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EAN : 9791026215882
238 pages
Librinova (06/10/2017)
3.9/5   20 notes
Résumé :
Octobre 1976.
Jérôme s’apprête à passer un nouveau week-end de liberté à « l’Étang » accompagné des siens (son frère, sa belle-sœur, ses amis).

Soudain, au détour d’un dernier virage, la foudre frappe devant leurs yeux ébahis, ouvrant une béance sur l’inconnu.

Les jeunes gens refrénant une appréhension légitime s’enfoncent alors dans la forêt qui ne tardera pas à se refermer inexorablement sur eux.

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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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C'est encore une fois la couverture qui a attiré mon oeil d'addict ! Cette magnifique bulle semblable à une goutte d'eau, à l'intérieur, un étang en miroir inversé.. comme si il y avait deux mondes ici bas.. ou là bas. Déjà bien des questions sur ce qui m'attendait à l'intérieur de ce roman que j'ai dévoré..
Dès les premières pages, Patrice Oudot m'a mis dans une situation embêtante – pour restée polie : un jour de 1997, on lui dépose sur le pas de sa porte, un manuscrit. A lui de le lire puis d'en écrire un livre : cet avant propos était il déjà le début du livre, son histoire, une fiction ? Un scénario insolite qui ouvre l'appétit.
Maintenant que j'avais poussé la porte et que j'étais rentrée dans le livre.. je ne pouvais plus faire marche arrière, ma curiosité est trop titillée ! Je m'enroule dans ma couette et je dévore ce livre jusqu'à la fin.. Qui a dit que c'était un vilain défaut ?
L'histoire : Jérome, la vingtaine, décide de passer un weekend tranquille à l'Etang, lieu magique et habituellement paisible dans les environs de Courtenay, avec son frère, sa belle soeur et quelques uns de ses amis. C'est sans compter sur d'étranges épiphénomènes qui surviendront dès le premier soir et ce, jusqu'à la fin du roman.
A la suite de l'avant-propos, l'auteur dépeint un climat plutôt calme, il prend soin de présenter tout le monde, les relations qui les unissent, les copains sont gentils, tranquilles.. On pourrait même dire que les événements sont nuls et inexistant jusqu'à l'arrivée dans cette foret.. Dès lors, une tension oppressante se fait sentir et monte crescendo.. Alors, la plume de l'auteur se fait plus incisive encore, les protagonistes sont épluchés jusqu'au plus profond de leur émotions. Moi avec !
Bien que je n'ai pas été terrifiée, pas d'horreur ni d'hémoglobine.. il y a toujours ce climat mystérieux et angoissant qui te hérisse le poil, un huis clos moite et sombre qui entraine des incidents plus ou moins tragiques : une météo changeante, la voiture tombe en panne au beau milieu des bois, la foudre frappe un arbre à deux mètres de la voiture et les personnages vont se retrouver piégés l'un après l'autre dans cette maudite verdure.
Une fois qu'il n'y a plus personne, on bascule vers la seconde partie du roman qui se déroule – un temps – dans un monde plus surnaturel, plus ésotérique, plus sensitif.. n'étant pas une adepte dans ce genre, j'ai lu sans m'imprégner réellement car l'ésotérisme ne me parle pas encore assez, seulement par manque de connaissance.. Peut être aurait il fallu la s'étendre encore plus sur la présence de la déesse et le passage du flambeau. Mais en tout cas, Patrice Oudot me bouscule encore une fois : fiction, réalité, faits divers ? C'est parfaitement orchestré. On se pose des questions sur notre vie, sur ce que nous représentons vraiment et pourquoi sommes nous là. Avons nous tous une seconde chance ?
