AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 647 notes
5
33 avis
4
31 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un livre que j'ai lu en langue originale dans le but de perfectionner mon anglais. Comme je n'ai pas un niveau incroyable, je suis probablement beaucoup passé à coté de la qualité d'écriture de l'auteur. Ca ne m'a pas empéché d'apprécier cette lecture.

Ce livre est en fait une sorte de biographie puisqu'il raconte ses expériences de travailleur très précaire puis de clochard dans les capitales française et anglaise. Il y a des passages impressionnants, notamment quand il raconte à quel point il a pu avoir faim ou les conditions de travail terribles dans des grands hotels pourtant chics.

Plus tard, Orwel sera un militant socialiste ; on comprend pourquoi il a soutenu plus d'égalité après avoir vécu ces expériences de pauvreté extrème.
Commenter  J’apprécie          70
George Orwell est bien entendu connu pour « La ferme des animaux » ou « 1984 » qui nous ont été servis à toutes les sauces depuis notre adolescence: science-fiction réaliste, dénonciation de toutes les formes de dictature, génie, etc. Découvrir d'autres écrits de cet auteur mérite amplement le temps que vous y passerez.
« Dans la dèche à Paris et à Londres » est donc moins connu – en tous les cas, je ne le connaissais pas, ce qui n'est pas forcément une référence, je vous l'accorde- et pourtant il mérite la lecture pour la description intéressante qu'il y fait de la pauvreté dans le premier quart du 20ème siècle, à Paris dans le milieu des hôtels et restaurants et à Londres dans le microcosme quasiment carcéral des vagabonds.
Jamais pesant, le récit est agréable et aboutit toujours à un chapitre ou deux dans lesquels l'auteur nous fait part, sous le prétexte de tirer enseignement de ses aventures, de réflexions qui fleurent bon Marx, Engels et l'installation des idées communistes- nous sommes fin 1920, la révolution en Russie n'est pas vieille.
Parfois un peu tirées par les cheveux, ses démonstrations, heureusement assez courtes, présentent néanmoins de l'intérêt parce qu'elles s'appuient justement sur une expérience de lutte dont il est difficile de sortir vainqueur quand on est du mauvais côté.
Bref, un livre instructif et agréable.
Commenter  J’apprécie          70
J'avais retenu ce titre de George Orwell dans une préface de son roman 1984 mais l'espoir d'en apprendre un peu plus sur la vie de ce génial auteur a vite été estompé. Certes, ses années d'itinérance à Paris et à Londres sont instructives mais Orwell se livre très peu dans ce récit. Les années qui ont suivi le krach boursier de 1929 ont été très dures pour une certaine frange de la population et ce sont ces vagabonds, chemineaux, clochards, chômeurs et mendiants que nous décrit avec aplomb l'auteur, ayant partagé et vécu avec eux dans les rues et les asiles de nuit. Ses descriptions de la misère humaine sont poignantes mais toujours empreintes d'un esprit journalistique.
Commenter  J’apprécie          60
George Orwell, pseudonyme d'Eric Arthur Blair, né en 1903 au Bengale et mort en 1950 à Londres, est un écrivain, essayiste et journaliste britannique. Politiquement engagé, il prend part à la guerre civile espagnole en 1936 dans les rangs des milices trotskistes mais l'attitude des communistes espagnols finit par ébranler ses convictions politiques d'homme de gauche. Ecrivain, il est célèbre pour ses romans, La Ferme des animaux (1945) et surtout 1984 (1949). Dans la dèche à Paris et à Londres est un récit autobiographique de George Orwell paru en 1933 et publié sous le titre La vache enragée, dans sa première traduction de 1935.
Nous sommes à la fin des années 1920, début des années 30, l'écrivain n'est encore qu'un jeune homme inconnu, glissant quand il le peut un article à de vagues journaux, vivant entre Paris et Londres et comme l'indique le titre de son ouvrage, dans la précarité absolue. Récit autobiographique donc, rédigé à partir des notes qu'il a prises durant cette période, sur un mode très journaliste de terrain, mais involontaire. le bouquin est en deux parties comme on s'en doute.
La première se déroule à Paris, on suit principalement l'écrivain dans sa recherche d'un boulot avec un pote nommé Boris, un Russe qui se fait fort de leur dénicher le pactole dans l'hôtellerie ou la restauration, secteur dans lequel il brilla autrefois. Outre la misère vécue par l'auteur (la faim, la crasse des lieux où il tente de loger…) on voit au plus près les conditions de travail des petites mains de ces secteurs d'activité, des conditions de travail harassantes, des horaires insensés, les castes entre les différents métiers (plongeurs, femmes de chambres, cuisiniers, serveurs…) « une échelle de préséances aussi rigoureusement définie que dans une armée », l'hygiène déplorable derrière les portes réservées au personnel (en cuisine etc.) ; us et coutumes sont dévoilées. On note aussi qu'Orwell, encore jeune il est vrai, ne paraît pas particulièrement futé, accordant un crédit optimiste à un Boris peu fiable aux yeux du lecteur, préférant lâcher la proie pour l'ombre, à savoir un job usant dans un hôtel pour une éventuelle place dans un restaurant en construction…
