AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791032904169
240 pages
Éditions de l'Observatoire (30/10/2019)
3.19/5   31 notes
Résumé :
Pourquoi la licorne, animal mythologique, passionne-t-elle les cours de récréation ? Catilina, fascinant agitateur de la Rome antique, n’aurait-il pas quelques points communs avec Jean-Luc Mélenchon ? La princesse Philomèle, dans Les Métamorphoses d’Ovide, ne serait-elle pas la première des #MeToo ? Comment Romulus et Remus traitaient-ils les migrants ? Et que pensaient les Athéniens de la question du genre ? Prêtez l’oreille à Tirésias, qui fut un homme et qui fut ... >Voir plus
Que lire après La minute antiqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 31 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Chaque semaine, dans le Point , Christophe Ono-dit-Biot éclaire l'actualité en entrechoquant faits présents et textes antiques.
Et chaque semaine, je suis au rendez-vous, pour rien au monde je ne manquerai ces petits billets si pertinents,
Dernier exemple en date pour en donner un avant-goût :

"CIVILISATION. «Sur l'immense passé de la Méditerranée, le plus beau des témoignages est celui de la mer elle-même. […] Un moment d'attention ou d'illusion: tout semble revivre.» L'immense historien Fernand Braudel (1902-1985) est revenu. Pas ressuscité, non, mais de retour avec un livre. Ne nous emballons pas: c'est une réédition, mais quel cadeau! Les Mémoires de la Méditerranée . Préhistoire et Antiquité (Les Belles Lettres, 448 p., 25,50 €), composées en 1969, étaient parues de façon posthume en 1998 comme une sorte de supplément à son ouvrage mythique, La Méditerranée et le Monde méditerranéen au temps de Philippe II. Si l'historien sort ici de son champ de spécialité (la Méditerranée du XVIe siècle), s'il se laisse parfois aller à des points de vue très personnels (notamment sur le sempiternel «miracle grec», contesté entre autres par Jean-Pierre Vernant), le «grand personnage», dixit Braudel, reste le même: la «civilisation méditerranéenne», dont il s'emploie dans ce livre aux riches illustrations (bateaux, pêcheurs, guerriers) à nous exprimer tout le jus antique. Stimulant et parfumé comme un bon café italien. Ou grec (si si!). le Point du 18 août 2022"

Comme le dit l'auteur lui-même l'idée est de "De proposer, sous l'ironie tranchante, un moment de respiration mentale. Un moment qui, sans changer le cours de la journée, inviterait à réfléchir. Comme une séance d'abdos, un gainage pour l'esprit.
Le fait est qu'on aimerait tous retenir le temps, mais qu'on n'y met pas l'énergie nécessaire.Et si on essayait quand même ? de prendre le temps, sans bousculer un agenda, de modifier un tout petit peu la journée ? En apprenant quelque chose qu'on ne savait pas. En apprenant, par exemple, que si les Romains n'étaient pas « vegans », l'un d'entre eux, Élien, au IIe siècle de notre ère, soutenait que les animaux étaient doués de conscience et de vertus : il aurait, aujourd'hui, adhéré au parti animaliste. En apprenant que le peintre romain Apelle, dont on a hélas perdu toutes les oeuvres, avait inventé la réalité virtuelle, car il peignait tellement bien que les oiseaux se cognaient dans les arbres qu'il dessinait."

L'idée de sortir sous forme d'un recueil ces "minutes", est une très belle idée car certaines ont été remaniées, développées, d'autres sont inédites, mais au final c'est un vrai régal, cela se déguste comme de petites gourmandises littéraires.

Alors certains diront que les oeuvres de l'Antiquité, parlent de leur temps, et de rien d'autre, d'un temps oublié, d'un horizon lointain, voire incompréhensible. Décrivant uniquement leur époque, textes grecs et romains n'auraient pas grand-chose à nous transmettre, si ce n'est des textes aussi périmés que le démontre la date à laquelle ils ont été écrits.

