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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Mon grand-père aimait le passé. Moi, j'étais comme tout le monde : je préférais les filles, et les baiser. Je ne pensais à rien d'autre. Je venais d'avoir seize ans, J'étais en terminale. Je préparais le bac. L'école m'ennuyait à périr. Et la vie encore plus. » Cet extrait du roman Casimir mène la grande vie se trouve en quatrième de couverture de l'édition que j'ai lue, puis elle commence le deuxième chapitre. Début punché et prometteur (selon mes goûts). Beaucoup de mes meilleures lectures datent de mon adolescence et, étant enseignant au secondaire, je lis encore énormément de bouquins mettant en vedette de jeunes protagonistes. Et ce Casimir me semblait engageant, incertain de sa place dans le monde mais ayant l'honnêteté de l'affirmer, même de le crier haut et fort. C'est très réaliste, pas tous les jeunes n'ont l'ambition de vouloir changer le monde. de plus, les premiers chapitres rendent évident sa grande culture (histoire, religion, littérature, rien ne lui échappe !). Je m'attendais donc à l'histoire d'un Holden Caufiled français. En plus, il est orphelin, il vit chez son grand-père original et détraqué mais leur tendre relation nous les rend plus sympathiques. Sans oublier leur humour unique.

Conséquemment, ce roman ne pouvait que me plaire ! Hélas…

Ces premiers chapitres alléchants mettaient la table à une histoire loufoque, que j'ai trouvée difficile à suivre. Casimir semble à la remorque, son ami Éric s'engage à fond dans le socialisme, la petite amie de ce dernier, Leïla, semble être d'origine arabe parce qu'on voulait une fille de cette nationalité dans le groupe. Tous les trois, avec le grand-père, dînent régulièrement chez des vieilles relations et ils forment un Groupe, une Pléiade des temps modernes dont l'objectif m'a longuement échappé. Il s'ensuit des péripéties abracadabrantes qui ne servent que la prémisse du roman : amener Casimir à écrire cette histoire. Ça tourne en rond. Jean d'Ormesson m'a grandement déçu. Comme quoi les personnages les plus intéressants, les jolis mots et les belles tournures de phrases ainsi que le style personnel (quoique pompeux) d'un académicien respecté ne sont pas tout !
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Si vous n'avez jamais lu de « Jean d'Ormesson » et si vous hésitez à entrer dans l'oeuvre, c'est par « Casimir » qu'il faut commencer.

Ce récit philosophique est en partie autobiographique et jubilatoire.
Le style débridé change de ce qu'a produit l'auteur dans le reste de son oeuvre.
On retrouve dans le style le ton enjoué, espiègle et les yeux pétillants de l'auteur.
On s'amuse à la lecture, à la découverte des personnages, parfois caricaturaux, bien typés qui se réunissent et échangent des idées.

Une jolie parenthèse au milieu de beaucoup de littérature prétentieuse et parfois ennuyeuse qui envahit nos rayonnages
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Je préfère préciser tout de suite que Jean d'Ormesson est un auteur que je ne lis pas ou peu.... Mon dernier essai de lecture était pour "Voyez comme on danse" récit que j'avais abandonné car j'avais trouvé l'écriture pompeuse et puis même si je reconnais beaucoup de qualités à l'auteur, le côté "nombrilisme" m'agace un petit peu.

Comme c'était un livre choisi dans le cadre d'un club de lecture (sûrement en raison du décès de l'auteur) et que je suis contentieuse, j'ai refait l'essai, un peu à reculons, mais j'ai été plutôt surprise et je suis allée jusqu'au bout.

Je pense qu'à travers Casimir et son grand-père, il y a beaucoup de Jean d'O. Ce récit est à classer dans la catégorie fable, un peu philosophique. 

Casimir, son grand-père qui l'élève, l'ami de celui-ci Amédée Barbaste Zillouin (membre de l'académie des belles lettres), Adeline, la cuisinière, Erik et Leïla, les amis de Casimir, décident de devenir des Robins des Bois des temps modernes, de rendre justice . Punir les malfrats, les malhonnêtes, les magouilleurs, les profiteurs et les méchants, les tortionnaires, tous ceux qui passent à travers les mailles des filets de la justice ou qui s'en arrangent, voilà leur mission, artisanale au début mais qui très vite va prendre des proportions qu'eux-mêmes auront du mal à maîtriser.

