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3,76

sur 1576 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ouh la la, c'est bientôt la rentrée !
Finies les vacances, il est temps de songer à nouveau aux programmes scolaires, aux méthodes d'enseignement, aux missions pédagogiques !

Allez, j'abandonne mes livres de cet été dans un coin, tout en les remerciant avec une petite tape amicale. Je leur suis reconnaissante ; ils m'ont bien fait voyager.


Tiens, ce petit roman au titre enchanteur "La grammaire est une chanson douce" sera parfait pour reprendre doucement mais sûrement le chemin de l'école.
Ah ! Nous y voilà...en classe !
Enfin, seulement pour le premier chapitre !
Décidément, ce livre me joue un drôle de tour. Me voilà à nouveau transportée dans une île ! Encore ! Mais enfin, , j'y suis déjà allée cet été..La Réunion, Haïti et même une toute petite île australienne !
Je voulais me retrouver sur les bancs de l'école, avec mon cartable et mes affaires qui sentent le neuf mais ce coquin de livre en a décidé autrement !
Bon, je n'y peux rien moi si les livres trouvent un malin plaisir à m'emmener dans des endroits paradisiaques !
Laissons- nous faire...



Et j'ai bien fait de me laisser aller, pouce dans la bouche, à écouter cette chanson douce...
C'était une île des mots. Des mots qui prennent leur vie en main, qui s'amusent, qui se marient, qui se défont, qui s'allient entre tribus..
Une île où on laisse le pouvoir aux mots et c'est bien rigolo !
Une île où les auteurs viennent continuer leur vie d'auteur, pendant des siècles et des siècles.
Une île où les chanteurs viennent trouver leurs rimes.
Une île qui, sans en avoir l'air, donne des idées...


Oui, des nouvelles idées ! C'est vraiment ce dont j'avais besoin pour appréhender cette nouvelle rentrée !
Attention ! Attention ! Cette année, c'est bien décidé, la grammaire sera une chanson douce !

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L'auteur transmet son amour de la langue française en poésie en jouant avec les mots, les tribus de mots que sont les noms, les articles, les adjectifs, avec les mariages devant monsieur le Maire : « le château enchanté », « la maison hantée », ainsi se forment des couples parfois improbables « ardoise magique », le masculin et le féminin, le singuleir et le pluriel, les adverbes, la magie des rimes...

On voit passer de jolis mots : désespérade, échauboulure, embrassoires...

Erik Orsenna a de jolies trouvailles, tel le distributeur automatique, la tribu des prétentieux (les pronoms), l'hôpital des mots où l'on soigne des phrases cabossées par la vie telle la fragile « Je t'aime ».

Je fais partie d'une génération qui n'avait pas de problèmes avec la grammaire, l'orthographe. Il y avait les règles de base à apprendre et après c'était un jeu. Je me souviens avec plaisir des dictées avec les imparfaits du subjonctif. A l'époque, on ne préparait pas les dictées, et c'était cinq fautes = 0/20. C'était il y a fort longtemps, "un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître" dirait Aznavour...

Bien sûr il fallait apprendre et cette notion-là n'a plus cours. C'est la génération des partisans du moindre effort, du gavage et comme cela ne marche pas on fait des lois pour simplifier l'orthographe car c'est forcément de sa faute si l'illettrisme s'est installé…

« Une langue est vivante, donc elle évolue » disait Hélène Carrère d'Encausse récemment à La Grande Librairie, mais on doit faire des efforts pour l'acquérir, chercher dans un dictionnaire pour apprendre de nouveaux mots, sinon quelle tristesse de ne jouer qu'avec cinq ou six cents mots utiles et rien de plus…

Un charmant petit livre, avec des illustrations qui font penser à Robinson Crusoë sur son île et au « Petit Prince » et un clin d'oeil à la chanson d'Henri Salvador… qui apporte de la fraîcheur mais Erik Orsenna peut-il réussir ceux qui ont de vrais problèmes avec la grammaire ? En tout cas, ce serait intéressant d'essayer à l'école.

Entre parenthèse, j'ai beaucoup apprécié la description des « inspecteurs » disséquant les phrases, les groupes de mots tels des médecins légistes qui en prennent gentiment pour leur grade.

Note : 7,5/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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C'est une bien jolie fable philologique, que nous propose Monsieur Orsenna !

Un livre prêté par une amie "maîkresse" - quelqu'un qui parle de ses activités en classe avec une telle passion que parfois je me surprends d'avoir envie de me retrouver parmi ses élèves... D'ailleurs, elle me fait penser à Monsieur Henri du livre - lui aussi, il peut transformer la redoutable grammaire française en "chanson douce"; de transmettre la passion des mots et des phrases qui nous touchent, parce qu'elles ne sont pas vides de sens. Les mots qui peuvent nous rendre mélancoliques, joyeux, pensifs; ou tout simplement embellir notre gris quotidien - mais à chaque fois, on sent derrière une longue réflexion et un véritable message.
Le monde de la littérature, un royaume des écrivains...

