Le terme est à prendre au propre comme au figuré. Il y a d'abord la vie de ce Gabriel
Orsenna, tiraillé entre deux soeurs et le caoutchouc. Fils d'un inconstant, Louis, et petit-fils d'une nostalgique, Marguerite, c'est un roman plein de rebondissements, un roman historique aussi qui nous livre l'histoire d'une famille, et plus particulièrement d'un homme, à la fin du XIXème siècle jusqu'à l'après deuxième guerre mondiale. Et puis, il y a cette passion, la passion pour l'Empire, les colonies, et donc, les expositions coloniales.
Pour avoir déjà lu plusieurs ouvrages de Mr
Orsenna, on retrouve ce style que, personnellement, j'adore. Plein de sous-entendu, de pureté, de raffinement, avec ce trait d'humour si fin. Et puis le sexe qui occupe une place assez importante dans ce livre, avec là encore des descriptions à la fois chastes et drôles, pures et intenses. Toutefois, ce style s'étend, en devient long sur la dernière partie (qui est franchement ennuyante). Peut-être est-ce à cause de ma lecture simultanée de Contemplations de Hugo (qui peut rivaliser avec Victor ?)...
Toujours est-il que, je dois l'avouer, j'ai été quelque peu déçu de ce prix Goncourt, surtout au regard du roman
Longtemps ou de sa biographie sur
La Fontaine. Ici, pour moi,
Orsenna n'est pas au sommet de son art.