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EAN : 9782253046066
375 pages
Le Livre de Poche (01/04/1988)
3.54/5   110 notes
Résumé :
Le Vent du soir est le premier tome d'une trilogie dont le deuxième volume est : Tous les hommes en sont fous et le troisième : Le Bonheur à San Miniato. Ce que raconte Le Vent du soir, c'est une histoire dans l'Histoire. L'action commence vers le milieu du siècle passé ; la scène, le monde : du Brésil à Venise, de la Russie aux Indes, en Afrique du Sud, en Écosse, à Vienne... Les personnages, dont un grand seigneur russe, une négresse de Bahia, un jeune juif polona... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime Jean d'O : son sourire ressemble à celui de mon père ( RIP )...
Faire revivre Pandora ... est le but du narrateur, Jean de Plessis-Vaudreuil, petit-fils de Sosthène ( qui sera joué dans une série Tv par l'inoubliable et classieux Jacques Dumesnil ) ...
En fait, ce livre est un premier tome. Jean d'O réanime un squelette de deux arbres généalogiques, fait vivre les personnages, leur donne âge, muscles, nerfs, un peu de réflexion et d'âme, mais surtout du contexte international !
C'est un dur challenge, car Jean d'Ormesson survole, avec ces familles, quatre continents et un peu plus d'un demi-siècle, entre 1850 et la première guerre mondiale : on peut avoir du mal à suivre, surtout qu'il avoue s'empêtrer un peu, parfois !
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ll y a les Irlandais O'Shaughnessy, cathos indépendantistes dans leur château du Connemara ;
les lords Ecossais Mc Neill, so british, dans leur château de Glangowness, à la fois orgueilleux de l'empire britannique de Victoria, et en même temps très routiniers, dont le bouillant descendant Brian fait la guerre aux frontières de l'empire, contre les Boers, mais aussi en Egypte, puis en Inde... comme il ferait ses courses !
il y a la lignée russe Wronsky, dont Piotr, très riche, manigance des "trucs" un peu bizarres, si bien que, s'ignorant, et par le plus grand des hasards, à l'image d'Oedipe, son petit-fils Nicolas se fiance avec sa demi-soeur !
D'un autre côté, en Amérique, nous avons un compagnon de Bolivar, dont la petite-fille Conchita, Paraguayenne, a un excellent sens des affaires et s'enrichit à millions. Son fils Aureliano sera diplomate Argentin.
D'une branche polonaise juive, Jérémie Finkelstein fera de belles affaires à New york ;
Enfin, à Bahia, Brésil, Pericles Augusto est un marchand trafiquant excentrique.
Tout ce petit monde se rencontrera de par leurs descendants, par le hasard des voyages, des scandales, des guerres, et les mariages, et permettra de constituer ces fameux arbres généalogiques.
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Comparé à "Le siècle" de Ken Follett , qui fait un peu la même chose de 1900 à 2000, ... ( oulàlà , KF et Jean d'O sont deux chouchous ), ... ahem, comment dirai-je ? Euh... pour moi, le siècle est mieux construit, l'écriture est plus simple, directe, fluide à lire. "Le vent du soir" est lent à lire, car il oblige à revenir souvent aux deux arbres généalogiques ; Jean d'O fait des digressions, cite rapidement de nombreux événements historiques, sans rentrer dans l'essentiel.
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Bon, mais c'est quand même quelque chose de sympa : )
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« Ah ! Donnez-moi le vent du soir sur les prairies,
Et l'odeur du foin frais coupé, comme en Bavière
Un soir après la pluie, sur le lac de Starnberg. »
Avec ces toutes premières lignes empruntée à Valéry Larbaud, le ton est donné, délicieux, enchanteur, nostalgique. Jean d'Ormesson nous raconte, à sa façon, le dix-neuvième siècle et c'est très réussi. Son roman traverse le siècle et chacune des pages donne envie de s'y replonger.
