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Critique de ibon


ibon
28 septembre 2016
La dèche-pas d'argent- à Paris et à Londres. Il est certain qu'Orwell a connu des moments très difficiles et a mangé de la vache enragée avant de vivre de ses écrits.
Ce récit autobiographique commence dans un hôtel miteux à Paris. Orwell n'est pas encore dans le besoin - il a payé sa semaine - mais il sent qu'il est temps de trouver un travail.

Or, ce n'est pas si facile car la crise est là. Dans ses démarches, il va faire la connaissance de Boris, un Russe Blanc, sans le sou- comme lui- car déchu de ses privilèges en ayant fui la Révolution. Ensemble, ils vont faire la tournée des hôtels pour espérer faire la plonge.
Dans cette dèche, des moments dantesques : que ce soit au fond des cuisines d'un grand hôtel avec un Italien, Mario, à bosser 17h/jour ou dans une chambre, quelques jours sans manger ou encore avec les vagabonds sifflant les pieuses personnes venant prier pour eux...

Malgré sa sinistre position, vivant au jour le jour, on « visite » Paris et Londres  avec l'humble Mister Orwell: le Mont-de-Piété, l'East End (oui et ,25 ans après « Le peuple d'en-bas » de Jack London, rien n'a changé !) et quelques hospices ou lodging houses (-10 étoiles ceux-là because les cafards, la vermine et la puanteur).
Ce témoignage d'un grand écrivain qui a vécu dans la misère à Paris et à Londres dans les années 1930, comme celui de Jack London, souligne le peu de cas que l'on fait des gens tombés dans la misère. Orwell précise que l'argent qu'on leur donne par charité (à l'embankment) est très vite perdu pour un logement indigne ou en nourriture insuffisante : le fameux « thé-deux tartines ».

J'ai aimé la colère de London mais j'ai trouvé que l'humilité d'Orwell portait tout aussi bien l'engagement du message.
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