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Critique de fbalestas


Je ne remercierai jamais assez BookyCooky de m'avoir conseillé la lecture de "Du miel sous les galettes".
Je m'intéresse beaucoup au Burkina Fasso, où j'ai une filleule, Fatimata Ouedraougo, et ce récit m'a permis de mieux comprendre encore le sort des femmes africaines de ce beau pays.

L'autrice jongle avec deux récits : celui de la petite Roukiata, installée dans le dos de sa mère, d'où elle voit se dérouler les aventures de sa famille, d'une part, et celui de Roukiata, devenue une jeune femme, comédienne, et choisie pour être la marraine de la Journée internationale de la Francophonie.

Avec beaucoup de pudeur, d'humour et de tendresse, le premier récit met en scène sa mère, en proie aux turpitudes de la vie : son mari, fonctionnaire, toujours honnête et travailleur, est injustement accusé d'un détournement de fonds qu'il n'a jamais commis. Sa femme va se démener corps et âme pour réhabiliter son mari. Mais ce ne sera pas simple. Il lui faudra affronter la bureaucratie burkinabé, et la justice qui est loin d'être rigoureuse. Pour faire bouillir la marmite familiale - la petite Roukiata est la dernière d'une grande fratrie - la mère fabrique des galettes délicieuses, qu'elle vend aux passants qui se régalement.

De l'autre côté du récit, l'autrice dépeint avec beaucoup d'humour le balai des courtisans lors d'une manifestation parisienne, comme la Journée internationale de la Francophonie. Parviendra-t-elle tout de même à être sur la photo qui immortalise l'évènement autour de son Président ? Difficilement, parce que les places sont chères pour être bien en vue, à côté de l'homme important.
La mère aurait pu se laisser facilement décourager par les tracas imposés par la bureaucratie, mais non, elle tient bon, quoi qu'il arrive.

La fin du récit bouclera la boucle quand Roukiata apprendra qu'elle deviendra bientôt mère.

Une dernière confession pleine de pudeur nous touchera profondément, à nous autres femmes des pays occidentaux, qui luttons pour l'égalité entre les femmes et les hommes, en nous faisant toucher du doigt le chemin qui reste à parcourir du côté de l'Afrique.

On connaissait la chroniqueuse sur France Inter, on découvre ici une écrivaine, qui, en rendant hommage à sa mère, rend ici un bel hommage à toutes les femmes africaines, qui tiennent bon dans l'adversité, pour leur famille.

Un très beau récit à mettre entre toutes les mains des jeunes femmes qui rêvent d'émancipation.
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