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Biographie de Marie-Antoinette.
Une de plus ? Oui mais d'un genre différent.
Le côté historique est mis à l'écart pour nous décrire une Reine très femme.
Venue d'Autriche elle sera propulsée dans un monde inconnu ou l'étiquette est primordiale, les courtisans omniprésents. Christine Orban nous décrit ses sentiments de solitude parmi tous ces gens qui jouent inlassablement la même scène. Son besoin de "sortir" face à son mari de Roi que seul la chasse et la ferronnerie intéresse. Les calomnies, les pamphlets dont elle est l'objet en vue de déstabiliser le pouvoir en place.
Le petit Trianon sera son havre de paix loin des fastes de la cour.
Un roman très intéressant pour revenir sur les us et coutumes d'un passé pas si lointain. le côté humain est mis en avant, l'auteure essayant d'interpréter le ressenti de cette jeune Reine face aux événements majeurs que la France traverse dans cette dernière partie du XVIIIe siècle.
Je ne suis pas fan des gens de pouvoir mais je me suis pris de sympathie pour cette femme qui n'avait rien demandé et qui s'est retrouvée sur le devant de la scène internationale.
A noter que dans cette bio. L'auteur n'hésite pas à parcourir des centaines de kilomètres juste pour admirer une chaussure ayant soi-disant appartenue à la Reine, juste pour s'imprégner, pour entendre ses dernières confidences …
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C'est fou comme Marie-Antoinette a fait couler beaucoup d'encre et inspiré écrivains et cinéastes . Devenue quasi pop star, icône capricieuse telle Marylin Monroe, on en oublierait presque, passés les robes somptueuses, les coiffures improbables, les décors fastueux dans lesquels elle évoluait, sa fin de vie tragique, la violence du couperet. Dans cette oeuvre, ni vraiment roman, ni vraiment bio, Christine Orban s'approche au plus près de la petite fille, de la mère, de la femme qu'elle fut mais aussi de l'épouse et de l'amante passionnée. Envoûtée par le personnage, comme tous ceux qui s'y sont attelés, l'auteur confesse son attachement à cette reine déchue et sacrifiée, dans un style simple et volontairement "affectueux". Obsédée par M.A comme elle la nomme, tout comme Sweig auquel elle se réfère souvent, Christine Orban nous parle aussi d'elle-même, de ses interrogations face à cet attachement inexpliqué pour cette femme du temps passé, obsession qu'elle confesse à un ami psy. Le martyre de cette reine, devenue Veuve Capet, la montée à l'échafaud laissent un goût amer à cette révolution que l'on fête encore aujourd'hui à coups de pétards et de flonflons. Livre intime, sous-titre qui convient parfaitement à ce roman, d'une princesse pour laquelle les fées qui se sont penchées sur son berceau, étaient des sorcières, dixit l'auteur.
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Charmer, s'égarer et mourir résume la vie de Marie-Antoinette de son arrivée à Versailles, encore enfant, jusqu'au jour de sa mort, sur l'échafaud.

Le roman alterne entre récits historiques, récits d'amour et réflexions sur certaines informations controversées de l'Histoire.

Christine Orban nous donne un nouveau regard sur Marie-Antoinette. Elle la montre comme une femme en devenir, une femme mère, une femme amoureuse qui, jusqu'au jour de sa mort, gardera la tête haute.

L'auteure nous dévoile aussi ses ressentis personnels, ceux qu'elle a éprouvé lors de sa première rencontre avec Marie-Antoinette, ceux qu'elle ressent au moment de l'écriture… Un réel lien s'établit alors entre Christine Orban et le « sujet » de son roman : Marie-Antoinette.



Il s'agit là d'un véritable travail « d'enquête » parsemé d'une écriture fluide et délicate. Comme l'écrit Christine Orban, son but n'est pas de faire aimer Marie-Antoinette mais d'éclaircir certains points à son sujet, à son Histoire et de la montrer en tant que femme et non pas en tant que reine, de montrer la vraie Marie-Antoinette.

Ce livre m'a appris beaucoup de choses tant sur l'Histoire, les moeurs de l'époque, mais surtout sur Marie-Antoinette. J'ai eu l'impression de la voir devant moi tout au long de ma lecture et d'être à côté d'elle lors des moments les plus difficiles. Et pour tout vous dire, je n'aurais pas cru pouvoir m'attacher autant à elle !

