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3,59

sur 306 notes
Les accents se sont barré,
Avec leurs collègues les épices...
Ils en ont eu marre d'être méprisés et de plus en plus oubliés!
Et voilà Horusfonck en train de s'instruire en s'amusant (quelle plus belle manière?).
Car, nous interroge le taquin et charmant Erik Orsenna, qu'est ce qu'une langue sans accentssinon une cuisine sans épices!?
Et donc, c'est Jeanne qui s'en va en Inde à la recherche de l'accent perdu!...
Cet accent, quel qu'il soit, et qui manque à relever les humaines passions.
Et il y en aura, du monde et dubeau, à gravir la montagne pour atteindre le repaire des accents!
Voilà encore un bien joli conte qui ensoleillera ma mémoire!
merci, M'sieur Orsenna.
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Erik Orsenna poursuit, avec ce troisième volume, après « La grammaire est une chanson douce » et « Les chevaliers du subjonctif », son exploration de la langue. Nous retrouvons Thomas et sa soeur Jeanne qui s'est trouvé un job d'été comme gardien de phare, aux côtés du capitaine Fernando Juvénal, le gardien de phare en titre dont les yeux sont bien fatigués à force de scruter l'horizon…
Une nuit, des comédiens débarquent dans une jonque. Au matin, alors qu'ils sont partis, c'est la stupeur, les épices et les accents ont disparu, comme par enchantement. Commence alors un formidable voyage pour Jeanne, à la recherche des épices et des accents perdus… un périple qui va la mener jusqu'en Inde, dans une vallée magique où elle retrouvera son frère, parti avec la jonque des comédiens…

Encore un joli conte pour la jeunesse, bien que moins efficace que les deux précédents… et en même temps, si l'on en croit l'auteur, une véritable « déclaration de guerre à la fadeur » appuyée sur un constat : les accents sont à la langue ce que sont les épices à la cuisine.
Et comme toujours dans cette série, des illustrations tout simplement magnifiques.

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J'ai beaucoup apprécié ce voyage au coeur des accents. Il est si vrai que notre belle langue serait bien pauvre sans eux.
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La révolte des accents - Erik Orsenna

Et voilà le troisième épisode des aventures de Jeanne et Thomas au pays de la langue française.
Cette fois ci ce sont les accents qui se sont fait la malle et nous retrouvons nos deux amis en Inde afin de les faire revenir.

Les accents, c'est comme les épices, c'est ce qui donne du piquant à notre langue, sans eux tout est fade et sans relief. Pas facile de lire des phrases dont les mots ont perdu leur accent.

C'est toujours aussi pittoresque, amusant et instructif.
Et les illustrations de Montse Bernal sont superbes

Petite série à lire et à relire pour ne pas perdre son français et y retrouver un petit peu de latin
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J'aime ces écrivains qui parviennent à transmettre la pédagogie sans ennui ! Et j'aime ces pédagogues qui communiquent le savoir sans morosité (j'espère que mes élèves conserveront ce souvenir de moi !).

Je me souviens. En l'an 1967, alors que je commençais sans grand enthousiasme ma deuxième seconde, un jeune prof de français a déboulé le jour de la rentrée en nous apostrophant vigoureusement : "Savez-vous que votre vie ne tient qu'à une virgule ?"

Il déambulait dans les travées de la classe, nous mettant chacunes et chacuns au défi de comprendre son interpellation. Bien sûr, nous restions bouche bée, contenant à grand peine un fou-rire prometteur d'une année de français quelque peu désordonnée !

Eh bien ! ce ne fut pas vraiment comme cela que les choses se passèrent ... Figurez-vous que c'est grâce à ce Monsieur Vignaud (qu'il m'envoie un message s'il me reconnaît et s'il est toujours de ce monde) que les mots ont commencé à me parler.

Alors, cette virgule, me rappelez-vous ! Il faisait référence à la bataille de Fontenoy, en 1745, qui opposait Anglais et Français. Ainsi se transmet traditionnellement la phrase prononcée par le comte d'Anterroche, commandant d'une Compagnie des gardes françaises, au début de la bataille de Fontenoy (11 mai 1745) qui mit aux prises l'armée française commandée par le maréchal de Saxe et l'armée anglo-hollando-hanovrienne du duc de Cumberland : "Messieurs les Anglais, tirez les premiers !".

Monsieur Vignaud, sus-cité, nous demanda de seulement ajouter une virgule après "Messieurs"...

Essayez, pour voir...

Alors ?

"Messieurs les Anglais, tirez les premiers"... bien sûr, ce sont les Anglais qui entreprennent l'assaut... et qui gagnent la bataille.

Et, maintenant, constatez ...

"Messieurs, les Anglais, (deuxième "," que l'on peut aussi remplacer par un "!") tirez les premiers"... C'est le Comte d'Anterroche qui prend l'initiative en mettant ses troupes en garde contre l'ennemi qui se pointe ! Et ce sont les Français qui vont attaquer avant les autres ... et qui auraient pu gagner la bataille.

De l'importance, donc, de la ponctuation et de l'accentuation.

Érik Orsenna s'emploie dans ce petit roman à nous démontrer le prestige des accents. Sa manière est drôle, bien que la trame de l'histoire ne présente que peu d'intérêt. Jeanne (si vous ne la connaissez point, je vous la présenterai dans de futurs billets) a trouvé un petit job d'été : elle va être gardienne de phare et aura plus spécialement pour mission de traquer tout intrus présumé qui pénètrera dans le port.

