AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791032706015
213 pages
Editions Ki-oon (19/03/2020)
3.73/5   66 notes
Résumé :
Un one-shot plein de sensibilité sur l'acceptation de soi !

Aujourd'hui est un grand jour pour Shino : elle entre au lycée ! Timide et renfermée, la jeune fille rêve de prendre un nouveau départ et de se faire enfin des amis. Mais ce qu'elle redoutait finit par arriver... Au moment de se présenter, elle bute sur son propre nom. Incapable de le prononcer, elle devient la risée de la classe !

Shino est atteinte d'un trouble de la parole. ... >Voir plus
Que lire après Shino ne sait pas dire son nomVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 66 notes
5
3 avis
4
13 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
1 avis
"Shino ne sait pas dire son nom". Tout est dit dans le titre.
Shino, le jour de son entrée au lycée, doit se présenter devant toute la classe. Mais aucun mot ne sort de sa bouche. Tétanisée, le jeune fille ne fait que buter sur le début de son prénom. Toute la classe se moque alors d'elle, tandis que son professeur pense qu'elle a juste un problème de confiance en elle.
Mais le problème de Shino est bien plus compliqué. La jeune fille souffre d'un trouble de la parole et c'est un véritable handicap. Lorsqu'une camarade de classe, Kayo, lui présente un projet pour que chacune d'elles se libère de sa peur, Shino doit véritablement se faire violence pour se lancer dans cette aventure.

La toute première scène où Shino doit se présenter est frappante. Les dessins expriment toute la souffrance, toute la difficulté physique de la jeune fille pour s'exprimer. C'est une véritable torture.
Shuzo Oshimi, l'auteur, parle ici de sa propre expérience. Souffrant de cet handicap de la parole, il témoigne par le dessin et le scénario de ce que fut son adolescence. L'incompréhension de ses camarades, les moqueries souvent, le repli sur soi... mais aussi la faculté à décrypter autrement les réactions des personnes qu'il avait en face de lui et surtout, la découverte du manga comme moyen d'expression.

Ce one-shot qui se lit très vite (un peu trop ?) est un témoignage tout en délicatesse sur un handicap peu souvent abordé, accompagné d'un graphisme tout en douceur.
Commenter  J’apprécie          210
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on va parler d'un manga titré Shino ne sait pas dire son nom, signé Shûzô Oshimi, un auteur que j'affectionne pour sa série Les liens du sang.

Or donc Shino fait comme toutes les lycéennes en première année le jour de la rentrée : elle se rend au lycée. Hélas, au moment de se présenter, elle bute, trébuche… Shino ne parvient pas à prononcer son nom, ce qui déclenche l'hilarité de sa classe. Elle parvient malgré tout à se lier avec Kayo, une élève passionnée de musique.

Le dessin de Shûzô Oshimi reste toujours aussi beau et expressif ! J'ai trouvé la mise en scène de la perte de la voix et du bégaiement poignante, d'autant plus que le mangaka a ajouté une postface expliquant comment lui-même l'avait vécu. Il a dessiné ce qu'il éprouvait dans ces moments-là, le visage et les muscles qui se contractent en vain sous l'effort.

-Mmmbof.

-Quoi, « Mmmbof » ?

-Ben moi, j'ai pas été ultra emballée… Je suis censée lire un manga sur l'acceptation de soi, OK, c'est cool, mais je ne comprends pas d'où vient le déclic au vu du contexte. Et puis la relation entre Shino et Kayo est empreinte de violence, je n'aime pas trop ça.

-C'est vrai, mais l'adolescence est une période violente, ça m'a semblé plutôt logique... Moi j'ai trouvé plutôt intéressante l'idée que le sentiment d'infériorité de Shino la pousse à blesser son amie. En fait, ce manga ne te mâche pas le travail, il n'est pas toujours explicite sur les sentiments, c'est à toi de réfléchir deux secondes pour comprendre ce qu'éprouvent les persos.

-Ben je trouve du coup que les thématiques ne sont pas assez approfondies en restant sans cesse dans l'implicite ! Kayo, par exemple, mais là encore, ce n'est jamais explicité, tu ne sais pas si tu comprends juste ou pas !

-Moi j'ai bien aimé justement comment est décrite sa situation avec ses anciennes camarades… et la lecture des liens du sang m'a permis de faire quelques parallèles intéressants entre Shino et Seiichi. Dans les deux mangas, la perte de la voix représente une perte de soi, il devient impossible de s'affirmer, d'exister dans le monde.

-Bof. Je maintiens que le plus intéressant, c'est la post-face de l'auteur, quand il raconte sa propre expérience et ses conséquences.

