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Critique de Krout


Krout
14 février 2020
Ah j'allais oublier ! En fait non, c'est déjà aux trois quart fait. Acheté en une minute à l'étal d'une solderie pensant à un roman, il m'aura fallu près d'un an pour lire cette sélection de chroniques et éditoriaux de Jean d'Ormeson parus dans le figaro. Les apparences sont souvent trompeuses. Un an ! C'est long. Et c'est court si l'on considère que ces 161 articles courent de 1981 à 2015 soit trente quatre ans. Des flashs nostalgiques, souvenirs épars de péripéties ayant en leur temps enflammé l'opinion.


Je le dis tout à trac, perso je préfère de loin l'écrivain et plus encore le philosophe au journaliste polémique. Les journalistes font du papier n'est-il pas ? Cet exercice de compression est donc parfois bien cruel, avec une impression de radotage à cause de cette redondance à travers des articles publiés différents jours mais ici accolés les uns aux autres. D'où mon choix de saucissonner cette lecture. Nonobstant quelle dépense d'énergie, quelle agitation... Les chiens aboient, la caravane passe. Et Dieu dans toutes ces affaires ? A moins qu'une référence à Mitterrand. J'ai comme un doute.


Je m'en vais vous donner une impression d'outre-Quièvrain et tenter une réponse à cette question qui occupe toute la première partie soit 107 articles sur plus de 400 pages "Comment va la France Môssieur ?". Pour ce faire je n'hésiterai pas à faire appel au Belge Iliya Prigogine prix nobel de chimie qui m'a fait comprendre que si le chaos se cachait derrière l'ordre apparent, un autre ordre existait derrière ce chaos. Ainsi ces chroniques ordonnées font apparaître l'agitation permanente et en tous sens des (grands ?) hommes d'état français et que dissimule ce tumulte politique si ce n'est un roman digne d'une tragédie grecque ? Le rêve d'Itaque. Une France qui n'est pas et n'a jamais été ce qu'elle rêve être.


L'auteur n'échappe pas ici à ce mal franco-français d'un nombrilisme exacerbé. Bien sûr ce constat cinglant risque de provoquer le déni et pourtant faut-il une autre preuve que cette répartition disproportionnée d'un petit tiers soit 54 chroniques et 200 pages réservées au reste du monde et L'histoire que nous vivons ? Vanité tout n'est que vanité.

Néanmoins quelle verve !
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