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Valérie Drouet (Traducteur)
EAN : 9782017160199
450 pages
Hachette (11/01/2023)
  Existe en édition audio
4.05/5   140 notes
Résumé :
La vie d’Angel Rahimi, dix-huit ans, tourne exclusivement autour de The Ark, un boys band pop-rock qui cartonne dans le monde entier. En intégrant leur fandom, Angel devient amie avec Juliet et acquiert un sentiment d’appartenance incomparable. De son côté, Jimmy Kaga-Ricci, leader de The Ark, doit tout à son groupe. Bien qu’il ait réalisé son rêve, ces derniers temps les choses ne cessent d’aller de travers pour lui. Son anxiété sociale l’empêche de profiter pleine... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a des résumés qui nous font rentrer directement dans l'univers. D'autres qui nous font reposer les livres. Certains sont intriguant, trop court, trop longs, trop quelque chose ou pas assez. Mais d'autres nous appellent, hypnotisent, nous assurent que le livre sera un coup de coeur avant même d'avoir lu sa première page. I was born for this appartient à cette dernière catégorie.


Fereshteh Rahimi, connue sur les réseaux sociaux sous le nom de Angel, est, en ce mercredi, dans un train en direction de Londres. Elle est en route pour rejoindre sa meilleure amie online, Juliet, et pour réaliser son rêve, se rendre à un concert de The Ark.
Jimmy Kagar-Ricci, membre avec Lister et Rowan du boys-band The Ark, est lui-aussi sur le point de franchir un grand tournant de sa vie. En effet, le groupe commence à se faire connaître du grand public aux States, et ce soir, les 3 garçons s'apprêtent à jouer à la cérémonie des West Coast Awards.
Leurs univers si différents se mélangent, et c'est le choc. Hasard ou destin ?


Honnêtement je n'ai même pas les mots, je ne veux pas écrire tout ce que j'ai aimé parce que ça reviendrait à écrire le livre ; ni ce que je n'ai pas aimé parce qu'il n'y aurait que du vide. Tout ce que sais c'est que ce roman m'a touchée au plus profond de moi et que je ne l'oublierai pas. Je ne peux évidemment que le recommander et vous souhaiter une bonne lecture !
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Après le coup de coeur de "Loveless" et la déception de "L'année Solitaire", je ne savais pas comment me positionner quant à l'attente de "I was born for this" d'Alice Oseman.

On suit le point de vue de deux personnages :

On a d'abord Angel, une fan incontestée du boy's band "The Ark". Elle est obsédée par eux, à tel point qu'elle n'a plus vraiment d'autre centre d'intérêt. le concert qu'ils donnent bientôt à Londres à bientôt lieu et Angel va enfin pouvoir les voir en chair et en os !

De l'autre, on a Jimmy, le leader du groupe "The Ark", son rêve de faire partie d'un groupe connu dans le monde entier est à portée de main mais son anxiété sociale menace de tout faire basculer à tout moment.

Quand les deux se rencontrent et prennent connaissances de leur réalité respective, c'est l'étincelle qui va questionner beaucoup de choses.

J'ai très franchement beaucoup aimé, peut-être pas autant que "Loveless" mais j'ai été happé tout le long.

Faut savoir que je suis pas un grand connaisseur ni un grand fan des boy's band, il m'arrive d'écouter de temps et en temps de la K-pop de girl's band mais c'est tout. Donc j'avais peur de pas m'y retrouver ou pire d'avoir une version fantasmée ou irréaliste du monde des artistes et surtout celui des idoles. Mais en fait pas du tout ! Tout est très accessible et facilement identifiable ! Déjà, on tombe ni dans la glamourisation du monde des idoles ni dans l'extrême inverse, on a un juste milieu plutôt bon je dirais, avec des points de vues divergents et qui s'entrechoquent.

Et c'est là ce que j'ai préféré, les personnages et leur vision des choses et du monde. J'ai adoré autant Angel que Jimmy. Les deux personnages sont très différents mais avec quelques similitudes.

Angel est une jeune fille qui n'a pas de vrais amis car personne dans son entourage n'est autant fan de The Ark qu'elle mais elle va trouver une amie sur internet avec la même passion qu'elle et enfin la voir à l'approche du concert. Elle est peu confiante en elle, tiraillée entre plusieurs sentiments, a dû mal à trouver sa place, a peur de l'avenir. Elle s'est enfermée dans un cocon avec son amour pour The Ark et a beaucoup de mal à s'en détacher. A tel point qu'elle idéalise ses idoles et leur relation.

