Après la lecture de «
certaines n'avaient jamais vu la mer », où j'ai découvert l'immigration nippone aux États-Unis et où le sort qui attendait ces émigrants pendant la seconde guerre mondiale est un peu évoqué, j'ai eu envie de me plonger un peu plus sur cette partie de l'histoire inconnue pour moi.
Une curiosité satisfaite avec la lecture du premier roman de l'auteur qui nous fait remonter le temps.
Un retour aux sources pour découvrir les deux principales religions nippones, le shintoïsme (1) et le bouddhisme (2) et le rôle particulier qu'a jouer l'empereur du Japon et le culte qui y est (ou y était) associé (3).
L'écriture se cherche, on devine ce qui va devenir sa marque de fabrique, une écriture distanciée, froide qui cache sous les mots et les phrases des sentiments qui ne demandent qu'à exploser quand … la coupe est pleine !
La chronologie met en avant les moments importants, la situation d'une famille avant, le choc de l'annonce du départ, le trajet de déportation, le séjour dans le camp d'internement, le choc du retour dans un pays qui ne sera plus jamais le même et il faut parcourir les dernières pages pour assister impuissant à l'explosion des aveux.
Un livre puissant … une parole retrouvée qui enfin se libère !
(1)
Le shintoïsme est né au Japon d'un mélange entre animisme, chamanisme et culte des ancêtres. Peu à peu, tous ces cultes de la fertilité, ces vénérations de la nature, parfois capricieuse (tremblements de terre, typhons, tsunamis, etc), se sont amalgamés et codifiés pour former le shinto.
(2)
Le bouddhisme fut quant à lui importé de Chine et de Corée à partir des Ve et VIe siècles. En 592, après des luttes d'influence avec le shinto, le bouddhisme fut déclaré religion d'État. le bouddhisme s'est introduit par le « haut », dans les classes sociales dominantes, avant d'atteindre le peuple, car ses enseignements relativement difficiles ne pouvaient pas encore être compris par l'ensemble de la population, non lettrée, du Japon.
(3)
L'empereur du Japon est le chef de l'état japonais. Selon la constitution promulguée en 1947 lors de l'occupation ayant suivi la seconde guerre mondiale, il a un rôle uniquement symbolique et détient sa fonction des citoyens japonais.