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Erik Orsenna en grand passeur poursuit son travail de vulgarisation sur des problématiques universelles, aussi bien pour les initiés que pour les profanes. Ici, il est question de l'eau, de l'avenir de l'eau, de son impact sur notre quotidien et ailleurs, aux quatre coins du monde.

Cependant les situations diffèrent selon les contrées et l'auteur nous amène à prendre de la hauteur pour mieux appréhender les enjeux de l'abondance ou de la rareté de ce liquide vital.

On savait l'eau à l'origine de mythes ou de civilisations, on la découvre à l'origine de conflits : répartition inéquitable entre états ou régions, alternance entre inondations et sécheresses qui génère migrations et tensions ; politiques d'assainissement et/ou de distribution chaotiques ...

Les raisons d'espérer ou de s'inquiéter ne manquent pas. Alors, quelles solutions pérennes pour l'accès équitable à l'eau pour tous et partout demain ?
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Quand j'ai vu ce titre proposé par l'opération masse critique, j'ai été tentée...
Je trouve que le projet de ce livre est en lui même extrêmement exaltant : partir en voyage pendant deux ans autour du monde pour rencontrer H2O dans tous ses états et tenter de nous en donner un portrait vivant et conforme à la réalité du monde tel qu'il est aujourd'hui est un beau challenge...
J'ai été tout à fait conquise par la forme donnée à cet ouvrage, qui veut être un livre de vulgarisation en géopolitique attrayant, et qui y réussit à merveille, puisque j'ai lu avec grand plaisir et sans jamais m'ennuyer ces 400 pages au sujet très sérieux dont je ne suis pas du tout spécialiste...
Je suis entrée dans ce livre comme on lit un récit de voyage, et je ne l'ai pas lâché, tellement les paysages, les rencontres et les situations parfois cocasses ont attisé ma curiosité et l'ont maintenue jusqu'au bout... C'est à dire vers la poursuite de cette lecture sur le blog qui la prolonge.
Il faut dire que la plume d'Erik Orsenna y est pour beaucoup. Claire et limpide, comme on rêve souvent son sujet, elle est aussi précise, malicieuse, et... brillante!
Pourtant, quelques fois, j'ai été un peu gênée, agacée, par certains propos...
Comme Laurence, qui a beaucoup aimé, mais qui regrette que les positions de l'auteur ne soient pas assez tranchées, j'ai été remuée dans certaines de mes convictions devant l'insistance avec laquelle l'auteur ne prend jamais parti pour une solution politique ou une autre.
A cet égard, il semble être d'un pragmatisme tellement exemplaire, qu'il en devient un peu gênant...
Ma lecture de l'étude critique de Thierry Ruff sur ce livre m'a confortée dans ce sentiment : pour moi, sans y connaître grand chose, l'eau, élément vital par excellence, est un bien commun qui ne devrait pas être géré par des sociétés privées dont le but est le profit mercantile.
Comme Monsieur Ruff, je n'ai pas aimé non plus la manière quasi irrévérencieuse de traiter la Fondation France Liberté de Danielle Mittérand dont l'un des combats est de défendre
le droit pour tous à disposer d'une eau potable, libre et gratuite....
Bref, j'ai aimé lire ce livre très bien construit et admirablement écrit, il m'a remuée et m'a fait réfléchir...
Au bout du compte, il m'a aussi aidée à conforter mes convictions même si ça n'est pas toujours dans le sens de Monsieur Orsena...
des liens et des vidéos sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Eric Orsenna a deux facettes dans ce livre. Il est écrivain voyageur, parcourant le monde au gré de sa fantaisie, mais très bien introduit auprès de personnages clé : chercheurs et dirigeants. Il est aussi écologiste moralisant pour nous expliquer comment selon lui chacun doit participer à la gestion de cette ressource vitale : l'eau. Et il ne m'a enthousiasmé dans aucun de ces rôles.
Lisant ce livre en 2022, que puis-je vous conseiller ? Si vous ignorez tout du manque scandaleux d'accès à l'eau potable et à l'assainissement pour des millions de personnes, si vous n'avez pas entendu parler de conflits potentiels entre pays dépendant d'un même fleuve pour leur subsistance essentielle, empruntez-le ou achetez-le vite. Mais si, depuis sa publication en 2008, vous avez lu quelques articles ou entendu quelques émissions de radio, j'hésite.
Normalement j'aime assez Erik Orsenna, mais si ce livre a pu être utile et éclairant naguère, j'ai surtout vu ses défauts. Je n'ai pas senti de construction, juste les balades à travers le monde sans circuit préconçu d'un homme sans doute doué pour se faire présenter les bonnes personnes*. Seule la conclusion, sous forme de sept convictions intéressantes et utiles, semble organiser a posteriori cette tournée de l'eau. Peu des problématiques abordées m'ont pas parues neuves ou passionnantes, et j'ai souvent trouvé le point de vue de l'auteur moralisateur, sans sentir dans le livre un projet de mobilisation des consciences pour l'action.
Il est vrai qu'Orsenna insiste sur l'impossibilité d'appliquer des solutions globales, c'est probablement le message qui m'a le plus intéressé : les plans technocratiques ne suffisent pas, il faut tenir compte de la réalité locale, à une échelle assez fine.
J'ai également bien apprécié la confrontation des points de vue dans une zone où l'accès à l'eau est notoirement conflictuel** : Israël, la Jordanie et la Palestine. L'enquête sur les recherches en Israël sur une agriculture peu gourmande en eau est un temps fort de cet ouvrage.
J'ai lu ce livre facilement et avec intérêt, mais il m'en est surtout resté le regret de son manque de construction, et surtout de mon retard : il m'aurait peut-être éclairé et passionné en 2009.

