temps, qu'il faut promouvoir la haine de ce qui est grand- une pathologie qui ne pourra jamais obtenir que ce qui est petit soit autre chose que petit ni autrement que petitement. (p. 11)
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Comment être un indien dans un monde où il n'y a plus d'indiens ? En faisant table rase des principes enseignés par la morale dominante, par l'époque, par les religieux, les pasteurs, les prêtres, les intellectuels, les philosophes, les penseurs, les journalistes et autres farcisseurs de crâne. (p. 50)
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Thoreau attaque les soldats, les militaires, les prêtres, les journalistes, les prédicateurs, l'école, l'Etat, l'Eglise, l'argent, les hommes politiques. Il écrit : "Je suis habité par des pensées de meurtre envers l'état et mon esprit ne peut s'empêcher de comploter contre lui". Mais il cueille un nénuphar et recouvre sa sérénité. (p. 103)
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Il reçoit des esclaves fugitifs dans sa cabane. Thoreau n'est donc pas si fâché avec les autres et leur bonheur qu'il veut bien le dire. Souvenons-nous de ses trois chaises, deux pour les amis, une pour lui. (...)
Un véritable ennemi de l'humanité n'aurait eu qu'une chaise, la sienne ! (p. 102)
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Thoreau fut libertaire, c'est son épine dorsale politique (...)
C'est l'art de se donner ses propres règles et de vivre en leur regard, sans jamais nuire à autrui. C'est la sculpture de soi, la construction de soi, sans se référer à un catéchisme, fût-il un catéchisme contre les catéchismes. (p. 80)
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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