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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
INCROYABLE !
Je ne suis ni scientifique ni intellectuelle et pourtant je suis restée accroché à ce livre jusqu'à le finir, d'une seule traite. Pourquoi ? Parce que Erik Orsenna parle dans une langue humble (non celle d'un académicien qui cherche à se faire mousser par un vocabulaire tellement châtié qu'il nous faut trois heures pour comprendre une phrase.) Il simplifie un sujet passionnant, qui de premier abord parait rébarbatif. On en sort en ayant appris quelque chose, émerveillé, peut être un peu effrayé, mais édifié ! On y découvre un écrivain qui aime sa planète et qui a décidé de dédier sa passion qu'est l'écriture à la défense de cette terre. Il a le mérite d'approcher un sujet qui n'est pas vendeur ! Où est l'erreur ? Les rayons des libraires qui nous exposent essentiellement du Musso, Levy, Bussi (tiens ils ne dépassent jamais 5 lettres dans les noms, pour que nous pauvres lecteurs lambdas n'oublions pas) qui ne sont que des casseroles vides face à cet essai.
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Très intéressant comme livre. C'est ce qu'on appelle un précis de vulgarisation, je crois, car grâce à une écriture accessible à tous, vous saurez absolument tout sur les moustiques, les différentes espèces, les ravages trop souvent mortels qu'ils provoquent (750.000 morts/an), la propagation des virus qu'ils portent en eux, leur mondialisation car les moustiques voyagent. Tout comme nous, ils prennent le bateau ou l'avion.

De nombreux scientifiques les étudient dans le monde entier et tentent de trouver, non pas des remèdes ou des vaccins pour l'humain, mais des solutions à leur éradication, au point de couper la chaîne alimentaire pour nombre d'espèces animales. Comme quoi, rien n'est jamais simple.

Parmi les solutions, certaines sont controversées. Un exemple : des moustiques mâles ont été irradiés pour qu'ils deviennent stériles, puis ont été relâchés par milliers dans la population d'une île des Caraïbes, en 2009, en espérant que les femelles n'aient plus rien à transmettre car ce sont elles qui piquent.
Les coûts monstrueux que toutes ces recherches engendrent, bien entendu, pour sauver des vies humaines, mais que seuls les pays riches et moins infectés de par leur climat peuvent se permettre. Les insecticides, les tentatives de clonage de moustique (oui, oui), les manipulations de leur gêne sans savoir ce qu'ils pourront engendrer comme nouvel insecte une fois qu'une femelle "sauvage" s'accouplera à un mâle génétiquement modifié...

C'est absolument effarant, mais Erik Orsenna nous livre ses découvertes comme s'il était un aventurier. Quelques graines d'humour par-ci par-là, l'auteur, qui nous fait faire connaissance avec les plus illustres chercheurs en la matière (lesquels sont d'ailleurs complètement déjantés) a souvent très peur des situations dans lesquelles il se trouve, au côté de ces drôles de docteurs.

Bref, malgré tout ça, c'est très plaisant à lire, ce qui fait que nous ne deviendrez pas mousticophobe, une fois fini.

