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Une autre histoire de la littératu... tome 2 sur 10
EAN : 9782841111039
340 pages
Editions Nil (01/10/1998)
3.86/5   66 notes
Résumé :
La méthode suivie dans ce deuxième volume est la même que dans le premier : présenter en quelques mots l'écrivain et son œuvre ; tâcher de leur rendre, sous la rouille, leur jeunesse et leur nouveauté. Je ne parle pas des vivants, parce que la mort et le temps n'ont pas pu accomplir leur travail de faucheur, de crible, de critique et d'arbitre ; et je parle des morts comme s'ils étaient vivants.
Tels qu'ils sont, en tout cas, les deux tomes de cette histoire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Une autre histoire de la littérature française /Tome II /Jean d'Ormesson
« Il y a quelque chose de presque indéfinissable, quelque chose d'obscur et de lumineux, qui règne sur la littérature : ce quelque chose est le style. » Et le plaisir en plus.
L'auteur ainsi pose ses conditions pour faire entrer dans son anthologie (tome II) les écrivains au beau style qui lui ont donné du plaisir. Pour chacun, une brève biographie agrémentée d'anecdotes ; puis quelques extraits des vers les plus célèbres.

François VILLON (1431-1463) , le mauvais garçon, le truand, l'assassin au talent fou inaugure ainsi ce recueil avec la Ballade des dames du temps jadis et la Ballade des pendus. Il chante la vie, le mal, le corps des femmes, et la mort. Puis disparaitra dès l'âge de trente et un ans sans que plus jamais il ne réapparaisse.

Joachim DU BELLAY (1522-1560) viendra pour défendre et illustrer la langue française au sein d'une Brigade qui deviendra la Pléiade. Ses Regrets (Heureux qui comme Ulysse…) sont encore dans toutes les mémoires.

Pierre RONSARD (1524-1585) est d'un naturel gai et, épicurien, a un goût prononcé pour la bonne chère et le vin. Mais pas seulement : l'amour avec un grand A occupe une grande place dans ses vers avec « Mignonne allons voir si la rose… » en hommage à Cassandre, ou encore pour Hélène avec « Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. »

Jean de LA FONTAINE (1621-1695) constitua vers 1660 avec ses amis Molière, Boileau et Racine, le Parnasse, une petite société de lettres qui ne dédaignait pas de se réunir autour d'une bonne bouteille à la Montagne Sainte-Geneviève. Il se fit connaître d'abord par ses Contes et nouvelles en vers, pièces d'une grande gaieté et du genre licencieux. Qualifié de poète libertin, La Fontaine préférait le plaisir aux honneurs de la cour. Ce sont les Fables qui vont plus tard assurer la pérennité de son oeuvre, des poésies pleines de charme, de grâce, de drôlerie et de beautés. Divertissement pour lettrés et manuel de savoir-vivre à l'usage des princes, elles sont toujours d'actualité. Esprit libre et nonchalant, La Fontaine a su dépeindre un monde multiple et étrangement rude. Sa devise : « Aimez, aimez, tout le reste n'est rien. »

Madame de SÉVIGNÉ (1626-1696). Orpheline à l'âge de sept ans, Marie de Rabutin-Chantal est fille unique et est confiée à ses grands-parents maternels. Elle épouse à dix-huit ans le baron Henri de Sévigné qui huit ans plus tard perd la vie en duel. Elle se consacre alors à l'éducation de sa fille Françoise et son fils Charles. Ce sont les lettres qu'elle écrivit à sa fille qui assurèrent sa célébrité après sa mort. Libres, ardentes, impétueuses, pleines de bon sens, ses lettres sont la vie même.

Madame de LAFAYETTE (1634-1693). Née Marie Magdeleine Pioche de la Vergne, Mme de Lafayette épouse à vingt et un an M.de Lafayette. On peut dire qu'elle a inventé le roman moderne : La Princesse de Clèves qui parait en 1678 connait un immense succès. L'art de la litote en littérature vient de naître.

SAINT-SIMON (1675-1755). Ce sont ses Mémoires qui ont assuré la pérennité de cet écrivain que l'on a souvent qualifié de féodal. Les portraits de personnalités qui y sont dressés en ont fait des documents historiques, remarquables aujourd'hui de par leur style unique.

