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George Orwell (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782246825760
224 pages
Grasset (04/11/2020)
3.91/5   321 notes
Résumé :
1984, le chef-d’œuvre de George Orwell, fait partie des plus grands textes du XXème siècle. Les lecteurs de tous âges connaissent Big Brother et Winston Smith, car plus qu’un roman politique et dystopique, 1984 a nourri notre imaginaire sans jamais perdre de son actualité. L’atmosphère envoûtante et le dessin aux teintes fantastiques de l’illustrateur brésilien Fido Nesti, alliés à la modernité de la traduction de Josée Kamoun, nous offrent aujourd’hui une somptueus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 321 notes
♫Toi le frère que je n'ai jamais eu
Sais-tu si tu avais vécu
Ce que nous aurions fait ensemble...♫
Maxime le Forestier-1971-
----♪---♫----🔇🚭🚷⛔📵🚳🚯----♫---♪----
Histoire d'un total effondrement
1984, Uchronie ou Collapsologie
Rappel nos élections y a pas si longtemps !!?
Ensemble et contre tout
Oui mai
Big Brother is watching you ...🧐
IS Bad George or Well !!?
Superbe adaptation
un cadeau de Noël
Fido NESTI à l'illustration
et Josée KAMOUN pour la traduction
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Dans un monde en guerre dirigé par une oligarchie dominante, Winston Smith est employé à réécrire L Histoire au ministère de la Vérité. Mais malgré son apparente soumission l'homme semble encore capable de réflexion et d'amour. Une liberté de penser qui l'entraîne dans une spirale où il risque bien de perdre la vie. Car au coeur de cette tyrannie où la surveillance est permanente (Big Brother vous regarde) il est urgent d'éliminer ce type d'individu.

Paru en 1949, peu de temps avant la mort de George Orwell, 1984 décrit une Grande-Bretagne sous un régime totalitaire inspiré du stalinisme et en partie du nazisme. Une façon pour Orwell de dénoncer ces autocraties avec leurs corollaires, le culte de la personnalité, la planification de l'économie, la propagande, l'endoctrinement, la modification des lois, les confessions publiques ou l'élimination des opposants. Orwell qui, comme dans La ferme des animaux, dénonce un pouvoir confisqué au peuple que l'on a poussé à se révolter pour mieux l'asservir.

Un roman graphique superbe très fidèle à l'oeuvre mythique de George Orwell. Surprenante de modernité, difficile à transcrire en format dessiné, une oeuvre pourtant magnifiée ici par le dessin tout en retenue et en sobriété du brésilien Fido Nesti, dont les nuances de rouge et de gris, oppressantes, sont en parfaite adéquation avec le texte universel et intemporel d'Orwell....

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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A l'occasion de son passage dans le domaine public, "1984", l'oeuvre monumentale d'Orwell s'est vue adaptée quatre fois depuis le début de l'année.
Et d'avoir feuilleté en librairie trois des quatre versions, celle-ci m'avait paru la plus attrayante.
Voilà un album dans lequel sa magnifique couverture donne envie de plonger !
Malheureusement, au bout de ma lecture, mon enthousiasme était douché.
Tout d'abord, je n'ai pas adhéré au style du dessin.
Les personnages m'y ont paru sans expression, parfois même déformés par des erreurs de perspective ...
La première planche déjà est un choc !
Le dessin, mis à part quelques coups de crayons réussis, manque aussi de fluidité et de mouvement.
La colorisation n'apporte rien non plus , ou pas grand chose au récit.
Elle n'est même parfois pas très judicieusement choisie pour une bonne lisibilité des caractères.
Et que dire des fonds, les fonds vides et monochromes ?
Mais bon, peut-être tout ceci est-il un style dont je n'ai pas su capter l'ambiance ?
Peut-être suis-je passé à côté, peut-être ?
Quand au récit à proprement parlé, je ne l'ai que peu apprécié, gêné que j'ai été dans ma lecture par la forme graphique de l'adaptation de Fido Nesti.
Au bout du compte, j'ai été au bout de cette lecture mais difficilement et sans plaisir.
En quatrième de couverture, il m'était promis un événement exceptionnel, un ultime chef d'oeuvre, un dessin puissant et envoûtant.
J'ai bien peur que tout ceci ne soit un peu exagéré.
Méfiance, mister Grasset, big brother is watching you ! ...
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Après avoir découvert récemment l'adaptation de Frédéric Pontarolo, je découvre aujourd'hui celle de Fido Nesti. Si le premier s'était permis quelques libertés (je ne m'en rends compte que maintenant en terminant ce dernier, ayant lu le roman depuis un moment déjà), Fido Nesti, lui, est resté extrêmement fidèle à l'oeuvre originale.

