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EAN : 9782072694363
128 pages
Gallimard (03/10/2016)
3.59/5   326 notes
Résumé :
C’est à la question : "Qu’est-ce que je fais là ?" que s’efforce de répondre ce manuel de poche qui n’a pas d’autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d’en tirer à la fois un peu de plaisir et, s’il se peut, de hauteur.
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 326 notes
Jean d'Ormesson l'écrit lui-même page 45 : « le manuel que vous êtes en train de lire est tout, sauf un traité de philosophie. Il n'en présente, ni la rigueur, ni le savoir, ni la sévérité un peu triste. Il n'a pas d'autre ambition que de décrire, avec audace, avec naïveté, avec gaîté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d'en tirer à la fois un peu de plaisir et, s'il se peut, de la hauteur ».
Et pourtant il nous livre un essai extrêmement concis, d'une centaine de pages, reprenant la plupart des thèmes qui lui sont chers.
Cela donne un texte plein de pistes de réflexions que l'on peut qualifier de philosophiques. Ah si nous avions abordés tout cela sous cet angle, il y a quelques dizaines d'années...

Il serait vain de décrire ici les thèmes abordés, à moins de réécrire le sommaire ; j'ai trouvé intéressant que finalement en essayant de répondre à la question « qu'est-ce que je fais là ? » l'auteur traite de l'éternel opposition entre matière et pensée. Opposition qui nous poursuit depuis l'école, dans le choix de la filière à suivre. Soit vous serez un scientifique, soit vous serez un littéraire. Si vous êtes scientifique, vous ne pouvez pas être un intellectuel !

Même s'il n'y a pas de révélations dans ces écrits, on y rafraîchit et clarifie nos petites interrogations. C'est ce qui fait du bien.
Un ouvrage à lire et à relire, donc.
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Il est de coutume ces dernières années d'écouter presque religieusement Jean d'Ormesson comme si le grand âge venant, ses réflexions philosophiques, existentielles étaient à prendre pour argent comptant. Ce petit guide reprend des thèmes que tout un chacun se pose de tant à autre. Notre passage éphémère, nos questions sur la finalité de nos vies, profiter de chaque moment etc …
On imagine facilement la voix de « l'immortel » posée sur ces mots, tel le petit Poucet lâchant des cailloux pour nous montrer le chemin (des égarés).
C'est pas désagréable à lire, loin de là, mais ce petit guide de 119 pages pour 14€ quand même!, tente d'apporter des réponses ou des pistes pour vivre notre existence pour le mieux,mais tout cela me paraît un brin superflu.
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Pour l'avoir développé souvent ici, je dirai encore que Jean d'Ormesson n'est jamais aussi bon que lorsqu'il parle de lui… Dans ce « Guide des égarés », il se livre un peu plus : un petit manuel qui n'a rien de philosophique, nous dit-il… mais qui en est largement empreint, incorrigible D Ormesson, pour notre plus grand plaisir.
Tous les thèmes ressassés depuis dix ans sont présents : la science, ou les sciences, la beauté, la justice, l'histoire, l'amour … et pour finir : Dieu, façon manuel. C'est court, à peine cent vingt pages, mais c'est de l'essence au sens floral du terme ; et cette magnifique prose, élégante, presque précieuse, qui nous fait entendre sans y penser la voix si particulière de l'auteur…
Quand Jean d'Ormesson se fait concis comme ici pour revenir comme en résumé sur les thèmes de réflexion dominants dans son oeuvre me réjouit. Je sais qu'il a le don d'en agacer certains… Et alors ?
Et puis après D Ormesson qui cite « Les tontons Flingueurs » : « il y a de la pomme – mais il n'y a pas que de la pomme … » … j'ai envie de dire qu'ici « Il y a de la philosophie – mais il n'y a pas que de la philosophie… » Il y a D Ormesson !
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Livre rédigé sous la forme de pensées ayant pour questionnement central notre place dans l'univers, le dernier essai de Jean D'Ormesson n'est pas un manuel de philosophie. Même si on se sent proche d'un Discours de la méthode dans le sens où chaque paradigme découle du précédent.
Articulé en chapitres aux thèmes divers et variés : amour, Mort, Vie, pensée, réalité…, ce court livre d'une centaine de pages m'a un peu dérouté. Je ne m'attendais pas à ça. Je lis Jean D'Ormesson depuis de nombreuses années et le lecteur aura plaisir à retrouver les thèmes si chers à l'auteur. Cependant, cet essai m'a laissé sur ma faim. Il y manque quelque chose. Je n'ai pas retrouvé la chaleur des précédentes parutions. C'est admirablement bien écrit. Les références, intelligentes et drôles, ajoutent de la couleur au propos. Mais cet étalage thématique manque pour moi d'aboutissement. On est tenté de dire : Oui, mais après ? À quelle conclusion aboutissez-vous ? le dernier chapitre consacré à Dieu, répond partiellement à cette question mais l'auteur ne va pas plus avant dans sa démonstration et refuse presque de nous dire le fond de sa pensée. L'aboutissement de sa réflexion profonde. Et c'est un peu dommage.
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Une catéchèse laïque douce et tolérante

