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EAN : 9782878271874
120 pages
Rackham (12/05/2015)
3.67/5   83 notes
Résumé :
Le jeune Malmö Rodríguez a vite abandonné ses études, habite avec des parents qu’il déteste, est sans emploi mais ne cherche pas du travail. Il voudrait être écrivain, mais il n’écrit presque jamais. Tout ce qu’il possède ce sont deux chats noirs, héritage d’un oncle qui vient d’être terrassé par un infarctus. À première vue, on les prendrait pour des chats quelconques, mais un étrange personnage est disposé à les acheter en échange d’une coquette somme d’argent. Ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Malmö, à 23 ans, vit encore chez ses parents, faute de boulot. Il s'enferme souvent dans sa chambre. Pour écrire, comme il dit. Mais l'inspiration n'est pas vraiment là. Il voudrait trouver un petit boulot et gagner suffisamment d'argent pour partir d'ici. Lorsque sa mère lui annonce que son oncle Antonio vient de mourir d'un infarctus, il a l'idée, assez glauque, de récupérer ses chats et de les vendre sur internet. Ses chats qui, comme pour se venger du comportement odieux de leur maître, ont fini par le manger. Car l'oncle, pourtant costaud, aurait pu s'en sortir. Mais, malheureusement, lors de l'attaque, il a fait une mauvaise chute dans les escaliers. Et avant que le facteur ne se rende compte que quelque chose clochait, les chats, enfermés, ont eu tout le temps d'arracher et d'éparpiller les boyaux dans tout le salon. C'est donc avec ces petites bêtes sous le bras que Malmö se rend en bus chez l'homme qui vient de les lui acheter. Un homme qui, Malmö va vite s'en rendre compte, voue une véritable passion pour tout objet ayant rapport à des meurtriers... 

Alvaro Ortiz nous plonge dans une ambiance bien particulière où, aux côtés de Malmö, l'on côtoie ce collectionneur d'objets ayant un lien avec des tueurs en série (rouge à lèvres, cravates, couteau, compas, rein...). Des objets en vente sur des sites spécialisés. Malmö, qui n'a aucune raison de rentrer chez ses parents, va rester quelque temps dans la maison de cet homme, maison elle-même lieu d'une tuerie. Cet album original, parfois décalé, habité par des personnages fouillés et énigmatiques, est intelligemment construit. L'on écoute Malmö nous raconter son aventure, laissant parfois quelques indices sur ce qui va lui arriver. L'auteur nous offre ainsi un scénario abouti, certes malsain et froid mais captivant. Graphiquement, Alvaro Ortiz utilise, étonnamment, des couleurs douces qui contrastent par rapport au ton macabre et froid du scénario. Son trait naïf, presque enfantin, là aussi, allège le propos.
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Murderabilla c'est un mot valise, formé avec 2 mots latins qui veulent dire souvenir et meurtre. Je viens de regarder si cela existait vraiment cette passion malsaine de collectionner des objets ayant un rapport avec des tueurs en série (ou non.)
Cette BD raconte cela, la rencontre d'un jeune homme qui se rêve écrivain et cet homme étrange qui a comme clou de sa collection une maison...
Livraison de 2 chats qui ont bouffé des bouts du tonton, mort brutalement, c'est crade... J'avais abandonné la lecture à ce moment de l'histoire. Donc pas bien loin.
Je l'ai reprise après la lecture d'un billet sur Babelio...
Et voilà une BD vraiment étrange, qui se lit bien même si le sujet est vraiment bien glauque. L'auteur ne ménage pas ses effets.
Perdu dans un coin paumé Malmö va nous raconter une histoire bien sordide, celle de ce collectionneur à qui il fait un inventaire des objets qu'il a récolté au fil des années. Mais dans ce coin désolé il y a quelques habitants, des rencontres et une histoire à vivre...
L'histoire se déroule sans à-coup. On suit les pensées et la vie de ce Malmö dans ces vignettes carrées et souvent assez petites. La couleur sépia/marron/brun nous évite les éclaboussures de sang.
Cela évite d'aller vomir en refermant cette BD.
A découvrir si le sujet ne vous fait pas peur, c'est intelligent et bien mené. Juste terriblement sinistre et sans humour noir....