MARIVAUX (1688-1763) . Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux a mis en scène l'art de la conversation et cela de façon incomparable. En une vingtaine de comédies, il allait s'assurer la renommée et la gloire. Charme, émotion et poésie sont au rendez-vous pour passer un bon moment.

ROUSSEAU Jean-Jacques (1712-1778). Rousseau a souvent été qualifié de sauvage et de révolutionnaire. En vérité, il fut un sentimental et un passionné, aimant la nature par-dessus tout. Son principe est le suivant : « La nature a fait l'homme heureux et bon, la société le déprave et le rend misérable. » Ses écrits : Julie ou la nouvelle Héloïse, L'Émile, du Contrat social puis plus tard, Les Confessions et Rêveries d'un promeneur solitaire, mettent toujours en avant son individualisme et son caractère rebelle, puis annoncent les écologistes et même le communisme.

Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS (1732-1799) fut avant tout un aventurier et même un agent secret de la famille royale ! Brasseur d'affaires, libertin adoré de sa famille et de ses trois femmes successives, il était un être complexe, spirituel, impertinent. Deux pièces l'ont rendu célèbre à tout jamais : le barbier de Séville et le mariage de Figaro.

DESBORDES-VALMORE Marceline (1786-1859) , poétesse un peu oubliée de nos jours était admirée de Hugo, Baudelaire, Mallarmé et Rimbaud. D'inspiration romantique, elle nous a laissé de très beaux poèmes souvent mélancoliques et sombres.

MICHELET (1798-1874). C'est son « Histoire de France » qui l'a rendu célèbre, une oeuvre qui l'absorbera durant quarante ans et qui constitue un monument de la littérature française. Plus tard il se consacrera à l'Histoire naturelle (L'oiseau, l'insecte, la mer, la montagne …). Il reste le plus grand de nos historiens grâce à sa rigueur et son impartialité.

HUGO VICTOR (1802-1885). Né à Besançon, vieille ville espagnole. Ce siècle avait deux ans !! le génie à l'état pur, le poète lyrique, satirique, épique, romancier, historien, critique, homme de théâtre, dessinateur, journaliste… Et puis l'abondance et la virtuosité ! Hugo sait manier l'oxymoron et l'antithèse dans un style somptueux. Jean d'Ormesson consacre près de 20 pages à Victor Hugo avec des extraits judicieusement choisis.

DUMAS Alexandre (1802-1870) ; Une existence agitée pour écrire plus de 300 volumes ! les trois Mousquetaires, le Comte de Monte Cristo…Dumas est aussi un précurseur dans le théâtre romantique et un maître du roman-feuilleton. Seigneur magnifique, insouciant, aventureux, à l'imagination débordante et au coeur généreux, ainsi vécut Alexandre Dumas.

NERVAL (1808-1855). de son vrai nom Gérard Labrunie, il fut un des chantres du surréalisme. Bohème antibourgeois il fut le précurseur des temps nouveaux avec son ami Théophile Gautier. Poète du rêve, de la folie et de l'ombre, il a laissé des chefs d'oeuvre tels que Les Filles du feu, Sylvie, Aurélia.


MUSSET Alfred De (1810-1857) On retiendra les poèmes des « Nuits » largement inspirés par sa relation avec George Sand, puis son théâtre qui connut un certain succès, incarnant l'audace, l'élégance, la révolte et tous les délires de la jeunesse et de l'amour.

ZOLA Émile (1840-1902) . Ayant échoué au baccalauréat, il se lance dans le journalisme.
Plus tard, influencé par les théories de Darwin, puis par Taine, Claude Bernard et Littré, il se lance dans l'écriture de romans qualifiés de naturalistes. Il édifiera ainsi l'immense oeuvre
des Rougon-Macquart. L'assommoir, Germinal, Nana, …etc, autant de titres qui ont offert la
gloire à Zola. Puis il y eut l'affaire Dreyfus et le cri de Zola : « J'accuse » prenant la défense
de Dreyfus en 1898.

MALLARMÉ Stéphane (1842-1898). Poète chantre de l'hermétisme, il aime jouer avec les
mots pour des formules absconses.

VERLAINE Paul (1844-1896). Ivrogne, voyou, assassin de ses amours, converti et relaps,
mais génie du verbe poétique : il nous a laissé parmi les plus beaux vers de la langue
française.