C'est l'archétype de la fan hardcore qui ne voit que son groupe et seulement eux, sans savoir la vérité mais qui n'est pas non plus du genre à devenir violente ou insultante parce que ça ne va pas dans son sens. Mais elle est émotionnellement trop attachée à ce groupe, à tel point que ça a des impacts dans la vie de tous les jours. Je l'ai trouvé très attachante, en pleine quête d'elle-même, ce qui en fait un personnage très identifiable par le lecteur ou la lectrice.
Petit aparté, mais c'est toujours cool d'avoir une héroïne musulmane sans que ça soit le sujet principal, c'est toujours agréable des représentations comme ça.

Jimmy c'est le gars anxieux, tout le temps, qui manque d'une confiance en lui à un point énorme. Il a peur, des peurs souvent irrationnelles. Il n'est pas aussi sincère qu'il le voudrait mais il sait qu'il peut se reposer sur les deux autres membres du groupe qui sont aussi ses amis. Son anxiété aurait pu devenir énervante mais ça ne l'est pas car le sujet est très bien maîtrisé. On ressent ses angoisses, ses craintes même si elles sont illogiques ou superflues au premier abord.
J'ai beaucoup aimé tout le développement de sa relation avec les deux autres membres du groupe avec qui il a des relations très différentes.

C'est un roman très juste dans son approche du passage à l'âge adulte, des peurs qui y sont liées et de la recherche de soi. Les questionnements comme "Est-on défini par nos passions ? Nos goûts ? Notre passé ?" sont au centre du récit et au final le côté musique et boy's band est surtout un prétexte pour en parler même si le sujet reste central et très connecté à notre époque où les girl's band et boy's band on la côte. Tout en mettant une critique sur la façon dont certaines fans peuvent se montrer obsessives mais aussi une critique sur les médias qui sont parfois rabaissants envers ses adolescentes et jeunes adultes qui aiment ça.

J'ai vraiment beaucoup aimé, je recommande beaucoup. On ne s'ennuie pas une seconde et l'univers comme les personnages sont passionnants. Un roman qui traite de sujets très actuels : anxiété, monde des idoles, diversités (que cela soit religieux, LGBT, origine sociale ou ethnique), choc des générations, critique de la jeunesse...

A lire !
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Angel est fan de The Ask, un groupe qui marque le renouveau de boys bands. Elle vient à Londres pour l'un de leur concert, l'occasion de rencontrer en vrai Juliet, une autre fan rencontrée sur le web. Jimmy est un membre de The Ask. Entre sa phobie sociale et ses crises d'angoisse, il a de plus en plus de mal avec la célébrité. Leur vie vont se croiser de manière inattendue.
Je n'ai jamais été une fan comme Angel. Je ne me suis pas vraiment reconnue dans le personnage. D'autant qu'elle met trop au centre de tout sa passion. L'idée par contre qu'un groupe ou chanteur puisse apporter une forme de soutien moral (même à distance) est intéressant. J'aurais aimé que les personnages soit plus fouillés et ne pas les limiter à leur relation à l'autre. Il y a pas mal de choses qui sont simplement évoqués comme la relation de Jimmy vis-à-vis de ses parents ou la façon dont Angel a traversé son adolescence et qui semble pourtant avoir une vraie importance dans la construction des personnages.
De la même façon, l'intrigue tourne un peu en rond dans la première partie. Les chapitres alternent les points de vue d'Angel et de Jimmy. Mais la première partie se limite à la fanitude d'Angel et aux angoisses de Jimmy vis-à-vis des fans. La rencontre annoncée entre les deux tarde à venir et il ne se passe pas grand chose. La suite est un peu plus intéressante et l'intrigue s'étoffe en péripéties.
Alice Oseman réussit quand même à retranscrire parfaitement l'univers des fans et son écrire permet une lecture très fluide rend le livre très facile à lire.
Au final, I was born for this est un roman agréable à suivre, mais qui manque un peu d'épaisseur.
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En refermant ce roman, j'avais l'impression que tout était vrai. Alice Oseman a le don de donner vie à des personnages auxquels n'importe qui pourraient s'identifier, parce qu'ils nous ressemblent. Ils ne sont ni parfaits, ni trop lisses, ni trop clichés, ils sont seulement réels.