C'est une biographie originale, romancée et réfléchie dans laquelle Christine Orban nous fait part de son aventure personnelle, celle d'écrire sur Marie-Antoinette et d'apprendre à la connaître, mais aussi l'aventure de Marie-Antoinette, la vie d'une femme devenue reine.

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Charmer, s'égarer et mourir, se présente comme un roman plus psychologique qu'historique sur Marie-Antoinette. Avec force d'image, de répétition, d'insistance, Christine Orban va nous dévoiler dans ces pages une Marie-Antoinette, frivole, qui souffre, qui se perd, qui se révolte mais qui restera en fin de compte une victime. Victime de sa condition, victime de sa mère, victime d'une étiquette trop rigide et indiscrète dans une prison dorée, victime de la Révolution.
Par ces effets de style Christine Orban réussit plutôt bien son pari, qui est de nous faire ressentir Marie-Antoinette comme elle a ressenti. En effet jamais Marie-Antoinette n'a paru aussi bien racontée et aussi bien comprise.

Pour autant je n'irai pas dire que ce livre fut sans défaut, [...] suite blog
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J'aime beaucoup l'écriture de Christine Orban, tout en délicatesse, claire, précise et envoutante. C'est un roman historique mais pas dans le sens classique du terme, la chronologie n'est pas respectée, l'oralité est privilégiée, c'est assez déroutant au début mais on s'y fait tant c'est passionnant. L'auteur a réussi à nous faire ressentir toute la modernité et l'avant gardisme de Marie-Antoinette.

L'auteur nous propose de laisser de coté l'aspect purement historique (même s'il est indissociable) pour nous concentrer sur l'aspect féminin, social, sentimental de la vie de Marie-Antoinette. Il est impossible de rester de marbre face à ce destin fabuleux et tragique, cette personnalité fantasque et en avance sur son temps. Elle nous propose de suivre ce destin de son enfance jusqu'à sa mort. On est porté par les événements qui parsèment sa vie qu'ils soient tragiques ou heureux. Elle nous touche aussi parce que c'est une femme, une mère , une épouse avec tout ce que ça comporte de joies, de peines et de doutes.

J'ai appris des choses sur la reine mais il faut dire que je ne suis pas spécialement une experte en la matière, je ne sais pas si des fans de Marie Antoinette auront trouvé de nouvelles informations sur elle. Les moments où l'auteur parle d'elle-même et de comment elle a travaillé sur ce livre sont un peu déroutant dans la chronologie c'est très nouveau. C'est peut être le bémol que je formulerais , j'aurai préféré qu'elle mette tout cela en un chapitre annexe à la fin. Je trouve que c'est un bon roman, qui permet de découvrir Marie-Antoinette sous un jour nouveau on a l'impression de partager son intimité et d'être proche d'elle.

