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EAN : 9782070417353
448 pages
Gallimard (14/02/2001)
3.38/5   162 notes
Résumé :
Ce n'était pas la première fois que les hommes mettaient Dieu hors de lui. Le visage fermé, le regard sombre, les mains derrière le dos, il faisait les cent pas dans son éternité. Il se disait que sa vie serait meilleure sans les hommes. Il leur avait tout donné. Et d'abord l'existence. Il finissait par se demander s'il avait bien fait de les tirer du néant.
La tentation lui venait de les abandonner à eux-mêmes. On verrait bien ce qu'ils deviendraient s'il se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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un peu déroutant, ce roman philosophique fait le point sur l'état actuel de la foi de l'Homme en Dieu.
Des chapitres courts, denses, paraissant simples mais pourtant lourds de sens.
Me voici de nouveau embarqué avec Dieu...ou plutôt "déjà embarqué" car je ne lis pas les ouvrages D Ormesson dans l'ordre chronologique qu'aurait dû constituer mon quadriptyque Ormessonien (Le rapport Gabriel – un jour je m'en irais sans en avoir tout dit – comme un chant d'espérance - guide des égarés)


Cette fois Dieu ne semble pas le personnage principal, Il apparaît vulnérable, faillible dubitatif, humain en un mot :


Consterné et déçu, Dieu rumine :
Les hommes armés de leurs sciences, de ce qu'ils croient comprendre de l'univers, ne voient dans les mathématiques que la preuve de la banalité de leurs mondes alors qu'ils devraient y comprendre la présence de Dieu. Les hommes donc se détournent de Dieu et Dieu, dont l'homme est l'image, agit comme eux réagiraient : il en prend ombrage et fomente leur disparition :
L'homme est d'une telle prétention qu'il préfère croire en la mort de Dieu qu'en la sienne propre alors qu'elle est inéluctable.

Dieu envoie donc Gabriel sur terre pour qu'il lui dresse un rapport sur l'Homme. le hasard fait que Gabriel choisi Jean d'Ormesson comme sujet d'enquête.
Gabriel sait tout de Jean mais ce qu'il veut savoir plus intimement c'est son enfance; ce moment pur de la vie; celui durant lequel la connexion à Dieu est encore établie...

S'ensuit une flopée embolisante d'anecdotes autobiographiques plus où moins croustillantes et intéressantes qui, je l'avoue, m'ont déçu et ennuyé.
Un peu comme si le coeur du sandwich de 315 pages était insipide alors que le pain de dessus et de dessous de quelques dizaines de pages est si bon, riche et généreux.
Heureusement que l'immense talent d'écrivain, de penseur et de philosophe de l'auteur est bien là pour aider à avaler le tout. Je n'ose comparer cette maestria à la mayonnaise...mais c'est un peu ça.

Toujours est-il qu'armé de son rapport pétrit de l'amour qu'il porte aux hommes, Gabriel rejoint l'Eternel et tente de le convaincre....

Dieu décidera-t-il de la disparition de notre monde ? Ça je ne veux le révéler car cette fin là m'a redonné foi dans la virtuosité de Jean d'Ormesson.

Un ouvrage en ton mineur – mais quelle brio encore, que le ton mineur de Jean d'Ormesson - que je classerais donc dans mon quadriptyque mais sur lequel je ne reviendrai pas, je crois.
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Globalement, je n'ai pas aimé ce livre, mais je vais nuancer mon avis car il n'est pas que ça.

Le sujet du livre, que je ne dévoilerai pas, est basé sur une idée plutôt originale, où transparaît toute la malice de Jean d'Ormesson  et qu'il nous présente dans le premier chapitre, c'est à dire les 50 premières pages. Et là, on se dit mais bon sang, quelle idée de génie, il n'y avait que Jean d'O pour trouver ça !
Hélas, la suite m'a beaucoup déçue, car notre académicien peu modeste se trouvant pris à parti d'une mission cruciale, va y voir une occasion de plus de nous raconter sa vie, certes singulière mais que l'on connaît déjà, de dresser des listes interminables comme on ne les aime pas et de ponctuer son texte de nombreuses vantardises. Il se reconnaît lui-même à plusieurs reprises comme peu modeste, vantard, orgueilleux, audacieux, le tout énoncé de façon si simple et naturelle qu'on lui pardonne tous ses défauts.
Il faut dire que son écriture est élégante à l'image de cet aristocrate charmeur et érudit et que l'on n'est jamais au bout de ses surprises.

