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C'est la joie de vivre sur la butte Montmartre. Les peintres sont inspirés par cette ambiance folle et insouciante, avec une certaine légèreté en rupture avec le classicisme de rigueur.

Le bourgeois s'encanaille, côtoie les artistes et les marginaux, dans les cabarets. Le Sacré Coeur a été inauguré en 1891, et l'éléphant factice orne encore le jardin de la place Blanche . On peut voir le pachyderme, dans le film "Moulin Rouge" avec Nicole Kidman.
Un vrai brassage social et culturel...

Fernande et Pablo Picasso sont revenus d'Espagne. le peintre toujours jaloux, enferme sa muse, quand il sort. Il se prend de passion, pour les masques africains( masques africains qu'il peindra dans " Les demoiselles d'Avignon"). Fernande perdra le bébé, que Pablo désirait...

Enfin, grâce à Gertrude Stein, Pablo rencontre Matisse qui a peint "La joie de vivre". Tableau aux tons contrastés, chauds et froids, avec une harmonie de couleurs vives, les personnages célèbrent la danse et la musique, et aux plaisirs de la Vie, comme l'indique le titre...A l'arrière plan, un cercle de danseurs( hymne à la Vie ) que Matisse reprendra pour " La danse"...
Ce tableau cristallise l'envie, à Pablo toujours jaloux, de dépasser le maître. Il réalisera alors, l'ébauche de " Les demoiselles d'Avignon." Mais, les rapports entre Matisse et Picasso étaient des plus courtois, malgré la légende. Entre amitié et rivalité...

Le pôle Nord et le pôle Sud, selon Gertrude Stein. L'Andalou affirme que Matisse peint de beaux et élégants tableaux et le Français répond: Picasso est imprévisible et capricieux.
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enfin le troisième tome, l'ambiance est toujours aussi bien restituée
Picasso et sa belle partent d'abord pour l'Espagne
puis de retour à Paris, les péripéties s'enchaînent ... Picasso retrouve Gertrude Stein qui croit toujours en lui, il se retrouve en rivalité avec Matisse que les autres appellent tous "Cher Maître" ... Picasso est aussi totalement envoûté par des fétiches africains, se met à la sculpture, et se sent voyant, médium ...
ce sont aussi les retrouvailles avec l'ami Apollinaire, toujours aussi dandy, parfois amer, parfois drôle, souvent poète
l'histoire est toujours vue par les yeux de Fernande, dans sa vie, dans ses rêves, dans sa vision d'un Picasso tantôt enthousiaste, tantôt jaloux et très possessif, tantôt mystique, parfois obsédé ou lunatique ... un artiste
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Troisième album de la série Pablo.
Une année de plus dans la vie du couple Fernande/Pablo, et quelle année : mai 1906 – mai 1907. Sur la scène artistique, le Salon d'Automne de 1905 a produit son effet, depuis la « cage aux Fauves » on ne parle plus que de Matisse. Changement de décor, le "Bouddha replet" (Gertrude Stein) a posé cinq mois durant pour son portrait, et rien. Pablo vidé a décidé d'un retour aux sources en Catalogne. L'album s'organise autour de trois temps forts. le premier, ce voyage jusqu'à Barcelone, en mai 1906. Pablo et Fernande se transportent à dos d'ânes dans un village perché de la sierra, Gosol, où ils séjournent dans une auberge tenue par un ancien contrebandier. Pendant que Fernande découvre Gauguin et lit Noa Noa à la lueur d'une chandelle, Pablo plus excité que jamais du couteau, sculpte, dessine et peint sur tout ce qui lui tombe entre les mains. Rentrés précipitamment à Paris en août, Pablo va achever le portrait commencé et jamais terminé de Gertrude Stein, de mémoire, en trois coups de cuillère à pot. Trait stylisé et incisif, humour plus présent que jamais et touche onirique quand c'est nécessaire avec un certain raffinement jusque dans les débordements de possessivité lubrique.

Deuxième grand moment, le dîner rue de Fleurus chez les Stein (Gertrude et Léo) en présence d'Amélie et Henri Matisse à qui l'on donne du « Cher maître » en veux-tu en voilà, comme Michael son adorateur, l'aîné de la famille Stein qui habite à deux pas. Gertrude se contente ironiquement des initiales et Matisse devient « CM », en toute complicité avec Pablo. Il a sorti la chemise à pois le Pablo, imaginez-le dans la salle à manger avec en face accroché : « le Bonheur de vivre », Grrrmbl et sur le mur de la pièce d'à côté : Madame Cézanne et Madame Matisse (« La Femme au chapeau » de la salle VII en 1905 souvenons-nous...), Grrrmbl. Heureusement le portrait de Gertrude complète à présent l'affichage mural des Stein. Il en profite pour annoncer qu'il travaille à son "Bordel" devant les hôtes médusés. « Mais attention, ce n'est que la première manche. le vieux (Matisse) n'a pas dit son dernier mot », glisse l'infernale Gertrude à son Pablo dont elle adore titiller la jalousie. Vite le dessert et on rentre au Bateau-Lavoir. Quant à Fernande, Matisse lui plait bien, il est, disons, « civilisé ».

