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3.33/5   6 notes
Résumé :
« Sherlock Holmes est de retour ! Nous a-t-il d'ailleurs jamais quitté ? Le personnage est si fascinant que ses admirateurs s'acharnent à exhumer tel exploit oublié, tel écrit caché de son biographe le Dr Watson.
Sept épisodes inédits de ses aventures voient ici le jour. Ils nous promènent dans le Londres victorien, des ruelles de l'East End aux artères illuminées du quartier des théâtres, et, à l'occasion, loin de la capitale, des landes du Yorkshire aux riv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce recueil de nouvelles est l'oeuvre de l'un des plus éminents spécialistes français de l'holmésologie, Bernard Oudin, vice-président de la Société Sherlock Holmes de France, membre de la Sherlock Holmes Society of London et également membre de la Société des Baker Street Irregulars de New-York. Inutile de préciser que la barre est ici placée très haut, et que ce recueil de sept nouvelles est en mesure de satisfaire les amateurs de polars aguerris mais aussi les lecteurs les plus exigeants en matière de pastiches holmésiens. le ton général des nouvelles imite à la perfection les enquêtes du canon doylien, en empruntant le style du Dr Watson et en brossant des intrigues à la mesure des colocataires de Baker Street.
Signalons au passage les toujours excellentes publications de Mycroft's brother, éditeur spécialisé comme son nom l'indique dans les écrits se rapportant au petit frère de Mycroft.
Il est de bon ton dans les pastiches holmésiens de faire référence à des personnages réels de l'époque, ou à des citations tirées de l'oeuvre de Conan Doyle, nous n'échapperons pas à cette règle.
Dans L'Aventure de la suffragette amoureuse, Holmes et Watson soupçonnent George-Bernard Shaw et évoquent la féministe britannique Emmeline Pankhurst, mais sans que ceux-ci ne soient réellement intégrés à l'histoire. Dans L'Aventure de l'usurier sentimental, il est fait allusion aux frères Wright, pionniers américains de l'aviation.
Dans L'Aventure du tombeau du Pharaon, les noms ont curieusement été changés, mais on reconnaît facilement, dans cette aventure qui s'inspire de la malédiction de Toutankhamon, l'égyptologue Howard Carter (Howard Carson), le commanditaire des fouilles Lord Carnarvon (Lord Glenarvan), et sa fille Lady Evelyn Herbert (Lady Emily Stephen). C'est cette dernière qui vient solliciter Sherlock Holmes dans l'appartement de Baker Street, craignant pour sa vie après le mystérieux décès de son père. L'épisode initial de la mort du canari d'Howard Carter-Carson avalé par un cobra, n'est pas oublié. Les changements de noms sont aussi farfelus que des postiches de clown dans ce pastiche, puisque les fouilles en question concernent la tombe de Toutankhamon (dont le nom n'a pas été changé). Ultime clin d'oeil, sir Arthur Conan Doyle, agent littéraire du Dr Watson (faux) et fervent adepte du spiritisme et de l'idée d'une malédiction (vrai), est cité comme responsable de la propagation de cette rumeur qui défraya la chronique (vrai).
Dans L'Aventure du jardon clos, Bernard Oudin ne résiste pas à la tentation d'introduire un protagoniste innovant dans une construction littéraire que n'aurait pas reniée Agatha Christie (qui avait pourtant exploré toutes les possibilités, mais pas celle-ci, à ma connaissance) : le lecteur lui-même. A la croisée des chemins entre le nouveau roman et le polar à énigmes, Oudin émet l'hypothèse d'un lecteur dont l'intelligence se situe entre celle de Sherlock Holmes et celle du Dr Watson, et invite celui-ci à participer à l'aventure.
Compte tenu de la qualité des nouvelles proposées ici (c'est loin d'être le cas de toutes les compilations de nouvelles holmésiennes, souvent inégales), il ne fait aucun doute que Sherlock Holmes et la suffragette amoureuse saura remporter tous vos suffrages.
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Pour les holmésiens, le nom de Bernard Oudin signifie quelque chose.

Ce monsieur est tout de même considéré comme un spécialistes français de l'holmésologie, il est le vice-président de la "Société Sherlock Holmes de France" (SSHF), membre de la Sherlock Holmes Society of London et également membre de la Société des Baker Street Irregulars de New-York. Excusez du peu !

Bref, avec lui aux commandes, heu, à la rédaction de ce pastiche holmésien (composé de sept aventures), on sait que l'on ne risque pas l'embardée mais plutôt la chevauchée fantastique.

Et c'est réussi ! Sept petites aventures de Holmes qui me font penser à la publicité pour une boisson gazeuse qui avait la couleur de l'alcool mais qui n'en était pas...