-Hélas, s'il a du mal à s'exprimer, ça m'étonnerait qu'il accepte une invitation à Japan Expo… »

Note :
Commenter  J’apprécie          122
Troubles de la parole, mal-être, solitude... un manga seinen vraiment plein de sensibilité sur l'acceptation de soi avec des dessins magnifiques, des expressions très réalistes et des dialogues très justes, bref à recommander! J'ai adoré !!
Commenter  J’apprécie          200
Le mangaka Shûzô Oshimi connu pour les fleurs du mal, dans l'intimité de Marie, Happiness, les liens du sang. Des histoires où on ne peut rester indifférent, mais où souvent nous sommes également mal à l'aise.
Alors que là, avec Shino ne sait pas dire son nom, il nous livre une oeuvre intimiste, touchante, bouleversante, à lire, et à relire, et à faire découvrir à son entourage.

Le son et les émotions semblent exploser par moment, sortir des pages.

Chaque chapitre met Shino en avant avec un sous-titre, et dans différentes positions. C'est également, elle, qui fait la couverture.

Shino avant son premier jour de lycée s'entraîne à dire son nom, mais le jour fatidique, elle bloque. Begaiement, blocage ? Plutôt que de simplement mettre un mot, il faut voir que ce n'est pas facile pour elle,
que les réactions des autres quand ils se moquent empirent les choses, et qu'elle fuit bien souvent, et de différentes façons. Sa prof principale va tenter de l'aider, tenter de la calmer. Inspire. Expire.

Parfois ça va, parfois ça ne va pas. Et elle en souffre.

Le mangaka nous livre une histoire réaliste, percutante, qui n'est pas un conte de fées, mais où Shino va devoir apprendre à vivre avec, faire face, ne plus fuir si possible.

Sa rencontre avec Kayo est assez explosive, cela n'a rien d'évident, de facile. Elle la confronte aussi, car c'est difficile quand quelqu'un s'arrête en pleine phrase pour les autres. Mais qu'allait dire cette personne ?

Shino va parfois changer par un mot plus facile à prononcer, va parfois écrire sur un bloc note puisque le son bloque.

Kayo et Shino vont apprendre à se connaître, et Kayo va avoir l'idée d'un projet et d'une complémentarité, vu qu'elle-même a des difficultés sur autre chose.
Mais comment Shino peut-elle faire cela ?

Une jeune homme va également se mêler de leur duo.

Le manga montre bien la difficulté de tous les côtés, et combien les rumeurs, les rires des gens peut être difficiles, et empirer les choses, mais aussi combien eux peuvent se faire de fausses idées, elle fait une blague,
son intéressante. Il est souvent difficile de comprendre ce qu'on ne vit pas. Il faut faire preuve d'empathie, se mettre à la place de l'autre.
Le mangaka nous livre également une postface touchante sur sa propre expérience, et voit également ce que cela lui a apporter de positif.

Un très bon oneshot à mettre entre toutes les mains, tout y est bien capturé, d'une manière réaliste et percutante. le dessin, les expressions du visage, ce qu'elle traverse, ces efforts, tout cela transparaît très bien, et le lecteur a de quoi la comprendre et être touchée par cette jeune femme. Y compris par la fin, je vous l'ai dit ce n'est pas un conte de fées, mais elle a avancé à sa manière, c'est l'essentiel et cela fait plaisir à voir.
L'acceptation de soi y est très justement abordée.

Merci à Ki-Oon pour la lecture.
Note : Il fait partie de la collection Kizuna

Bilan : Un coup de coeur pour ma part. Shûzô Oshimi comme je ne l'ai encore jamais vu. Très émouvant, très bien raconté et pas un conte de fées non plus.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
Commenter  J’apprécie          60
Un beau one-shot dans l'univers du manga, un peu dans l'axe de "A silent voice".
Shino a un trouble de langage, elle bégaie et pour ce qu'on en sait, ce n'est pas nerveux, même si assurément la nervosité ne doit pas l'aider à parler. Elle a du mal surtout à commencer ses phrases et dire le premier mot s'il commence avec une consonne, comme c'est le cas avec son propre prénom. C'est donc tout un défi pour Shino , quand elle doit se présenter devant ses nouveaux camarades de classe ou de répondre aux questions posées par le professeur. Rapidement, devant ses difficultés, combinées aux moqueries de ses camarades, Shino s'isole et parle le moins possible. Un jour, elle croise une de ses camarades, Kayo, qui sous ses airs brusqués, aime la musique. Malheureusement, elle chante faux et cela lui aura valut des moqueries. Elle propose donc à Shino de faire le chant, surtout que son bégaiement disparait quand elle chante.