VERDICT

Un livre réussi où la plume magnifique de l'auteur nous fait voyager au temps de Marie Antoinette. A lire avec délectation.
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J'aime beaucoup le personnage et l'histoire de Marie-Antoinette et j'attendais beaucoup de ce livre. J'ai été déçue.
Je m'attendais à apprendre des nouvelles choses sur ce personnage et je n'y ai trouvé que les pensées personnelles de Christine Orban. Tout tourne ici de pourquoi l'auteur a voulu écrire sur Marie-Antoinette (ou M.A. comme elle l'appelle). Je n'ai pas pu finir le livre, cela ne m'intéressait pas. L'auteur se vente presque d'avoir eu accès à des parties non accessibles au public à Versailles et lire des phrases comme "la passion transpirait des murs" m'a complètement glacé.
Je ne recommanderais pas ce livre à moins que l'on souhaite se pencher sur la vie et les ressentis de Christine Orban.
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Le roman intime de Marie Antoinette, raconté par Christine Orban, comme une volonté de comprendre un personnage si connu, aimé et abhorré, sur lequel on a tellement écrit, cette fois avec un apriori émotionnel positif. Elle fut aimée d'abord, lorsqu'elle arrive toute jeune et sans expérience à la cour de France , puis honnie, haïe et jugée responsable en partie de la Révolution Française Christine Orban cherche à travers l'apparente ou réelle contradiction, les préjugés, les fantasmes, la haine, les calomnies….ce qu'était la femme :« apparemment légère mais d'une dignité très grande devant le malheur ». Par l'intermédiaire du « Marie Antoinette » de Stefan Zweig, Christine Orban , sans nier les défauts d'une femme jugée volage, dépensière, frivole, et starifiée comme le sera Marilyn, se propose « d'approcher son âme, ni aussi noire ni aussi pure que certains l'imaginent. »
Petit livre tout à fait charmant, depuis le lever de la reine, les comptes précis qu'elle a à rendre à sa mère étouffante (quand on sait qu'elle ira à l'échafaud sans que personne de sa famille ne lèvera le doigt pour la sauver), les exigences de la cour de Versailles, par exemple s'habiller, se déshabiller devant une assemblée, ce qu'elle devra accomplir chaque jour jusqu'à son emprisonnement au Temple, jusqu'aux derniers moments où elle, que l'on appelle alors la « veuve Capet » doit supporter une paillasse infâme, les quolibets, les injures, la saleté et les vols .
Et Marie Antoinette , par ces détails sur sa vie intime, nous devient proche, et devient proche à son auteur.
Doit on mourir parce qu'on est frivole ? non, bien sûr que non, sauf que derrière la frivolité, un monde autrichien, aristocrate, trop chanceux, toujours favorisé, est stigmatisé par un peuple exsangue. Et la calomnie, « piano, pianissimo » , comme disait Beaumarchais que C Orban cite, « germe, rampe, chemine. » Calomnie et envie.
Peut on échapper à sa légende ? pas plus. Même si elle est étrangère à l'affaire du collier, elle « donne à penser » à sa culpabilité, or pour Zweig, c'est suffisant. le mal est fait. Et comme il faut trouver un vrai motif pour l'inculper, ce sera les soi disant attouchements sur son fils, inventés par Hébert et exploités par Fouquier Tinville qui la condamneront.
Charmer, danser, séduire, nous le faisons en lisant C Orban, qui nous fait vivre des heures délicieuses, chantantes et à la fois tout à fait dramatiques, puisque nous connaissons le destin de MA, qui meure seule sous les cris de haine de la foule. Il y a une réelle recherche historique dans les menus faits, les petits riens qui disent la vérité d'un personnage comme MA, son soulier en soie, perdu au moment du supplice et gardé à Caen, son amour des animaux, de son chien qu'elle doit abandonner lorsqu'elle arrive à la frontière, de la nature qu'elle retrouve à Trianon, de son amour pour Fersen. C'est avec émotion que l'on lit ce livre précieux, qui enquête avec empathie er se garde de condamner. Ça suffit, c'est déjà fait.
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Charmer, s'égarer et mourir, cette phrase vient De Lamartine, nous apprend Christine Orban à la fin de son livre. Une biographie (encore!) sur Marie-Antoinette, mais différente cette fois-ci, car ce sont les derniers moments de la reine détrônée sur lesquels s'attarde l'auteure ; la fuite éperdue, l'emprisonnement, la séparation d'avec ses enfants, la longue route vers l'échafaud et l'ultime moment face au bourreau et à la foule silencieuse venue observer sa déchéance. On éprouve une profonde compassion pour la femme démunie qu'était devenue Marie-Antoinette. Plus durement traitée encore que son mari Louis XVI. L'insouciance dont elle a fait preuve toute sa vie sera sa fatalité et le Tribunal révolutionnaire le lui fera chèrement payer. Une lecture éclairante parmi tant d'autres sur un sujet qui me fascine toujours autant.
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J'aime bien le style de Christine Orban, elle a une écriture très féminine où l'affect est présent comme si, après chaque livre elle se psychanalysait un peu; on la sent toujours très engagée avec ses sujets.
Ici, le livre traite de quelques épisodes importants dans la vie de la reine Marie-Antoinette de France : son arrivée en tant que promise au futur Louis XVI à l'âge de 14 ans, sa relation très particulière avec son mari, sa liaison avec Fersen, son arrestation et son exécution.
Ce n'est pas un roman historique car les faits sont abordés sans respect de la chronologie. Mais le but de l'écrivain était tout autre. Montrer le côté intime de cette reine, ébaucher ce que fut sa personnalité en dehors des falbalas de la Cour.
Il est vrai que, plus le temps passe, plus Marie-Antoinette s'érige en femme moderne, voulant afficher ses goûts, s'amuser comme elle l'entendait, côtoyer des gens de son choix.
Le côté frivole et excessivement dépensier de cette reine est indéniable. Mais elle était profondément malheureuse, isolée, incomprise, délaissée et elle a voulu se brûler les ailes plutôt que tomber dans la mélancolie. Elle a vécu 20 ans dans une totale insouciance, puis après l'exécution du roi, elle a fait son examen de conscience et elle est morte en souveraine, dignement.
Sa mère, la grande impératrice Marie Thérèse, fine politicienne, ne lui a donné aucune éducation politique et c'est très dommage car elle aurait compris, peut-être, que les temps changeaient pour la Monarchie Absolue, que son peuple souffrait et elle aurait pu sauver sa tête...
Il me semble que il y a un transfert assez fort entre l'écrivain Orban et Marie-Antoinette; l'écrivain fut littéralement hantée par son sujet ce qui donne un livre avec une écriture très féminine et empathique.
J'avoue avoir été très secouée émotionnellement par cette lecture, ressentant comme une chape de plomb sur mes épaules. C'est toute la magie du pouvoir évocateur de Christine Orban avec son écriture.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Depuis que j'ai lu Marie-Antoinette de Zweig, je suis tombée amoureuse de la dernière dauphine de France. Grâce à cette fabuleuse biographie, je sais tout ce qu'il y a à savoir au sujet de Marie-Antoinette. En tenant l'ouvrage de Christine Orban dans mes mains, j'étais impatiente de voir de quelle façon l'auteur allait formuler ce que je savais déjà et, peut-être, m'en apprendre d'avantage.