*Est-ce par modestie ? Orsenna n'explique guère quelles compétences personnelles, à part sa réputation d'écrivain et une activité économique antérieure (mon souvenir est confus) lui ont obtenu ces rendez-vous
**Voyez par exemple cet article : https://www.monde-diplomatique.fr/publications/l_atlas_environnement/a53604
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Seconde étape de l' "enquêteur-voyageur" Erik Orsenna.
A chaque fois l'application du même principe, se déjouer des idées reçues, des idéologies, des concepts, des "y-a qu'a" "faut qu'on", aller voir sur place, rendre compte de la complexité des situations, constater, comprendre, pointer les injustices, les inégalités, et mettre en avant les hommes et femmes de bonne volonté, les idées nouvelles, les tentatives de solutionner localement des problèmes devenus mondiaux.
Dans ce tome, Erik Orsenna aborde le problème de l'eau.
Sa trop grande abondance dans certains endroits de la terre (Bangladesh par exemple) et sa rareté ailleurs. L'eau source de vie, bien commun universel, mais nécessitant des moyens énormes industriels, économiques, politiques et financiers pour irriguer, canaliser, traiter l'eau, dépolluer, modifier nos comportements de consommation.
Une nouvelle fois, comme pour le tome 1 sur le coton, Erik Orsenna montre l'ambiguïté dans laquelle se trouve nos sociétés, et tout particulièrement l'égoïsme des sociétés occidentales et libérales où notre "bonne vie" dépend du malheur de centaines de millions d'autres êtres humains et de la destruction d'immense région du globe.
Il pointe également les conséquences de la raréfaction de l'eau et des luttes vitales pour la maîtrise et le contrôle des sources, des fleuves, qui en découlent de nombreux régions du monde. L'eau arme politique, diplomatique.
Le recueil, construit par très courts chapitres, semble n'être que la mise en forme littéraire des notes prises par l'auteur. il manque de mon point de vue comme d'ailleurs pour le tome 1 un fil conducteur, un propos clair. Certes, Erik Orsenna donne quelques lignes de conclusion assez générale, constatant sans vraiment se révolter, alertant, c'est déjà un premier mérite, s'en s'engager réellement.
Ouvrage intéressant, pédagogique, à nous d'en tirer les conclusions et d'agir...
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Déambulation au fil de l'eau avec un Erik Orsenna qui sait toujours si bien raconter les histoires. L'eau est partout et cela lui fournit une belle occasion de nous amener partout et de nous parler de beaucoup de choses (même du vin entre-deux chapitres). Modérant les propos d'un interlocuteur d'un sourire qu'on perçoit entre les mots, donnant des avis divergents sur un sujet, montrant que la diversité des situations justifie la diversité des solutions et qu'une solution universelle aux questions d'eau n'existe pas, Erik Orsenna nous permet de sortir de son livre en se pensant un peu plus intelligent.
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Ce petit précis de la mondialisation se lit comme un roman : point d'exposé indigeste, mais une série d'histoires exemplaires, et l'on reconnaît ici la patte de l'écrivain. Erik Orsenna est un formidable conteur, un popularisateur, comme il aime se définir.
Les chiffres affolent, bien sûr : 2,6 milliards d'être humains vivent sans système d'évacuation des eaux usées, 25 000 êtres humains meurent chaque jour faute d'eau,dont la moitié sont des enfants. Mais au-delà de ces chiffres alarmants, Erik Orsenna nous parle de l'eau dans tous ses états et du quotidien des différentes populations. L'avenir de l'eau n'est pas un essai théorique, coupé de la réalité. Bien au contraire. C'est en exposant des situations concrètes qu'Erik Orsenna veut nous faire passer son message ; à travers ses mots et ses exemples nombreux, nous comprenons les problèmes complexes qui se nouent autour de l'eau.
Il y a bien sûr les maladies qu'elle véhicule : le choléra fait encore des ravages à Calcutta alors que les solutions existent et sont d'une simplicité désarmante.
L'eau est à l'origine d'inégalités criantes : géographiques et climatiques - quelle chance nous avons de vivre dans un pays au climat tempéré, au relief diversifié, nous qui n'avons jamais eu jusque-là à lutter pour préserver cette ressource ! Mais au-delà ce ces inégalités "naturelles", il y a aussi des contrastes choquants : un habitant de Las Vegas consomme 1000 litres par jour quand aux portes du désert de Namibie la population tente de récupérer l'eau contenue dans l'atmosphère puisqu'il ne tombe que 20 millimètres par an.
Mais l'eau est une arme cruelle aux mains des politiques : partout dans le monde, des fleuves sont détournés pour irriguer les plantations, sans se soucier qu'ils soient taris en arrivant en bout de course et assoiffent les habitants des pays voisins ; pendant les guerres, certains généraux prirent la décision d'inonder des plaines entières et les populations qui vivaient là ; entre Israël et la Palestine, l'eau est devenue l'objet de toutes les tensions.
Et pourtant, l'eau est aussi capable de réunir autour d'elle le meilleur.
Conclusion, cet Avenir de l'eau est passionnant et nous permet de mieux comprendre l'état de notre planète.
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Erik Orsenna explique dans ce Petit Précis tous les problèmes liés à l'eau : sa consommation, sa distribution, sa disponibilité, son accès, son impact sur les populations et la planète. Il soulève ainsi les grands enjeux planétaires liés à cette denrée indispensable à l'homme.

