AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimeko


Années quarante en URSS, Sonietchka, jeune femme peu gracieuse, s'est réfugiée dans les livres et dans son travail de bibliothécaire; c'est là qu'elle fait connaissance de Robert, artiste peintre, mis quelque peu au ban du régime communiste, qui l'épouse deux semaines après leur rencontre. Tania, leur fille, plus intéressée par les sorties et les relations faciles, alignent les amants, sans que les parents ne s'en aperçoivent vraiment. Son amitié avec Jasia, une jeune femme de ménage au passé difficile (ayant connu la prostitution comme moyen de sortir de son milieu défavorisé) mais très libérée, va bouleverser l'équilibre de la famille.

Après un début prometteur nous présentant l'amour que Sonietchka éprouve pour les livres et la lecture, la narration de la rencontre avec Robert, qu'elle va épouser très rapidement, est sans aucune émotion, j'avais le sentiment de retrouver l'ambiance du roman de Kôbô Abe - La Femme des sables - retrouvant un goujat sans considération pour sa femme et cette dernière complètement soumise et inexistante.
L'enfance de leur fille Tania est, par la suite, traitée comme un fil qui se déroule sans affect, juxtaposant une série de situations et de personnages, une énumération assez superficielle, impersonnelle de faits que j'ai trouvée sans intérêt, des passages du coq à l'âne, et le final qui voit la relation extra conjugale (entre le mari de plus de 65 ans) et l'amie de Tania, environ 20 ans est pour le moins peu crédible, le tout, avec une écriture (ou une traduction) très décevante et un style épouvantable :
"Robert, l'air songeur, prêtait l'oreille aux échos assourdis d'un grondement de bonheur qui résonnait dans la moelle de ses vieux os, et essayait de se souvenir quand il avait éprouvé cette sensation".
"...on bâtissait consciencieusement et avec compétence un art socialiste convenablement rémunéré, en sortant de temps en temps sur le palier sordide d'encombrantes variantes du géant chauve de la pensée..."(p 84) Comprenne qui pourra.........

Grosse déception donc pour ce roman que j'ai terminé, car il ne fait que 108 pages mais que j'aurai facilement abandonné s'il avait fait plus de 250 pages. A part le début prometteur, le reste du roman est retombé comme un soufflé, je me suis ennuyée pendant cette lecture, très gênée par un style "à la truelle" . Il ne me reste qu'une question en tête : comment ce roman a t-il pu obtenir le prix Médicis 1996 (ex-aequo avec Himmelfarb de Michael Krüger resté dans les oubliettes - où Sonietchka devrait également se trouver à mon avis). J'ai une explication : j'ai trouvé à ce roman, un petit air germanopratin de bon ton.......mais je suis mauvaise langue..
Une très mauvaise expérience, et Ludmila Oulitskaïa est une auteure que je compte soigneusement éviter.
Mauvais pioche, en tête pour être la daube de l'année........

Commenter  J’apprécie          172



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}