Inépuisable sujet que Star Wars. Pourtant avez-vous remarquez comme ça tourne en rond ? Comme c'est toujours la même chose ? Comment on y revient quand même avec un plaisir intact ? Pour nous, les mecs, c'est facile à expliquer, c'est un truc phallique, rapport aux sabres lasers. Pour les femmes, ma foi, qu'elles n'hésitent pas à me faire connaître leurs raisons (qui sait, peut-être un truc phallique aussi). Sacré Georges, qui a surement du faire un pacte avec le malin pour nous avoir à tous les coups. Egalement avec les puissances capitalistiques pour son sens inné du produit dérivé. Ma critique a pour objet ce cinquième tome de la Guerre des Clones, non pas les hommes politiques français, mais la bd.
Justement, des bd Star Wars il y en eut beaucoup. Je ne prétend pas en être un grand spécialiste, et manque surement de points de repère, mais je dois bien avouer que j'ai un gros faible pour la série Clone Wars. Étalée sur 10 tomes, elle court de l'épisode 2 à l'épisode 3 et se propose de retracer le conflit entre séparatistes et république qui aboutit à la chute de cette dernière, à l'avènement de l'Empire et d'un des méchants les plus populaires du cinéma : Dark Vador. le grand intérêt de cette série, outre la qualité des scénarios (dus en grande partie à
John Ostrander), ce qui n'est pas toujours le cas dans l'univers étendu de Star Wars, c'est sa trame narrative. Chaque tome est autonome, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient indépendants. le fil rouge qui les relie est le personnage de Quinlan Vos, jedi aux méthodes discutables, sorte de Nick Fury affublé d'un sabre laser. Contrairement à Anakin, il a conscience d'être sur la corde raide et de pouvoir basculer, à tous moments, du côté obscure. Cette conscience de sa nature profonde fait sa force, car c'est bien connu, savoir c'est pouvoir. La morale de tout ça ? Même si c'est difficile, il est toujours préférable d'avoir un minimum de recul sur soi si on veut éviter les emmerdes, du genre finir en être mi robot, mi humain à la solde d'un tyran.
Manque de pot, de Quinlan Vos il n'est pas question dans ce cinquième tome, le récit se concentrant plutôt sur Anakin et Obi-Wan. Quand je dis récit j'entends la même configuration (toujours la narration, qui aborde le même schéma entre tomes et au sein de chacun d'entre eux), à savoir des chapitres plus ou moins autonomes, mais qui suivent un fil conducteur. Ici, il s'agit de l'évasion d'Obi-Wan, retenu captif par les séparatistes, suite aux terribles combats sur la planète Jabim (voir tome 3, si ma mémoire est bonne) et que tout le monde, excepté son padawan, croit mort. C'est rythmé, plein d'action mais également rempli d'intrigues politiques qui mettent en lumière quel être habile et machiavélique se trouve être le sénateur Palpatine (futur empereur et seigneur Sith). La composition des planches reflète bien le dynamisme de l'ensemble mais le dessin n'est pas à la hauteur et manque carrément de personnalité. Qu'importe, on se régale, on a même droit à des moments d'émotion, par exemple dans le dernier chapitre ou maître Yoda se charge d'une difficile mission diplomatique auprès d'un vieil ami, passé dans le camp de l'ennemi. Pour conclure, ce tome en particulier évoque bien les aspects, à la fois militaires et politiques du conflit, nous rappelant que la guerre ne se mène pas uniquement sur les champs de bataille.
Si la force en toi tu sens, ne pas hésiter à découvrir cette série tu dois.