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Après avoir découvert le premier album d'Alvaro Ortiz, Cendres, que j'avais plutôt bien aimé, j'ai été attirée par cette couverture assez particulière en la voyant à la bibliothèque et quand j'ai vu qu'il s'agissait du même auteur, je n'ai pas hésité.
J'ai trouvé ce deuxième album encore mieux que le précédent ; je l'ai même trouvé génial. L'histoire est vraiment bien ficelée, le personnage principal est plus creusé que ceux de Cendres et les personnages secondaires sont tous intéressants, surtout le collectionneur, dont les motivations non élucidées en font un personnage très énigmatique : à la fois sympathique et très pacifique, on se demande vraiment ce qu'il cache dans son passé pour avoir un hobby aussi morbide, et en même temps, plus l'histoire avance, comme l'empathie avec Malmö fonctionne plutôt très bien, on est comme de plus en plus fasciné, avec lui, par tous ces objets macabres.

D'un point de vue esthétique, j'ai trouvé cet album beaucoup plus intéressant que Cendres. Les traits sont toujours les mêmes, simples, presque enfantins, mais l'ensemble est moins terne, il y a plus de couleurs. Il y a un certain génie dans la représentation du macabre, aussi, surtout dans le contraste entre les chats tous mignons et l'horreur qui les entoure. A mon avis, Alvaro Ortiz est en train de trouver son style, que je trouve nettement plus affirmé dans ce deuxième ouvrage, qui est selon moi bien plus mémorable que le premier. C'est en tous cas un auteur dont je continuerai de suivre les oeuvres avec grand plaisir.
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Ne vous fiez pas aux dessins très mignons et enfantins de cette bande dessinée, le sujet est beaucoup plus trash que ce que laisse penser le dessins.

Cela ne m'a pas gêné personnellement mais je peux comprendre que cela le sujet dégoute certains lecteurs. Nous suivons ici Malmö Rodriguez jeune homme de 23 ans qui apprend la nouvelle du décès de son oncle. Il se rend dans la maison de celui-ci pour récupérer ses deux chats et les donner à un homme habitant dans une autre ville.

Au début nous ne savons pas pourquoi Malmö donne ses animaux à un personnage étrange et puis l'on découvre que les chats de l'oncle de Malmö étant restés deux semaines auprès du cadavre et n'ayant rien à manger ils se sont nourris du corps de celui-ci.

Malmö dort chez l'étrange monsieur qui souhaite les chats, celui-ci habitant dans un petit village avec très peu de bus. Malmö loupe son bus le lendemain et reste à l'hôtel du village ou il trouve une copine et un travail.

Mais il va continuer à rendre visite au mystérieux monsieur qui a souhaité acheter les chats et découvrir sa mystérieuse et impressionnante collection macabre et morbide.

J'ai aimé cette bande dessinée et surtout le décalage entre les dessins et le sujet abordé.