Anxiété, paranoïa, addictions, fanatismes, peur de l'engagement, enfermement, manque de confiance en soi, solitude. Beaucoup de sujets qui s'entremêlent, qui sont mis au devant de la scène alors qu'habituellement ils résident dans les coulisses.

D'un côté il y a Angel que j'avais du mal à comprendre parfois et qui me donnais envie de pleurer d'autre fois tellement je me retrouvais dans ses pensées ; Juliet, mystérieuse, distante, que je n'ai pas vraiment aimé au départ puis que j'ai eu envie de serrer dans mes bras.
De l'autre côté il y a Jimmy, avec qui j'ai voulu réapprendre à respirer, puis Rowan, puis Lister. Ils ont tout : l'amour de leurs fan, la célébrité, la richesse. Et pourtant…
Il y a Bliss. Bliss qui a tout ce dont rêve les filles du monde entier. Et pourtant…
Pourtant ce n'est pas parce qu'on a tout, qu'on est heureux.
Et ce n'est pas parce qu'on se raccroche à un tout, que l'on est rien sans.
Je le savais déjà, mais malgré ça j'ai été bousculé. Ce livre m'a retourné et je n'arrive même pas à m'expliquer pourquoi. Je crois que certaines histoires font ça parfois, elles s'insinuent en nous et nous changent sans même que l'on s'en rende compte. Elles nous aident. Elles nous font évoluer. Elles nous donnent du courage.

Jimmy a rencontré Angel par hasard, sur le coup du destin, elle l'a aidé à avancer. Si Jimmy est né pour avoir peur et si Angel est née pour le sauver, alors peut-être que les livres d'Alice Oseman sont mes Angel à moi. Ils me chuchotent que tout va bien, que c'est normal d'avoir peur. Ils me poussent à continuer, même quand j'ai du mal à respirer.
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Feresteh se fait appeler Angel sur le web, où elle est connue pour sa contribution active au fandom de The Ark, un boys' band anglais en pleine ascension, prêt à s'ouvrir à un public international. Elle ne vit que pour eux, et en particulier pour Jimmy, le chanteur, au grand dam de ses parents qui déplorent de la voir déserter sa cérémonie de remise de diplôme pour assister à un concert, suivi d'un entretien privé en coulisses. Se sentant incomprise par son entourage, chez elle comme à l'école, Angel se réfugie auprès de Juliet, une amie rencontrée sur internet elle aussi fan du groupe. Pourtant, le moment venu, rien ne se passe comme prévu.

Le gros point fort de ce roman est sans conteste son ode à la diversité. Angel est musulmane et porte le voile. Jimmy, gay et transgenre. Tout ce petit monde est issu de milieux sociaux et ethniques divers et variés, un melting pot tel qu'il en existe partout et mis à l'honneur ici avec humanité et bienveillance. À travers ses protagonistes, Alice Oseman adopte deux points de vue se rejoignant en un même combat, celui de la difficulté du passage à l'âge adulte. Complexée par rapport aux résultats scolaires de son frère, Angel a l'impression d'être terriblement banale, voire même inintéressante. Sa fixation sur The Ark est une manière de prouver qu'elle est douée dans ce qu'elle fait, elle aussi. Elle a un flagrant besoin de reconnaissance et tombe dans l'excès pour tenter de le satisfaire. Rien ne compte plus pour elle que The Ark et les rumeurs qui peuvent courir sur les relations amoureuses du célèbre trio. Elle va jusqu'à se disputer avec ses parents et compromettre son amitié avec Juliet pour ce faire, et c'est d'ailleurs à partir de là que l'on commence à relever quelques faiblesses dans la trame du roman. Si des informations nous sont données sur le passé de Feresteh et Jimmy, cela ne m'a pas paru suffisant pour sincèrement donner corps à ce qu'ils sont aujourd'hui. Ils manquent de matière alors même que l'on pressent leur immense potentiel. le conflit d'Angel avec sa mère aurait dû avoir plus d'impact selon moi, mais comme on ignore comment tout ça a commencé, c'est une sous-intrigue qui au final ne sera jamais vraiment exploitée. Un peu comme le passé familial dramatique de Jimmy, dont on sait si peu de choses alors qu'il constitue clairement une des sources majeures de ces crises d'angoisse qu'il subit sans arrêt. Reconnu pour ce qu'il fait, accepté tel qu'il est, il est sur le point de signer le contrat du siècle, mais se laisse ronger par ses peurs, malheureusement décuplées par la pression des médias et les comportements extrémistes de certains fans. Les deux personnages se sentent terriblement isolés et trouvent chacun à leur manière refuge dans la musique, mais n'est-ce pas ce même refuge aux oeillères tenaces qui les pousse justement à se couper des autres ?