Outre l'histoire de sa vie, Jean d'O parle aussi de politique, de ses différents métiers dont celui de directeur du Figaro, mais aussi bien sûr de Dieu et de religion. Il est préférable d'avoir eu une éducation religieuse (catholique principalement, et assez poussée) pour tout saisir, j'avoue m'être ennuyée beaucoup sur les 3/4 du livre.
Une réflexion intéressante que j'ai relevée est la question de l'éternité dans laquelle se trouvent Dieu et les anges en opposition au temps avec lequel les hommes sont aux prises.
C'est bien sûr une réflexion sur l'existence de Dieu et des croyances, mais tellement diluée dans des considérations de toutes sortes que cela devient indigeste.
Je remercie Dancingbrave dont la critique m'a permis de ne pas abandonner ma lecture, mais j'aurais pu aussi passer directement à la savoureuse conclusion qui tient en quelques pages, à la toute fin.
430 pages tout de même, (éditions Gallimard) qui m'ont pris du temps, avec deux ou trois autres livres lus dans l'intervalle.
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Les hommes ont beaucoup déçu Dieu...qui se demande s'il ne devrait pas arrêter là les frais, et renvoyer le projet au néant. Voici l'archange Gabriel qui reprend le chemin de la terre, déterminé à ramener un rapport précis sur l'état des choses, dont Dieu se servira pour prendre sa décision. Pas de visite à Abraham ou Marie cette fois-ci, ce sera, par hasard affirme l'ange, Jean d'Ormesson son interlocuteur. L'occasion pour le grand homme de parler du monde, un peu, et de lui, beaucoup.
J'avoue, aussi bien que D Ormesson écrive, je me suis rappelée pourquoi la dernière fois je ne m'étais pas jetée sur le reste de son oeuvre. C'est brillant, parfois un peu trop, il en oublie son sujet, digresse beaucoup trop, et on pourrait extraire bien des passages sans jamais pouvoir retrouver ensuite duquel de ses ouvrages cela sort. Dis comme ça, cela paraît fort négatif, mais n'oublions pas le style, les légères touches d'humour, l'intelligence pétillante, qui font que malgré les longueurs, on reste jusqu'au bout.
Du d'Ormesson pur jus.
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On pourrait penser que Dieu est mort…
Ou bien a t-il tout simplement décidé d'abandonner les hommes à leur triste sort ?
Rien n'est moins sur…
J'en veux pour preuve l'envoi sur Terre de l'archange Gabriel - dont ce n'est pas la première mission délicate, rappelez-vous l'annonce faite à Marie - afin de rédiger un rapport sur l'humanité ; le rapport Gabriel, on l'aura compris.
Sur Terre ? Oui mais pas n'importe ou : pas chez moi, pas chez vous, bien sur ; chez Jean d'Ormesson, soi-même…

« le rapport Gabriel » est avant tout l'occasion, après « La douane de mer » et « Histoire du Juif errant » pour Jean d'Ormesson de se raconter à nouveau.
Cabot d'Ormesson ? Pensez-vous…Jean d'Ormesson s'aime bien. Et après tout, on ne décrit bien que ce qu'on aime…
L'auteur décrit à l'Archange les diverses institutions qui ont façonné sa vie: la noblesse dont il est issu, le Quai d'Orsay où officiaient les siens, la rue d'Ulm … Le Figaro et la NRF, évidemment, auxquels il est toujours resté fidèle. Il lui fait visiter le château de Saint-Fargeau, Venise et ses canaux , la salle à manger du Ritz…
Mais aussi et surtout, il lui présente une foule de célébrités: Roger Caillois, Jean Prouvost, Raymond Aron, Pompidou, Aragon, Sartre, Blondin...

Tout ça dans le style incomparable de l'auteur, élégant, érudit, un brin pédant parfois - c'est là qu'il agace - toujours brillant.
Bref un ouvrage qu'on peu qualifier d'autobiographique ; et qui ne manque pas d'autodérision. Pour ma part, c'est ce D Ormesson là que j'aime.
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Dieu est en pétard contre les hommes. Il décide d'en finir avec ses créatures et pour cela d'arrêter le temps. Gabriel s'y oppose. Dieu l'envoie auprès des hommes et des merveilles de la Terre, et lui demande de revenir avec un rapport qui pourrait le convaincre de ne pas les anéantir. Gabriel atterrit auprès du narrateur, Jean d'Ormesson lui-même, censé lui démontrer que l'humanité vaut la peine d'être sauvée.