D'autres diront, ces oeuvres qui ont traversé le temps parlent de tous les temps, universellement. Elles expriment les dilemmes de la condition humaine, et demeurent donc éternellement actuelles. L'attente de Pénélope, les ruses d'Ulysse, la colère d'Achille, sont contemporaines de toutes les générations, parce qu'elles illustrent des émotions, attitudes et comportements qui se retrouvent, à l'identique, au fil des siècles.
Même si on regarde sur notre site préféré : "Circé" 357 critiques, "Le silence des vaincues" 126 critiques, "le chant d'Achille" 272 critiques, ce qui prouve que l'Antiquité ne semble pas prête de nous accaparer plus qu'une minute...
Les Temps anciens pour expliquer les Temps nouveaux ;
Les Récits anciens pour expliquer l'actualité ;
Les Mythes anciens comme des contes de fées modernes ;
Temps, Mythes, Récits comme un retour aux sources de ce que nous sommes,

Cette querelle n'est pas neuve. Les deux points de vue se défendent : les Anciens se montrent si différents de nous et pourtant si semblables qu'on ne sait jamais, en fin de compte, sur quel pied danser.
Ils sont à la fois déconcertants et familiers, proches et lointains. L'impression de retrouver notre monde, mais différemment orienté, sous une lumière tout autre, provoque un trouble étrange, et des effets souvent inattendus.

Jacques Gaillard dans son ouvrage/essai Beau comme l'antique écrivait : "Un mélange d'étrange et de familier, voilà peut-être ce qu'est, dans notre mémoire culturelle, l'Antiquité qui se perpétue dans et sous le moderne".

En tout cas une chose est sûre pour peu que nous y prêtions attention, ce qui paraît si loin est en fait plus proche qu'on ne le pense. Et Christophe Ono-dit-Biot nous le démontre avec brio, lui qui fait dire dans un des ses roman à un de ses protagonistes : "J'aime les mots, leur sens ancien, les passerelles que ça crée. L'impression d'un ordre, d'une cohérence, d'un enracinement, le seul qui tienne dans ce monde de folie. Où les mots ne veulent plus rien dire. Où la vérité ne compte plus. Où la nuance est morte."

"Voilà l'idée qui mène « la minute antique » : proposer une échappée momentanée qui donne à songer. Rien de bien douloureux, et même un peu de plaisir. le monde ancien en regorge !" et j'ajoute créer des passerelles entre les Temps et on en redemande....
Commenter  J’apprécie          20
A l'instar de Sylvain Tesson qui proclame qu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir un journal chaque matin pour connaître l'actualité, qu'il suffit de lire/relire/décrypter les vers d'Homère dans L'Iliade et L'Odyssée, ce qui permet non seulement de passer un été avec Ulysse mais également les quatre saisons, Christophe Ono-Dit-Biot suit le même principe avec les dieux et les maîtres de l'antiquité, de l'Olympe jusqu'au Colisée.

Si dans votre jeunesse vous avez aimez la Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, l'auteur en fait d'ailleurs la référence, ce livre est pour vous car il possède le même esprit de perspicacité et de recul nécessaire face aux tourbillons de l'univers, d'hier et d'aujourd'hui.

Je ne sais si l'un des moteurs pour écrire ces petites pastilles savoureuses a été la fameuse phrase prononcée en octobre 2016 par Emmanuel Macron et son futur pouvoir jupitérien mais cela permet non seulement une récréation antique mais une mythologie livresque du vingt et unième siècle ; à se demander si le journaliste du Point n'a pas tenu le foudre du plus célèbre dieu grec pour répandre d'encre (mieux vaut ça que le goudron et les plumes) les faits et gestes des citoyens français et de leurs représentants.

Politique, écologie, sport, culture, mouvements sociaux, Internet, identité, Europe, tout tout tout, vous saurez tout, jusqu'à la surprenante histoire d'amour entre un certain Marcellus et la Vénus de Milo.