« C'est ce que j'essayais d'entreprendre. Pour empêcher les morts de mourir tout à fait et pour qu'un peu de leur chaleur survive dans nos mémoires. »
Bon camarade, il invite à lire les auteurs anglais (Wodehouse, Kipling, Hardy, Austen) et à (re)voir les Chariots de Feu (musique de Vangelis que je sifflote en ce moment). Il glisse, à l'enterrement de Victor Hugo, une spectatrice anonyme émerveillée. « L'enfant qu'elle portait en son sein deviendra Jules Romains : il chantera mieux que personne depuis Hugo et Zola les misères et la gloire du peuple de Paris. » Délicate attention, car c'est dans le fauteuil de ce même Jules Romains qu'il s'assit en 1973 à l'Académie Française.
Ses personnages imaginaires (ce brésilien fortuné qui fait irrésistiblement penser à celui de la Vie Parisienne d'Offenbach) ou historiques (Verdi, Pancho Villa, Kitchener, Vanderbilt), les lieux (Lublin, Venise, Paris, Gstaad, New York, Pretoria, Shanghaï ou Pekin), les événements décrits (la guerre des Boers, le sac du Palais d'été ou le siège des légations à Pékin, la « course à la terre » organisée en Oklahoma) ou les anecdotes savoureuses (la reine Victoria ordonnant à ses ministres d' «envoyer la flotte » contre le Paraguay, qui, à l'époque* était le seul état d'Amérique du Sud à ne pas avoir d'accès à la mer) composent un délicieux cocktail qui donne une furieuse envie de replonger dans le XIXème siècle qui, à le lire, avec ses révolutions, ses musiques, ses explorations, ses inventions, est le plus romanesque de tous. Je ne suis pas familier de l'oeuvre de Jean d'Ormesson (c'est même, je l'avoue piteusement, ma première incursion) bien que, comme beaucoup, j'ai l'impression d'avoir bien connu le personnage médiatique. Fidèle à son image, ce roman est tout aussi charmant (les lettres, si éloignées de nos correspondances bâclées actuelles), malicieux et pétillant que le chroniqueur du Figaro ou le magicien qui réussissait à apprivoiser l'audimat armé de sa seule conversation.
Les mécanismes de la mémoire sont mystérieux. Nous lisons de bons romans, des livres profonds et parfois des chefs d'oeuvre. Vingt ans plus tard que nous en reste-t-il ? Peu de choses, Il faut bien l'avouer. La plupart du temps, ne subsistent que des souvenirs liés aux événements marquants de notre vie d'alors. Ici, l'un des personnages né à Venise et mort à Moukden (pendant la guerre russo-japonaise) se nomme Nicolas Cossy. Il a lui-aussi une existence très romanesque. Impossible pour moi de ne pas garder ce personnage en mémoire car le seul autre Cossy que je connaisse est le producteur de champagne chez qui je me fournis ! On vous le dit, ce Vent du Soir est aussi pétillant que son auteur l'était. C'est une invitation (impossible à refuser) à lire la suite de cette trilogie pour faire la connaissance de Pandora dans Tous les Hommes en sont fous. Tant pis si je me doute bien que son prénom n'est pas totalement le fruit du hasard. J'imagine qu'elle va, dans ces années trente de sa fleur de l'âge, ouvrir la terrible boîte dont elle porte le prénom. Depuis Homère, le talent des écrivains transforme d'épouvantables drames en histoires légendaires et merveilleuses afin de les transmettre à d'innombrables lecteurs enchantés. La mémoire est à ce prix.
*La Bolivie ne perd le sien qu'en 1884 à l'issue de la « guerre du salpêtre. »
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« le vent du soir », est le premier tome de la « trilogie Champagne » de Jean d'Ormesson ; bientôt suivront « Tous les hommes en sont fous » et « le bonheur à San Miniato. Une histoire dans l'Histoire commente François Nourissier ; plus que ça : quatre histoires dans l'Histoire. Celles des familles O'Shaughnessy, Romero, Finkelstein et Wronski.