Cette étude est extrêmement complète, mais un peu répétitive à la fin. Sans doute parce que tous les problèmes générés par le manque d'eau sont liés et forment un cercle vicieux. On apprend beaucoup, au gré de statistiques et chiffres édifiants qui ne font toutefois pas "totalement" peur puisque des solutions existent. Maintenant, un problème relatif à l'eau et auquel on ne s'attend pas à la lecture de cet ouvrage en tant que naïf consommateur : la politique. Pas les enjeux politiques, liés à la montée des eaux et aux migrations des peuples, non. Mais bien l'égo politique, qui fait que pour gagner des élections, aucun candidat n'ira "se perdre" dans ce sujet que l'on devrait pourtant considérer comme prioritaire puisque tout le reste lui est tributaire. La priorité, pour l'Homme, c'est l'économie de marché, le profit, la sécurité, l'emploi, l'éducation... Oui mais l'eau ? Il est tellement naturel pour nous, Européens, de voir de l'eau s'écouler du robinet lorsqu'on actionne ce dernier qu'on finit par oublier que cet élément à la base même de la vie, à la base même de tout, cette base est un enjeu d'avenir pour aujourd'hui 7 milliards d'êtres humains, et pas seulement pour ceux à qui l'accès à l'eau n'est pas un acquis. Ce "problème" nous concerne, nous concernera tous un jour, à terme, quand l'Homme aura trop attendu pour faire de l'eau sa priorité.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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L'académicien curieux a décidé de s'intéresser à l'eau présente sur notre planète : où et comment est-elle stockée ? Est-ce un bien commun accessible à tous ? Comment est-elle exploitée ? Quel est son avenir ? … Beaucoup de questions sont posées et l'auteur nous fournit les réponses qu'il a obtenu au cours de son voyage au long cours dans de nombreux endroits sensibles sur le sujet. Il rencontre des scientifiques, des habitants, des hommes politiques et nous dresse un panorama bien documenté sur l'état présent et sur un avenir qui pourrait devenir très problématique pour un partage équitable de la ressource terrestre et par l'évolution rapide du climat qui impacte la répartition de plus en plus aléatoire de la ressource atmosphérique. Ce coup d'oeil curieux et gourmand de l'écrivain mêle agréablement l'aspect balade de son carnet de voyage au sérieux du sujet qui satisfait aussi la curiosité du lecteur.
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A l'instar du coton qui a fait l'objet d'un premier volume, Erik Orsenna s'intéresse ici à l'eau.
Pour commencer son propos, l'auteur fait une présentation générale de l'élément : sa chimie, sa place sur Terre, ses interactions avec les autres éléments, sa symbolique religieuse. Erik Orsenna reste accessible et pragmatique, assez généraliste, et donc compréhensible pour tous.
Pour le reste, l'auteur a entrepris un voyage au long cours afin de mettre en évidence les principales problématiques de l'eau. Ainsi il sera aussi bien question de la sécheresse en Australie, les eaux du Gange pourvoyeuses de choléra, celles trop abondantes au Bengladesh, les tumultueuse chinoises que l'on canalise dans des barrages écologiquement destructeurs, que du dessalement indispensable pour certains pays.
La gestion de l'eau est un enjeu capital dans nos sociétés ; l'auteur en a étudié chaque aspect, chaque modèle.
Il dresse un tableau assez complet de la situation, en se gardant bien de donner des solutions. D'ailleurs, la vérité d'un jouer peut vite devenir caduque. L'ouvrage une dizaine d'année, on en devine bien les limites.
Au-delà de ces considérations, j'ai apprécié cette lecture pour ce qu'elle m'a appris, tout en maintenant les réserves que j'avais énoncées à propos du premier opus quant à la qualité de l'écriture que je trouve assez moyenne pour un académicien. Mais cela n'engage que moi, bien entendu.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Accessible, passionnant et surtout formateur, ce récit de la situation de l'eau à travers le monde est à mettre entre toutes les mains.
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