************
Impression mitigée. Jean d'Ormesson est un homme que j'admire beaucoup, j'adore le voir à la télé : j'aime l'entendre et je l'écoute avec déférence, pour autant, je trouve que ces livres manquent un peu de suspens. Jean D'Ormesson a certes une belle écriture, je veux dire que ce qu'il écrit est recherché, sobre, percutant, mais que l'histoire en elle-même est lassante. Peut-être parce qu'elle est un peu trop centré sur l'auteur lui-même, que ce livre est une occasion de plus d'être une sorte de biographie de l'auteur (mais pas du tout un roman comme il est annoncé sur la couverture). C'est un patchwork cousu de fil blanc (les anges !) : des bribes d'instants passés côtoient le présent, on a vraiment l'impression de plonger la tête dans une bassine remplie de pensines comme dans le bureau d'Albus Dumbledore, mais sans surprise.

Dieu ordonne donc à son archange d'aller voir de plus près (en voilà une belle fiction !) :
"Va, une nouvelle fois, à la rencontre des hommes. Observe ce qu'ils font. Et puis reviens me voir, ton rapport sous le bras. (p.50)"

J'ai trouvé pénible, pour ne pas dire agaçant le chapelet d'adjectifs tels que "précieux", "délicieux", "merveilleux", ce qui donne l'impression qu'avec D Ormesson tout le monde, même les personnages les plus vils, ont l'air d'enfants de coeur, ou sont en train de commander leur thé de Cinq heures, comme il se doit. Je n'ai pas aimé les passages non traduits, en latin et autres, ce qui gâche vraiment la lecture.

J'ai bien aimé ce passage où Jean d'Ormesson se souvient du chauffeur de son père, disparu pendant la guerre, peut-être dans une abomination.
"Qu'est-il devenu après nous dans les tourmentes de l'histoire ? Tombé dans les neiges de Russie ? Enterré dans les sables de Tobrouk ou de Marsa-Matrouh ? Poignardé peut-être par un français dans le métro de Paris ? Ecrasé sous les bombes à Hambourg ou à Dresde en 1944 ou en 1945 ? Pris dans les décombres de Berlin à la chute de ce IIIè Reich qui devait durer mille ans ? Décapité à la hache par les bourreaux de Hitler comme le jeune Conrad von Hohenfels dans le roman de Fred Uhlman, "L'Ami retrouvé" ? Que cette page soit pour lui comme quelques fleurs sur sa tombe. (p.69)"

Il est aussi question du "machin", on ne sait pas trop ce que c'est : l'Unesco ? Ce n'est pas très clair, un romancier se doit d'être compréhensible...

Une belle lecture mais pas un roman à proprement parler, plutôt un condensé de souvenirs.