LAUTRÉAMONT (1846-1870). Mort à vingt-quatre ans, Isidore Ducasse de son vrai nom, a
laissé à la postérité Les Chants de Maldoror, une épopée de la violence, de la dérision et de
la haine, annonçant la fin du romantisme et la révolution surréaliste.

MAUPASSANT Guy De (1850-1893). On peut dire que Maupassant doit tout à Flaubert qui
fut en quelque sorte son mentor, son maître et son conseiller. Zola également à beaucoup
contribué à la réussite De Maupassant. Il débute dans le journalisme, puis se consacre au
roman avec un premier grand succès avec Boule de suif. Puis suivent Bel-ami, Une Vie,
Mont-Oriol, …etc, que des succès. Ensuite Seize volumes de nouvelles dont La Maison
Tellier, universellement célèbre, des chroniques de voyages et des contes. Poète du
réalisme et du naturalisme au style lumineux, il reste le maître incontesté de la nouvelle.

RIMBAUD Arthur (1854-1891). Né à Charleville, il est une légende, un mythe de
notre temps, un désert de feu de notre littérature. La révolte, et la soif de l'absolu l'habitent
tout au long de sa courte vie ainsi que sa poésie.

RENARD Jules (1864-1910) Célèbre pour « L'écornifleur » et « Poil de carotte », et pour
son « Journal » où alternent drôlerie, chagrin, cruauté et modestie.

LEBLANC Maurice (1864-1941.Spécialiste de la nouvelle policière et du roman éponyme
avec un héros inoubliable en la personne d'Arsène Lupin, sympathique anarchiste et voleur.

TOULET Paul-Jean (1867-1920). Drogué, habitué des terrasses de café, promeneur des
Boulevards, il nous a laissé quelques romans : « Mon amie Nane », « La jeune fille verte ».
En poésie, les Contrerimes ont fait sa gloire.

PÉGUY Charles (1873-1914). Très grand prosateur et critique remarquable,
Péguy apparaît d'abord comme un polémiste politique. Dans son oeuvre, le christianisme est
omniprésent, quoiqu'il soit un socialiste foncièrement anticlérical.
COLETTE Gabrielle (1873-1954).Son oeuvre romanesque se déroule entre les chats, les
fleurs, les parfums, les couleurs et les sons, toute empreinte de gourmandise, de sensualité
et de sexe. Dans la vie, Colette fait ce qu'elle a envie de faire, et ne se plie à rien et ses
personnages lui ressemblent.

APOLLINAIRE Guillaume de Kostrowitzky (1880-1918). Qualifié par l'auteur de
pornographe, il est né bâtard et immigré et il fut un cancre à l'école. Employé de banque,
puis journaliste et critique littéraire et d'art, il n'eut jamais son bac. Ses passions :
les femmes, la peinture, et les livres. Il est le symbole de la modernité poétique.

LARBAUD Valéry (1881-1957). Connu pour « Femina Marquez » et « Enfantines », Larbaud
nous emmène alors dans les verts paradis d'un passé évanoui. Traducteur de Joyce, il est
aussi le poète cosmopolite des palaces, des jeunes filles et des grands express
intercontinentaux.

ROMAIN Jules (1885-1972).De son vrai nom, Louis Farigoule, il aime le canular et la
Rigolade, comme dans « Les Copains » chef d'oeuvre populaire rigolard. Il connut aussi le
succès avec « Knock ou le triomphe de la médecine ». Puis ce sera l'immense fresque des
« Hommes de bonne volonté » juste précédé de la trilogie « Psyché » (Lucienne, le Dieu des
Corps, Quand le navire.) En poésie il sera le théoricien de l'unanimisme. Homme de théâtre,
auteur comique, romancier, Jules Romain fut aussi journaliste et fin observateur politique.
Pacifiste de gauche, il théorisa par la suite le radicalisme bourgeois.

MAURIAC François (1885-1970). Poète, dramaturge, romancier, critique et polémiste,
journaliste et mémorialiste, Mauriac est avant tout un écrivain catholique. Ses romans font
sa gloire : le Baiser au lépreux, le Désert de l'amour, Génitrix, Thérèse Desqueyroux, le
Noeud de vipère. Pour lui, la mal est le terrain privilégié de la grâce divine.