Saviez-vous que le plus célèbre gastronome de Rome se nommait Apicius, que déjà un célèbre Macron peignait des vases au V° siècle avant notre ère, que le premier militant écologique se nommait Virgile, qu'un certain Rufin au II° siècle de notre ère écrivait des épigrammes érotiques, que les athlètes d'Olympie étaient encore plus riches que nos footballeurs, que les murs de Pompéi ont pu inspirer Banksy, que Socrate aurait été un précieux analyste pour les Gilets Jaunes, que la déesse Fama faisait déjà des ravages et provoqua un carnage amoureux à Carthage ? Ce ne sont que quelques noisettes que votre dévoué serviteur vous révèle mais la cueillette est bien plus importante sur le chemin des 220 pages. Allez, une dernière pour la route, qu'est-ce que la « Citrinagilekomachie » ? Réponse page 174.

Un ouvrage précieux pour souligner que l'on doit beaucoup aux « anciens » et que de les relire est une façon de comprendre le monde d'aujourd'hui et appréhender celui de demain. L'histoire est un éternel recommencement et combien il est sage de convoquer ces illustres prédécesseurs ; ce n'est pas se retourner dans le passé en fermant une porte sur le présent mais ouvrir une fenêtre sur l'avenir en relativisant les faits et gestes qui peuplent notre quotidien. En fermant ce livre, j'ai peut-être sorti un vers de son contexte mais je n'ai pu m'empêcher de songer à la poétesse libanaise Nadia Tuéni « Ecoute la respiration des mémoires ».

Erudition et humour, les deux mamelles qui nourrissent l'écriture de Christophe Ono-Dit-Biot avec cette aisance pour rendre accessible le plus abscons des textes antiques. Je me demande même parfois si la déesse Athéna ne le guide pas… En tout cas, c'est chouette !
Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          50
Rappeler que l'humanité du 21e siècle ne diffère guère de l'humanitas antique dans ses désirs et dans ses motivations profondes, montrer que les Anciens avaient déjà très bien exprimé certaines vérités de l'âme humaine : voilà le sujet de ce petit livre qui se déguste en brefs chapitres. Au travers de rapprochements entre des événements et mouvements contemporains et des histoires et mythes antiques, nous (re)découvrons que les écrits antiques peuvent éclairer ce présent qui, au fond, n'est pas si « neuf » que ça.
Les mises en parallèle sont fécondes dans les différences qu'on y relève, pour peu qu'on ait l'esprit vif et la plume acérée comme Christophe Ono-dit Biot. Quand le clash entre Agamemnon et Achille, dans l'Odyssée, éclaire celui entre les rappeurs Booba et Kaaris (comparaison peu flatteuse pour nos contemporains) ; quand la grève de l'amour par les Athéniennes, prenant de court la phallocratie guerrière dans une comédie d'Aristophane, renvoie à des résistances féminines dans de dramatiques conflits récents…
L'auteur a l'écriture facile et se permet des rapprochements étymologiques amusants, mais ça rencontre ce que nous attendons aussi de ce genre d'essais, où le sérieux n'exclut ni le léger ni le trait d'esprit : un peu de recul par rapport à une actualité parfois marquée de mediocritas. Mais ne tardez quand même pas trop à le lire : de nombreux parallèles renvoient à des événements politiques et médiatiques franco-français qui seront bientôt oubliés… au contraire des mythes antiques. Tempus fugit.
Commenter  J’apprécie          10
Jubilatoire !!
L'actualité de ces dernières années - la politique, l'affaire Weinstein, les rappeurs, les footballeurs, les gilets jaunes... - revue par l'intermédiaire de la Rome et de la Grèce Antique.
Beaucoup de connaissances, beaucoup d'ironie.
Comme quoi culture et humour peuvent aller de pair!
Commenter  J’apprécie          60
Un vrai plaisir ... matinal.

Une fois lu complètement, il faut garder ce livre sur la table de nuit et reprendre les chroniques au hasard.

Les récits sont drôles, avec des sources avérées, sûres. le tout est un double clin d'oeil, à l'actualité et un peu aussi à Luc Ferry et sa "sagesse des mythes" (que je relirai avec plus de plaisir). le chant des sirènes, l'Europe, le féminisme ou pas .. bref une excellent introduction à notre histoire. La "désunion européenne" et "pourquoi l'Europe s'appelle l'Europe", plubliées en fin, comme une conclusion ne peuvent que faire sourire, en coin.