Il va se venger Pablo. Elle le sent bien Fernande dont les rêves sont encombrés des obsessions picassiennes : les Maoris, les Egyptiens, Gauguin et Van Gogh, la Valpinçon, les femmes en chapeau, les femmes nues, les masques Fang, les têtes ibériques, des nus encore des nus qui s'entassent et tout en haut ? Pablo, installé au sommet, criant qu'il est PICASSO. Un fou. Si on lui avait dit à Fernande qu'elle vivrait dans « un harem d'aliénées »... Elle lit Fernande, la lecture est d'un grand réconfort, au fond, « La Princesse de Clèves », mais heureusement, Guillaume l'ami Apollinaire qui vit toujours chez sa maman, arrive à point pour la détendre avec ses aventures d'un hospodar roumain ou quelque chose comme ça qui va sans doute lui changer les idées. Un enfant peut-être lui ferait du bien ? le troisième grand moment ? Je me garde bien de vous l'exposer. Dites-vous seulement que Gertrude dans sa grande perspicacité avait tout prévu et qu'entre "CM" et Pablo la partie déjà bien amorcée va continuer Grrrmbl...


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C'est partit pour un petit tour en Espagne ! Dans une ambiance Western, on assiste à des accès quasi mystique de Picasso, de pur instant de création pour lui et de bonheur pour Fernande : "Trois semaines, j'ai connu trois semaines de bonheur". L'ambiance, les couleurs de cet épisode sont magnifiques.
Max Jacob et Apollinaire sont toujours là, Gertrude Stein aussi, et on ajoute la rivalité avec Matisse qui donne des scènes plutôt drôles et originales.
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Le tome 3 débute avec une évocation du passé de Picasso.
Celui-ci emmène Fernande à Barcelone, lui fait rencontrer sa famille, puis décide de séjourner dans un petit village pittoresque du nom de Gosol, qui va être décisif dans son processus créatif.
Le récit se fait un peu fantastique, car les décors et les gens qui peuplent ou hantent le village semblent sortir d'un cauchemar éveillé. La rudesse des contacts, le dénuement de la chambre d'hôtel, le danger pressenti ramènent le peintre à une condition primale de l'homme dans laquelle il plonge corps et âme, au grand effroi de Fernande. Picasso décide de sculpter le bois, et le jour et la nuit sont le théâtre d'une frénésie de création. L'expression devient sauvage, brute. Fernande sert toujours de modèle, mais la laideur que lui renvoient les portraits de Picasso la terrorise. Picasso est comme possédé.
Un événement nocturne amène le couple à fuir précipitamment, et c'est l'occasion pour les auteurs de raconter l'histoire tragique de Conchita, la petite soeur de Pablo.
De retour au Bateau-Lavoir, Picasso est désormais encore plus provocateur et pressé que l'on reconnaisse son génie. Il se prend de passion pour les masques nègres, et rencontre enfin pour la première fois chez les Stein son rival Matisse dont le credo artistique est « l'harmonie et le bonheur ».
Dans ce microcosme la vie est toujours aussi foisonnante. Les amitiés et les amours se font et se défont. Pablo organise la rencontre entre Apollinaire et Marie Laurencin, et c'est le coup de foudre. Celle-ci expose pour la première fois ainsi que Max Jacob au Salon des Indépendants.
Sous les yeux d'un Pablo furieux, Matisse triomphe avec son « Nu bleu ».

Le troisième tome est à ce jour le dernier de la série et aussi mon préféré. Il est plus contrasté par rapport aux précédents, débutant par ce séjour en Catalogne décisif et se poursuivant à Montmartre où les événements se précipitent. de fait, esthétiquement, l'album est plus riche, attractif. le récit se concentre davantage sur le processus créatif de Picasso, au travers de fulgurances, de jaillissements, de colères explosives. Tous les éléments sont bientôt réunis pour que sa carrière explose.
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C'est avec grand plaisir que je retrouve Pablo qui dans ce troisième tome va rencontrer Matisse. Fernande et Pablo sont donc en Espagne, un séjour pendant lequel Fernande fera la connaissance des parents et amis de Pablo, mais celui-ci toujours aussi jaloux préfèrera s'éloigner et de se réfugier à Gosol, un endroit vide de tout mâle susceptible de charmer Fernande. C'est dans cet endroit qu'il retrouvera l'inspiration avant de regagner Paris, d'entrer dans sa période africaine et s'engageant dans un art plus moderniste. Mais un rival de taille fait son apparition: Matisse dit "Cher Maître".