C'est une histoire touchante, où on retrouve une jeune fille vivant avec une condition mal connue qu'elle ne comprend pas elle-même. On lui fait sentir que cet handicap est de son fait, alors que ce ne n'est pas le cas. On le voit chez les élèves, mais aussi chez son professeur, qui loin de l'avoir aidé lors de sa présentation, semblait croire que Shino faisait son intéressante. le manque de compréhension de sa condition et les préjugés sont autant d'éléments abordés dans le récit.


Kayo, de son côté, vient avec son expérience personnelle, aussi marqué par la moquerie et sait ne pas tomber dans ce genre comportement. de plus, elle invite Shino a écrire ses pensés si elles ne veulent pas sortir, puis par le chant, lui apportant ainsi des moyens concrets de bien communiquer. Kayo est donc une amie, mais aussi un facteur de résilience pour la jeune fille.


C'est un manga court, assez léger, aux expressions corporelles et faciales fortes et au sujet très pertinent. J'aime le côté modeste de l'histoire, loin d'être surchargé par des péripéties abracadabrantes. Les mots sont justes. Ça reste centré et ainsi, le message passe bien.


Une belle petite trouvaille.
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (3)
BDGest
03 juillet 2020
Shino ne sait pas dire son nom démontre de nouveau le talent de ce mangaka dans son rôle de narrateur et de trouveur d'aventure humaine dans laquelle chacun pourrait s'identifier.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
29 mai 2020
Dans une mise en scène au rythme et aux cadrages parfaits, avec un dessin limpide et expressif, plein de personnalité, Shuzo Oshimi brosse un portrait touchant et positif – mais jamais mièvre – d’adolescents qui ne renoncent pas et tentent de surmonter leur difficulté ensemble.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDZoom
23 mars 2020
Ce récit, sans complaisance, montre avant tout qu’il faut trouver sa voie et avoir du courage à revendre quand on est atteint d’un handicap. Il faut surtout se donner les moyens de ses ambitions et chercher le meilleur au fond de soi. Une belle leçon extrêmement bien présentée dans un récit court qui va à l’essentiel.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tant que je ne parle à personne, personne ne se moquera de moi. Tant que qu'ils ne me voient pas, on ne me méprisera pas. Je remplaçais les mots que je ne pouvais pas prononcer par d'autres, j'ai fui encore et encore, seulement pour parler le strict minimum...

Mais quelqu'un courait après-moi. J'étais pourchassée par moi-même. Parce que c'était moi depuis tout ce temps qui me moquais de moi, qui me méprisais, qui avait honte de moi.
Commenter  J’apprécie          30
A ma connaissance, il existe deux grandes catégories de bégaiement le clonique et le tonique. Le premier type se manifeste par la répétition des premières syllabes de certains mots, comme dans "j'ai... j'ai... j'ai... j'aime les ga... ga... gâteaux" ; le second se caractérise par une difficulté à prononcer le premier son d'un mot, et donc à rompre le silence. Moi, je souffrais du second.
Commenter  J’apprécie          20
Moi!! Je ne sais pas dire mon nom!! J'y arrive pas! J'y arrive pas!! J'y arrive pas!!!
Commenter  J’apprécie          71
Pourquoi moi ?! Pourquoi ?! C'est pas juste!
Commenter  J’apprécie          60
Pourquoi tu parles... comme ça ? C'est une maladie ou quoi?
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Shuzo Oshimi (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Shuzo Oshimi
Pour vous occuper pendant le confinement, nous essayons de trouver différentes idées… Parmi elles, l'envie de vous proposer des contenus inédits, au format numérique. On commence avec "Kusakabe et moi", une histoire courte du très sulfureux Shûzô Oshimi ! On parle de ce projet dans le vidéo…
Cette histoire est à réserver à un public très averti, en raison de son contenu sexplicite. Mais si vous avez envie de l'acquérir, suivez le lien pour la commander : https://bit.ly/2UYpsbx
Pour lire "Dans l'intimité de Marie" au format numérique : https://bit.ly/39Bzuoo
Plus d'infos : http://akata.fr/actus/
Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Twitter : https://twitter.com/AKATAmanga Instagram : https://www.instagram.com/akatamanga/ Facebook : https://www.facebook.com/akata.fr/ Notre site web : http://www.akata.fr/
+ Lire la suite
autres livres classés : bégaiementVoir plus
Notre sélection Manga Voir plus


Lecteurs (112) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1289 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}