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Critique de bdelhausse


French Town, à l'origine, ce sont des baraquements en bois dans lesquels vivent les francophones dans un bled de l'Ontario.

La pièce de Michel Ouellette met en scène deux frères et une soeur. Et la mère, mais même si elle est là à côté des autres acteurs, c'est un peu spécial.

Les enfants. Un frère a rejeté le patois francophone fait de "tabarnak" et de "stie" ou de "chrisse". Il cale son français. Il revient de la ville avec de l'argent et la ferme intention de vendre la maison de famille et de prendre le frère cadet avec lui. Celui-ci est à l'université mais il décroche et compte s'installer dans le bled. La soeur est un garçon manqué, elle jure et compte garder la maison.

La discussion va vite s'envenimer. L'ombre du père, violent, autoritaire et amateur de chasse, plane encore. Tout comme l'ombre de la mère, morte, dont l'intervention est un long monologue ramenant tout à son propre passé. D'ailleurs, très fréquemment, Michel Ouellette fait monologuer ses personnages, perdus dans leurs pensées, attachés à leur monde. Mais les monologues s'entrecoupent, se scindent et semblent se répondre.

On apprend des tonnes de choses sur leur passé vu que la famille a habité dans cette French Town incendiée suite à un meurtre. Mais on découvre aussi des fuites, un viol... et le passé qui semble condamné à se répéter.

C'est puissant et dérangeant. Drame social, drame humain, incompréhension mutuelle, rapports sociaux et humains pervertis par la violence. Quête identitaire en forme de rejet du père (pour l'aîné) ou par l'assimilation pure et simple du modèle paternel (la soeur). J'ai pensé à Brecht à plusieurs reprises.
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