Au niveau des graphismes, ils sont aussi très différents. Ceux de Fido Nesti sont plus courbes, plus arrondis, peut-être moins détaillés également. Les visages sont moins strictes, parfois moins précis. Mais dans l'ensemble, les dessins sont aussi éloquents et dénonciateurs. Ils sont très sombres et oppressants, avec des nuances qui vont du gris au noir, et le peu de couleurs que l'auteur nous offre restent fades, ternes. Ils sont en totale adéquation avec l'intrigue et l'ambiance pesante et angoissante que l'on perçoit tout du long.

Quant au texte, comme dit plus haut, j'ai eu l'impression d'avoir relu le roman, avec des illustrations en prime. C'est hyper complet, rien n'est oublié. Il y a très très peu de dialogues, ce n'est essentiellement que de la narration, créant malheureusement quelques longueurs ici et là. Il y a beaucoup à lire, le texte est parfois très condensé, ne le rendant pas toujours très lisible. C'est très rare que je mette autant de temps à lire un roman graphique (presque quatre heures !). D'ailleurs, les deux chapitres entiers du livre de Goldstein ont failli m'achever...

Mais il retranscrit en conséquence parfaitement toute la force du roman de George Orwell : l'aspect psychologique du personnage de Winston, le contexte politique, la peur et la tension omniprésentes. du coup, il n'y a vraiment pas besoin d'avoir déjà lu le roman auparavant, cette adaptation étant très aboutie.

L'appendice, à la fin, expliquant le néoparler est très enrichissant.

J'ai une préférence pour l'adaptation de Frédéric Pontarolo, dont j'ai préféré les dessins, que j'ai trouvée également plus fluide et dans laquelle l'auteur y ajoute "sa patte personnelle". Mais je ne peux que vous conseiller celle de Fido Nesti, si vous ne connaissez pas encore l'oeuvre originale, mais également pour en admirer tout le travail conséquent de l'auteur et dans lequel on perçoit son attachement pour ce roman culte.
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Winston Smith travaille au Ministère de la Vérité, où il est chargé de réécrire l'Histoire, selon les desiderata du Parti car le Sociang règne sur Londres, Big Brother vous regarde inscrit partout, avec un télécran qui espionne en permanence.

Le Parti a donc gagné et règne sur un monde divisé en trois états : Océanie, Eurasie et Estasie qui se font la guerre en permanence. On a modifié la langue, la rebaptisant Novlang ou Néoparler, et la réduisant à un nombre de mots limités, toutes les nuances, les affects ont disparu, manière très efficace pour niveler la population par le bas, d'un côté les « prolos » de l'autre les membres du Parti, l'élite donc chargée de trier les infos, et éliminer tout ce qui ne plaît pas en haut lieu et qui devient la vérité, la seule.

Ceux qui tentent de se rebeller disparaissent mystérieusement et sont rayés définitivement, ils n'ont jamais existé…. le sexe et l'amour sont interdits… Winston, zélé au départ, se cache pour écrire son journal mais quoi écrire ? Il rencontre une jeune femme dont il tombe amoureux, bravant un deuxième interdit, mais jusqu'où pourra-t-il aller ?

Je suis fière de moi, j'ai terminé cette BD (223 pages quand même) et franchement, j'ai eu beaucoup de mal : la société que décrit l'auteur est tellement proche de ce qui se passe à l'heure actuelle avec Big Brother qui surveille (nos ordinateurs, nos téléphones …) la liberté de penser qui se rétrécit, ainsi que la capacité de réfléchir par soi-même (cf. les complotistes). Certes c'est plus important dans certains pays, notamment à l'Est, mais les USA de Trump ne se débrouillent pas mal non plus…

Le formatage des cerveaux, les séances de torture rappellent les méthodes chinoises en particulier, mais les camps de rééducation russes n'ont rien à leur envier.

