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EAN : 9782070389414
692 pages
Gallimard (03/05/1994)
3.99/5   86 notes
Résumé :
En écrivant la chronique d'un fabuleux empire imaginaire où toutes les passions humaines ont servi les ruses de l'histoire diplomatique et militaire, Jean d'Ormesson a retrouvé le ton des grands historiens du XIXe siècle. Il a pastiché avec le plus grand brio les récits historiques classiques, les querelles d'érudits, tout en créant une aventure romanesque pleine de bruit et de fureur, d'amour et de poésie, autour du règne d'Alexis aux prises avec les hordes barbare... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Chronique d'un empire imaginaire plusieurs siècles avant Jésus Christ, La gloire de l'empire nous raconte le destin D Alexis, héritier du faste de ses ancêtres.
De sa jeunesse que l'on qualifierait aujourd'hui de dorée, aux intrigues de cour et de palais, Jean d'Ormesson nous fait vivre l'histoire avec un grand H.
Bien sûr, il s'agit d'un faux mais d'un faux sublime. Inutile de gloser sur les qualités d'écrivain de l'auteur, tout a été dit : c'est magnifique. D'Ormesson porte la langue française avec talent et c'est un régal pour les yeux et les oreilles.
L'histoire en elle-même est magnifiquement construite. Nous louons l'érudition du propos : philosophie, politique, littérature, culture antique et religieuse, tout les grands thèmes qui font une civilisation sont présents dans cette description d'un empire rêvé.
On se plaira à décrypter les références à des faits réels qui émaillent le récit. Nous reconnaîtrons sans peine les heurts et gloires des grands conquérants (Alexandre et César en tête) mais également les drames les plus cruels de l'histoire tel la chute de Rome.
Se faisant le héraut d'une époque révolue, Homère des temps modernes, Jean d'Ormesson nous chante un passé magnifié, où il fait bon s'immerger.
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Merci, Monsieur Jean d'Ormesson, pour cette extraordinaire chronique historique imaginaire qui m'a fait rêver, voyager, réfléchir, qui m'a émue, m'a choquée, m'a laissée bouche bée devant cet immense talent d'écrivain qui est le vôtre !
Je suis tombée à pieds joints dans votre récit, quel art du pastiche, tout y est plus vrai que nature, le vrai mêlé au faux, on s'y croirait ! Quel travail accompli, dans la précision des dires, la présentation, le style, tout y est ! Et tant de messages pour nous autres, hommes et femmes du XXIème siècle, disséminés au fil des pages...
On ne peut que s'incliner bien bas devant votre oeuvre, que nous soyons adepte du genre historique au non.
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"La gloire de l'empire" est une biographie parodique d'Alexandre le Grand (Alexis dans le roman). On voit aussi des éléments d'autres personnages historiques chez Alexis (Marc Aurèle et Auguste) mais il est finalement l'alter ego d'Alexandre le Grand. Comme Alexandre qui a été l'élève d'Aristote, Alexis a un philosophe comme précepteur. le but du roman est de critiquer deux choses:
-1- l'écriture de l'histoire en général et les biographies en particulier
-2- la manière dont notre culture crée des mythes autour des personnages
Le roman est richement comique mais beaucoup trop long. Il rate ses deux objectifs.
La critique du genre littérarité de l'histoire est complètement ratée. Publié en 1971 quand l'école des Annales était au sommet de son influence, "La gloire de l'empire" ne tient absolument pas compte des idées de ce mouvement dans la profession de l'histoire. D'après les historiens des Annales, il y a avait trois temps historiques: -1- le temps géographique ou la longue durée (qui inclut aussi le temps climatique); -2- le temps social (qui inclut l'évolution de l'économie, de la démographie, des classes sociale; et -3- le temps événementiel (c'est -à-dire l'historie narrative). Les historiens des Annales étudiaient seulement les temps géographiques et sociaux. À leurs yeux on ne pouvait rien prouver avec l'études des événements à court temps qui ne sont que des fruits de l'hasard. Les biographies se trouvaient carrément à l'extérieur de l'histoire scientifique.
Le problème du roman de l'Ormesson est qu'il présente la même thèse sur l'histoire événementielle que les historiens des Annales et ne dit rien muet au sujet des histoires géographiques et sociales.
Les biographies qui appartiennent à la catégorie événementielle ont des énormes problèmes. D'abord, les personnes qui les écrivent sont normalement très partisans. Ils aiment un personnage historique (Churchill, De Gaulle, Mao, etc.) ou ils les détestent. Selon leurs préjugés, ils exagèrent inévitablement les fautes ou les bonnes qualités de leurs sujets. le deuxième grand problème est qu'il est impossible de se mettre dans la tète d'une autre personnes; on ne peut jamais être certain des mobiles et des buts des personnes historiques. le troisième problème est que les gestes des individus vue de l'extérieur et leurs dires sont souvent contradictoires.
