Un roman policier qui commence par une course poursuite rudement bien menée pour mettre dans l'ambiance d'autant que c'est le fuyard terrorisé qui narre. Puis vient la présentation de deux policiers qui ne s'aiment pas beaucoup devant un cadavre. On commence à voir venir mais l'auteur reprend son souffle, moi aussi et je me prends à découvrir le personnage principal, l'inspecteur ou le commandant, je ne sais plus trop avec le changement de terminologie chez la poulaille, mais aucune importance, ce mec, dont la vie est brisée, va la jouer comme un franc tireur. Et on entre dans l'histoire avec des remugles de sectes satanistes. La fin est surprenante, assez inhabituelle.
J'ai bien aimé l'écriture teintée d'ironie de Jean-Hugues Oppel et sa manière d'alterner les péripéties.
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Vaisselle sale empilée jusqu'aux robinets, sacs poubelles érigés en défense passive devant le four, il y a du relâchement dans la tenue de l'intérieur. Novembre grimace, non sans humour ; il mesure le temps qui passe au désordre qui envahit peu à peu son espace vital. A vue de nez, on est vendredi.
Week-end de ménage en perspective. Comme d'habitude.
Se prélasser sous la mousse aide à faire passer le temps ; à oublier les petits-déjeuners au lit en couple, suivis de câlins coquins sous la couette, les tartines beurrées grignotées. Oublier aussi les sorties avec le fiston, au parc pour jouer et s’aérer, ou sur les boulevards les après-midi pluvieuses voir la dernière production enfantine en couleurs aussi sucrées que les confiseries de l’entracte en vente dans cette salle – oublier par la même occasion que le pop-corn bourratif a remplacé les esquimaux et la publicité à outrance l’entracte d’antan ; oublier pour finir les dîners familiaux autour d’un plat de pâtes maison, autre privilège dominical.
Aujourd’hui, il n’est pas encore prêt à reprendre son rôle sur la scène conviviale. Il connaît son texte, l’intonation, les déplacements ; c’est l’envie de jouer qui manque. Rien de plus inhibant pour un acteur social.
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, même pour le défigurer. Les puissants aiment à marquer leur époque, comme les animaux leur territoire ; les uns urinent, les autres sèment des étrons de béton à la face du monde, persuadés d’accéder à la postérité.
Excellente occasion de voir comment tu défends ton bifteck, ça fait aussi partie de l’apprentissage du métier. Si tu as un souci, branche les camarades de la section syndicale…
Jean-Hugues Oppel raconte ses débuts dans l'écriture.