SAINT-JOHN PERSE (1887-1975).Éloges , un recueil de poèmes pleins d'exubérance
Tropicale le fit connaître alors qu'il prépare le concours des Affaires Étrangères. Puis ce sera
Anabase. Personnage hautain, secret et mystérieux, Saint-John Perse recrée un univers très
particulier dans la solennité hermétique du discours oraculaire et des cortèges hiératiques.

GIONO Jean (1895-1970). le Chant du monde, le Grand Troupeau, Que ma joie demeure,
autant de titres magnifiques. Puis Colline, Regain, Un de Baumugnes, titres évoquant le
Provence rude et austère, pas celle des touristes. le souffle de la nature et les nuits
étoilées : une littérature écologiste avant l'heure. Des oeuvres engagées chez ce pacifiste de
toujours, des romans du grand air. Plus tard, il abandonnera ce merveilleux lyrisme pour une
prose plus rapide, découvrant la litote et la brièveté dans notamment « Deux cavaliers de
l'orage ». Puis « le Hussard sur le toit » et « les Âmes fortes. » Objecteur de conscience, il
publie « Ennemonde » et « L'Iris de Suse », défenseur des déserteurs. Giono : un écrivain à
deux visages.

MONTHERLANT Henri De (1896-1972) Il a le culte des sportifs et de la corrida (Les
Bestiaires). Il n'aime pas beaucoup les femmes ( Les Célibataires, les Jeunes Filles, Pitié pour
les femmes.) Au théâtre, il connaît le succès avec « La reine morte ».Montherlant a le culte
du héros et le sens de la grandeur. Il méprise tout ce qui fait courir les hommes : l'argent, et
les honneurs.

YOURCENAR Marguerite (1903-1987). Première femme à entrer à l'Académie Française,
Elle nous a laissé deux chefs d'oeuvre absolus : « Les Mémoires d'Hadrien » et « L'oeuvre au
noir ».

SARTRE Jean-Paul (1905-1980). Philosophe et romancier, il écrit aussi des pièces de
Théâtre. Biographe et journaliste, il est aussi critique littéraire et critique d'art. il s'occupe
de politique et écrit des mémoires. Il est un polygraphe de génie. Reçu premier à
l'agrégation de philosophie pendant que Simone de Beauvoir est deuxième, il a l'ambition
de ressembler à Spinoza et Stendhal. « La Nausée » en 1938 , conte philosophique, lui
apporte la renommée. Puis ce sera « L'Être et le Néant », un énorme pavé de philosophie
dans la lignée de Hegel, Husserl et Heidegger. Citons également la trilogie des Chemins de la
liberté, et les pièces de théâtre : « Huis-clos», « Les Mains sales ». C'est un théâtre à thèses.
Sartre est un grand témoin de son époque, et il a fait de la littérature un instrument de
combat. Il refuse le prix Nobel : il a le génie de la communication ! Avec « L'existentialisme
est un humanisme », une popularité inouïe s'abat sur lui, surtout chez les jeunes. Sartre a
marqué son époque et son oeuvre est immense qui lui a valu la gloire, même si la glose et le
palimpseste l'emporte sur le plaisir du texte.

GENET Jean (1910-1986). Né de père inconnu, abandonné par sa mère, confié à
l'assistance publique, envoyé en maison de redressement, déserteur, il est le poète du
crime, du vol, de la prostitution et de l'homosexualité. Quatre romans, cinq pièces de
théâtre qui déchainent le scandale, un théâtre de la révolte et du paroxysme comme sa
poésie. Ennemi de la société et de la patrie, il est le traitre professionnel. Il est toujours du
côté de l'envers sulfureux du monde, du côté des prisons, des bordels et des échafauds .

CIORAN (1911-1995).Mystique inversé, apôtre du néant, maître du dégout, professeur de
suicide, il est le chantre du désespoir.

CAILLOIS (1913-1978). Il a fait connaître Jorge Luis Borges en France. Son pessimisme
Ironique le mena aux pierres où il trouva la paix.

PEREC Georges (1936-1982). Orphelin à sept ans. En 1965 il publie « les Choses », un
roman qui connait un succès considérable en dénonçant avec ironie notre société de
consommation. « La disparition », roman sans un seul E : c'est le roman de l'absence ! et son
chef s'oeuvre : « La Vie mode d'emploi. » Un écrivain drôle et original.