Lorsqu'une jonque se présente à l'embouchure, elle ne s'inquiète pas, et - au contraire - incite son patron, gardien de phare en titre, à permettre l'accostage. Les navigateurs sont des comédiens, ce qui excite la curiosité de la jeune fille... Elle quitte même (en cachette) son poste d'observation pour être au plus près de la représentation qui est donnée : Roméo et Juliette, pensez donc !

Mais voilà, que le lendemain matin, après le départ des saltimbanques, les autochtones, dépités, s'aperçoivent qu'accents et épices se sont fait la malle !

"Les accents sont des signes qui se placent sur certaines voyelles ou certaines consonnes pour en indiquer la prononciation exacte. Sans accent, tous les "e" sembleraient tomber du cul de la poule, alors qu'il y a des "é", des "è", des "ê"..."

Jeanne part à la recherche des accents... elle retrouvera les siens, au prix d'une épopée qu'il ne vous reste qu'à découvrir : l'aigu, le grave et le circonflexe ; elle rencontrera aussi ceux "des autres" : les nikkuds, la hamsa, le wasla, et Kljukica, qui, en Tchéquie se prénomme Hacek (avec une ' sur le "c")... et même que la cédille prendra sens !

Et pourquoi donc les théâtreux ont-ils emporté les épices en même temps que les accents ? Tiens ! je vous le demande !

À tout seigneur tout honneur... je laisse la conclusion à Érik Orsenna :
- Monsieur, les accents, au fond, à quoi servent-ils ?
- Ils nous réveillent, Jeanne, ils vont chercher en nous ce que nous avons de plus fort, ils accentuent nos vies. Comme leur nom l'indique, ils accentuent...
Lien : http://livresouverts.canalbl..
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Faut-il mettre sur ce mot un accent aigu ou un accent grave ? A moins qu'il ne se coiffe d'un chapeau ? Et d'abord, à quoi ça sert, les accents, à part à nous embêter quand on apprend à écrire ?
Et bien l'île des mots va le découvrir à ses dépends, car voilà que les accents, las qu'on ne fasse pas attention à eux, ont décidé de fuir en secret. Et c'est toute la langue qui se retrouve bien en peine !
Après la Grammaire est une chanson douce qui nous a déjà donné envie de nous plonger dans la grammaire en général, Orsenna nous passionne encore et nous donne envie de veiller à ne pas négliger les accents.
Un petit livre salutaire !
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Un joli conte dédié à la langue française.
Les accents et les épices quittent l'île, abandonnant les habitants à la fadeur de la langue et des aliments.
C'est très agréable à lire
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« Après La grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du Subjonctif, Erik Orsenna repart explorer les territoires mystérieux de la langue française. » Oui mais pas que… Il ne se limite pas à la langue française, avec La révolte des accents, mais fait la part belle à tous les accents, de toutes les langues, à ces petits signes qui distinguent et qui donnent vie… le récit est très poétique, peut-être trop pour que j'aie pu vraiment accrocher. J'aurais sans doute éprouvé plus de plaisir si j'avais lu au préalable les deux tomes précédents, car dans les dernières pages, on se rend compte qu'il manque une partie du passé de Jeanne pour comprendre pleinement certains passages.
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Il s'agit du troisième volet des aventures de Jeanne. Trouvé en occasion, je l'ai acheté et l'ai aussitôt commencé, sans avoir lu le deuxième au préalable mais rien de dérangeant là-dedans, les deux peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Jeanne se trouve un emploi d'été dans un phare, au côté du capitaine Fernando Juvénal, vieux briscard de la mer aux yeux aujourd'hui fatigués. Une nuit, des comédiens débarquent dans une jonque. Au matin, lorsqu'ils sont partis, les habitants se réveillent et s'aperçoivent que les épices et les accents ont disparu. Commence alors un formidable voyage pour Jeanne, à la recherche des épices et des accents perdus…
L'histoire peine à démarrer, il faut attendre le départ de Jeanne pour l'Inde, au milieu du livre, pour qu'elle commence véritablement. L'ensemble m'a paru assez décousu, ça part dans tous les sens, entre les réflexions sur la mondialisation de l'auteur, l'histoire de l'amitié entre les marchands d'épice et les comédiens, etc… mais finalement, la grammaire est ici reléguée au second plan. Je pensais, tout comme dans La grammaire est une chanson douce, avoir une explication sur l'utilisation de chaque accent (aigu, grave, circonflexe, l'accent sur le à ou le où…) amenée de manière ludique et logique, qui s'intégrerait pleinement dans le cours de l'histoire mais ce n'est pas le cas. Les accents sont plus un prétexte à l'histoire et rien de plus. L'auteur nous en apprend un peu sur leur naissance, sur certains accents étrangers mais ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. Je suis un peu déçue par rapport au premier volet des aventures de Jeanne que j'avais adoré. La magie n'a pas opéré cette fois-ci… Bien sûr, j'ai retrouvé la plume de l'auteur et certaines phrases sont particulièrement belles mais là encore, ce n'est rien comparé à la poésie du premier. J'ai aimé retrouver Jeanne et son frère, leur relation m'amuse beaucoup et c'est ce qui m'a fait tenir jusqu'à la fin. le livre est accompagné d'illustrations de Montse Bernal à couper le souffle !
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Livre qui ne m'a pas marqué plus que ça. Mais le résumé et les extraits ici présents n'incitent à le relire. Serais-je passée à côté d'un bon livre ?
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