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EAN : 9782823602357
288 pages
Editions de l'Olivier (22/08/2013)
  Existe en édition audio
3.43/5   485 notes
Résumé :
Quand Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis des années, l'ordre qu'elle avait cru installer dans sa vie s'en trouve bouleversé.

Celle-ci lui demande instamment de venir chercher pour l'adopter Peeleete, le fils de sa sœur. Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles).

Cela fait vingt ans qu’elle a quitté Lapérouse, et son uni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (147) Voir plus Ajouter une critique
3,43

sur 485 notes
A 17 ans à peine, Maria Cristina Väätonen a quitté Lapérouse, village du Grand Nord canadien pour une université de Los Angeles. Elle a laissé derrière elle, un père taciturne, une mère bigote et caractérielle et une soeur diminuée mentalement après un accident. En Californie, elle a rencontré Rafael Claramunt, poète mexicain, écrivain sur le retour, menteur, dandy, héroïnomane. Il est devenu son amant et son mentor.
Vingt ans après, Maria Cristina est une écrivain reconnue qui a réglé ses comptes avec sa famille dans son premier roman autobiographique, « La Vilaine soeur ». Mais sa vie qu'elle aime tant va être bouleversée par un appel de sa mère qui la somme de revenir d'urgence à Lapérouse…


Racontée par un narrateur anonyme, la vie de Maria Cristina déroule son fil de la maison couleur « rose-cul » de la Pérouse à la résidence avec piscine de Santa Monica, des forêts humides au Pacifique, du froid au soleil, de la morale intransigeante à la libération des moeurs, de l'absence d'amour à l'éveil des sentiments. Comme un papillon sort de sa chrysalide, Maria Cristina échappe à une famille étouffante pour s'épanouir dans l'écriture. Et, même si la réalité s'éloigne de son rêve de petite fille qui ne prévoyait ni les petites trahisons entre amis, ni les tremblements de terre, sa vie aura été riche d'expériences, de joies et d'amour.
Un roman envoûtant et langoureux qui a la grâce, celle des brigands, ou celle des histoires qui savent captiver le lecteur de la première à la dernière page. Sans doute le meilleur roman de Véronique Ovaldé.
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Maria Cristina Väätonen n'est pas née avec une cuiller en argent dans la bouche. L'étoile sous laquelle elle a vu le jour n'est pas si mauvaise que ça, mais Maria Cristina devra patienter 17 ans avant de rencontrer sa « bonne fée » dans un manoir sur les hauteurs de Los Angeles, qui la propulsera dans une autre dimension spatio-culturelle.
Entretemps, Maria Cristina grandit à Lapérouse, Canada, c'est-à-dire pas exactement au centre de l'univers. Son enfance est plutôt « compliquée », entre une soeur aînée jalouse et tapageuse, vaguement complice à ses heures, un père taiseux et mélancolique, et une mère bigote et aussi timbrée qu'un colis à destination de la planète Mars. Aucune destinée autre qu'étriquée ne peut advenir dans cet endroit.
Heureusement, Maria Cristina a une passion, coupable (aux yeux de sa mère) mais salvatrice (selon son père) : les livres, et l'écriture. Maria Cristina, « docile et finaude », douée à l'école, joue profil bas. Elle sait, elle sent que son heure arrivera : « l'apparente docilité de Maria Cristina était en fait un type de résistance. Mais une résistance tranquille et adaptée au contexte. Une résistance à ce que sa mère pensait faire d'elle, une résistance à son milieu. Une sécession silencieuse, en quelque sorte ».
La bouée de secours de Maria Cristina prend la forme d'une bourse pour UCLA, qu'elle décroche à 16 ans. Elle s'envole vers la Cité des Anges pour atterrir par le plus grand des hasards (mais il fait bien les choses) dans les bras de Rafael Claramunt, brillant écrivain à succès. Jouant les Pygmalion (pas tout à fait désintéressé), celui-ci fait publier le premier roman de Maria Cristina alors qu'elle n'a que 17 ans. Amour, gloire et beauté, strass, paillettes et illusions, la jeune fille est lancée dans la « vraie » vie…
Débutant en 1989 alors que Maria Cristina a la trentaine, et s'arrêtant le 17 janvier 1994 à 4h31 du matin, le récit remonte le temps pour retracer la genèse de la famille Väätonen, la vie (et la survie) de Maria Cristina et son adaptation (tant bien que mal) de provinciale godiche en uniforme de collégienne à L.A., ville de toutes les libertés dans les années 70.