Sur un ton vif, humoristique, Casimir, le narrateur qui a envoyé son récit à Jean d'Ormesson ........, nous décrit les aventures de ces doux dingues, qui ne cherchent pas dans un premier temps à tirer profit de leurs actes, ne recherchant qu'à appliquer une juste justice, mais très vite ils vont être débordés, le monde regorgeant tellement d'être malfaisants, et devant faire face à des frais ils vont se retrouver à la tête d'une entreprise de grande envergure, comportant soldats mercenaires. Oui car tout est fait en cohérence avec leur idéologie, bien sûr..... Mais à vouloir rendre justice, ils vont être confrontés à des situations clownesques, se retrouvant parfois à aider les tortionnaires d'hier...

Le grand-père est le maître du jeu, sympathique, aux idées très arrêtées, un peu vieille France, descendant d'une longue ligne d'aristocrates et de défenseurs de la femme et de l'orphelin, il a élevé Casimir après le décès de ses parents. Tout ce qui concerne la Querelle de Filioque (religion et mythologie), passion d'Amédée, m'a ennuyée mais elle est le prétexte à leurs réunions. 

Pour équilibrer le récit il était nécessaire d'avoir leurs opposés : Erick et Leïla, lui trotskiste, elle kabyle et puis Adeline, la cuisinière, l'intendante, la catégorie bon sens et classe ouvrière, voilà un microcosme sociétal qui va porter l'épée quand la justice fermera les yeux ou que sa balance penchera du mauvais côté.

L'auteur étant très médiatique, on entend presque celui-ci au fil des pages mais on retrouve également ses domaines de prédilection : littérature (Chateaubriand), politique, mythologie, religion avec son oeil qui frise, détournant les faits, parfois tragiques, pour une tirer une fable sur le pouvoir, sur l'engrenage mais aussi sur les petits arrangements avec les évènements et la conscience mais avec l'humour et la dérision qui le caractérisent.

L'ensemble est fluide, il y a une progression et un entraînement à suivre ces galopins, de voir jusqu'où ils vont aller même si la fin est très morale (quoique). C'est une écriture avec de l'humour mais sur un fond réaliste sur notre monde. C'est aussi une belle histoire d'amour filiale, d'amitié entre tous les protagonistes. 

J'ai aimé mais sans plus mais au moins je ne garderais pas une impression négative sur cet auteur sans que cela m'est donné l'envie de lire autre chose de lui. 
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Léger, drôle, foutraque, ce livre est une petite fantaisie, une fable des temps modernes. Au début, on se demande bien où l'auteur va nous mener et puis finalement on ne cherche plus trop car on est entraîné dans un doux délire ou perce, peut-être, une critique du monde moderne et de ses valeurs.

