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Critique de Caran


Caran
03 novembre 2021
Je ne vais rien cacher pour éviter de faire perdre du temps mais je n'étais pas du tout le client visé. Pourtant, je suis très client lorsqu'il s'agit de fantasy, surtout lorsque cette dernière se veut française car ce genre souffre d'une très mauvaise réputation… et à cause de ce roman, il est clair que cette dernière ne va pas s'améliorer. Les lecteurs de fantasy françaises sont de plus en plus nombreux à décrier le manque d'originalité au sein de ce genre. Je les comprends car lire des viols à répétitions, rédigés par des hommes qui auraient tendance à prendre leur bite pour une plume, cela va bien trente secondes. Et ici, hélas, c'est une demoiselle qui s'abaisse à ce niveau. C'est dommage car j'ai su déceler plusieurs points positifs mais comme ma lecture précédente, la seconde, celle consacré aux négatifs sera plus importante. J'ai tellement de choses à dire concernant que je souhaite ne pas blesser l'écrivaine. Je vais faire mon maximum pour être le plus bienveillant possible mais là quand même…

Points positifs :

- Les grosses faiblesses scénaristiques. Je vais me permettre de prendre un exemple car c'est celui qui m'a le plus frappé. L'héroïne a la chance, sûrement grâce à la puissance qu'elle dégage et dont elle ignore l'existence au tout début du roman, de voir les végétaux protéger son sillage. Jusque là, aucun problème, j'ai trouvé cette idée vraiment sympathique. Son « bellâtre » ne cesse de clamer haut et fort qu'à chaque fois qu'elle sera dans une forêt, elle ne risquera rien… ouais… Suffit juste d'une petite boule de feu pour faire disparaître la demoiselle et la végétation, ben elle ne fait rien… Et ce cas de figure s'est présenté deux fois. Il y a d'autres situations ou les incohérences sont assez frappantes mais je ne vais pas m'amuser à tous les répertorier.
- Ensuite, la cause féminine ici, on y repassera hein. D'ailleurs, j'espère que jamais une féministe enragée se penchera sur ce roman car je ne voudrais pas être à la place de l'écrivaine. L'héroïne collectionne, tout au long de ce premier tome, toutes les atrocités que l'on pourrait réserver à une personne : Torture, tentative de viol et viol. A chaque fois qu'elle sort de l'une de ses monstruosités, la demoiselle ne présente ou n'exprime aucun traumatisme. Je ne savais pas qu'on respirait la joie de vivre lorsque l'on sortait d'un viol. En tout cas, c'est un concept qui m'échappe totalement. de plus, tomber amoureuse du gars qui a tenté de la violer… Comment dire… A part un syndrome de Stockholm… faut vraiment m'expliquer le délire là.
- J'ai su de suite qu'on était dans de la dark fantasy. Jusque là, aucun problème. Toutefois, c'est en m'enfonçant un peu plus dans le roman que je me suis montré très surpris. Comme j'ai su le dire quelques lignes plus haut, il est triste de constater que certaines demoiselles s'abaissent à emprunter des codes réservés tristement à la gente masculine. Ce matin, en prenant connaissance des derniers chapitres dans lequel j'ai trouvé le viol atroce de l'héroïne et ceux de Torry, j'ai cru que j'allais perdre un peu de ma santé mentale. Bon, faut peut-être que j'arrête de reprendre mes lectures dès la levée du lit car là, ma bonne volonté a été puni gratuitement.
- Enfin, j'en ai tellement marre de voir des femmes hyper balèze devenir de véritables carpettes pour que monsieur « bellâtre » puisse être mis en valeur. Et dans ce roman, monsieur s'apparente surtout à un sauveur en carton.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- Si je trouve l'ensemble regrettable, c'est parce que l'écrivaine possède un sacré atout dans sa manche et devant lequel je suis vraiment admiratif. Sa plume. Cette dernière présente une telle fluidité, de belles tournures de phrases, une si belle richesse sur le plan du vocabulaire que face aux points négatifs que j'ai su relever, il est normal que mon incompréhension soit la plus totale. Pourquoi gâcher un si beau talent en exprimant des codes ou des chemins scénaristiques empruntés à droite et à gauche ? Je trouve ça tellement décevant…
- Enfin, même si l'un des passages a été très difficile à sa lecture, j'ai su apprécier les nombreuses fois où j'ai dû remonter le temps pour connaître le passé de certains personnages. Déjà, cela offrait une jolie pause pour me permettre de respirer un peu car mine de rien, cette lecture s'est montrée balèze émotionnellement parlant.
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