Puis 20 ans après, qu'est devenu Jérôme ? et ses amis ? Que s'est il réellement passé ce weekend d'octobre 1976 ?
L'auteur à un vocabulaire très riche, soutenu mais la lecture reste très fluide. C'est bien agréable de lire du vrai bon français même si ce n'est pas ce que je recherche en premier lieu dans mes lectures (et oui.. !). Et en même temps, comment apporté de la crédibilité à une histoire, réelle ou fictive si le langage est familier. Tout concorde. L'intrigue est omniprésente et se déroule calmement, tout en profondeur. Les faits sont exposés tels qu'il se sont réellement déroulés, je suppose. La valse des sentiments tangue avec la peur, le doute, l'amour et l'excitation.. Les mots sont parfaitement posés et réfléchis, rien n'est sur-joué ou grossit pour horrifier le récit. Fait réel ou fiction, l'auteur à parfaitement réussi à poser le doute (et ça m'agace en fait 🙂 )
Le rapport entre Jérôme et Patrice Oudot.. ? Je ne peux décemment pas en dire plus, sans quoi j'ouvre des idées ou des suspicions.. Mon retour de lectrice s'arrête là pour ce roman.
Peut-être l'auteur rit-il de moi à cette heure car j'ai foncé tête baissée dans cette supercherie, il a réalisé un coup de maitre en écrivant de la sorte : chapeau.. ou alors est-ce moi qui manque de respect pour l'ésotérisme ou le spirituel.. uniquement par manque de connaissances. Toujours est il que je ne me risque pas à te donner un avis tranché. Je reste sur mes doutes et questions, je ne veux pas savoir 🙂 Laisses moi sur mon nuage ! A toi cher lecteur de te faire ta propre idée, pour peu que tu sois ouvert, tolérant, curieux.. ou simplement fan de sensations glauques et oppressantes.
Tout est possible..
Pour ma part, j'ai vraiment adoré ce roman, qui m'a fait me poser des questions, bonnes ou mauvaises, réelles ou fictives et ouvre des portes chez moi. J'ai été transportée loin, peut être un peu trop ?.. Ce roman frôle le coup de coeur ♥
Un gros merci à Patrice Oudot pour m'avoir permis de lire son roman si particulier, rempli de mille messages. Merci aussi pour sa patience. Je serai ravie de continuer à suivre ce auteur très prometteur..
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Je vais vous faire une confidence : la première fois que j'ai lu le Horla, au collège pour les cours de français, j'ai fait des cauchemars pendant plusieurs semaines et m'étais jurée de ne plus jamais lire de récits fantastiques (à comprendre ici en tant que registre - et non genre - littéraire : un récit caractérisé par l'intrusion souvent angoissante, voire terrifiante, du surnaturel ou de l'étrange dans un cadre banal et réaliste, et où lecteurs comme personnages ne sont plus en mesure de distinguer ce qui dépend de la réalité ou non). Ce n'est que quelques années plus tard, lorsque ma professeure de français m'a offert un recueil de nouvelles fantastiques (qui lui avait d'ailleurs été offert lorsqu'elle était élève par sa professeure de français), que j'ai pris mon courage à deux mains et ai valeureusement redonné sa chance à ce registre. Et c'est passé comme une lettre à la poste : aucune frayeur nocturne, et surtout, un véritable coup de foudre entre le fantastique « à la Hoffman/Gautier/Maupassant » et moi. du coup, vous vous en doutez bien, quand l'auteur m'a proposé ce roman en service de presse, je n'ai pas pu m'empêcher d'accepter illico presto !