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Malmö Rodriguez a 23 ans, a terminé ses études mais est au chômage, n'a pas de petite amie régulière et vit encore chez ses parents. Il rêve d'écrire mais ne trouve pas vraiment de sujet intéressant car il trouve qu'il manque d'expérience. Alors quand son oncle célibataire décède et qu'il apprend que ses chats sont restés plusieurs jours avec le corps du décédé, il décide de les vendre à un collectionneur un peu particulier qui vit dans une petite ville isolée dans les montagnes …
C'est le deuxième album que cet auteur espagnol publie en France mais je ne le connaissais pas du tout. En fait, c'est le titre qui m'a intriguée et quand j'ai découvert l'idée de départ, j'ai trouvé ça plutôt original et j'ai craqué. Les dessins paraissent presque naïfs et simples mais j'aime bien ce style et on ne peut pas se mélanger dans les personnages (même si certaines filles font peut-être penser à des gars). Il me fait penser à d'autres albums que j'aurais lus mais forcément d'un autre auteur (vu que je ne connaissais pas Ortiz avant) mais je n'arrive pas à me souvenir à qui cela me fait penser !). J'ai aussi apprécié les couleurs douces aux tons rosés et jaunes, qui contrastent un peu avec le thème et le développement de l'histoire. Celle-ci aborde différents sujets comme la difficulté du passage à l'âge adulte, qui consiste à trouver une voie qui soit propre à chacun et qui convienne, mais on y trouve aussi le problème du aux différences de chacun qui peuvent créer des fossés d'incompréhension entre les êtres, les liens d'amitié improbables qu'on peut tisser par hasard, les rencontres providentielles qui apportent autant qu'elles blessent. Les personnages sont tous intéressants et couvrent plusieurs aspects de la société (il me semble que c'est essentiellement la société américaine que l'auteur décrit ici). Au fil de ma lecture, je me doutais de la direction que l'histoire allait prendre sans y croire vraiment car cela devient un peu surprenant (tout en étant totalement humain malgré la violence). J'ai donc trouvé que c'était un bel album, avec une histoire qui sort de l'ordinaire et qui fait aussi la part belle, en filigrane, à la psychologie des personnages. Je vais voir si j'arrive à mettre la main sur son premier titre paru (et idéalement sur celui qu'il a aussi auto-édité et qui est sans parole donc pas de problème qu'il ne soit pas traduit en français !)
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critiques presse (2)
BoDoi
16 juillet 2015
Murderabilia propose un récit fluide qui sert une intrigue bien menée, où le drame est conté avec humour.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
24 juin 2015
Álvaro Ortiz a pris le parti de raconter l'histoire dans un foisonnement de petites vignettes au trait édulcoré, net et précis.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Comme il me l’avait demandé, je lui ai tout raconté par le menu. Je vous ai parlé tout à l’heure de mon oncle son infarctus et ses chats, mais pas de l’aspect le plus scabreux de l’histoire.
Quand il est mort, toutes ses fenêtres étaient fermées, les chats n’avaient presque plus rien à manger... j’ai toujours trouvé qu’il n’était pas très sympa avec eux. Si bien que, le moment venu, ils n’ont pas hésité à le MANGER.
Ils ont commencé par les parties saillantes, je ne sais pas comment on dit... les oreilles et le nez, qui sont molles et faciles à mordiller. Quand la police l’a trouvé, il paraît qu’il n’avait plus de visage. Mais ça, c’est pas le pire. L’escalier avait une marche abîmée et, en tombant, mon oncle s’y est fait une légère entaille sur le ventre. Légère, mais suffisante pour qu’après avoir dévoré son visage... les chats se mettent à grattouiller sa plaie. D’après le policier, c’était... C’était abominable, une vraie boucherie...
Ils ont commencé par trifouiller la blessure et ont fini par lui arracher les boyaux et les éparpiller dans tout le salon. On avait presque l’impression que ça les avait amusés. Que, sous prétexte de mourir de faim, ils en avaient profité pour se venger de ce type qui depuis des années leur filait des coups de savate. Le policier a dit que pile au moment où il entrait... un des chats avait littéralement plongé la tête à l’intérieur du cadavre.
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-Tu devrais sortir un peu.....
Aller voir tes vieux copains.
- pff...Tu rigoles ils ne parlent que de fuites urinaires.
ça me déprime.
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Mais ce que j'avais vraiment apprécié dans tout ça, c'était qu'enfin j'étais en train de vivre quelque chose qui méritait d'être raconté.
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A l'époque, j'avais des problèmes de sommeil. Cette nuit-là, je me souviens, quand je me suis mis au lit, avec toutes ces images dans la tête du type en train de massacrer ses amis... je suis tombé comme une masse.
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C'est que même des objets aussi anodins que le fauteuil dans lequel il s'asseyait devait receler une histoire rocambolesque.
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Álvaro Ortiz en GRAF Barcelona 2013
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