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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pourquoi, dans l'imaginaire collectif, les sciences dites « dures » sont jugées plus utiles que les sciences humaines ou l'art ? La médecine sauve mais peindre ou lire non : et pourtant...

Pourquoi les Hommes recherchent-ils sans cesse le profit, notamment en matière économique ? L'inutile ne peut-il pas devenir utile un jour et vice-versa ?

A-t-on encore le droit aujourd'hui d'être simplement curieux et de découvrir le monde pour notre propre plaisir et en toute innocence ?
Toutes ces questions intéressantes sont débattues dans ce court manifeste instructif, même si ce dernier n'est pas toujours facile à lire. La philosophie souffre souvent de longues phrases, parfois pompeuses...

Le texte de Flexner à la fin, paru en octobre 1939, est franchement stupéfiant et criant de vérité à propos de l'inutile en temps de guerre et de la cruauté dont les Hommes sont capables pour assouvir leurs fantasmes vils :-(
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Admirable petit livre, l'utilité de l'inutile rappelle que les valeurs de la vie se trouvent ailleurs que dans la maximisation du profit et la minimisation du temps perdu. Alliant remarques pertinentes et convaincantes, ainsi que citations d'auteurs classiques pleines de sagesse, l'auteur déplore l'orientation actuelle de notre manière de vivre, autocentrée et obsédée par le gain.
Si les premières parties prennent tout leur sens, on comprend moins l'ajout d'un essai d'Abraham Flexner, qui parait être plus un manifeste sur la recherche et la science pour lever des fonds qu'une véritable extension de la pensée du livre.
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Ce petit livre, écrit par un enseignant en littérature et critique littéraire, spécialiste de la Renaissance (et particulièrement de Giordano Bruno) est un plaidoyer pour l'enseignement et la pratique d'activités sans but utilitaire comme la littérature et la recherche fondamentale. La première partie est un florilège de citations d'écrivains d'époque très variés (de Pythagore et Platon à Italo Calvino) qui ont tous souligné l'utilité de l'inutile. La deuxième partie se concentre plus particulièrement sur l'enseignement et l'absurdité qu'il y aurait à n'enseigner que ce qui peut sembler directement "utile" ou "rentable". La troisième partie nous montre en quoi la gratuité, l'acte gratuit sont indissociables de la dignité humaine, de l'amour et de la recherche de la vérité. Là aussi des penseurs de toute époque sont appelés à témoigner pour soutenir la thèse de l'auteur. Enfin, en complément, l'auteur a joint à son ouvrage un texte d'un pédagogue américain, Abraham Flexner, qui a contribué dans les années 1930 à fonder l'Institut for Advanced Study de Princeton qui a notamment accueilli Albert Einstein et Kurt Gödel.
La thèse n'est pas nouvelle et on pourrait parfois s'agacer de ce que l'auteur ressasse des arguments maintes fois entendus. Toutefois le charme du livre vient avant tout de cette collection de citations souvent inattendues, et bien mises en relief, et qui nous incite à penser que passer du temps à lire des classiques est du superflu si nécessaire !
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Un beau moment de réflexion et de philosophie sur l'utilité et la consistance réelle de certains éléments du quotidien souvent un peu délaissés.
La magie de la poésie, la beauté d'une lecture, la force de la culture ou encore l'univers fascinant et sans murs des bibliothèques.
Une association de textes et réflexions de l'auteur qui, nullement auto-suffisant, nous fait traverser avec lui les époques et les penseurs pour étayer son cheminement intellectuel.
Cela fait réfléchir, permet de se poser sur la beauté et la grande nécessité de certaines choses plus imperceptibles physiquement mais tellement consistante émotionnellement et intellectuellement.
Cela rejoint aussi une philosophie profonde de la vie et d'autres auteurs, bien éloignés mais qui au final rejoignent les mêmes constats. D'ailleurs, lorsque l'on se penche sur les regrets ou contentements des personnes en fin de vie, l'argent et les choses matérielles reviennent rarement voir jamais.
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Et si notre quête de sens était celle de la recherche de l'inutile ? Car l'inutile est peut être plus utile qu'on ne le pense. Au moins pour soi. Vouloir faire de l'utile la condition même de notre existence et en faire un dogme pour l'humanité n'empêcherait il pas l'épanouissement de l'individu qui se retrouverait ainsi privé d'une liberté et d'une soif de vérité, d'une soif qui pousse l'Homme à grandir toujours de l'intérieur sans nuire à son prochain ?
Les références à des textes anciens sont ardues, et à la fois, l'auteur sait en extraire l'essentiel pour nous amener vers une pensée nouvelle qui accorde de l'importance à l'inutile.
Nous pouvons cependant rester dubitatif quant à la définition de l'inutile qui finalement perd sa saveur à partir du moment où nous lui accordons de l'importance ! le christ n'avait-il pas raison en disant : « heureux les simples d'esprit » ?
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