Si je n'ai jamais été à ce point habitée par une célébrité à l'âge d'Angel, je trouve assez étrange qu'elle n'ait pas plus réagi à sa rencontre en tête-à-tête avec Jimmy. Et ce dernier m'a semblé un peu trop prompt à l'accepter dans son cercle restreint après le traumatisme qu'il venait de vivre. Un léger manque de réalisme qui ne vient toutefois pas ternir le message premier de ce roman. S'accepter tel que l'on est, avec nos forces et nos faiblesses, savoir se remettre en question, prendre du recul, sortir de sa zone de confort tout en restant fidèle à ses valeurs. Et surtout, communiquer plutôt que de se murer dans un silence douloureux qui ne laisse que trop de place aux malentendus. Un message universel exploité ici grâce à Angel, qui expérimentera le fossé qui peut exister entre le piédestal doré sur lequel on érige nos idoles et leur personnalité propre, loin des projecteurs. Et grâce à Jimmy, qui peine à trouver sa place dans son groupe comme dans la vie, tiraillé entre son besoin de calme et de stabilité et ses aspirations à briller sur scène. À trop se réfugier dans un cocon que l'on se tisse en privé, on passe souvent à côté des belles choses de la vie. Une aventure agréable en dépit de quelques longueurs en première partie, sublimée par l'interprétation de Claire Baradat et Hervé Grull qui ont su donner vie à Angel et Jimmy. Leur timbre de voix colle à merveille aux personnages qu'ils incarnent, qu'il s'agisse du côté pétillant et enthousiaste de la première, ou des accents mi chaleureux mi craintifs du second.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- (…) Rien qu’un petit mensonge, une toute petite chose sur laquelle j’ai dû mentir pour qu’elle m’apprécie vraiment. Comme je l’ai toujours fait avec chaque personne que j’ai rencontré. Mentir pour que les gens m’aiment bien. Mais je comprends. On ne peut pas se faire des amis ou… ou fonder une relation sur des mensonges. Finalement, toute cette histoire était un mensonge. Notre relation. L’idée que j’avais en tête. Tout ça n’était qu’un truc que j’avais… monté de toutes pièces. Pour me sentir mieux. Juste pour avoir quelque chose en quoi… croire.
(…)
- Je comprends pourquoi tu as menti. (Je souris à peine.) Je fais aussi ce genre de choses. Chez moi, avec mes camarades. Je dis des trucs juste pour qu’on m’apprécie et… je passe sous silence les choses qui comptent pour moi. Parce que j’ai l’impression que tout le monde se fiche du « vrai moi ». Mais avec Juliet, j’avais le sentiment d’être un peu plus moi-même.
~ Mac et Angel page 271
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-C’est un concept tellement intéressant quand on y repense, je réponds. Les gens croient que les groupies de boys band veulent juste embrasser les membres, les épouser, avoir beaucoup d’enfants avec eux. C’est une autre forme d’amour à vrai dire.
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Il y a deux autres pièces où je pourrais dormir - une chambre d’amis et un bureau - mais la moitié du plaisir de rester chez une amie se trouve dans les conversations intimes tard dans la nuit, lovées dans le lit, un masque sur le visage, à manger des Pringles, avec une comédie romantique pourrie à la télé en fond. Non ?
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Être fan m’a donné des gens à qui parler des choses que j’aime ces cinq dernières années. Être fan m’a fourni de meilleurs amis en ligne que dans la vraie vie ; ça m’a permis d’intégrer une communauté où les gens sont liés par l’amour, la passion, l’espoir, la joie et l’évasion. Être fan m’a donné une raison pour me lever, une chose dont me réjouir, de quoi rêver quand j’essaie de m’endormir.
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- (…) Je suis anxieux.
- Pour quelle raison ?
Je ris en secouant la tête.
- Ça ne marche pas comme ça. On en a déjà parlé.
- Ouais, mais, genre, tout a une cause et un effet.
- L’anxiété est la cause ET l’effet. Double peine.
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Vidéo de Alice Oseman
Heartstopper - Saison 2 | Bande-annonce officielle VF | Netflix France
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