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Critique de florencem


Comme pour le vent de l'infini, Les rives du crépuscule a été partagé en deux tomes. On retrouve donc de nouveau le schéma habituel, à savoir que la première partie est plus une phase d'explication, une base pour nous aider à comprendre les éléments qui seront plus dans l'action dans le second tome. Cette première partie, assez courte par rapport aux autres tomes, m'a cependant beaucoup plu. Il reste un peu « confus », si je puis dire, par rapport à son schéma narratif. Risai, shogûn de Tai, Taiki et Yokô sont les narrateurs de ce tome, et leurs différentes expériences se mélangent au récit, parfois dans un même chapitre. Ce n'est pas déplaisant en soi, juste parfois assez étrange. Surtout que les événements concernant Taiki et ce qui s'est passé au royaume de Tai, ce sont déroulés il y a six ans de cela en grande majorité.

La partie la plus intéressante, du moins pour moi, fut de revoir Yokô et surtout la façon dont elle a finalement organisé son entourage. On la retrouve environ deux ans après le vent de l'infini, et même si son royaume est toujours un peu instable, elle arrive enfin à gérer tout cela. On découvre ainsi qu'elle a une façon très peu conventionnelle de « respecter » le protocole. La plupart de ses ministres et conseillers l'appellent par son prénom de Taika (taika désignant le fait qu'elle a grandi dans le Japon que nous connaissons avant de revenir dans son monde d'origine, celui des douze royaumes), elle est toujours entourée par les amis qui l'ont aidée lors de la rébellion, et elle n'a rien d'une reine traditionnelle… Ce qui est vraiment rafraîchissant pour le lecteur (nous ne sommes pas englués dans du protocole à tout va) et ce qui correspond aussi tout à fait au personnage de Yokô. du coup, j'ai été heureuse de revoir Shokei, Suzu, Keikei, Kantai… Et Yokô malgré son manque de connaissance par rapport au monde des douze royaumes continuent de pallier à son « ignorance » et reste une jeune femme forte et volontaire. Un personnage que j'adore toujours autant, en somme.

Nous rencontrons aussi de nouveau Risai, l'une des ascensionniste du monde Hô lors de la recherche du nouveau roi de Tai. J'avais adoré ce personnage féminin faisant partie de l'armée. Elle m'avait laissé une très bonne impression et sa relation avec Taiki avait, déjà à l'époque de ma lecture, était adorable. Je ne pensais pas la revoir, à vrai dire, et cela a été une agréable surprise. C'est grâce à elle que nous découvrons ce qu'il s'est passé au royaume de Tai et c'est par ses yeux que nous voyons petit à petit les manigances se former. C'est une façon très intéressante de nous présenter cela. Fuyumi Ono parvient ainsi à nous faire réfléchir sans nous donner tout de suite les aboutissants de tout cela. C'est vraiment à la toute fin que nous découvrons toute la supercherie ce qui permet de garder en haleine le lecteur. Cependant, beaucoup de mystères restent encore à élucider. Quant à la décision de Yokô concernant l'aide qu'elle voudrait apporter au roi de Tai… Je pense qu'elle ira porter son aide à son voisin, c'est dans sa nature, mais le prix à encourir est tellement grand que je me demande ce que l'auteur a bien pu prévoir pour ce personnage que j'adore.

Pas beaucoup d'actions donc dans ce premier tome, mais plus une mise en bouche comme je l'ai dit au tout début. le style est toujours fluide, très agréable, dynamique. C'est un réel plaisir de lire les romans de Fuyumi Ono, vraiment, je ne m'en lasse pas… Et il ne me reste que deux tomes... Quitter tous ces personnages et ce monde sera sûrement très difficile.
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