J'ai ressenti dans l'écriture de
Christophe Ono-dit-Biot une troublante ressemblance avec celle de
Lucia Extebarria dans la façon d'aborder le lecteur et de l'entraîner dans un récit-confession comme dans un tourbillon, exprimant des pensées profondes et intimistes dans un langage simple et ultra-moderne. Simple, mais pas simpliste.
L'histoire qu'il tient à nous raconter est une mise en abîme d'une passion dévorante et dévastatrice. C'est une comédie des moeurs subtilement éclairée, qui va sans faire du bruit, revêtir l'habit de la tragédie grecque.
C'est une histoire d'amour comme tant d'autres où l'alchimie amour/haine vient se lester d'une puissante incompatibilité qui finit par dépasser le palier de sécurité, la limite de non-décompression.
Les différentes aspirations, les incompréhensions et les non-dits d'un jour se transforment en fantômes que la destinée, fatalement fait revenir de plein fouet.
Comment aimer pleinement si aimer c'est libérer l'autre, lui permettre de s'accomplir de son côté en lui donnant des ailes pour qu'il puisse revenir s'il le souhaite ?
Comment ne pas s'enliser dans l'égoïsme, le manque de confiance et rester sur le rivage sans précipiter la chute ?
Christophe Ono-dit-Biot raconte l'histoire d'un homme meurtri mais suffisamment courageux pour affronter la cause de sa douleur.