Lorsque Jérôme, son frère, sa belle-soeur et ses amis se rendent à l'Etang pour le week-end, ils étaient bien loin d'imaginer le tournant qu'allait prendre cette escapade traditionnelle. Tout commence par un orage, soudain et effrayant, tandis qu'ils s'engagent sur le tortueux chemin qui mène à la cabane branlante qui leur sert d'abri lors de ces excursions … Et au fur et à mesure que les heures passent, des événements de plus en plus incroyables et de plus en plus terrifiants s'abattent sur notre petit groupe de campeurs. L'angoisse s'empare progressivement d'eux lorsque la raison échoue à expliquer ces phénomènes aussi impressionnants qu'irrationnels … Reclus dans cette forêt qui s'est inexplicablement refermée sur eux, les empêchant de fuir ce cabanon isolé, ils vont devoir affronter la folie qui menace à chaque instant de les engloutir … à moins que la nature ne s'en charge en premier.

Après un début un petit peu laborieux, un petit peu longuet, auquel j'ai eu du mal à accrocher, l'histoire se met rapidement en route. Un soudain orage, un impact de foudre qui donne naissance à une clairière entière au moment même où les véhicules de nos protagonistes s'engagent sur le chemin … Voilà qui donne le ton de ce roman ! Ajoutez à cela une vieille bicoque apparemment abandonnée, embusquée au coeur d'une immense forêt résonnant de hululements et de croassements et un étang survolé par une brume fantasmagorique … et vous aurez tous les éléments pour mettre en place une ambiance angoissante, oppressante, inquiétante. Et le moins que l'on puisse dire, c'est bien que l'auteur est doué dans le délicat exercice qu'est la description de paysage. On s'y croirait ! On s'y croirait tellement … que lorsque les premiers éléments véritablement surnaturels, irrationnels, font irruption dans le récit, on ne peut s'empêcher de vérifier, à maintes reprises, si on est bien en sécurité au fond de notre lit, dans notre douillette petite maison, et pas dans une petite masure de chasseur perdue au coeur de cent cinquante hectares de forêt. C'est vraiment la grande force de ce roman : plonger le lecteur en véritable immersion dans l'ambiance du récit !

A côté de cela … et bien je suis mitigée. D'un côté, on a cet aspect purement fantastique qui m'a vraiment conquise, avec une tension dramatique qui s'installe progressivement pour ensuite grimper en flèche, avec une véritable ambivalence entre le rationnel et la folie … Et de l'autre, on a ce côté un peu plus ésotérique, qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe et qui, surtout - et c'est ce que je lui reproche finalement -, est venu supprimer ce côté « inexpliqué et inexplicable » des événements survenus à l'Etang. L'idée développée est très intéressante (pour reprendre la quatrième de couverture : « aucun être humain ne peut se dédouaner du passé »), mais elle n'avait, à mes yeux, pas sa place dans un tel récit … J'aurai préféré ne pas « comprendre la genèse de ce week-end d'octobre 1976 », j'aurai préféré rester dans le flou total comme c'est généralement le cas dans les récits fantastiques … et du coup, ces révélations, ces explications, bien que surprenantes, m'ont dérangées. C'est d'ailleurs pour cela que je ne recommande pas ce roman aux adeptes du fantastique pur et dur : le dernier tiers de l'ouvrage fait basculer celui-ci dans un tout autre registre qui n'intéressera pas forcément les passionnés de mystères non résolus …

De la même façon, je reste un peu partagée quant à la narration. C'est beau, c'est très littéraire, rien à redire là-dessus. Mais justement … c'est peut-être un petit peu trop littéraire, trop soutenu, trop emphatique. Beaucoup d'adjectifs très recherchés, beaucoup de subordonnées, de juxtapositions, quelques maladresses du point de vue de la ponctuation … Cela alourdit un peu le texte et casse un peu le rythme de l'intrigue, car le lecteur doit faire un véritable effort pour saisir toutes les subtilités du texte. J'aime les narrations un peu lyriques et alambiquées, mais là, c'était presque trop pour moi : je n'ai pas trouvé ici cette fluidité que je recherche, qui fait que les mots coulent de source, que les phrases s'enchainent sans difficulté, que les pages se tournent sans que l'on ne s'en rendre vraiment compte. Nous avons ici une très belle plume presque trop travaillée : à vouloir trouver le mot juste - ou plutôt les mots justes - pour exprimer l'image recherchée, le style a perdu en spontanéité, en simplicité. Je suis donc partagée entre mon amour des belles lettres et mon amour de la clarté. Je pense qu'ici, tout dépend de la sensibilité du lecteur : certains adoreront, d'autres grinceront des dents !