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Quel mortel ennui que ce livre. Comment peut-on écrire quelque chose d' aussi soporifique. Pourtant au début j'etais assez confiante., un thème qui plaît. , des histoires sans doute hors du commun et un auteur qu' on ne présente plus ... what.'else.? Et bien pas de chance .! le style., chers amis., le style voilà ce qui fait la différence. Et c.'est la que le bât blesse. le style est lourd lourd lourd au point d' en rendre la lecture pénible. Une grosse déception donc en ce qui me concerne.
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Avec ce deuxième tome, Jean d'O continue de nous faire voyager parmi les grands auteurs, avec toujours la même aisance et donne à chacun la possibilité d'enrichir avec plaisir sa culture littéraire.
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Aussi intéressant que le premier tome, je suggère fortement cette lecture aux étudiants en littérature française: excellent résumé et vision plus élargie de ce domaine.
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Quand je l'ai lu, je suis resté emballée. D'Ormesson est enfin quelqu'un qui aime la littérature (ça, il n'est pas le seul) et qui sait la faire aimer (ça, c'est beaucoup moins courant).
Un régal pour tous ceux qui veulent de réconcilier avec la littérature, se débarrasser de l'image poussiéreuse qu'ils en ont gardé de leur lycée ...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les "Fables" de La Fontaine constituent, pour au moins 2 raisons, un monument impérissable : d'abord elles sont destinées aux enfants qui ne cesseront pas, plusieurs siècles après leur auteur, sous les régimes les plus divers, monarchie ou république, de les apprendre par coeur et de les réciter, les jours de fête, aux parents épanouis; et puis elles sont pleines de charme, de grâce, de drôlerie et de beautés.
Ecrivains, mes frères, et écrivaines, mes soeurs, si vous voulez durer, écrivez de belles choses avec simplicité et arrangez-vous surtout pour que les jeunes gens les lisent. Car le monde, vous savez bien, n'est pas fait de souvenirs : il n'est fait que de promesses, de matins et d'enfants.
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La littérature n'est pas faite d'abord d'histoires, quelques belles ou séduisantes qu'elles puissent être, ni de passions, ni d'expérience : elle est faite d'abord de mots. La littérature n'est pas un message. Elle n'est pas non plus une plaisanterie, une gaudriole, un divertissement. Il y a quelque chose de presque indéfinissable, quelque chose d'obscur et de lumineux, qui règne sur la littérature : ce quelque chose est le style.
S'il fallait résumer en deux mots l'image que nous nous faisons de la littérature, nous dirions : le plaisir et le style. Ils ne cessent de se mêler et de s'entrecroiser.
Le plaisir : les histoires, l'intrigue, les personnages, la surprise et la gaieté, l'intelligence et la hauteur, le souvenir et l'espérance. Tout cela n'est rien et ne peut rien être sans le dieu mystérieux qui règne sur les mots et qui donne son statut à la littérature : le style.
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Ce que nous ont appris les classiques, c'est que le plaisir du lecteur est au coeur de la littérature. La littérature pourtant n'est pas faite d'abord d'histoires, quelque belles ou séduisantes qu'elles puissent être, ni de passions, ni d'expérience: elle est faite d'abord de mots. La littérature n'est pas un message. Elle n'est pas non plus une plaisanterie, une gaudriole, un divertissement. Il y a quelque chose de presque indéfinissable, quelque chose d'obscur et de lumineux, qui règne sur la littérature: ce quelque chose est le style.
S'il fallait résumer en deux mots l'image que nous nous faisons de la littérature, nous dirions: le plaisir et le style. Ils ne cessent de se mêler et de s'entrecroiser. Le plaisir: les histoires, l'intrigue, les personnages, la surprise et la gaieté, l'intelligence et la hauteur, le souvenir et l'espérance. Tout cela n'est rien et ne peut rien être sans le dieu mystérieux qui règne sur les mots et qui donne son statut à la littérature: le style.
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Je voudrais ici, tout de suite, dire et répéter avec force que le second tome est très loin de signifier un second choix. Je n'allais pas tirer toutes mes cartouches d'un coup, dès le premier assaut. Je gardais pour la suite quelques biscuits de réserve et des trésors encore cachés.
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"Une petite merveille ! le seul conte écrit par Jean d'Ormesson et qui ressemble tellement à ses yeux bleus et pétillants ! de 8 à 120 ans !" - Gérard Collard.
Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres...
À retrouver à La Griffe Noire et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
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