Pour moi, christian Oster c'était l'enthousiasmant "
Dans le train", récit merveilleusement cocasse de la rencontre improbable avec une jeune femme sur un quai de gare, confirmé par le film de
Claude Berri tiré de "
Une femme de ménage" (avec le parfait tandem Bacri-Dequenne).
Ici, outre un bel extrait (cf citations), il s'agit d'un récit chaotique où la patte Oster se maintient bien, mais n'y cherchez pas un récit rond et fermé, c'est libre comme l'air, de la cohabitation avec une mouche (Odile) jusqu'aux pistes enneigées où des pirouettes burlesques n'épatent pas Meije, qui, par ailleurs, est accompagnée d'un épatant skieur ensoleillé. le critique
Jean-Claude Lebrun aura beau, en postface (1996), s'attarder sur le talent de
Christian Oster, rappeler son appartenance éphémère aux «impassibles» (minimalistes à Minuit), confirmer qu'Oster lui-même "s'avoue volontiers, dans son travail de romancier, plus sensible aux tournures de phrases qu'à des univers" – c'est parfois mon cas, sans être romancier – je regrette que ce roman manque d'unité, sinon celle de l'écriture. S'il poursuit son propos "jusqu'à trouver l'expression juste de l'idée, dans la sobriété, comme mû par le souci de ne pas laisser la langue s'emporter", je cite toujours Lebrun, le fond sérieux n'empêcherait pas les frivolités de surface, et inversement, comme l'attestent les romans cités plus haut.
Lien :
https://christianwery.blogsp..