Avec ces problèmes inhérents à la biographies, D Ormesson écrit une pastiche qui fait rire du début à la fin. Les changements chez Alexis sont fréquents et surprenants. On ne sait pas s'il est croyant au non. Il est tantôt prudent tantôt téméraire. Les opinions et les jugements des gens qui le connaissent sont curieux. Ceux des historiens sont absurdes. Finalement, D Ormesson explique très bien pourquoi les professeurs de l'histoires conseillent aux étudiants du premier cycle de ne pas lire de biographies. Cependant, il n'ajoute rien de nouveau au sujet de la faiblesse de la biographie.
D'Ormesson traite aussi de la façon dont les vrais personnages historiques deviennent des héros mythiques dans es arts (peintures, tableaux, tapisseries, romans et poèmes). Encore une fois il fait rire mais il ne nous éclaire pas mieux.
Le choix d'Alexandre / Alexis comme héros s'accorde très bien avec le but D Ormesson qui est de critiquer l'écriture de l'histoire. D'abord, nous avons pas de bon chronique contemporain de la vie d'
Alexandre. D'Ormesson évite alors la comparaisons avec un grand historien comme Tacite ou Hérodote. Aussi avec Alexandre, D Ormesson évite toute discussion marxiste ou analyse de lutte de classes. Pour la plupart des périodes de l'Antiquité les historiens contemporain parlent beaucoup des stratégies poursuivies pour contrôler les couches populaires rurales et urbaines de la société (c'est-à-dire, les hilotes et les plèbes.)
D'Ormesson a peut-être bien fait de ne pas discuter le sujet de la lutte des classes dans l'antiquité mais son roman m'a beaucoup laisser sur ma faim.
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La gloire de l'Empire est certainement le roman qui a permis à Jean D'ormesson d'accéder à l'Académie française.
L'Académicien nous livre ici un roman d'une richesse incroyable. Ce livre nous entraîne dans un empire imaginaire quoique.....
Il s'agit là de l'histoire d'un monde imaginaire où l'Empereur Alexis ou encore Basile , Irène, les amours d'Hélène et de Fabricien ne sont que des échos à la réalité de la conquête d'Alexandre, des conquêtes de César, de la Chute de Rome et bien d'autres faits historiques. On est littéralement happé par ce roman. On vit, on voyage, on aime, on meurt avec tous ces personnages. Ce livre ne se dévore pas, il se déguste. On peut juste relire certains passages pour le plaisir.
Jean d'Ormesson disait, dans une interview dans les années 70 : si vous ne devez lire qu'un seul livre dans votre vie.......lisez celui-ci!! Un brin provocateur Jean d'Ormesson.......si peu!
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Ce roman est un magnifique pastiche de livre d'histoire, retraçant l'épopée d'un empire imaginaire, qui aurait dominé le monde du Portugal à la Corée, mais dont toute trace a aujourd'hui disparu.
L'ouvrage regorge de références historiques ou culturelles, que l'auteur a subtilement adaptées (parfois un seul mot change dans une citation), ou ré-interprétée, pour l'utiliser dans la trame de cette histoire parallèle, sans que cela soit pesant ou pédant.
Une question continue à me hanter. Quelle fut la véritable une du Times annonçant les accords de Munich en 1938? Dans ce livre, c'est "Once again, the fox of Amphibolis", qui fait référence à un exemple particulièrement flagrant de lâcheté dans l'histoire de cet empire imaginé.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Selon la belle formule du professeur Bjöersenson, "l'empire reposait sur trois piliers, il avait trois soucis et trois lois qui n'en faisait qu'une seule : la guerre, la fête et la religion".
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L'Empire n'avait jamais connu la paix. Il avait fallu l'édifier, et puis il avait fallu le défendre. Du fond de son histoire montait la rumeur des haches et le sifflement des javelots et les cris des mourants, le soir, après la bataille. Les forêts du nord et de l'est, les hautes montages du sud n'avaient pas suffi à le protéger des attaques et des invasions.
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Il n'y a d'histoire que de la folie des hommes. L'ordre se met de lui-même autour des choses - mais le désordre aussi. Les peuples et les Etats oscillent entre la paix et la guerre, entre la liberté et la servitude, entre l'ordre et le désordre. Ils se fatiguent vite, même du bonheur qui ne tarde jamais à se teinter de lassitude. A peine jouissent-ils des bienfaits d'un gouvernement sage et juste qu'ils réclament plus de sagesse et une autre justice.
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.../...
La vie a passé là-dessus comme elle a passé sur l'Empire. Où sont-elles toutes nos attentes, nos folles amours, nos ambitions insensées ? La vie les a emporté comme elle a emporté l'Empereur, comme elle a emporté l'Empire.
Nous les gardons au cœur parce qu'elles sont notre passé. Le passé... le souvenir... Le monde n'est que son histoire.
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Chaque homme n'a qu'une vie, peu d'années, beaucoup de souffrances et de malheurs qui s'achèvent par la mort. Dis à ceux qui viendront après nous de croire et d'espérer et de faire quelque chose de leur passage si bref sur cette terre et parmi les autres hommes.
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Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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