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EAN : 9789953043593
288 pages
Noir Blanc Et Caetera (01/09/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Les abricots de Baalbeck, c’est la rencontre de deux histoires qui ont pour théâtre le Levant aux XIXe et XXe siècles : celle d’une dynastie de consuls d’origine génoise établie à Alep puis à Saint-Jean D’acre dès le XVIIIe siècle, et la « grande » histoire, celle de cette région du monde bouleversée par le déclin et bientôt la fin de l’Empire ottoman, la mise en place de la tutelle européenne consécutive à la Grande Guerre, la cristallisation des ethnonationalismes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les abricots de Baalbeck est un roman fiction-réalité qui raconte l'histoire de la grand-mère maternelle de l'auteur, Evelyne Catafago, et donc par déduction l'histoire de ses ascendants.

Pourquoi fiction-réalité ? Parce que toutes les personnes dont parle René Otayek dans son livre ont existé ou existent encore. Membres de la famille, amis, connaissances, personnages historiques... toutes les personnes et les situations historiques/politiques vécues sont réelles. Seuls des dialogues sont parfois inventés mais dans le souhait de rester le plus fidèle aux faits et aux situations vécues par ses ascendants.

Tout au long de l'histoire, l'auteur nous balade dans le Levant, du XVIIIe siècle à nos jours. Ainsi, grâce à la famille Catafago, nous voyageons en Palestine, en Egypte ou encore au Liban. Nous sommes les témoins des tensions et des guerres qui se jouent au XXe siècle dans cette partie du monde et qui auront une influence sur le destin de cette magnifique famille.

Les faits historiques sont très nombreux et très précis. N'ayant pas toujours la genèse de tel ou tel conflit, ni toutes les références sur chacun des acteurs politiques du Proche-Orient de l'époque, il m'a fallut faire des pauses à de très nombreuses reprises pour faire mes petites recherches.
Je pense qu'il faut être au point sur les faits et personnages historiques de l'époque au Levant pour une compréhension optimale.

Hormis ce petit détail, il s'agit d'une magnifique histoire de famille, que j'ai vraiment pris plaisir à découvrir. A travers eux, j'ai pu apprendre beaucoup de choses sur cette région du monde, et avoir la confirmation de la force, du courage et de la résignation dont ont fait preuve ces millions de personnes, mais qui, toujours, gardent la tête haute.

La toute fin du roman m'a vraiment touchée au point d'en avoir les larmes aux yeux, comme si, après presque 300 pages, je connaissais intimement cette famille.
J'ai ressenti un petit pincement au coeur une fois la dernière page tournée, signe que René Otayek a réussi à me toucher.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Étrange et cruelle guerre qui jeta les unes contre les autres des populations identiquement défavorisées, partageant les mêmes traits sociologiques, voisines les unes des autres, ayant tant de choses en commun, à l'exception de la religion ou de la confession ! Mais, comme toujours dans les guerres dites civiles, la figure de l'ennemi s'incarne d'abord dans le voisin, si proche qu'il en devient semblable, parce qu'il symbolise la menace immédiate, imminente. Alors, on s'entretua à férocement d'un quartier à l'autre, c'est-à-dire d'une rue à l'autre, voire d'un pâté de maisons à l'autre, non sans se retrouver parfois le temps d'une fraternisation sans lendemain, comme si on prenait fugacement conscience de l'absurdité de la guerre et qu'on en éprouvait confusément de la gêne ou un peu de honte.
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Cette époque et aussi celle où la demeure de Téta accueillit un nouveau pensionnaire : la télévision. La petite lucarne, comme on l'appelle parfois, faisait alors ses premiers pas au Liban et rares étaient encore les foyers qui en possédaient une. Certains la découvraient avec émerveillement, d'autres s'en détournaient avec suspicion ou ne lui trouvaient aucun attrait.
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"Un bon musulman, explique Robert Solé, devait porter le tarbouche et visière, parce qu'il ne craignait pas le regard de Dieu et pouvait ainsi, pendant la prière, tête couverte, toucher la terre du front". Et, fait-il dire à l'un des personnages de son roman, "le tarbouche est un objet vivant, un objet qui parle" et qui, selon la façon dont il est porté, renseigne sur la personnalité de son propriétaire. Ainsi, conclut-il, " quand le tarbouche penche en avant, vous pouvez être sûr d'avoir affaire soit à un imbécile, soit à un malappris".
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"Ya binté, comme j'aimerais que tu restes avec nous. Nous nous serions arrangés. Les Catafago se sont toujours entraidés. Le sang ne se transforme jamais en eau." Elle avait prononcé ces derniers mots, en fait en dicton oriental, d'une voix ferme, comme un défi lancé au destin, comme pour se rappeler et rappeler à sa fille la force des liens qui les unissaient l'une à l'autre et, à travers elles, unissaient les Catafago entre eux, par-delà le temps, par-delà l'espace.
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Finalement, nos sociétés proche-orientales sont peut-être plus matriarcales que ne le disent les ethnologues et autres spécialistes des structures de parenté...
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