Une nouvelle fois Jean d'Ormesson « tourne autour du même pot ». N'y voyez surtout pas moquerie mais plutôt admiration de sa constance.
Je crois avoir déjà utilisé cette allusion à Paul Cézanne tournant, immobile, autour de sa Sainte Victoire en en cherchant la lumière et l'essence (divine), mais je n''en vois pas d'autre et nous sommes bien dans ce registre.
Même si les thèmes m'ont paru moins piquants, moins flagrants, moins subtiles que dans « Comme un chant d'espérance », c'est toujours ce que l'on peut appeler Dieu que D Ormesson guète et nous présente comme seule « nécessité » possible. Une quête divine débarrassée de toute pollution idéologique. Une sorte de prêche répété un peu différemment que dans ces opus précédents pour rassembler le maximum d'égarés sous la bannière de l'évidence.
Quel art que celui d'enchaîner tous ces fondamentaux, tous ces mystères dans une langue où chaque mot compte où aucun n'est inutile. Une langue savamment simple et compréhensible pour interpréter l'incompréhensible.
Sous forme de 29 chapitres en 110 pages, je vous laisse imaginer la concision.
Une concision telle pour un sujet si difficile donne une légèreté feinte à ces propos âpres et déroutants. Une lecture, pour moi, une nouvelle fois et durablement troublante.
A l'évidence cet ouvrage est destiné aux égarés et aucun autre titre ne pouvait mieux l'habiller ; mais aux égarés insatisfaits, inquiets, déçus par la non finitude de la science, par l'outrageuse prétention de l'homme qui prend socle sur elle, par l'abêtissant dogme religieux.

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critiques presse (2)
LePoint
04 octobre 2016
Petit vademecum à l'usage des pauvres humains que nous sommes qui cherchons la lumière à tâtons dans les forêts obscures
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
29 septembre 2016
En une centaine de pages ramassées, Jean d'Ormesson donne libre cours à sa philosophie de l'existence, avec sa verve intacte et son brio étincelant, parfois teinté de mélancolie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
Pour les athées, le monde n'a pas de sens. Il est absurde. J'ai souvent exprimé mon admiration pour les athées qui font du bien aux autres sans aucun espoir de récompense ni de reconnaissance, dans une pure gratuité dénuée de toute autre signification que la charité, la compassion, la solidarité et l'image qu'ils se font d'eux-mêmes et de leurs semblables. Ces athées seront assis, là-haut, à la droite de ce Dieu auquel ils ne croient pas. Puisque ni l'univers ni la vie n'ont le moindre sens, le mal, pour eux, n'est ni plus ni moins inexplicable que tout le reste. Il est atroce comme le monde lui-même. Il est l'absurde dans l'absurde, il est l'absurde au deuxième degré.
En apparence au moins, ceux qui croient à Dieu sont mieux armés contre le mal. Le monde leur est moins cruel qu'aux autres puisque la Providence veille sur eux. Mais aussitôt se pose une question qui, du massacre des Innocents au goulag et à la Shoah, du tremblement de terre de Lisbonne d'où sort le Candide de Voltaire ua séisme d'Haïti, en passant par les famines en Chine, les éruptions de volcans à Pompéi ou en Indonésie, les tsunamis un peu partout, les souffrances des malades, des vieillards, des enfants, a bouleversé bien des consciences : comment un Dieu tout-puissant peut-il autoriser - ou faut-il dire : provoquer ? - les horreurs sans nom du mal ? De deux choses l'une : ou il n'est pas tout-puissant et sa gloire est ébréchée, ou il est complice du mal et sa toute puissance est coupable. Il est très difficile, et peut-être impossible, de sortir de cette aporie. Le problème du mal est un des plus classiques et des plus ardus de toute théologie et de toute métaphysique. "Si Dieu existe, nous dit Woody Allen, j'espère qu'il a une bonne excuse."
Pour ceux qui croient à Dieu comme pour ceux qui n'y croient pas, le mal est une absurdité, une catastrophe, un phénomène inexplicable, un scandale. On ne prétendra pas fournir ici une réponse à un problème qui agite les esprits depuis Adam et Ève, depuis le déluge, depuis Job sur son fumier, depuis l'extermination de l'homme de Neandertal par l'homme de Cro-Magnon. Mais, au lieu de considérer le mal comme la rupture scandaleuse d'un ordre universel dominé par le bien, peut-être devrions-nous inverser la perspective. Et voir le bien comme une exception lumineuse dans un monde où règne le mal.
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L'amour est torture, enchantement, violence, douceur, conversation, silence. Il est bonheur et chagrin. Il es profondeur et légèreté. Il est léger comme de la cendre.
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L'amour
L'air et l'eau ont leurs secrets. la lumière est savante. Les mécanismes du temps ont quelque chose de démoniaque. la pensée donne le vertige. La vérité est un labyrinthe. Rien de plus simple que l'amour. Vous prononcez son nom : chacun sait de quoi il retourne. Philémon et Baucis. Roméo et Juliette. L'amour maternel. L'amour de la patrie. L'amour de Dieu. Les amours de jeunesse. Les amours qui durent et las amours qui se défont. Plaisir d'amour et chagrins d'amour. Ses tours et ses détours, nous les connaissons tous. Usé jusqu'à la corde par l'ode et le sonnet, par le théâtre classique, par les poètes romantiques, par les chanteurs et les chanteuses, le cinéma, la télévision, il n'en finit pas de ressusciter de ses cendres et de régner sur le monde.
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Faut-il à tout prix imposer aux autres une vérité dont ils ne veulent pas - et qui peut-être n'existe pas ? Mieux vaut parfois aimer les autres que de leur dire notre vérité.
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Il faut bien reconnaître qu'en matière d’invraisemblance et de romanesque historique aucune imagination n'arrive à la cheville de ce que la science nous apprend. Sous la forme d'un point des millions de fois plus minuscule qu'un grain de sable ou d'un atome, l'espace surgit du néant ou d'autre chose, on ne sait pas, à la faveur d'une explosion. Et pour plus de sûreté, pour bien boucler l'affaire, pour l'enfermer à double tour et la soustraire à la curiosité de la science au nom de la science même, une barrière infranchissable en interdit l'accès.
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Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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