Les dessins de Fido Nesti sont tout à fait en harmonie avec le texte et déclenchent des cauchemars… tant le graphisme que les couleurs…

Cette lecture relève plus du pensum que du plaisir mais c'est intéressant, il sera difficile de l'oublier et il faut reconnaître que malgré sa dureté, c'est une réussite, d'où la note, car adapter le texte de George Orwell et l'illustrer de manière adéquate était loin d'être simple. le roman m'attend toujours mais je ne suis pas sûre de retenter l'expérience…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Pendant de longues périodes, la classe supérieure semble assurer sa suprématie, mais, tôt ou tard, il arrive un moment où elle perd soit sa foi en elle-même soit sa capacité de gouverner avec efficacité, soit les deux. Elle est alors renversée par la classe moyenne, qui enrôle la classe inférieure dans ses rangs en lui faisant miroiter un combat pour la liberté et la justice. Sitôt son objectif atteint, cependant, la classe moyenne renvoie la classe inférieure à son éternelle servitude et s’arroge la position supérieure.
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– Alors, le dictionnaire, ça avance ?
– Celle-ci sera l’édition définitive.
Nous détruisons des mots par dizaines, par centaines. Tous les jours, nous dégraissons la langue jusqu’à l’os.
Pourquoi conserver un mot qui n’est que le contraire d’un autre ? Prends « bon » par exemple. Quel besoin d’avoir « mauvais » ? « inbon » fera aussi bien l’affaire.
Si tu veux une version renforcée de « bon », ça ne rime à rien d’avoir une kyrielle de mots approximatifs comme « excellent », « superbe ». « Plusbon » couvre le sens, et même « doubleplusbon » si on veut insister.
Ne vois-tu pas comme c’est beau, Winston ?
Ne vois-tu pas que tout le propos du néoparler est de rétrécir le champ de la pensée ?
A terme, nous rendrons littéralement impossible le mentocrime pour la bonne raison qu’il n’y aura plus de mots pour le commettre. Tout concept sera exprimé par un seul vocable. La révolution sera complète quand la langue sera parfaite.
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Dans un monde où chacun travaillerait peu, mangerait à sa faim, habiterait une maison avec salle de bains et réfrigérateur, posséderait une voiture voire un avion, la forme d'inégalité la plus flagrante ou même la plus importante disparaîtrait.
Sauf qu'en pratique cette société-là ne pourrait demeurer stable bien longtemps. Car si tous jouissent de loisirs et de sécurité, les masses ordinairement abruties par la pauvreté vont s'instruire et se mettre à penser, en conséquence de quoi elles finiront par s'apercevoir que la minorité privilégiée ne sert à rien et elles la balaieront. À terme, une société hiérarchisée doit s'appuyer sur la pauvreté et l'ignorance pour être viable.
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... la conscience d’être en guerre, et donc en danger, permet de faire passer pour naturelle la concentration des pouvoirs par une toute petite caste, présentée comme la condition sine qua non de survie.
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Le passé est ainsi réactualisé de jour en jour pour ne pas dire de minute en minute. De cette façon, il devient possible de prouver, documents à l'appui que toute prédiction émise par le PARTI s'est vérifiée. Et à contrario, on ne conserve jamais de traces d'informations ou d'opinions qui desserviraient les besoins du moment.
L'histoire n'est plus qu'un palimpseste, soigneusement effacé et récrit aussi souvent que nécessaire. Une fois la rectification effectuée, il devient impossible de prouver qu'il y a eu falsification.
La section la plus importante du SERVICE DES ARCHIVES se compose d'employés ayant pour seule tâche de retrouver et rassembler tous les exemplaires des livres, journaux et autres documents qui, devenus caducs, vont être détruits. p.41
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Dites, vous n'avez pas le sentiment d'être surveillé, épié ? Quand vous vous connectez à internet ou à un réseau social et que vos données personnelles sont enregistrées, par exemple… C'est le moment de se replonger dans le grand roman de la surveillance totalitaire !
« 1984 » , de George Orwell, c'est à lire en poche chez Folio, ou encore dans la Pléiade ou bien illustré par Fido Nesti chez Grasset.
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