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3,76

sur 1589 notes
Ouh la la, c'est bientôt la rentrée !
Finies les vacances, il est temps de songer à nouveau aux programmes scolaires, aux méthodes d'enseignement, aux missions pédagogiques !

Allez, j'abandonne mes livres de cet été dans un coin, tout en les remerciant avec une petite tape amicale. Je leur suis reconnaissante ; ils m'ont bien fait voyager.


Tiens, ce petit roman au titre enchanteur "La grammaire est une chanson douce" sera parfait pour reprendre doucement mais sûrement le chemin de l'école.
Ah ! Nous y voilà...en classe !
Enfin, seulement pour le premier chapitre !
Décidément, ce livre me joue un drôle de tour. Me voilà à nouveau transportée dans une île ! Encore ! Mais enfin, , j'y suis déjà allée cet été..La Réunion, Haïti et même une toute petite île australienne !
Je voulais me retrouver sur les bancs de l'école, avec mon cartable et mes affaires qui sentent le neuf mais ce coquin de livre en a décidé autrement !
Bon, je n'y peux rien moi si les livres trouvent un malin plaisir à m'emmener dans des endroits paradisiaques !
Laissons- nous faire...



Et j'ai bien fait de me laisser aller, pouce dans la bouche, à écouter cette chanson douce...
C'était une île des mots. Des mots qui prennent leur vie en main, qui s'amusent, qui se marient, qui se défont, qui s'allient entre tribus..
Une île où on laisse le pouvoir aux mots et c'est bien rigolo !
Une île où les auteurs viennent continuer leur vie d'auteur, pendant des siècles et des siècles.
Une île où les chanteurs viennent trouver leurs rimes.
Une île qui, sans en avoir l'air, donne des idées...


Oui, des nouvelles idées ! C'est vraiment ce dont j'avais besoin pour appréhender cette nouvelle rentrée !
Attention ! Attention ! Cette année, c'est bien décidé, la grammaire sera une chanson douce !

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Peter Pan emmène Wendy et ses frères au Pays Imaginaire et Erik Orsenna , lui, emmène ses protagonistes sur l'île des Mots.
Il signe-là un joli conte d'enfants...pour adultes !
D'un coup, les mots et la grammaire prennent vie et ne sont plus de simples outils de communication !

Beaucoup de jolies trouvailles, comme les boutiques et les distributeurs de mots, ou encore les horloges du temps.

J'ai préféré la 2nde partie à la 1ère, où on est plus dans le vif du sujet. Et avec à la fin d'irrésistibles clins d'oeil à quelques grands écrivains français : Antoine de Saint Exupéry, Marcel Proust et Jean de la Fontaine. Ces présentations permettent aussi de comparer les styles des auteurs (vers et prose, phrases longues et phrases courtes).
Un vrai délice !

Et bien sûr je n'ai pas pu résister aux personnages des inspecteurs qui ne comprennent rien à l'enseignement et à la façon de transmettre aux enfants. le jargon jargonnant - qui s'évertue à couper les cheveux en quatre - est extrêmement réaliste et pointe quand même du doigt cet énorme décalage (bien problématique) qui existe - malheureusement - dans l'Education Nationale.

Une jolie découverte avec de belles illustrations pour le plus grand plaisir du lecteur!
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L'auteur transmet son amour de la langue française en poésie en jouant avec les mots, les tribus de mots que sont les noms, les articles, les adjectifs, avec les mariages devant monsieur le Maire : « le château enchanté », « la maison hantée », ainsi se forment des couples parfois improbables « ardoise magique », le masculin et le féminin, le singuleir et le pluriel, les adverbes, la magie des rimes...

On voit passer de jolis mots : désespérade, échauboulure, embrassoires...

Erik Orsenna a de jolies trouvailles, tel le distributeur automatique, la tribu des prétentieux (les pronoms), l'hôpital des mots où l'on soigne des phrases cabossées par la vie telle la fragile « Je t'aime ».

Je fais partie d'une génération qui n'avait pas de problèmes avec la grammaire, l'orthographe. Il y avait les règles de base à apprendre et après c'était un jeu. Je me souviens avec plaisir des dictées avec les imparfaits du subjonctif. A l'époque, on ne préparait pas les dictées, et c'était cinq fautes = 0/20. C'était il y a fort longtemps, "un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître" dirait Aznavour...