Ici, ça ressemble à du Conan Doyle, ce n'en est pas, mais ça en a la couleur et la saveur. Ah, quel plaisir.

Bien que l'auteur fasse dire à Holmes des "gentillesses" (ironie) sur l'inconstance des femmes, la première histoire intitulée "La suffragette amoureuse" nous montre le détective avec ses faiblesses : oui, il a déjà perdu des clients, retrouvés morts car il avait sous-estimé l'affaire.

"L'usurier sentimental" nous montre un détective plus mordant sur Watson en raison de son erreur. le docteur voit du romantisme partout. Heureusement que Holmes est plus terre à terre et qu'il résoudra ce petit mystère de main de maître.

Pour "La clinique du docteur Sanderson", je suis au regret de dire que j'ai senti l'affaire de loin et que j'avais bien déduit. Malgré tout, je n'ai pas boudé mon plaisir.

Par contre, pour l'aventure du "Cobra d'or", là, j'avoue, je ne m'en menais pas large et je n'avais rien déduit du coupable.

L'aventure de "Sandforf Manor" et la mort du colonel Foster-Davis par émanation de gaz, avait une odeur de déjà lu, surtout avec les mouches retrouvées mortes sur l'appui de fenêtre...

On retrouve presque la même chose dans "Énigmes en série : 30 enquêtes à résoudre" (Lassiter Wren & Randle McKay aux Éditions France Loisirs) sauf que la mort était due à une réaction instantanée entre deux substances chimiques qui étaient à l'origine du poison qui s'était répandu dans la pièce.

Attention, je ne sous-entend pas que Oudin a copié ou que ce sont les autres, parce que je n'en sais rien et que l'idée pourrait être tirée d'un fait divers ou une rencontre de deux esprits... Mais c'est troublant.

De toute façon, dans le livre "Énigmes en série : 30 enquêtes à résoudre", il y a une enquête sur un homme que l'on a trouvé mort sur le sol, tombé du ciel. En fait, il avait été déposé, bien avant, sur un wagon du métro aérien et lorsque ce dernier a pris un virage, le corps avait roulé au sol.

Et oui, le même procédé que dans "Les plans du Bruce-Partington" (BRUC), aventure canonique de Sherlock Holmes ! Comme quoi...

Petit séjour en Égypte pour notre détective vieillissant avec la malédiction du pharaon Tout-Ankh-Amon où un certain Howard Carson nous fait penser curieusement à Howard Carter.

Petit clin d'oeil aussi à Conan Doyle dans cette aventure, cité en tant qu'agent littéraire de Watson (faux) et fervent adepte du spiritisme (plus que vrai) et qui propage la rumeur d'une malédiction.

La dernière aventure m'a fait rire. le modus operandi du crime, je l'avais découvert, je savais comment on avait commis le crime mais j'étais loin de me douter que le criminel, c'était... Non, je ne dévoilerai rien mais c'était bien pensé.

Un super moment de lecture, des enquêtes holmésiennes bien faites, des références au canon, des déductions mais un goût de trop peu...

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ah enfin un pastiche réussi! Je n'avais pas été très convaincu par les derniers pastiches qui étaient passés entre mes mains , mais ce recueil de nouvelles Holmesiennes de Bernard Oudin est réussi.
On est totalement dans l'ambiance du canon, Holmes et Watson sont parfaitement dans leur rôles , les énigmes sont sympathiques, en résumé une lecture très jouissive pour les fans du grand détective.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Pour en revenir à nos suffragettes, ne trouvez-vous pas cette campagne ridicule ?
- Ce n'est certainement pas moi qui vous dirai le contraire. Il serait absurde, et même dangereux, que les femmes se mêlent de politique. Seuls les hommes sont aptes à s'occuper des affaires publiques, parce qu'ils agissent par raison, ou, du moins, essayent-ils de le faire. Les femmes sont des êtres illogiques. Elles sont gouvernées par leurs émotions du moment. Ou, pire, par leurs instincts. Ce qu'elles appellent leurs "intuitions".
- Vous ne croyez pas aux vertus de l'instinct ?
- Sûrement pas. Je n'ai jamais compris pourquoi tant de gens pensent que l'instinct est infaillible. Par instinct, certains chiens terriers enterrent leurs crottes, mais ils mettent la même ténacité à gratter le sol quand celui-ci est pavé. Diriez-vous dans ce cas, que leur instinct est infaillible ? Chaque fois que je vois un de ces chiens se livrer à cette occupation sur un trottoir de Londres, je pense à l'intuition féminine.
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Videos de Bernard Oudin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Oudin
Interview de Bernard Oudin, auteur chez Manuscrit.com .Interview de Bernard Oudin au stand de Manuscrit.com au Salon du Livre de Paris 2008
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