Très bon NOËL à tous !
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Le moustique, cet animal « inutile » qui hante nos nuits, qui bousille nos soirées barbecues, qui a le culot d'apporter chez nous toutes sortes de maladies anciennement tropicales, cette engeance que nous avons presque éradiqué à force de DDT … mais en empoisonnant la végétation, la faune et les poissons. Erik Orsenna nous fait visiter le monde à la recherche de l'animal « nuisible », montrant que, cantonné auparavant dans certaines régions bien quadrillées, il s'en est évadé grâce à la mondialisation, aux avions, les bateaux, dans nos valises, poussé par la bétonisation des terres.
L'auteur explique l'évidence, seule la femelle, la mère, pique … elle cherche du sang pour assurer sa descendance … parfois, elle pique un animal ou un homme malade et diffuse alors la maladie au suivant … elle est pressée, elle ne vivra au maximum qu'un petit mois, il lui faut faire vite.
Il y aurait selon les dernières découvertes entre 3.000 et 4.000 espèces différentes qui pour beaucoup doivent être combattues différemment.
Chaque animal a sa place sur la planète Terre, l'éradication du moustique n'apportera que d'autres problèmes, travaillons à limiter le rôle de l'animal dans la propagation des maladies.
Un livre passionnant
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J'ai lu ce livre en plein été à l'extérieur et les moustiques s'en sont donnés à cœur joie pendant les longues heures de lecture. J'avais pourtant cru prendre toute mes précautions. Aussi je ne sais pas quelle espèce de moustique décrite dans ce livre a en a profité.
Mais l'ouverture à cet univers des chercheurs du monde entier en quête de solutions pour lutter contre le premier prédateur de l'homme est passionnant.
Nous sommes encore trop souvent si ce n'est passifs, a minima peu enclin à nous inquiéter de ce petit animal qui pourtant sait parfaitement transformer nos nuits en cauchemar.
Pour avoir connu de telles nuits dans des contrées où se faire piquer n'implique pas juste quelques démangeaisons (Madagascar, Congo, Guinée...) j'ai particulièrement trouvé très intéressant ce tour du monde des connaissances, recherches et stratégies pour ne pas se faire déborder par ce petit insecte.
Car nous en somme là. C'est une guerre de l'ombre sui se joue, mais nous sommes encore loin d'avoir gagné la partie et déjà les réponses envisagées s'avouent en partie dépassées.
En attendant, le moustique tigre a déjà conquis les deux tiers de la France et ne semble pas vouloir s'arrêter en chemin, puisque le climat s'adoucit et lui laisse la place.
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Erik Orsenna a été nommé ambassadeur de l'Institut Pasteur. Pour "se rendre utile", il a été chargé par le directeur de cette institution de parler des moustiques.
En résulte cet essai, scientifique mais pas trop, très facile d'accès, écrit en collaboration avec le docteur Isabelle de Saint Aubin, spécialiste du sujet.

D'abord quelques chiffres qui donnent le vertige :
Seulement 1% des 8 millions d'espèces animales sont des vertébrés (poissons, grenouilles, oiseaux, reptiles et mammifères dont… nous).
Les moustiques font partie des 99% autres. Cela montre la modestie de la place de l'homme sur terre.
D'autre part, les moustiques sont les premiers "tueurs d'hommes" (les plus médiatiques, les requins ou les loups, en tuent 10 par an, les moustiques 700 000).

On comprend que la bataille est rude pour s'en protéger, d'autant que, comme tous les insectes, ils ont une incroyable capacité à s'adapter aux changements de milieu et nous suivent dans nos modes de vie et dans nos voyages à travers la planète.
Comme ils sont porteurs de virus responsables de maladies graves, nous avons cherché à nous en protéger.

L'auteur a parcouru le monde à la rencontre de chercheurs oeuvrant à la connaissance de ces bestioles, ainsi que d'autres porteurs de virus. Ce sont souvent des personnes passionnées et engagées, parfois au point de paraître déjantées *.
Il a parcouru les laboratoires où sont recherchés les moyens de lutte. Plusieurs ont été envisagés et essayés (éradication, stérilisation, éloignement, modification génétique…). Mais parfois ces moyens sont dépassés, ou se révèlent mortels pour les animaux se nourrissant de ces moustiques, ou encore pourraient avoir des retombées incontrôlables.

Même s'il m'a paru parfois un peu décousu, j'ai été captivée par le contenu de ce livre que j'ai lu pratiquement d'une traite, aidée en cela par le talent de conteur d'Erik Orsenna.

C'est finalement une ode à l'ingéniosité de la vie.