J'ai été très surprise dès la première page ! Style presque oral, phrases courtes parfois "punchlines" et surtout la présence physique de l'auteur. En effet, après m'être exclamée " mais ce n'est pas un roman ! ", je me rends compte qu'il s'agit plutôt d'une sorte de journal de bord, celui de Christine Orban, avec des retours dans le passé décousus : l'ordre historique n'est pas respecté dans cet ouvrage.

Après Zweig, tout ce qui est dit dans ce livre est su. Pourtant, il apporte quelque chose de nouveau : le regard intime et familier, celui d'une femme sur une autre. Cette autre femme, la Reine, nous paraît alors nue, sans l'être à proprement dit ( elle qui a tant souffert du manque d'intimité ! ), les voiles épais de l'Histoire et des idées reçues libèrent le corps gracieux de la jeune autrichienne.
Nous lisons alors la vie d'une femme comme les autres, née pour être Reine certes, mais également née comme toutes ses semblables : rieuse, simple, épicurienne et surtout très moderne.
Christine Orban sait très bien mettre en valeur les pensées et les envies futuristes de Marie-Antoinette. Nous oublions alors qu'il est sujet de la Reine et nous sommes tentés de céder à l'amitié que " M.A " nous inspire.

Inspirante, c'est le bon mot. Marie-Antoinette est une femme qui fait rêver et l'auteur ne cache absolument pas le désir qu'elle ressent pour la dauphine. Etant tout autant passionnée par celle-ci, j'ai ressenti toute l'ardeur d'un tel travail d'écriture : comme l'auteur je cours à Caen au nom d'un soulier et je soupire avec elle " Pauvre Marie-Antoinette ".

Ce livre m'a plus que jamais rapproché de cette jeune autrichienne devenue icône féminine internationale. Toute femme qui rencontre Marie-Antoinette " pour de vrai " vit alors ce qu'elle a vécu puisque elle aussi, est femme et que les gens sont toujours les gens : les calomnies, les mensonges et les insultent sont toujours les armes utilisées en masse.
Comment ne pas trembler avec la Reine et avec Christine Orban quand les Tuileries sont attaquées ? Quel genre de femme pourrait continuer à haïr M.A quand celle-ci est accusée à tort des pires crimes envers ses propres enfants ?

L'auteur n'idéalise pas Marie-Antoinette qui a commis bien des fautes en tant que Reine de France. Pourtant, la psychologie même de cette figure historique nous inspire toutes : supprimer l'ordre établi, refuser d'être un spectacle public, dire non aux obligations envers un mari imposé et non satisfaisant. Dire " Non ", tout simplement.
Féministe, rebelle ou absolutiste, Marie-Antoinette s'érige alors seule contre tous, tel une Antigone couverte de poudre et de rubans. La fatalité de la tragédie est indissociable aux deux héroïnes, l'une sera emmurée vivante, l'autre guillotinée.
Où est la différence quand on sait que dans le coeur des femmes résonnent encore, des siècles après, le " Non " assourdissant d'Antigone et le " Non " rieur de Marie-Antoinette.

En fin de compte, le roman de Christine Orban n'est pas à lire avec un regard historique. Il faut rester humain pour comprendre Marie-Antoinette et surtout pour pouvoir l'aimer.
C'est une femme qui n'aurait jamais refusé de naître femme, mais qui aurait peut-être préféré exister un peu plus tard dans L Histoire, loin de la royauté qui lui aurait été fatale...
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