Bien sûr il fallait apprendre et cette notion-là n'a plus cours. C'est la génération des partisans du moindre effort, du gavage et comme cela ne marche pas on fait des lois pour simplifier l'orthographe car c'est forcément de sa faute si l'illettrisme s'est installé…

« Une langue est vivante, donc elle évolue » disait Hélène Carrère d'Encausse récemment à La Grande Librairie, mais on doit faire des efforts pour l'acquérir, chercher dans un dictionnaire pour apprendre de nouveaux mots, sinon quelle tristesse de ne jouer qu'avec cinq ou six cents mots utiles et rien de plus…

Un charmant petit livre, avec des illustrations qui font penser à Robinson Crusoë sur son île et au « Petit Prince » et un clin d'oeil à la chanson d'Henri Salvador… qui apporte de la fraîcheur mais Erik Orsenna peut-il réussir ceux qui ont de vrais problèmes avec la grammaire ? En tout cas, ce serait intéressant d'essayer à l'école.

Entre parenthèse, j'ai beaucoup apprécié la description des « inspecteurs » disséquant les phrases, les groupes de mots tels des médecins légistes qui en prennent gentiment pour leur grade.

Note : 7,5/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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C'est une bien jolie fable philologique, que nous propose Monsieur Orsenna !

Un livre prêté par une amie "maîkresse" - quelqu'un qui parle de ses activités en classe avec une telle passion que parfois je me surprends d'avoir envie de me retrouver parmi ses élèves... D'ailleurs, elle me fait penser à Monsieur Henri du livre - lui aussi, il peut transformer la redoutable grammaire française en "chanson douce"; de transmettre la passion des mots et des phrases qui nous touchent, parce qu'elles ne sont pas vides de sens. Les mots qui peuvent nous rendre mélancoliques, joyeux, pensifs; ou tout simplement embellir notre gris quotidien - mais à chaque fois, on sent derrière une longue réflexion et un véritable message.
Le monde de la littérature, un royaume des écrivains...

Le début simple au style presque enfantin m'a laissée un peu perplexe, mais bien sûr - c'est une fable - et si Jeanne et Thomas ne perdent pas leur parole dans ce naufrage, il ne peuvent pas la redécouvrir d'une façon tout à fait nouvelle.
Quelle chance d'échouer sur l'île des Mots en compagnie de Monsieur Henri et son sublime neveu musicien...
On y découvre les mots vivants - dans les marchés, les villes et même les hôpitaux. Les mots qui se font et se défont, mais qui ont besoin les uns les autres. Les mots rares. Les mots qui disparaissent...
Et la grammaire, qui met de l'ordre dans tout ça... pour former les phrases - et retrouver enfin la parole !

Jeanne reste fidèle au monde littéraire, tandis que son frère succombe au charme de la musique. Il faut maîtriser d'abord le solfège pour pouvoir assembler les notes en mélodies agréables... tout comme utiliser les mots bien choisis pour former des belles phrases ! (Il me semble que ce vieux rusé de Pythagore a essayé d'adapter cette philosophie aussi aux chiffres, mais j'ai du mal - j'en laisse la réflexion aux matheux !)
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à certains textes de chansons qu'on entend à la radio, pleins de faux sentiments préfabriqués - ils semblent sortis tout droit des ateliers de Nécrole et Mme Jargonneau, les ennemis jurés de l'île des Mots.
La théorie sèche et analytique plutôt qu'une vraie lecture ?
Décortiquer la phrase avant même d'avoir le temps de s'en émerveiller ?

...et pourquoi tout le monde s'étonne que nos enfants n'ont plus envie de lire ?

Je ne suis pas Française d'origine, et à l'énoncé "la grammaire est une chanson douce", j'ai envie de lever les yeux au ciel. Cette grammaire française !!
Mais le message de ce petit livre est universel, et montre qu'il y a peut-être un moyen de voir les choses différemment. Il faudrait juste un "Monsieur Henri" dans chaque école....


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Un adorable petit livre sur la langue, ses mots et leur agencement. Erik Orsenna nous conte notre langue, mais cela pourrait très facilement être transposé à une autre langue.
Il lance au passage quelques piques à un enseignement exagérément rigoriste et trop éloigné de l'univers des enfants tout en suggérant un regard sur les mots et la façon de les agencer. Une bien jolie chanson douce que cette grammaire ! A partager sans compter. D'aucuns diront que l'histoire est un peu simplette. Toute simple, oui, mais si agréable et enchanteresse.
Comment ça vous avez deviné que j'étais maitre d'école ?
A lire et relire absolument.
Merci à la Babelienne qui m'a donné l'envie de le redécouvrir.

Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Jeanne échoue sur l'île des mots : « une île, entre le ciel et l'eau… » une île peuplée de mots qui sont aux dires de l'auteur « les petits moteurs de la vie. »
Les mots et leur organisation, la phrase… leur patron : la grammaire… qui est « une chanson douce », selon Erik Orsenna. Vue de cet oeil là j'adhère ; présentée comme dans ce petit conte à l'usage de tout un chacun, j'adore…

J'avais écrit au moment de ma lecture il y a quelques années : « Pour ma part, je mets ce texte au même niveau (très haut, bien entendu) que "Le petit Prince" de Saint Exupéry... » Peut-être était-ce un peu exagéré… Je m'en rends compte en relisant cet extrait au hasard d'une relecture partielle dans le cadre d'un rangement/réagencement de bibliothèque : « Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champs. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. »
Oui, je pense, six ans plus tard (ou plus vieux, comme le temps d'aujourd'hui), je suis sûr, même, que ma plume est allée à l'époque plus loin que ma pensée. « le petit prince », tout de même…

Il me reste, malgré tout, une grande tendresse pour ce petit conte où il me semble déceler comme une critique à peine voilée de l'enseignement de cette grammaire, si compliquée, parfois, mais néanmoins « une chanson douce » comme le dit si bien Erik Orsenna.
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Je vais passer pour le mauvais élève de la classe. Nada, nichts, nothing, rien.
J'imagine aisément le plaisir à lire ce conte pour mettre en avant ce que
nous lecteurs aimons tant. Mais, je n'ai pas accroché un seule seconde. Rien ne m'a touché dans cette aventure dans le monde des mots. J'aurais aimé apprécier le charme ressenti par un très grand nombre, par la poésie, la jubilation et l'amour authentique d'Erik Orsenna pour la synthase et la grammaire. Alors, je souhaite de tout coeur que ce livre puisse donner l'amour du français et de la lecture à un grand nombre. Et promis, je consulte pour voir ce qui ne va pas chez moi.
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Théorie 1 : l'appréciation d'un livre tient à ma disposition, à mon humour du moment. Jusque là tout le monde sera d'accord.
Théorie 2 : on peut apprécier un livre abandonné après avoir été en apnée avec un roman épais de style différent. Ce fut le cas de "la grammaire" échoué sur ma table de nuit.

J'ai beaucoup apprécié l'anthropomorphisme des pronoms. D'autres passages ont failli me faire re-reposer le livre.
Un petit bijou d'humour, raconté comme un conte le soir à la veillée.
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Quelle belle et charmante idée, que d'avoir transporté cette "grand-mère" française dans une ile paradisiaque.
Quel joli ouvrage, pour clore les lectures de 2020 du babéliote Horusfonck!
Tous ces mots, habilités et réhabilités, dansent et vivent sous la plume facétieuse et inspiré d'Erik Orsenna! Ces mots dont la magie peut s'éteindre à force d'emploi exagéré et d'usure.
Orsenna n'oublie pas non plus de dire que l'enfer veille sur le paradis: C'est ce dessèchement du plaisir des phrases et des mots, porté par les raides théoriciens bornés d'une académie sans âme: madame Jargonos et ses sbires.
D'heureuses rencontres, des clartés bienvenues aérées de tendres illustrations font de cette grammaire un coffre aux trésors.
La "grand-mère" française devient, avec Orsenna, notre langue-mère douce et bienveillante.

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Pourtant les vertus de ce livre sont indéniables, mais... Tout d'abord il fallait oser écrire un conte sur la grammaire sans faire un cours traditionnel mais plutôt un récit dans un pays imaginaire où s'échoue parfois un navire pris dans une tempête: le pays des mots.
Où par exemple les noms, après être passés au distributeur d'articles, font les magasins tenus par la tribu des adjectifs, où les verbes s'accordent à l'une des trois horloges du temps, etc.
La principale réussite est qu'Erik Orsenna réveille l'intérêt du lecteur, dès leplus jeune âge, pour la grammaire grâce à une combinaison d'images parfois poétiques bien trouvées, qui peuvent trouver un public jusque-là hermétique à la nature des mots.
Mais, à ces vertus pédagogiques indéniables ne s'ajoutent hélas pas grand chose. N'est pas Saint-Ex qui veut. Même si Orsenna tente un rapprochement avec celui-ci.
Ce qui pêche est ce qui enveloppe cette riche idée de conte sur les mots. Cela m'a paru un peu fade, convenu: l'héroïne a une évidente ressemblance avec le petit prince mais l'original est un personnage beaucoup plus fouillé, plus intéressant.
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