Heureusement l'auteur résume les bios des personnages et divinités grecs, mais j'ai pris un grand plaisir à rechercher (sur google n'ayant pas d'autre source en voyage) les citations ou autres: le sommeil d'Endymion, les références de Maurizio Bettini.. même le nom de la discothèque de Mr. Castaner.

Cela m'a fait penser à des petits cailloux blancs .. de l'antiquité à nos jours, au goute-à-goute :)


Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
LeFigaro
12 décembre 2019
Un ouvrage vagabond et savoureux, sur un rythme allegro giocoso constitué d’une soixantaine de brefs chapitres puisés partiellement dans ses chroniques publiées récemment dans l’hebdomadaire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand on lit attentivement le texte de L’Odyssée, on s’aperçoit en effet que ce n’est pas seulement un chant mélodieux que les sirènes promettent à Ulysse. Écoutons bien leurs paroles :
"Allons, viens ici, Ulysse, tant vanté, gloire illustre des Achéens ; arrête ton vaisseau, pour écouter notre voix. Jamais nul encore ne vint par ici sur un vaisseau noir, sans avoir entendu la voix aux doux sons qui sort de nos lèvres ; on s’en va charmé et plus savant ; car nous savons tout ce que dans la vaste Troade souffrirent Argiens et Troyens par la volonté des dieux, et nous savons aussi tout ce qui arrive sur la terre nourricière." [...]

Savant de quoi ? De tout. Les sirènes savent tout : ce qui s’est passé avant (elles évoquent les souffrances de la guerre de Troie), et ce qui se passera plus tard (« tout ce qui arrive »). Ce que promet le chant des sirènes, c’est la connaissance totale.
Celle pour laquelle se damnera le docteur Faust chez Goethe, et celle qui motive les aventuriers de la Silicon Valley, dont les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin. Google est un jeu de mot sur « googol », le nom donné au nombre 10puissance100, [...]