La seconde partie se passe à Londres où une connaissance lui a proposé un bon travail, place qui ne sera libre que dans un mois. Mois de misère là encore, où il fréquentera les trimardeurs, les asiles de nuit et les soupes populaires en compagnie de figures originales, Paddy l'Irlandais sympathique mais néanmoins « il avait tout à fait la mentalité du trimardeur moyen : bassesse, envie – le caractère d'un chacal » ou de Bozo, l'estropié qui fait des dessins d'humour sur les trottoirs. Ici nous découvrons les coulisses de la misère ambulante, celle des chemineaux qui vont d'asiles en soupes populaires, de villes en villes, d'un quartier de Londres à un autre. Leurs astuces et leurs trucs pour grappiller un vague repas gratuit ou une nuit à l'abri dans un bouge abjecte.
Deux parties car deux lieux géographiques différents, où il semble que la vie des nécessiteux soit plus facile à supporter à Paris qu'à Londres en raison des règlements et lois plus contraignantes outre Manche. S'ajoutent à ces descriptions factuelles et anecdotiques, des réflexions sur ce monde de la grande pauvreté : « la question qui se pose est alors : pourquoi méprise-t-on les mendiants ? » ou encore « posons une question fondamentale : pourquoi d'une manière générale, y-a-t-il des vagabonds ? » A ces questions, George Orwell propose des pistes de solutions mais également des démonstrations parfois brumeuses….
Un récit où il n'est question que de misère et de pauvreté, pourtant, est-ce dû à mon esprit particulier, j'ai souvent trouvé motif à sourire ! J'imagine que le récit ayant été écrit plusieurs années après ces épreuves, George Orwell en avait digéré la dureté, ce qui lui a permis d'adopter le ton relativement léger caractéristique de ce texte ?
Un bouquin très intéressant et qui explique le futur parcours politique et social de l'écrivain.
Commenter  J’apprécie          40
A lire pour comprendre l'engagement politique futur d'Orwell.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai trouvé ce livre très intéressant. Ceci pourrait être la vie de n'importe quelle personne qui perd son travail et tout s'enchaîne le manque d'argent, la perte du logement, la faim, la pauvreté, le manque d'hygiène, les petits boulots, l'exploitation, le vagabondage. Même si ce n'est pas la même époque on tend à s'en rapprocher de plus en plus.
Commenter  J’apprécie          41
Dans cet ouvrage, Georges Orwell revient sur une période difficile de sa vie. Il parle de la vie qu'il menait lorsqu'il vivait dans la misère, avec très peu d'argents pour survivre. Il parle des rencontres qu'il a fait, les différents travail qu'il a eu, les moments difficiles et les moments de joie (bien que limitée), le regard des autres.
Bien que je n'ai pas été touchée par les mots en eux mêmes, j'ai été touchée par la dureté des événements. On se demande vraiment comment il est possible de survivre dans les conditions qu'à connu Georges Orwell. Passer plusieurs jours sans manger, dormir dans des endroits insalubres, devoir vendre ses quelques biens pour avoir de quoi manger un repas, travailler 14 heures par jour, ne pas pouvoir se laver... Bien que ces faits datent du début du 20ème siècle, on peut s'imaginer que certains sont toujours d'actualité. Georges Orwell n'essaie pas d'atténuer les faits, ils les expliquent comme il les a vécu. J'ai été touchée aussi par la solidarité qui peut exister entre les personnes vivant dans la rue, mais aussi par l'énorme égoïsme dont d'autres font preuve. Et le comportement des personnes et établissement disant aider les personnes sans domicile fixe également !
Cet ouvrage est aussi l'occasion pour Georges Orwell de développer une réflexion sur les personnes vivant dans la misère. Il cherche des explications à certains comportements, en est témoin et en expérimente même certains. Je pense que cette période tragique de sa vie a beaucoup impacté sa façon de voir les choses. Cela invite aussi le lecteur à faire de même, à essayer de comprendre ces personnes et changer son regard envers elles.
Commenter  J’apprécie          10
Un livre très agréable à lire et à découvrir.

Orwell nous livre quelques réflexions pertinentes et trés contemporaines! Prenons-en de la graine...
Commenter  J’apprécie          10
la "common decency", beau principe de vie et de politique
Commenter  J’apprécie          10
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1595) Voir plus



Quiz Voir plus

La ferme des animaux

Qui est Mr Jones en Russie?

le tsar Nicolas I
le tsar Nicolas II
Trotski
Lénine

8 questions
1820 lecteurs ont répondu
Thème : La ferme des animaux de George OrwellCréer un quiz sur ce livre

{* *}