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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
.../...
Il y avait trois écrivains que je souhaitais ardemment voir entrer sous la Coupole.
Le premier était une femme : Marguerite Yourcenar ; et il est permis de dire que la bataille fut chaude.
Le deuxième était communiste : Aragon.
.../...
Et un des regrets de ma vie est de ne pas avoir assisté à la réception sous la Coupole de l'auteur du Fou d'Elsa et du Paysan de Paris.
.../...
Le troisième était Aron qui méritait bien, j'imagine, ce qu'on appelle une "élection de maréchal."
Avec l'autorisation d'Aron, je procédais à une enquête auprès de mes confrères. Le résultat tomba comme un couperet et j'allai faire mon rapport à l'auteur de L'Opium des intellectuels, de Penser la Guerre et de l'Introduction à la philosophie de l'Histoire.
- Vous avez contre vous cinq catégories différentes.
La première : les antigaullistes. Ils sont encore nombreux et puissants quai Conti.
La deuxième : les gaullistes. Ils ne vous pardonnent pas de vous séparer du Général sur plusieurs points décisifs.
La troisième : les antisémites. Il en subsiste quelques uns.
La quatrième : les juifs. Ils se méfient de vous, ils trouvent que ça va bien comme ça et qu'il ne faut pas exagérer.
Tout cela est surmontable, mais le cinquième groupe est mortel pour votre candidature : il est composé de tous ceux à qui vous avez fait comprendre un jour ou l'autre que vous étiez plus intelligent qu'eux.
Aron se mit à rire et ne se présenta pas. Je crains qu'il n'ait eu raison.
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Lucien Guitry jouait dans un théâtre dont les frais étaient couverts par un mécène dont le snobisme était le moindre défaut.
Le mécène depuis longtemps caressait un rêve fou : se montrer à déjeuner chez Maxim's avec Lucien Guitry qui était une légende.
Avec la même obstination, l'acteur se refusait au fantasme du raseur.
Un soir, pourtant le mécène qui venait à nouveau de signer à l’ordre du théâtre un chèque qui ne prêtait pas à rire, parvint à arracher en échange, une promesse à Guitry : ils déjeunerait ensemble, chez Maxim's, vendredi à midi et demi.
A peine rentrer dans sa loge, Lucien Guitry se tourne vers son habilleuse et lui jette à très haute voix :
- Vous allez envoyer sur-le-champ à cet épouvantable raseur, un petit bleu chargé de lui faire savoir sans mâcher les mots qu'il n'est pas question, pour moi de déjeuner avec lui chez Maxim's, à midi et demi...
A ce moment, derrière lui, dans la glace de l'habilleuse, il aperçoit le raseur qui a oublié ses gants dans la loge et qui revient les chercher.
- ... parce que ce jour là, précisément, poursuit Guitry, ce jour là, précisément...
Et montrant dans un grand geste, le mécène pétrifié, il achève enfin sa phrase :
- ... je déjeune avec Monsieur.
.../...
Et quelle est cette chute ? demanda Gabriel.
- Le vendredi, à dix heures du matin, le mécène reçoit un petit bleu de Guitry :
"Vous avez été témoin mon cher ami, des efforts que j'ai déployé pour me débarrasser du raseur qui voulait m'empêcher de déjeuner avec vous, chez Maxim's, aujourd'hui, à midi et demi. Il s'obstine, hélas ! Il insiste. Il ne veut pas me lâcher. J'ai du céder : je ne pourrais pas déjeuner avec vous, chez Maxim's, aujourd'hui à midi et demi."
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(L'archange Gabriel parle des hommes):
Ce qui prête à rire, me dit-il, c’est la suffisance et l’insuffisance de vos soucis de chaque jour. Je ne parle pas des plus mesquins, qui touchent au ridicule. Je parle des plus nobles, des plus élevés. L’ambition, la conquête, le pouvoir absolu, l’édification et la défense des empires et des Églises, l’esprit de compétition et le lucre sont des choses si dérisoires que l’histoire pourrait rougir de leur servir de théâtre. [...] l’absurde a pris le pas sur le sens de l’univers et de toute existence, le désordre des esprits et des cœurs a atteint l’intolérable quand la folie des hommes a dépassé toutes les bornes.
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Après le cardinal de Richelieu, les rois de France et l'empereur Napoléon, le président de la République est le protecteur de l'Académie française où personne ne peut être élu sans être agréé par le Président.
De Gaulle s'opposa toujours à l'election de Saint-John Perse
...:...
et longtemps à celle de Paul Morand, ambassadeur de Pétain. Il finit par accepter celle de Morand, mais refusa de le recevoir.

Quand Michel Debré fut élu, mes fonctions de directeur me firent une obligation de l'accompagner à l’Élysée pour le présenter au président de la République.
Je savais en me rendant avec Michel Debré rue du faubourg Saint-Honoré, qu'il s'agissait d'une plaisanterie : François Mitterrand, adversaire irréductible du général de Gaulle, onze fois ministre de la IVe République avant de devenir président de la Ve dont il n'avait cessé de dénoncer l'infamie, n'avait nul besoin de moi pour connaître intimement Michel Debré, Premier ministre du Général, fidèle entre les fidèles, père de cette Constitution que François Mitterrand avait si longtemps vomie avant de l'incarner dans les moindre détails.
Je me doutais bien que la rencontre allait être explosive. elle fut pire que ce que je craignais.
.../...
- Bah ! me dit-il, entre François Mitterrand et moi, il était impossible que les choses se passent bien. Chacun de nous deux en sait bien trop sur l'autre et nous nous détestons tous les deux.
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Les hommes sont aussi passagers que l’histoire, que leurs croyances successives, que leurs sociétés, que leurs empires, que leurs maisons et leurs vêtements : ils sont un miracle qui ne durera pas, une merveille évanescente. Ils brillent quelques millions d’années, et puis ils disparaissent.

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"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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