Le début simple au style presque enfantin m'a laissée un peu perplexe, mais bien sûr - c'est une fable - et si Jeanne et Thomas ne perdent pas leur parole dans ce naufrage, il ne peuvent pas la redécouvrir d'une façon tout à fait nouvelle.
Quelle chance d'échouer sur l'île des Mots en compagnie de Monsieur Henri et son sublime neveu musicien...
On y découvre les mots vivants - dans les marchés, les villes et même les hôpitaux. Les mots qui se font et se défont, mais qui ont besoin les uns les autres. Les mots rares. Les mots qui disparaissent...
Et la grammaire, qui met de l'ordre dans tout ça... pour former les phrases - et retrouver enfin la parole !

Jeanne reste fidèle au monde littéraire, tandis que son frère succombe au charme de la musique. Il faut maîtriser d'abord le solfège pour pouvoir assembler les notes en mélodies agréables... tout comme utiliser les mots bien choisis pour former des belles phrases ! (Il me semble que ce vieux rusé de Pythagore a essayé d'adapter cette philosophie aussi aux chiffres, mais j'ai du mal - j'en laisse la réflexion aux matheux !)
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à certains textes de chansons qu'on entend à la radio, pleins de faux sentiments préfabriqués - ils semblent sortis tout droit des ateliers de Nécrole et Mme Jargonneau, les ennemis jurés de l'île des Mots.
La théorie sèche et analytique plutôt qu'une vraie lecture ?
Décortiquer la phrase avant même d'avoir le temps de s'en émerveiller ?

...et pourquoi tout le monde s'étonne que nos enfants n'ont plus envie de lire ?

Je ne suis pas Française d'origine, et à l'énoncé "la grammaire est une chanson douce", j'ai envie de lever les yeux au ciel. Cette grammaire française !!
Mais le message de ce petit livre est universel, et montre qu'il y a peut-être un moyen de voir les choses différemment. Il faudrait juste un "Monsieur Henri" dans chaque école....


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Théorie 1 : l'appréciation d'un livre tient à ma disposition, à mon humour du moment. Jusque là tout le monde sera d'accord.
Théorie 2 : on peut apprécier un livre abandonné après avoir été en apnée avec un roman épais de style différent. Ce fut le cas de "la grammaire" échoué sur ma table de nuit.

J'ai beaucoup apprécié l'anthropomorphisme des pronoms. D'autres passages ont failli me faire re-reposer le livre.
Un petit bijou d'humour, raconté comme un conte le soir à la veillée.
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"Vingt-cinq ! Vingt-cinq langues meurent chaque année ! Elles meurent faute d'avoir été parlées. Et les choses que désignent ces langues s'éteignent avec elles."
Ce bref essai est une ode à la langue française, sa richesse, sa beauté. Plusieurs fois dans le récit, un personnage s'excuse face aux professeurs de français qui sont obligés d'appliquer un jargon de savants érigé par des gens qui n'ont jamais été professeurs. Alors à force de devoir suivre une grammaire qui selon Orsenna pourrait être créatrice, elle devient castratrice. Alors ils n'arrivent pas à transmettre l'amour de la langue. Pourtant cela pourrait être si simple comme avec ce petit essai.
Avec ce petit livre, il a le mérite de se battre contre la mondialisation, la perte de notre langue au profit de l'anglais. Stop à l'invasion ;)
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J'ai lu ce livre car mon fils l'étudiait au collège .
J'avoue qu'au début ..j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire qui ne me semblait pas assez concrète .
Jeanne et son frère Thomas rentre à chaques vacances chez leur père en bateau , les parents étant divorcés.
Le bateau va faire naufrage par un orage terrible.Les deux enfants échouent sur une ile et quand Jeanne se réveille elle voit tous les mots sur la mer qui partent au large ..et elle se rend compte qu'elle a perdu l'usage de la parole.Il en est de même pour son frère .
C'est le début de leur aventure sur l'ile.Ils sont récupéré par Monsieur Henri , un personnage métissé , avec un chapeau et qui danse et chantonne.Il a comme un point en commun avec Henri Salvador.Il y a également son neveu , un passionné de musique qui ne se sépare pas de sa guitare.
Jeanne ira vers les mots donc monsieur Henri pour retrouver la parole tandis que son frère est attiré par la musique.
La découverte de l'ile est surprenante , les mots sont construit comme des humains ..il se marient, divorcent, .Il a une une mairie , un hôpital ou les mots utilisés à tord et a travers s'y retrouvent car épuisés.Ils y a des adjectifs , des noms , des articles et tous ont une place .
Tous les mots de la langues françaises sont présents
La fin je vous laisse la deviner ...
C'est un livre qui peu être barbant pour ceux qui n'aiment pas lire cependant ...on voit l'intérêt de bien formuler les phrases.
Cet ouvrage est un voyage au pays de la langue française .On se rend compte que cette si jolie langue est délaissée par une certaine génération.La grammaire semble primordiale et grâce à ce livre ...c'est un vrai plaisir..
Si vous avait un peu de temps je vous conseil cette lecture
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Petit livre très vite lu, il est le premier de la série ayant pour principaux personnages Jeanne et Thomas. Série que j'aurais lu complètement à l'envers puisque c'est avec ce premier tome que je la termine^^. Malgré l'ordre inversé, je n'ai pas du tout été perturbée.

