À pas de loup

La thématique du loup-garou n'est pas nouvelle, mais Mylène Ormerod nous propose ici un traitement original. Par l'intrigue d'une part, mais surtout par les personnages. Pour ma part, j'ai adoré le collectionneur qu'on ne s'attend pas à rencontrer ici par exemple. Dans l'ensemble, j'ai trouvé les personnages plutôt originaux, notamment Guerrier bien sûr, élément central de l'histoire. Son évolution est très progressive et de fait réaliste et crédible le temps de la lecture.
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Je remercie les Editions Dreelune et l'auteure pour ce service presse mais également pour leur confiance.

Ma première impression en débutant ma lecture a été de ne pas savoir où voulait en venir l'auteure.  Elle décrivait un homme infâme du nom De Robert, un ancien militaire, qui nous fait ressentir du mépris et du dégoût. Un homme fier de sa bête non pas pour sa beauté mais par la contrainte qu'il lui impose par sa brutalité, à l'aide de son fouet qu'il ne quitte jamais. Un homme qui ne doit sa « virilité » que par la force que dégage son animal. Un animal qui nous ferait rebrousser chemin rien qu'avec son regard.

Lors d'un échange avec Louis, alias le Collectionneur, qui convoite la créature depuis longtemps, celui-ci lui apprend que sa bête est en fait une femelle. Robert entre alors dans une colère noire et abat encore une fois sa cruauté sur le pauvre animal. Il finit par l'abandonner enchaînée à un arbre au beau milieu de la forêt.

Celle-ci va être recueillie par Othamo, un humain qui lui inspire de la douceur mais également de la peur. Un être humain qui l'attire mais qui cache quelque chose, elle ne sait pas pourquoi mais elle le sent tout comme lui sent que Guerrier n'est pas seulement une louve apeurée et maltraitée, elle est bien plus que ça mais comment lui en faire prendre conscience sans la brusquer ?!

À partir du moment où Othamo a fait son apparition, mes aprioris se sont envolés et mon petit coeur de romantique a été soulagé. Mylène Ormerod a su me captivée par l'histoire de Guerrier, ce n'était pas chose facile, surtout au début, mais en quelques pages elle a su trouver les mots justes pour aborder différents thèmes comme la cruauté humaine, l'amour, le mystère. Avec des mots simples mais précis, elle a su me faire passer par différentes émotions, à me faire ressentir les tourments des deux protagonistes. Je n'ai finalement pas vu le temps filer et j'ai même regretter que le texte ne soit pas plus long afin d'en découvrir davantage mais comme toute nouvelle qui se respecte, le texte doit être court, concis et intense. Et je ne vous parle pas de cette magnifique couverture, captivante par ce regard intense, qui m'a attirée dès le départ.

Un livre que je vous recommande pour une lecture agréable !