Première fois que je lis Véronique Ovaldé, et c'est une bonne surprise.
Beau portrait de femme sauvée de la chape de plomb familiale par les livres (un thème qui me parle…), ce récit raconte drames et violences avec une apparente légèreté, porteuse d'espoir et qui empêche de sombrer dans le pathos. Si les événements sont douloureux pour la plupart, l'humour est néanmoins présent à travers une galerie de personnages décalés. Fluide, le roman vaut aussi pour son écriture faite de phrases tourbillonnantes qui envoûtent, aspirent et emportent dans un monde qu'on voudrait fait uniquement de grâce et de fantaisie.
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Maria Cristina Väätonen a quitté Lapérouse et sa famille pour s'installer à Santa Monica, ville de lumière et de soleil dans les années 70. Elle s'est installée avec une amie, Joanne, dans un petit appartement. Elle écrit des romans autobiographiques, du moins c'est ce qu'elle laisse supposer et elle travaille pour Rafael Claramunt, un écrivain devenu son mentor qui l'a propulsée sous les feux des projecteurs. Mais, voilà que sa maman, dont elle n'a pas eu de nouvelles depuis des années, l'appelle. Elle la presse de venir chercher son neveu, le fils de sa soeur Meena, car elle-même n'arrive plus à s'occuper de lui. Un coup de fil qui la ramène des années en arrière... un père taciturne, la jalousie de sa soeur, la maman un brin désorientée... Devenue maintenant une femme libre et une romancière acclamée, elle décide de faire ce voyage vers Lapérouse...un voyage vers les méandres de sa mémoire...

Véronique Ovaldé nous livre ici un roman atypique sur le parcours de cette jeune femme, de son enfance malheureuse à sa conquête de l'Amérique et de ses lecteurs. Avec son charme envoûtant, son écriture prosaïque et si particulière, ses héros troublants voire inquiétants, l'auteure sait nous charmer avec ses mots, sa poésie et ses histoires fantasques et surnaturelles. On retrouve ici encore une certaine magie, un mélange salé-sucré, une saveur doux-amer. A la fois grave et léger mais profondément humain, ce roman nous transporte vers un passé tumultueux.

La grâce des brigands... élégant...
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L'écriture de Véronique Ovaldé m'envoûte. Mais c'est encore meilleur lorsque je me laisse aussi porter par l'histoire, a fortiori si elle a des allures de conte. Ce fut moins le cas ici qu'avec ses deux précédents récits ('Ce que je sais de Vera Candida' et 'Des Vies d'oiseaux'), beaucoup plus enchanteurs.
Ovaldé a l'art des jolies phrases qu'on lit et relit, pour le propos ou pour le rythme, la sonorité, la poésie : "Dès lors elle a posé chaque composante de sa vie autour d'elle comme autant de petits trésors (…)" (zut, hors contexte, je perçois un côté cucul) ou "Il y a une certaine grâce chez les perdants, les plagiaires et les brigands".

Bien que l'auteur affectionne (ou tente d'exorciser ?) certains sujets, je n'ai jamais l'impression de lire la même histoire d'un roman à l'autre. On retrouve ici : relations mère-fille conflictuelles, toxicité familiale, nécessité de s'en extraire pour ne pas sombrer, pour devenir adulte et oser ses rêves. Et quelques éléments récurrents dans ses décors : une villa froide, un vieil homme... ceci épicé d'Amérique latine.

Je déplore d'avoir rencontré de-ci de-là trop de similitudes avec quelques ouvrages lus récemment : un Jeanette Winterson (mère bigote et destructrice), le Joël Dicker (le côté Pygmalion d'un vieil écrivain, son attirance pour les jeunes filles, l'imposture littéraire), 'L'embellie' (un bout de chemin avec un enfant inconnu), et un soupçon du 'Cherche-Bonheur'.

Un (presque) beau livre, il y manque juste la magie et l'originalité auxquelles Véronique Ovaldé m'a habituée avec ses derniers romans. Lecture un peu frustrante de ce fait, mais très agréable.
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Que se passe-t-il le 17 janvier 1994 qui nécessite qu'on reprenne depuis le début l'histoire de Maria Cristina Väätonen ? Nous ne le saurons qu'à la toute fin du roman. Maria Cristina a grandi à Lapérouse, entre un père taciturne et une mère trop religieuse. Dès qu'elle a pu, elle a fui ce Grand Nord aride pour Los Angeles, après l'avoir fui si souvent dans ses lectures. « Il ne faut pas que tu restes, tu n'auras jamais rien ici, tu ne seras rien, il faut quitter Lapérouse et aller vers le Nouveau monde, n'écoute rien de ce qui te sera dit pour te retenir, file droit dans tes bottes et n'obéis jamais. » (p. 97) Grâce à son premier roman, très largement autobiographique, la jeune femme acquiert un succès qui ne se dément pas. Dans la cité angelena, elle commence enfin à vivre et rencontre Rafael Claramunt, auteur qui attend le prix Nobel et qui lui ouvre bien des portes. « La présence de Claramunt légitime Maria Cristina partout où elle va. Cela fait très longtemps qu'il n'a rien publié lui-même, mais étrangement la main qu'il a posée sur son épaule fait d'elle un écrivain. » (p. 209) Mais Claramunt est-il un menton bienveillant ou un pygmalion envahissant ? Libérée de sa famille, Maria Cristina ne s'est-elle pas trouvé une autre chaîne ?