A lire comme une petite gourmandise sans prétention si ce n'est de nous divertir pendant quelques heures. Et, de ce côté là, c'est plutôt réussi. Il y a des pages savoureuses. Je vous recommande celle concernant l'utilisation des oxymorons. C'est du grand art!
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Ce Casimir a vu le jour sous la plume de J.d'Ormesson il y a une vingtaine d'année. Autant dire que le ton était plus primesautier si j'ose dire.
Il s'agit d'une aimable pochade , une satire de la société familière de l'auteur.
Casimir est un jeune garçon qui s'ennuie, quasiment bon à rien , élevé après l'accident de voiture qui l'a privé de ses parents, par son grand -père qu'il appelle « l'irascible vieillard », genre colonel de cavalerie en retraite, raide, mais bienveillant.
Casimir ne veut pas grandir comme on le lui suggère, vu qu'il mesure 1m89 (histoire de nous détourner de Jean ! pas folle la lectrice!)
Vient s'ajouter « Le Membre »Amédée Barbaste-Zillouin de l'Institut ; et fin connaisseur du Filioque, auteur également de »Biquette et son trou » ... Belle occasion pour d'Ormesson de nous faire partager un peu de sa grande érudition , qui parsème heureusement ce court roman .
Car , l'histoire part en vrille ; se joignent à eux un  révolutionnaire encore en peau de lapin, une charmante jeune fille, et tout ce beau monde se lance dans des hold-up genre western,afin de redistribuer le TOUT aux nécessiteux .
Il est évident qu'il faut lire entre les lignes, c'est totalement loufoque. Par contre , je déconseille vivement aux nouveaux lecteurs de Jean d'O de commencer par la lecture de Casimir , qui n'est qu'une parenthèse amusante, mais assez inattendue, c'est le moins qu'on puisse dire. J'ai bien ri quand même.
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Casimir mène la grande vie/Jean, d'Ormesson de l'Académie Française.
On pouvait supposer que le petit extrait qui va suivre allait donner le ton de ce roman mettant en scène quelques personnages caricaturaux en commençant par Casimir, le narrateur, accompagné de son grand-père, cet irascible vieillard, du professeur Barbaste-Zillouin, académicien, appelé le Membre bien sûr, Eric un jeune gauchiste, Adeline la cuisinière aux recettes somptueuses allant la tête de veau sauce ravigote aux pieds de cochons panés, et enfin la belle Leila dont Casimir est secrètement amoureux :
« Mon grand-père aimait le passé. Moi, j'étais comme tout le monde : je préférais les filles, et les baiser. Je ne pensais à rien d'autre. Je venais d'avoir seize ans. J'étais en terminale. Je préparais le bac. L'école m'ennuyait à mourir. Et la vie encore plus. » Bon début pour commencer une belle histoire me suis-je dit.
Et alors tout ce petit monde se réunit régulièrement dans les rires et la gaieté autour d'une bonne table au 1bis rue de Fleurus pour constituer un groupe d'intervention ayant pour but de redresser les torts, un peu à la manière de Robin des bois, mais non pas dans la forêt de Nottingham mais en plein Paris, dans les quartiers chics de préférence. Eric le révolutionnaire gauchiste rappelle qu'au cours de l'histoire, de petits groupes ont fait bouger des masses. Leur devise : punir les vices et être le bras armé de la Sainte Providence et de la fureur populaire ! Leurs idoles sont bien sûr Tintin, Pardaillan, Arsène Lupin, don Quichotte, Cyrano de Bergerac et Robin des Bois. Soit, mais après ?
Casimir veut changer le monde c'est évident et on s'attend à de belles empoignades. En réalité on va assister à une cascade d'aventures abracadabrantes dont le but en fait est de donner à Casimir matière à écrire un livre. Un peu léger comme prétexte : alors que le récit démarrait sur les chapeaux de roues, cela tourne vite au burlesque, au loufoque et au ridicule avec des scènes totalement irréelles. On est alors loin des débuts prometteurs des premiers chapitres.
Bien sûr on admirera le style léché de Jean d'Ormesson comme d'habitude, mais à mon avis, on est à des années lumières de livres tels que « La douane de mer » ou bien « Mon premier rêve sera pour vous » quant au contenu et à l'intérêt de l' histoire. D'aucuns trouveront matière à rire certes, à se détendre à la lecture des espiègleries des personnages, et verront sans doute dans tout ce remue ménage une satire de la classe sociale dans laquelle évolue Casimir, c'est à dire l'auteur. On pourra aussi apprécier l'érudition de l'auteur notamment en Histoire des religions. Mais c'est tout : pour le reste, j'ai été déçu.
Une parenthèse amusante en quelque sorte dans l'oeuvre de Jean d'Ormesson, une fable ont dit certains critiques.
Une conclusion sans illusion : « Il est vain de vivre puisque la fin est toujours la même : une pelletée de terre, et tout est dit. »

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Après la mort de Jean d'Ormesson, l'émission télévisée « La Grande Librairie » lui a consacré un hommage posthume. Etaient présents quelques académiciens français et amis (les morts sont tous des braves types, c'est bien connu) du défunt. A l'unanimité ou presque, ces écrivains ont choisi comme ouvrage préféré du grand homme : « Casimir mène la grande vie ». Bon, me suis-je dit, mon gars Bernard faut lire ce livre là !
Lors d'une location de vacances voilà t-il pas que le dit bouquin était classé dans la bibliothèque du lieu, pas mal achalandée, l'occasion faisant le larron, je m'en saisis et je le lus.
Maintenant avec le recul, si j'avais su j'aurais mieux fait de lire le journal de Mickey sauf qu'il ne se trouvait pas dans ladite bibliothèque.

