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Critique de marina53


Malmö, à 23 ans, vit encore chez ses parents, faute de boulot. Il s'enferme souvent dans sa chambre. Pour écrire, comme il dit. Mais l'inspiration n'est pas vraiment là. Il voudrait trouver un petit boulot et gagner suffisamment d'argent pour partir d'ici. Lorsque sa mère lui annonce que son oncle Antonio vient de mourir d'un infarctus, il a l'idée, assez glauque, de récupérer ses chats et de les vendre sur internet. Ses chats qui, comme pour se venger du comportement odieux de leur maître, ont fini par le manger. Car l'oncle, pourtant costaud, aurait pu s'en sortir. Mais, malheureusement, lors de l'attaque, il a fait une mauvaise chute dans les escaliers. Et avant que le facteur ne se rende compte que quelque chose clochait, les chats, enfermés, ont eu tout le temps d'arracher et d'éparpiller les boyaux dans tout le salon. C'est donc avec ces petites bêtes sous le bras que Malmö se rend en bus chez l'homme qui vient de les lui acheter. Un homme qui, Malmö va vite s'en rendre compte, voue une véritable passion pour tout objet ayant rapport à des meurtriers... 

Alvaro Ortiz nous plonge dans une ambiance bien particulière où, aux côtés de Malmö, l'on côtoie ce collectionneur d'objets ayant un lien avec des tueurs en série (rouge à lèvres, cravates, couteau, compas, rein...). Des objets en vente sur des sites spécialisés. Malmö, qui n'a aucune raison de rentrer chez ses parents, va rester quelque temps dans la maison de cet homme, maison elle-même lieu d'une tuerie. Cet album original, parfois décalé, habité par des personnages fouillés et énigmatiques, est intelligemment construit. L'on écoute Malmö nous raconter son aventure, laissant parfois quelques indices sur ce qui va lui arriver. L'auteur nous offre ainsi un scénario abouti, certes malsain et froid mais captivant. Graphiquement, Alvaro Ortiz utilise, étonnamment, des couleurs douces qui contrastent par rapport au ton macabre et froid du scénario. Son trait naïf, presque enfantin, là aussi, allège le propos.
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