AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791097042967
352 pages
La Route de la Soie - Editions (10/12/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Pourquoi ce thème ? Pourquoi, alors que nous traversons une pandémie sans précédent, l'auteur a-t-il décidé de comprendre les liens entre la Chine, l'espace arabo-africain et les nouvelles routes de la soie ?
À cause du Covid-19, le monde se trouve à un tournant historique et stratégique du processus de mondialisation. Selon ses observations (comme homme politique), cette pandémie est bien plus qu'une crise sanitaire, c'est une crise globale qui a des impacts... >Voir plus
Que lire après La Chine & l'espace arabo-africainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au travers de cet essai, Fathallah Oualalou nous entraîne dans la compréhension d'un nouveau monde qui se met en place. Plus qu'un monde, il s'agit d'un axe. Nous n'en avons pas l'habitude, nous ne l'avons que très peu vu ou imaginé. Par nous, je dis les occidentaux. Notre prisme de lecture n'est donc pas le bon et entrer dans ce livre est par moment difficile tant il nous demande de faire l'effort de considérer non seulement un point aveugle de notre construction mentale à savoir la Chine, mais aussi de considérer le continent africain dans sa possible autonomie et surtout sa volonté de se défaire du colonialisme subi.

Avec habilité de l'ancien ministre marocain, nous entrons dans une dimension nouvelle du monde, celui du projet "une ceinture, une route" (OBOR). Lancé par le Président Xi Jinping en 2013, ce projet vise à faire renaitre les anciennes routes de la Soie (terrestre, ferroviaire et maritime) en construisant ou modernisant les infrastructures d'énergie et de transport entre la Chine, l'Europe, l'Afrique et l' Amérique du Sud.

Fathallah Oualalou met en évidence que la réalisation d'un tel projet demande de lourds investissements pour moderniser l'ensemble des infrastructures de communication et de transports. La Chine a mis à disposition 40 milliards de dollars à travers son fond souverain « Silk Road Fund ». Bien que colossal ce budget devra sans aucun doute être revu à la hausse. Et il faut effectivement pour changer le fonctionnement du monde proposer des échanges "gagnant-gagnant" et ainsi partager les risques liés à la construction de ces infrastructures.

Pourquoi alors s'intéresser précisément à l'insertion de ce projet dans l'espace arabo-africain ?

Au-delà des liens historiques passés par les grands voyageurs, il y a un lien indéfectible entre la Chine et le continent africain. Et comme le note, Fathallah Oualalou nous devons revenir à la conférence de Bandung (18-24 avril 1955) qui réunit pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser (Égypte), Jawaharlal Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie) et Zhou Enlai (Chine). Cette conférence marqua l'entrée sur la scène internationale des pays décolonisés du « tiers monde ». Ceux-ci ne souhaitant pas intégrer les deux blocs qui se font face, menés par les États-Unis et l'URSS, choisissent le non-alignement. Ce non-alignement tisse des liens entre ces pays.

Nous sommes obligés de reconnaitre que la Chine depuis ce jour a sorti sa population de sa misère. Éradiquer la pauvreté et la création d'une classe moyenne permet à la Chine de montrer la nécessité d'imaginer un monde autrement, selon un axe neuf : les routes de la soie. Pour la première fois, la Chine s'ouvre au monde et lance un projet sans commune mesure. Il s'agit de faire émerger la Chine comme une nouvelle puissance. La Chine fait naître une vision à long terme qui intègre les pays pauvres. Et c'est novateur.

Ce livre fera date car il met en évidence le regard d'un homme politique sur ce projet et cherche à établir la viabilité des partenariats sur le continent africain. Un livre qui éclaire ce projet OBOR et nous montre à quel point nous devons comprendre ce changement de paradigme qui s'opère sous nos yeux.
Lien : http://rebelle.blogspirit.co..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La gouvernance politique et économique qui en résulte, comme le développement du monde lui-même, doit intégrer les contributions de toutes les civilisations. Il s'agit bien sûr de la civilisation occidentale, toujours dominante, mais aussi des civilisations asiatiques, arabes et musulmanes et des civilisations uniques de l'Afrique. L'initiative « la Ceinture et la Route » (OBOR) contribue à la symbiose entre différentes régions, permettant ainsi de surmonter les déséquilibres du processus de mondialisation, de contrôler les déviations et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour l'ensemble de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : afriqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (1) Voir plus




{* *}