En bref, une lecture en clair-obscur. Si j'ai énormément apprécié cette ambiance inquiétante et ces manifestations surnaturelles qui viennent abroger la frontière entre réalité et chimérique, j'ai été un peu déçue qu'une explication, certes ésotérique mais tout de même rationnelle une fois exposée, vienne briser cet aspect fantastique. Mais cet avis n'engage que moi : pour ceux qui sont moins « puristes », cela ne posera clairement aucun problème, d'autant plus que cet aspect ésotérique est bien amené et s'appuie sur une question très intéressante (peut-on réellement considérer nos erreurs et nos fautes du passé comme révolues ou doit-on porter ce fardeau jusqu'à ce que nous les ayons réparées d'une façon ou d'une autre ?). de la même façon, le style assez soutenu pourra plaire aux uns et déplaire aux autres. Je conseille donc ce livre à tous ceux qui aiment les huis clos angoissants mettant en scène des manifestations surnaturelles et qui apprécient les récits ésotériques.
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Un livre plutôt atypique et très intrigant !
C'est exactement pour ce genre d'ouvrages que j'aime lire des auto-édités : échappant aux contraintes éditoriales et aux standards imposés par les genres, on y trouve parfois des propositions inédites, surprenantes, qui n'ont pas peur de sortir des sentiers battus et qui peuvent s'avérer très rafraîchissantes pour les grands consommateurs de livres dont je fais partie.

En l'occurrence, L'étang de la peur est un récit à cheval entre la science-fiction, le journal intime, l'onirique et le développement personnel, qui s'amuse à brouiller les frontières entre réalité et fiction. Tout un programme donc, et comme d'habitude avec les partis pris, je peux bien imaginer que ce soit un livre qui divise les avis. Personnellement, je tiens dans un premier temps à saluer cette prise de risque et cette originalité, deux traits que je considère comme des qualités et que je recherche toujours dans mes lectures.

Je préfère ne pas m'aventurer à résumer cette histoire, qui s'articule en plusieurs parties assez distinctes et qui mérite d'être découverte en en sachant le moins possible à l'avance. L'idée m'a en tout cas beaucoup plu, j'ai aimé cette ambiance de huis-clos au bord d'un étang mystérieux et plutôt inquiétant et cette seconde partie plus explicative, plus linéaire et avec une rupture de rythme très marquée.

Au niveau de la forme, j'ai apprécié l'idée de ces narrations imbriquées les unes dans les autres, qui contribuent à mélanger réel et imaginaire et apportent de l'inventivité au récit. Pour ce qui est du fond, les révélations sont surprenantes, intéressantes, à la hauteur des promesses faites dans la première partie, et cohérentes avec l'ensemble.

L'aspect qui m'a moins emballée, c'est la plume. Je m'explique : au vu du résumé et de l'ambiance générale du livre, je me serais attendue à un récit très immersif, qui fasse monter le suspense et l'angoisse en passant un peu de temps sur les descriptions des lieux, sur une introspection de la part des différents personnages. En fait, plusieurs éléments empêchent un peu cette immersion : d'une part, le côté journal intime dans le passé, qui a totalement sa place ici vu l'ensemble de l'histoire mais qui du coup ne garde aucun suspense sur le fait que le narrateur va survivre aux événements (la narration en "je" et l'emploi du passé ne laissent pas beaucoup de place au doute), et d'autre part même les personnages sont assez rapidement au clair sur ce qui va leur arriver. Là aussi, c'est un procédé qui se défend tout à fait par rapport à la trame générale, mais forcément, c'est à double tranchant : c'est intriguant, on a envie de savoir ce qui se passe, mais on ne s'inquiète pas pour les personnages puisqu'on sait très vite qui va survivre ou non. Encore une fois, ce n'est pas une critique, et ça semble tout à fait assumé par l'auteur : c'est un choix qui se défend et qui ne m'a pas dérangée, mais qui contribue à garder le lecteur un peu en-dehors de cette première moitié du livre. Et couplé à une plume assez analytique (beau vocabulaire, mais qui s'attache plus aux faits qu'à la poésie des mots - ce qui n'est pas une critique négative, encore une fois, juste un constat), je n'ai effectivement pas trouvé l'immersion qu'il m'aurait fallu pour que ce livre devienne un potentiel coup de coeur.