Le chant des sirènes, c’est la possibilité d’étancher sa soif de savoir, sur tout, tout le temps, et de transmettre ce savoir. C’est le rêve vécu par Ulysse et aujourd’hui par nous tous grâce à Google, devenu le hiérarchiseur et le diffuseur de toute l’information du monde.
Mais attention, nous prévient Homère, écouter le chant de connaissance des sirènes est une activité plaisante mais dangereuse. Ensorcelante et mortifère. Pourquoi donc ? Homère ne nous dit pas pourquoi. Il ne connaissait pas encore la collecte de données numériques, et le fait qu’aujourd’hui Google nous connaît mieux que nos proches grâce aux questions que nous lui posons. Beaucoup mieux. Y compris sur notre santé, car Google nous propose désormais de séquencer notre ADN, autrement dit de lui donner accès au contenu de nos gènes.
« Tout ce qui advient sur la terre féconde… » : nous pouvons tout connaître grâce à Google, mais en laissant Google, la sirène des sirènes, tout connaître de nous…
Commenter  J’apprécie          30
Tout le monde connaît ou presque l’énigme proposée à Œdipe par le Sphinx, et résolue par le jeune homme. [...]
Certains textes grecs, disions-nous, mentionnent une seconde énigme. La voici : Quelles sont les « deux sœurs, dont l’une engendre l’autre, et dont la seconde, à son tour, est engendrée par la première » ?
La réponse, c’est « le jour et la nuit », les deux mots étant « sœurs » car, en grec, féminins tous les deux.
Commenter  J’apprécie          60
"La nuit, elle vole entre le ciel et la terre, sifflant dans l’ombre, et ne ferme jamais les yeux pour céder au sommeil ; le jour, postée au sommet d’un toit ou sur de hautes tours, elle guette et sème la peur dans les grandes villes, aussi attachée à des faussetés perverses que messagère de la vérité. Elle se plaisait à répandre partout les propos les plus divers, veillant avec autorité sur le réel et le faux."
Mais qui est donc l’auteur de ce terrible portrait, [...] ?
Qui est donc cette femme, ultra informée et ultra agissante, que vous pouvez, peut-être, avoir l’impression de reconnaître ? [...]
Car il vivait au Ier siècle avant notre ère, et s’appelait Virgile. Oui, l’auteur de L’Éneide, dont ces vers sont extraits (IV, 184-190) [...]
Et c’est la fama, que décrit Virgile dans ce passage. La fama, un mot qui a un double sens : la "renommée", et la "rumeur". C’est dire sa puissance : elle vous fait, et vous défait.
Commenter  J’apprécie          20
Aussi est-ce un hommage à l’altérité qu’essaient de proposer ces minutes antiques. Un salut adressé depuis le XXIe siècle à l’Autre que nous fûmes, à ces Grecs et ces Romains qui me font l’effet, quand je les lis aujourd’hui, d’une tablée d’Anciens très espiègles et très drôles, où l’on s’en raconte de bonnes et à laquelle il ne tient qu’à nous de nous inviter. Homère, Ovide, Cicéron ou Aristophane ont beau ne pas vivre dans notre monde, ils semblent à même de nous livrer quelques petits trucs pour essayer d’y vivre mieux, en le comprenant mieux, en nous l’expliquant mieux. Et si le vieux monde pouvait nous aider à nous construire dans le nouveau ? En l’interrogeant comme si nous activions une sorte de sonar, attentifs à l’écho que cette « présence méconnue » (Florence Dupont) nous renvoie du fond des âges ? Voilà le pari que nous avons fait ici, plongeant en amateur curieux et ravi au gré des événements de notre « actualité » sociale et politique, et des publications des meilleurs spécialistes du monde antique, dans l’océan de ces textes pour en rapporter quelques amphores… Car c’est un véritable océan que cette bibliothèque vivante, remuante, dont il nous reste, par bonheur, tant de textes si oxygénants par leur esprit critique, leur poésie, leur clairvoyance et leur humour. Oui ! Prêtons l’oreille à ce qui se dit dans ce joyeux banquet antique : c’est ainsi, peut-être, que nous serons vraiment modernes.
Commenter  J’apprécie          00
Une autre étymologie, nous apprend le médiéviste et orientaliste Michael Barry, fait venir le nom Europe du phénicien "Ereb", le "couchant", par opposition à "Assou" (le "levant") mot qui a donné "Asie". Rappelons que, tout au début du récit de Moschos, la petite princesse Europe fait un drôle de rêve prémonitoire. Il lui est, dans la nuit qui précède son enlèvement, envoyé par Kypris, l'un des noms de la déesse de l'amour. Que voit-elle dans ce rêve ? Deux femmes, l'une ressemblant à une étrangère, et l'une à une femme de son pays, se disputer pour elle. L'une représente la "terre d'Asie", sa patrie donc, et l'autre "la terre d'en face", qui n'a pas encore de nom, mais qui bientôt la saisit de force en disant que, par la volonté de Zeus, la jeune fille lui appartient.
Intéressant : dans la mythologie, on se déchire déjà pour l'Europe.
Plus intéressant encore : pour les Anciens, l'Europe se nomme Europe à cause de quelqu'un qui vient d'ailleurs, une déplacée de force issue de l'autre côté de la mer...
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Christophe Ono-dit-Biot (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Ono-dit-Biot
PLONGER, de Mélanie Laurent - Bande-annonce
autres livres classés : réflexionsVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (66) Voir plus



Quiz Voir plus

Devenez très fort en citations latines en 10 questions

Que signifie Vox populi, vox Dei ?

Il y a des embouteillages partout.
Pourquoi ne viendrais-tu pas au cinéma ?
J'ai un compte à la Banque Populaire.
Voix du peuple, voix de Dieu.

10 questions
542 lecteurs ont répondu
Thèmes : latin , Citations latines , antiquitéCréer un quiz sur ce livre

{* *}