En fait une gigantesque fresque sur la scène du monde, du Brésil à Venise, de la Russie aux Indes, en Afrique du Sud, en Écosse, à Vienne...
Un premier volume au style vif et pétillant - Champagne, vous dis-je – qui sied si bien à Jean d'Ormesson quand il évoque les grands du monde.
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Il s'agit d'un premier roman d'une trilogie. Dans ce livre, D'Ormeson fouille le généalogie de quelques grandes familles dont les chemins se croisent.

Le livre se lit d'une traite tellement il est bien écrit. J'ai adoré. Il est néanmoins difficile de faire la part entre le réel et le fictif.
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Ce premier tome est sûrement le meilleur ouvrage de cette magnifique trilogie. Un voyage à travers L Histoire par des personnages aux destins incroyables et entremêlés.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Les siècles ont toujours un peu plus ou un peu moins de cent ans.Le XVIII° est court : il s'ouvre à la mort de Louis XIV, en 1715; il se clôt le 14 juillet 1789 avec la prise de la Bastille. Après un intersiècle de de vingt-cinq ans, qui n'appartient ni à la douceur de vivre ni aux orages désirés, ni aux philosophes ni aux romantiques, le XIX° commence à Waterloo le 18 juin 1815 avec la chute de Napoléon et se termine en août 1914. La Première Guerre mondiale ouvre, à grands sons de trompette, le siècle de la Deuxième et de la crainte de la Troisième. Et elle le fait entrer dans un monde nouveau où les discours de l'ancien sont couverts par les bombes. (p. 351)
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Le soir, au moment où la capitale du Paraguay s'animait, le ministre de Sa Gracieuse Majesté [ qui avait refusé de baiser le pied de la favorite du dictateur ] fut déshabillé, mis nu comme un vers, ficelé à califourchon sur un âne, et traîné dans cet équipage à travers les rues grouillantes de la ville.
....
Devant le conseil des ministres, le chef du Foreign Office exposa les événements. Il fit l'éloge de Sir Reginald et accabla de son mépris le couple présidentiel. Sa Majesté bouillait.
-- Qu'on envoie la flotte ! explosa la reine Victoria.
....
Il fallut bien finir par annoncer à la reine que le Paraguay était le seul pays d'Amérique du Sud à ne pas donner sur la mer.
....
La reine raya le Paraguay, sinon de la surface de la terre, du moins des cartes britanniques.
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il y avait quelques années déjà que je n'avais rien publié. Avec raison. La masse prodigieuse des nouveaux livres me remplissait d'un découragement contre lequel le silence seul était capable de lutter. Je me disais que nous allions vers un temps où il y aurait plus d'auteurs que de lecteurs ... seuls quelques esprits d'exception, ivres de littérature, refuseraient encore de se dire écrivains.

P. 38-39

NDL : Comme il était clairvoyant, ce livre date de 1985 et depuis il se publie de plus en plus de livres.
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La journée, d'un bout à l'autre, avait été glorieuse.Dès le matin, les volets à peine ouverts, une sorte de transparence s'était installée dans l'espace et le temps. Par un de ces mécanismes pleins d'évidence et de mystère, un ciel sans nuages promettait du bonheur. La nuit n'était pas tombée que tout un pan de ma vie s'écroulait. Javier apparaissait, posait ses sacs, me mettait la main sur l'épaule, disait : "Pandora est morte." Quelque chose basculait. Le vent du soir se levait.
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Elancé, mince, plutôt fluet, Brian O'Shaughnessy jouait "avant" dans l'équipe de rugby d'All Saouls College, marquait ses essais d'une façon pure et élégante.

NDL : désolé, mon cher Jean, autant je ne t'arrive pas à la cheville en culture générale ou en Histoire, autant je peux ramener ma bille en rugby : les "avants" ne sont pas minces et fluets, et marquent rarement d'une façon pure et élégante.
Ce sont les 3/4, les ailiers ou l'arrière qui peuvent avoir ce physique et marquer de cette façon.
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Videos de Jean d' Ormesson (133) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean d' Ormesson
"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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