* Quel beau métier que le nôtre ! Bac + 10 ou 12 pour qu'un jour vous ayez l'honneur de vous faire pisser et chier dessus par des chauves-souris, si possible infectées.
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Je viens de terminer ce livre un peu atypique, et il m'a passionné.
Son contenu est scientifique, grâce à la participation du docteur Isabelle de Saint Aubin qui, en plus d'apporter ses connaissances et son expérience, a probablement oeuvré pour qu'Erik Orsenna puisse rencontrer des personnes à la pointe de la lutte contre les maladies propagées par les moustiques.
Mais en plus, et c'est un formidable atout, il y a le talent d'Erik Orsenna, qui fait de cet ouvrage une « oeuvre littéraire de vulgarisation scientifique ».
Si le plan général m'a semblé par moments un peu décousu, j'ai en revanche trouvé le livre aussi captivant qu'un roman. Au fil des pages, le lecteur fait connaissance avec les diverses espèces de moustiques, bien sûr, mais aussi avec les sales petites bestioles qu'ils (ou plutôt elles, car il n'y a que les femelles qui piquent – mais c'est pour nourrir leurs petits…) transportent, et nous voyons aussi comment des parasites circulent grâce à des chauve-souris, ou aux orpailleurs de Guyane.
Tout cela parait bien inquiétant, mais en même temps l'auteur sait parfaitement mettre en lumière une certaine beauté, celle de l'ingéniosité de la Nature qui déploie de merveilleux moyens pour développer la vie.
Et non moins merveilleux sont les efforts et le dévouement dont font preuve tous les chercheurs qui consacrent leur vie à la lutte contre les maladies « tropicales » - qui risquent de devenir « mondiales » par suite du réchauffement climatique -, et qui font eux aussi preuve d'une remarquable ingéniosité. Et il en faut, de l'ingéniosité, jusqu'à concevoir des « ciseaux moléculaires » pour intervenir directement sur l'ADN des moustiques. La lutte n'est jamais terminée, car à chaque trouvaille des médecins, la Nature oppose quelque temps plus tard, grâce à des mutations génétiques, une parade nouvelle !
Tout cela est décrit par Erik Orsenna dans un style clair, très accessible, et avec un don pour la formule qui accroche.
Il ne me reste plus qu'à découvrir les trois autres volumes de son « Petit précis de mondialisation » !
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Revenant d'Afrique et craignant particulièrement ces petites bêtes oh combien efficaces, j'ai apprécié la lecture de ce livre. Tout y passe, les moyens mis en place pour les éradiquer, leurs lieux de prédilection , les chercheurs , les scientifiques, les découvertes. Ce précis de vulgarisation est court, efficace, écrit par une grande intelligence qui prend un plaisir infini à communiquer ses connaissances à son lecteur.Un livre qui m'a donné envie de lire les autres précis de mondialisation.
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Dernière partie du « Petit précis de mondialisation », cet opus nous apprend (presque) tout sur cette bestiole bien plus criminelle que tous les requins blancs, tigres rayés et mambas noirs du monde !
Orsenna est un conteur hors pair et un transmetteur de savoir fantastique, le terme de vulgarisateur sonnant très mal au sujet de ce monsieur.
*Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Comment s'en débarrasser ?*Voilà les grands chapitres du livre, parfaitement documenté, attrayant par ces anecdotes et intelligent dans ses synthèses. le style reste toujours aussi plaisant, vif, drôle mais irréprochable. Nous faire dévorer -;) la vie et l'oeuvre de cet indestructible « vecteur » comme un roman démontre l'immense talent de notre plus sympathique académicien.
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A nouveau, Erik Orsenna nous embarque pour un tour du monde. Cette fois-ci le fil conducteur est le moustique.
Il nous parle aussi bien d'entomologie, de niche écologique, des maladies dont il est le vecteur que de la manière dont les gens vivent avec le moustiques de par le monde.
On finit le livre, si ce n'est en aimant le moustique, du moins avec l'idée qu'il fait partie de notre quotidien, et qu'il faut savoir vivre avec et non chercher à le détruire.
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Le titre exact est : Petit précis de mondialisation Tome 4 : géopolitique du moustique. Je n'ai pas lu les 3 premiers petits précis, mais cela n'a pas d'importance.

L'académicien s'intéresse à la mondialisation des épidémies dues aux moustiques, car il existe plusieurs familles de moustiques. Seules les femelles nous piquent, ça je le savais, mais l'auteur explique comment elles transmettent virus et bactéries.

En voyageant à travers le monde, de la Guyane en Chine en passant par l'Afrique, Erik Orsenna rencontrent les chercheurs spécialisés et passionnés qui travaillent sur le sujet.

Un essai passionnant, abordable et pas verbeux pour un sou qui expose quelques solutions pour prévenir les piqûres. Mais l'auteur n'oublie pas que le moustique est un élément de la biodiversité qui a sa place dans la chaîne alimentaire : l'éradiquer n'est pas possible ni souhaitable.

L'image que je retiendrai :

Celle des captureurs de moustiques, chargés de récolter les petits bêtes pour les scientifiques. Un métier à risque.
Lien : http://alexmotamots.fr/geopo..
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