Si j'ai retrouvé dans ce roman l'élégance du style de Ce que je sais de Vera Candida, je n'y ai pas trouvé la puissance narrative. Trop de pistes sont esquissées et trop peu aboutissent. On aimerait que Claramunt soit vraiment l'ogre que l'on pressent. On aimerait que la soeur folle de Maria Cristina soit autre chose qu'une ombre. On aimerait que le viol de Maria Cristina ne soit pas seulement une péripétie de plus dans son existence déjà bien secouée. On aimerait qu'il y ait un peu plus de sens entre chaque chose et que le patchwork, à défaut d'être harmonieux, ne se détricote pas par tous les bouts.
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critiques presse (10)
Chatelaine
28 octobre 2013
Véronique Ovaldé a l’art de brosser des portraits de femmes irréductibles. Impossible de résister. Dès le début, on est emportée par le ton vif et inventif du roman, qui captive jusqu’à la dernière page.
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Bibliobs
15 octobre 2013
Tout ça est raconté comme à la veillée, presque sur le ton de l'improvisation, dans un style élastique et bigarré, tandis que la narration glisse adroitement d'une époque à l'autre, un peu comme chez García Marquez. A l'arrivée, «la Grâce des brigands» a bien le charme, à la fois inquiétant et entêtant, d'un rêve américain.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
27 septembre 2013
Alternant humour et gravité, Véronique Ovaldé nous offre ici une splendide variation sur le thème des perdants magnifiques.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaPresse
20 septembre 2013
Un roman surprenant et prenant, à l'atmosphère vaguement menaçante et à l'écriture maîtrisée, qui marque un tournant dans ce qu'il faut bien appeler le storytelling de Véronique Ovaldé.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeFigaro
02 septembre 2013
La Grâce des brigands s'appuie sur une ambiance mais aussi sur une construction audacieuse sous forme de mise en abyme. [...] Roman sur la libre détermination, ce livre est aussi une réflexion sur l'écriture, emmenée par une imagination qui ne se laisse jamais entraver.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
28 août 2013
La Grâce des brigands est un hymne au mensonge, un chant dédié à l'imposture sous toutes ses formes, celles de l'amour familial, du désir sexuel et surtout de la création littéraire. [...]Son écriture est baroque et palpitante pour mieux secouer la fiction, faire chavirer la phrase et entrer dans un monde où David Lynch croiserait les frères Grimm
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Culturebox
23 août 2013
Un brillant roman de cette rentrée 2013.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
21 août 2013
On retrouve dans La Grâce des brigands [...], le ton gracieux et singulier qui fait la force de l'auteur. Sous ses allures de fable, l'histoire de Maria Cristina en dit long sur le chemin des femmes vers la libre détermination.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
13 août 2013
Dans ce huitième roman, Véronique Ovaldé renoue avec les thèmes qui lui sont chers, de l'emprise de la famille à la nécessaire liberté des individus, et particulièrement des femmes. Toujours sur le mode de la fable sinueuse et pittoresque, toujours sur ce ton si singulier où la réflexion épouse volontiers la fantaisie, mais cette fois avec plus de distance.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
17 juillet 2013
La grâce des brigands réussit la prouesse d'être aussi diablement romanesque que diablement poétique. L'écriture de Véronique Ovaldé, sans afféterie et sans facilité, suit le rythme presque organique du récit, avec ses échappées et ses alanguissements.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Il dit que le but de toutes ces histoires c'est de satisfaire le désir ardent de celui qui les lit. Pour ce faire il te faut obéir aux lois idéales de la rêverie, aux coïncidences et à l'appétit de correspondance mystérieuse. L'appétit de correspondance mystérieuse. Stevenson disait les choses bien mieux que moi mais je suis sûr que tu comprends de quoi il retourne, ma truite
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Je sais qu'un jour, disait-elle à Joanne, les angoisses m'étoufferont et m'empêcheront définitivement de voir le monde tel qu'il est, ce sera comme une cataracte, quand le cristallin se trouble, et je deviendrai insupportable, d'une anxiété asphyxiante. L'angoisse m'étreindra parce que les lumières seront allumées et que je ne saurai pas où sont les ampoules, parce qu'on annoncera un orage et que je ne saurai pas changer les plombs, parce que la porte germera al et que j'aurai entendu du bruit dehors, parce que deux fourmis trottineront sur le parquet et qu'elles seront sans doute venues coloniser la maison pour installer leur fourmilière au milieu du salon, parce que j'aurai cette drôle de douleur dans la jambe gauche et qu'elle sera peut--être en train de se paralyser, du reste ne sommes-nous pas tous en train de nous diriger vers une paralysie définitive, et on ne pourra plus me parler, je serai en circuit fermé, je serai une petite vieille perpétuellement affolée, sur le qui-vive, ressassant et remâchant, avec des lèvres qui pépient en silence et les mimiques de celle qui converse avec les fantômes, et on ne pourra plus me parler, je n'entendrai plus rien de ce qu'on me dit, mes oreilles bourdonneront envahies par mon angoisse, je serai coupée du monde.Comment échapper à une si piteuse vieillesse ?
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Ils entrent dans l’appartement, Jean-Luc saute du banc pour venir les accueillir ou s’assurer qu’il s’agit bien de quelqu’un qui va le nourrir. Quand il reconnaît Maria Cristina il lui tourne le dos et il part faire la gueule dans la salle de bain.