Tel quel, c'est un roman qui m'a beaucoup intéressée, qui a de bons arguments et une originalité que je salue. J'aurais aimé qu'on m'embarque un peu plus dans cette histoire, mais c'est un ressenti tout à fait personnel et je dois reconnaître que cet aspect analytique et un peu "froid" a son charme aussi.

En tous les cas, j'en garde un bon souvenir et j'aime ces lectures qui me challengent, qui me poussent à réfléchir en profondeur à ce qui m'a plu, à ce qui m'a moins plu, et surtout aux raisons qui motivent ces ressentis.
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Voilà un roman qui a su éveiller mon intérêt tant par son titre que par sa quatrième de couverture et ma lecture n'a fait que confirmer cette première impression. L'auteur nous embarque dans une histoire étonnante et angoissante, où le danger rôde sans que nous puissions y faire quoi que ce soit. Emotions fortes garanties, surtout si vous souhaitez frissonner !

Si l'histoire commence sur un schéma un peu connu (des amis qui vont se détendre dans une cabane perdue avant que le tout tourne au drame), le reste du récit nous emmène dans une toile admirablement bien ficelée et surprenante. de quoi dérouter le lecteur qui n'a qu'un objectif en tête: comprendre ce qui s'est réellement passé aux abords de cet étang!

Le roman est composé de plusieurs parties, toutes liées entre elles, mais qui font évoluer l'histoire et qui nous permettent de retrouver Jérôme à différents niveaux de sa quête. C'est un personnage qui est intéressant à suivre et qui nous plonge dans ce récit étonnant, en nous donnant envie d'en apprendre toujours plus.

J'ai quand même eu une légère préférence pour la première partie quand le groupe va à l'étang, mais c'est juste parce qu'elle est celle qui est plus angoissante et qui fait frissonner. La suite du roman reste excellente et nous permet de mieux comprendre ces mêmes événements. Les idées de l'auteur sont excellentes et il réussit à nous conduire sans souci jusqu'à la fin de son récit qui reste inattendue, malgré nos nombreuses hypothèses.

En bref, j'ai beaucoup aimé cette lecture et j'ai découvert une nouvelle plume que j'ai fortement appréciée. Je ne peux que vous conseiller de découvrir les secrets de cet étang pas comme les autres.
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Je remercie l'auteur Patrice Oudot de m'avoir fait découvrir son livre L'Etang de la Peur. Je m'attendais à trouver un thriller fantastique mais l'histoire va bien au-delà. J'ai été conquise par l'originalité de ce récit et son côté addictif.

Comme l'indique le résumé, l'histoire se déroule sur deux époques distinctes. Une partie relate les faits obscurs qui ont eu lieu lors de la sortie à l'étang et l'autre, concerne plutôt la recherche du “pourquoi”.

Dès le début on avance à l'aveugle comme nos personnages. Puis d'un coup on se retrouve au coeur de l'action ou plutôt de l'horreur dans ce huis clos terrifiant. Entre les phénomènes étranges et le contexte oppressant, il a été impossible pour moi de lâcher ce livre avant la fin. L'intrigue est bien ficelée et les rebondissements en font un récit vraiment captivant.
Les personnages se sont montrés très courageux, je n'aurais pas tenu plus d'une heure près de cet étang, je suis trop froussarde pour ça.
Par contre, je n'ai pas accroché avec tous. Je trouve que seul le personnage de Jérôme a été véritablement travaillé en profondeur mais cela ne m'a pas gênée plus que ça. Peut-être est-ce là un souhait de l'auteur ?