J'aime décidément beaucoup la façon d'Erik Orsenna de jouer avec notre langue. Il nous rappelle que nous avons de la chance d'avoir une aussi jolie langue et aussi riche. Il n'a pas peur des mots et, par la même occasion, nous en apprend des nouveaux. Il nous rappelle également l'importance de faire vivre les lanues, d'apprendre du vocabulaire,... Bref, il nous rappelle l'importance de ne pas laisser tomber dans l'oubli des éléments qui ont pourtant toutes les raisons d'exister.

J'ai beaucoup aimé aussi la manière dont il dédramatise la grammaire et son côté rébarbatif en imaginant une histoire. Il rend cette grammaire bien plus simple que ce que les programmes scolaires prévoient pour les écoliers. Plus jeune, je pense que j'aurais adoré un cours de grammaire ayant pour base ce livre, cela aurait été tellement plus intéressant!

Je vais continuer à découvrir cet auteur, je suis persuadée que j'ai encore de bien belles découvertes à faire!
Lien : http://books-all-around.blog..
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Éric Orsenna nous a livré ici un joli conte sur la langue française. Les mots prennent vie devant nous. A quelle tribu appartiennent-ils? Quel est leur métier ?
J'ai re-découvert ce livre grâce à ma fille qui en a lu un extrait en classe et qui a beaucoup aimé !
Pari réussi : une lecture familiale à deux voix pour aborder la grammaire de façon plus ludique !
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J'aime bien la façon dont Erik Orsenna utilise la fable pour donner une leçon de grammaire. Avec '"La grammaire est une chanson douce" cette leçon est ludique et aide à se rapprocher des mots.
Ce livre court raconte l'histoire de Jeanne et Thomas. Ils échouent miraculeusement sur une île inconnue, seuls rescapés d'un naufrage. Ils sont vivants mais sont devenus muets, privés temporairement de mots.
Heureusement, Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, va les aider à découvrir ce territoire magique, où les mots sont des êtres vivants. Jeanne, la narratrice, et Monsieur Henri vont aller à l'hôpital des mots, un bâtiment éclairé d'une croix rouge tremblotante... c'est là où se trouvent les phrases en convalescence. D'ailleurs, "je t'aime" est bien mal-en-point. Mais la petite équipe est là pour les sauver car la passion des mots peut se transmettre et sur ce point je suis bien d'accord avec Erik Orsenna.
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Oui, la grammaire est une chanson douce, fredonnée par un magicien du mot, Monsieur Henri, non, Monsieur Erik Orsenna qui nous livre ici un bien joli conte.
Oyez, oyez ! Jeanne et son frère Thomas, à la suite d'un naufrage, se retrouvent sur une île déserte, où, oh, horreur, ils ont perdu la parole.... Mais cette île est-elle vraiment déserte ? Non, car ils vont y rencontrer Monsieur Henri et, en sa compagnie, succomber à la magie de cette île prodigieuse.
Quelles passionnantes découvertes, ils vont y faire !
Tout d'abord, visiter le marché aux mots, plein de boutiques aux enseignes surprenantes « l'ami des poètes et de la chanson », « au vocabulaire de l'amour » ou encore « Marie-Louise, étymologiste en quatre langues ».
Puis, rencontrer la Nommeuse, c'est à dire, la très, très, très vieille dame chargée, en les prononçant, de rendre vie aux mots rares et oubliés.
Et surtout se rendre dans la ville des mots, assister à leurs rencontres, à leurs mariages avec l'adjectif qu'ils ont choisi : maison hantée par exemple, à leur divorce aussi, car tout à coup la maison peut préférer être fleurie ou encore fortifiée ! Pourquoi pas ?
Une petite visite au bureau des exceptions, où pou, hibou et genou refusent catégoriquement le « s » que la marchande leur propose pour leur pluriel, préférant le « x » nettement plus érotique, ben voyons !!

Vous l'aurez compris, ce petit livre est un bijou d'intelligence et de fantaisie éducative, qui ravira adultes et enfants, donnant envie de lire, d'apprendre et d'associer les mots en une folle farandole, procurant le vif bonheur d'inventer et améliorer son langage.
Et fi de l'horrible madame Jargonos vous assénant doctement des horreurs telles que
« Les prémisses-présupposés ne jouent aucun rôle dans l'argumentation éristique choisie par ... ».

S'exprimer est un jeu, oui, un jeu exaltant auquel il est bon de s'adonner sans retenue en savourant la modulation, et la musique des mots.
Un grand merci à Erik Orsenna de nous enseigner que « les mots sont les petits moteurs de la vie ».
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