Il a été Sa plume. Oui, vous m'avez compris : Sa plume avec un grand « S »… Mais non, pas de Dieu. Quoique… C'est le nom que certains lui donnaient, à
François Mitterrand…
Il a commencé par être « l'autobiographe » de personnalités du sport, du spectacle, etc. ; quand ils étaient incapables de la rédiger eux-mêmes. Et puis un jour, on l'appelle à Son service…
Dans ce court récit, Eric
Orsenna nous narre sa vie à l'Elysée pendant trois ans comme nègre suprême, celui du Président de la République. Au détour des ors de la république, il nous fait part de la difficulté alliée au plaisir de rédiger Ses projets de discours.
«
Grand Amour », c'est aussi l'histoire d'une fascination : celle de Gabriel (alias Eric
Orsenna) pour le Grand Homme, et pour les femmes… Un amour secret pour une archiviste, un amour déclaré pour la France vue du ciel, de l'hélicoptère présidentiel…
On assiste même à une visite en hélico à un autre grand homme, dans son presbytère de la Vallée de Chevreuse :
Michel Tournier dont la connaissance immense de l'oeuvre d'
Emile Zola surprendra son auditoire… si, si… même Lui…
Mais «
Grand Amour », c'est aussi la petite histoire quotidienne de la vie au Château. On voit s'affairer les huissiers, les gendarmes, l'horlogère, les conseillers, le médecin, le chef cuisinier…
Et c'est encore une nuit dans la Palais des Glaces, à Versailles… Une nuit plutôt mouvementée, à vrai dire…
On ne peut sans doute pas tout révéler d'une expérience pareille, et il faut toute la délicatesse de la plume d'Eric
Orsenna, toute en suggestion, légère… comme une plume…