Bref je n'ai pas aimé.

Avant de m'étendre je dois écrire que je joue de malchance avec cet écrivain qui, je le lui reconnais, à le chic pour dénicher des titres assez rondelets pour être attirants : « La douane de mer », c'est pas beau ça, le livre m'est tombé des mains sur les pieds, ouille ! « Le rapport Gabriel (l'Archange s'entend) » et celui-ci, hein, pas mal ? Décevant et ce dernier « Casimir….. », abracadabrantesque.

Au début ce n'est pas mal du tout, c'est même assez emballant, c'est vrai, présentation de Casimir, de ces aspirations, du grand-père et de son copain Barbaste, théologien invétéré et invité des festins concoctés par Adeline la cuisinière, entre autres talents organisationnels. Puis la rencontre avec Eric et son amie Leïla, lesquels se joignent aux précédents pour former une petite bande conviviale. le tout présenté par le maître un peu à la façon du choix des cavalier dans le film « Les 7 mercenaires », pour ceux qui l'ont vu.
Et c'est là que ça dérape. Les 6 ci-dessus, comme Robin des Bois au mieux de sa forme, décident de pénaliser les mauvaises sociétés,méchants journaux, avares et riches etc. en les volant pour remettre leurs butins à ceux, associations, bonnes feuilles, philanthropes, qui à leurs yeux sont ceux qui le méritent le plus.
Au nez et la barbe de la police, s'entend !
Sur 10 pages c'est amusant, sur 150 c'est lassant, barbant, ennuyeux à mourir…

Mais me direz-vous : c'est une fable ! Certes, mais La Fontaine, c'est mieux et c'est plus court. Et puis c'est grandiloquent, parfois grotesque, ronflant, loufoque et presque indigne d'un auteur autant reconnu, accessoirement académicien. Ce qui ne justifie rien

L'écriture est fluide, mais ça c'est la moindre des choses, mince alors !

Bon, je n'inciterai pas à lire ce bouquin, même sous un parasol les pieds dans l'eau bleue des mers du sud en sirotant un « one mint julep » !

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Si vous aimez les belles lettres, les belles tournures de phrases vous n'allez pas être déçus, l'académicien signe ici un bon roman autobiographique qui ne m'a pourtant pas plus emballé que ça. D'abord le personnage de Casimir, certes bien travaillé et profond, mais je n'accroche pas à sa philosophie de vie, l'adolescent un peu trop rebelle, disons que je m'attendais à mieux de la part de l'auteur. Ensuite l'intrigue, il n'y en a pas à proprement parlé, c'est la vie d'un jeune que l'on voit grandir avant tout, cherchant sa place dans ce monde, si ça pouvait me parler il y a quelques années, c'est aujourd'hui une autre histoire, j'ai trouvé ma propre place et je ne m'identifie pas à Casimir.

« Les êtres sont imprévisibles. Un mal pire que la peste rongeait en secret l'ami de mon grand-père : c'était l'ambition littéraire. » (Chapitre huit)

C'est un livre qui parle aussi beaucoup de littérature et ça me plaît déjà plus. Des générations s'affrontent, s'échardes, et la fin a su me plaire plus que le reste du roman. Je trouve aussi que le livre a bien vieilli quand il traite du thème de l'adolescent mais moins quand il traite du sujet littéraire, je suis assez mitigé sur cette lecture mais pas de quoi me dégouter de lire un autre livre de Jean d'Ormesson. Histoire du juif errant m'attire un peu plus même si les deux n'ont rien à voir, l'auteur est un excellent conteur.
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J'aime l'écriture de jean D Ormesson enjouée, facile et fine, cabotine et pleine de vie. C'est le premier livre de ce Monsieur que j'ai lu et il a ouvert la porte à d'autres... comme un rendez vous avec un ami coquin
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