Patrice Oudot donne au lecteur la clé du mystère mais c'est à ce dernier d'en interpréter le sens final en se plongeant dans cette quête initiatique.

Une fois le livre terminé on s'aperçoit que la quatrième de couverture foisonne d'indices et de détails permettant de mettre le lecteur sur la voie mais sur le coup je n'ai rien vu venir.

J'aime beaucoup l'avertissement au début du livre ainsi que l'épilogue car ils apportent une petite touche supplémentaire d'originalité et de frisson.
Justement, l'auteur possède un style bien particulier, avec une écriture fluide et un vocabulaire assez soutenu. J'ai apprécié ce décalage entre sa plume et le langage familier de ses personnages. J'ai trouvé ça amusant et peu commun.

Je ne suis pas passée loin du coup de coeur, il m'a manqué un petit quelque chose au niveau du personnage de Séverine pour que ce soit parfait à mon goût.
Mais il s'agit là d'un premier roman prometteur tant au niveau de la forme que du contenu. Patrice Oudot est un auteur à découvrir si vous aimez sortir des sentiers battus. Je vous recommande vivement cette lecture si vous recherchez en plus le grand frisson !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le ciel empesé de lourds nuages noirs estompait les contours de la ville en cette fin de journée automnale. De la fenêtre de son bureau, Jérôme Corbet, 20 ans, suivait d’un regard distrait la lueur vacillante d’un réverbère épouser les bourrasques qui balayaient par intermittence cette petite rue parisienne. Quelques rares passants, le nez collé à l’asphalte, marchaient d’un pas rapide pour s’échapper aussitôt de son champ de vision, happés par l’obscurité dévorante. La sonnerie du téléphone vint l’arracher à la douce torpeur qui l’envahissait.
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« Scotché » par l’interprétation magistrale de « Caruso » du tandem Lucio Dalla/Luciano Pavarotti, j’errai dans un demi-sommeil onirique, quand la sonnerie du téléphone m’arracha à mes songes extatiques et me fit redescendre cruellement sur terre.
À regret, je me levai afin de répondre à l’importun. J’eus à peine le temps de décrocher le combiné, qu’une voix de femme assaillit mon tympan droit d’un ton péremptoire :
— Allez ouvrir la porte, vous verrez un paquet sur le sol, il est pour vous, veuillez respecter les consignes que vous y trouverez !
Puis avec une intonation légèrement infléchie, elle ajouta :
— Bonne chance...
— Qui ? Qui est à l’appareil ? balbutiai-je.
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J’avais presque fini par en occulter l’existence, quand ce matin, à la suite d’un phénomène déconcertant, j’ai exhumé la boîte de son logis et, fiévreusement, ai tout relu.
J’ai alors compris la signification du mot destin...
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Les véhicules malmenés par les rafales sifflantes tanguaient parfois dangereusement, la tempête semblait imminente.
Cela n’entamait nullement la bonne humeur des passagers de la Renault 5 qui, sur une cassette de Supertramp, chantaient à tue-tête dans l’habitacle sans pourtant couvrir la vocifération des éléments de plus en plus déchaînés.
Malgré ces circonstances, les deux voitures avalaient sans discontinuer le ruban de bitume ; oh pas très vite, le rythme incertain, imposé par Pierre rappelant trop celui de la tortue éprise de liberté après une longue période d’hibernation.
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Enfin, l’aîné des Saumerg qui n’appréciait aucunement les consommations fermentées leur préférait ses petits chocolats fumants qu’il dégustait en tout lieu et toute circonstance. Mais l’influence néfaste de ses camarades le poussait à se prendre parfois pour un homme (comme si l’alcool fût un gage de virilité), alors il tentait dans ces cas-là de se rapprocher de la dive bouteille sans y trouver d’agrément. Au premier verre, il errait déjà dans les contrées nébuleuses...
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