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Françoise Kenk (Traducteur)
EAN : 9782752903037
240 pages
Phébus (07/02/2008)
4/5   4 notes
Résumé :

Disserter sur le libre arbitre chez Spinoza est parfois plus aisé que d'apprendre à dire non. Un professeur de philosophie bâlois en fait l'amère expérience. Il suffit de rencontrer à la gare de Strasbourg un inconnu, l'Autre dans toute sa misérable splendeur, pour qu'il apprenne ce que signifie " être possédé ". L'Autre serait-il le Diable ? Il en a tout l'air : ivrogne invétéré, obséd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le narrateur, qui reste innomé, est professeur de philosophie à Bâle, spécialiste de Spinoza, "Heureux homme qui avez trouvé avec votre polisseur de verre une tâche pour votre vie entière!". Il consacre sa réflexion à la liberté et au libre arbitre.

Mais la vie réelle, c'est autre chose que la pensée philosophique : indécis et procrastineur, ne voulant ni heurter ni blesser, il n'est pas homme à dire non cruellement et se laisse envahir par un inconnu, une soiré d'abord, puis des semaines quand ce coucou s'installe dans sa vie, dans son appartement, dans son lit...C'est un engrenage mortifère aussi improbable qu'infernal, mais on sait bien que la vie est improbable (et parfois infernale). Jusqu'à ce que Spinoza se remette à parler en lui (en effet wikipedia nous explique que selon Spinoza L'homme libre n'a donc aucun concept du bien et du mal )

Cela peut se lire au premier degré comme une thriller psychologique, un huis clos palpitant très habilement mené, guidé par la seule emprise d'un homme sur un autre ; jusqu'où va -t'il aller? Karl-Heinz Ott pousse le bouchon juste à le limité de l'admissible : c'est parfaitement plausible mais quand même ahurissant, ce philosophe érudit qui n'est qu'une chiffe molle à qui on a envie de botter les fesses. On sent la jouissance de l'auteur à toujours frôler l'excessif dans un crescendo maléfique.

Mais bien évidemment, Karl-Heinz Ott ne se place pas sous l'égide de Spinoza pour rien. Derrière la narration pragmatique; il y a un roman philosophique, un anti-Bartleby (ce héros melvillien qui dit non à tout alors que le héros (ou anti-héros) ici ne dit non à rien...) une réflexion, finalement glaçante, sur l'équilibre du pouvoir.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une phrase de Spinoza, citée en fin d'ouvrage, donne une idée du dénouement. Page 233 "Celui qui verrait clairement qu'il pourrait jouir d'une vie, autrement dit d'une essence, plus parfaite et meilleure en perpétrant des crimes qu'en suivant la vertu, serait stupide s'il ne les commettait pas".
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