L'histoire prend de l'ampleur, les grands personnages se succèdent et Pablo commence à approcher de son art tel que nous le connaissons (le mieux), j'aime particulièrement cette façon de rendre le Paris artistique de l'époque, les couleurs et les détails qui foisonnent rendent le dessin très réaliste. le personnage de Pablo paraît, dans ce troisième opus, de plus en plus parano mais également espiègle comme un enfant, ce qui m'a beaucoup étonnée. Cette BD est d'une grande richesse et j'apprécie énormément le travail des auteurs, il est toutefois bien dommage que cette série sur un grand artiste tel que Picasso ne se fasse que sur quatre tomes.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Comme dans les tomes précédents, la narratrice est Fernande (Olivier), l'une des égéries de Picasso… le lettrage, manuscrit, présente toujours des difficultés de lecture pour moi, ce n'est pas toujours simple de reconstituer une lettre manuscrite un peu déformée, mon cerveau reste paresseux pour les interprétations et butte beaucoup… La première partie, en Espagne, est traitée façon western, un long trajet à dos d'âne qui aurait été très éprouvant pour Fernande alors que Picasso revit dans ce milieu isolé et interlope, entre trafics et création frénétique pendant les trois semaines du séjour. Après un épisode « mystique » (Dieu veut-il punir Picasso pour la mort de sa soeur?), il poursuit sa création, entre sexe, art « primitif » (devenus « premiers » dans le langage de l'histoire de l'art), soirées mondaines, rencontres avec ses amis (Apollinaire, van Dongen…). [la suite sur mon blog]
Lien : http://vdujardin.com/blog/bi..
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Je convoitais ces 3 tomes sur Picasso...., mais en les feuilletant, franchement les dessins ne m'ont pas plu, mais alors pas du tout... alors voilà, sont restés dans les rayons...
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Après avoir dit tout le bien que je pensais du premier tome des aventures de Pablo Picasso, par Birmant et Oubrerie, je me suis abstenu de faire la critique du second tome, moins léger. On retrouve dans le troisième tome le ton de l'esquisse légère pour brosser le portrait du peintre qu'il est convenu de considérer comme le Michel-Ange des temps modernes, et qui ambitionna, de fait, d'atteindre le sommet de l'art.
Plus intellectuel que Picasso, Delacroix mentionne dans son «Journal» que, contrairement à la musique, qui exige des oeuvres les plus parfaitement composées, l'esquisse vaut souvent mieux en peinture que le produit fini destiné à satisfaire le commanditaire…

Ma comparaison est ici avec des biographies pesantes, pleines de références et qui se veulent exhaustives, mais tombent dans les détails superflus, voire souvent le piège de l'hagiographie en ce qui concerne Picasso, afin d'en faire une gloire nationale.

L'habileté du scénario de Julie Birmant consiste à mettre les personnages « secondaires » en avant, et à décentrer au maximum sa biographie de Pablo, ce qui permet de gommer l'image d'Epinal du « monstre sacré », et de rendre l'artiste plus humain. D'ailleurs l'oeuvre d'un artiste qui vise la gloire comme Picasso, ne s'élabore pas exclusivement en son âme et conscience. Il tient compte de ses contemporains, ou au moins de son entourage proche, surtout lorsqu'il est composé d'artistes comme Max Jacob et Apollinaire, ou d'amateurs d'art comme Gertrude Stein, que l'on voit traiter Picasso comme son poulain. Les caractères sont bien traités, d'une manière caricaturale mais sans excès, suivant une méthode qui permet d'en saisir le caractère. Max Jacob dans le premier tome, étonné et séduit par tant de primitive virilité chez son ami Pablo ; Matisse fait office de contrepoint dans le dernier, tant son tempérament policé diffère de celui du brutal Espagnol. le scénario fait bien d'insister sur la virilité, voire le machisme de Picasso, dont l'art n'a pas toujours l'heur, en effet, de plaire aux femmes, a contrario de Gertrude Stein, dont la BD de Picasso nous dit qu'il a voulu la portraiturer comme une pierre. Je fais référence ici à la biographie d'une autre Américaine, qui s'est appliquée à démolir la statue de Picasso, pour la seule raison de cette virilité débordante (Arianna Stassinopoulos-Huffington). Au demeurant, on peut se demander si le seul lien véritable entre Picasso et le parti communiste ouvrier n'est pas, précisément, cette virilité, vu l'indifférence manifestée par Picasso pour l'idéologie ou la politique ? (la mentalité de Picasso est très éloignée de la dévaluation de l'idée de "génie artistique" par K. Marx).

Pour le défaut de ce «biopic», et bien que le dessin de Clément Oubrerie soit assez enlevé, je mentionnerais la colorisation des planches, estimant le noir et blanc à la fois mieux adapté à la BD en général, et à l'art d'un peintre assez sculptural.

La biographie de Birmant et Oubrerie permet de suppléer autant que possible à l'enseignement de l'histoire de la peinture, presque parfaitement sinistré en France, ou recouvert du leitmotiv de l'art numérique, qui dissimule mal son objectif de promotion des gadgets technologiques. Des esprits moins ronchon que le mien diront que cela permet au moins de préserver l'art du manque de saveur des matières enseignées à l'école… et ils auront sans doute raison.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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j'ai hâte de retrouver Pablo dans le Paris des années Montmartre et la naissance du mythe Picasso...
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