Maria Cristina demande à Garland et à Peeleete de s’installer pendant qu’elle aère. On a l’impression d’être dans la gueule d’un alligator. Ça sent la vieille eau et la viande putréfiée. Peeleete est subjugué par la piscine qu’on voit depuis le salon.

– Tu es riche, dit-il.

Quand il comprend qui est Peeleete, Garland dit à Maria Cristina :

– En fait tu as enlevé cet enfant.

Elle se récrie :

– C’est absolument faux. Sa grand-mère me l’a confié.

– Mais sa grand-mère n’a pas le droit de te le confier. Sa mère ou son père oui.

Et comme il s’aperçoit que cette remarque la fait paniquer il modère la chose :

– Considère que c’est temporaire. Dans ce cas-là, ce n’est plus vraiment un enlèvement. Ce sont des vacances.

Maria Cristina regarde Garland en plissant les yeux comme si elle le regardait de très loin et tentait d’ajuster le peu qu’elle connaît de lui à ce qu’il lui donne à voir, elle a tout à coup envie d’en savoir beaucoup plus sur lui, quel genre de type il est et aussi quel genre d’endroit il habite, il y a des années qu’elle l’a rencontré et tout comme Claramunt, elle n’est jamais allée jusqu’à son domicile, c’est un fait, c’est inscrit, Garland est l’homme qui se déplace. En réalité rien de tout cela n’est vraiment décidé, elle serait bien en peine de justifier son intérêt soudain pour la vie de Garland, ce n’est pas rationnel, c’est simplement qu’il ferait une meilleure mère qu’elle, parce que les mères sont inquiètes quand vous n’êtes pas là et qu’elles ont des trésors de patience, elles attendent toute la nuit que vous reveniez et ne s’assoupissent que lorsque que vous avez enfin tiré le verrou derrière vous. Elle lui sert une bière. Et elle se concocte une margarita. Elle se rend compte qu’elle est soulagée qu’il ait été là pour les accueillir. Elle ne veut pas écouter son répondeur qui clignote à la vitesse de la lumière sur la console, elle ne veut pas prendre une douche et se délasser du voyage, elle veut garder ce voyage en elle, que sa propre maison fasse partie du voyage, elle veut pouvoir dire à Peeleete, Allez enfourchons nos fidèles destriers, et qu’ils repartent et traversent de nouveaux territoires, leur mule attachée derrière eux, et leur carabine Springfield sur l’épaule.

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Maria Cristina ferme les yeux. Elle ne sait pas si être poreuse à d'autres vies que la sienne est une fatalité ou une richesse. Ou si tout cela n'est pas simplement un exercice d’à priori - la divertissante estimation de ses contemporains d'après leur allure, leur fantôme de sourire ou leur oripeaux n'est peut-être pas une habitude si reluisante. Quand elle était petite fille, elle se sentait engloutie par les émotions des gens.
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On n'avait d'ailleurs pas le droit de prononcer le mot "amour" dans la maison si ce n'était pour évoquer celui de Notre Seigneur. Si l'amour n'était pas spirituel, il n'était qu'un échange de liquides plus ou moins malodorants, une confusion des sens ou une perte de discernement.
(p. 59)
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Véronique Ovaldé, dont le talent n'est plus à prouver, dévoile une fois de plus son expertise dans la création de personnages saisissants avec À nos vies imparfaites, paru aux éditions Flammarion. Dans ce roman, elle dresse le portrait d'une galerie d'hommes et de femmes confrontés aux défis de l'existence moderne, jonglant avec une solitude parfois écrasante. Avec sa plume délicate et son regard lucide sur la condition humaine, l'autrice nous entraîne dans les méandres de vies marquées par les imperfections et les aspirations. Chaque personnage semble prendre vie sous sa plume, nous invitant à partager leurs joies, leurs peines et leurs quêtes de sens.
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