Que dire de plus? A force de lire l'histoire du nazisme, elle se banalise. Je lis des horreurs mais elles me passent par dessus la tête. Des statistiques effrayantes et des tableaux de chiffres incroyables défilent, je lis, je referme le bouquin en me disant que je suis bientôt prêt pour l'examen et que mes études sont bientôt terminées. L'histoire arrondit les angles. La réalité si proche du nazisme (des gens qui l'ont vécu vivent encore, figurez-vous ça) devient fiction, se fige. Au détour d'une photo, d'un chiffre ou d'une phrase, on se dit "quelle horreur !" puis on (je) se dit qu'il serait quand même temps d'aller dîner et que c'est vendredi, que ça va, j'ai assez bossé cette semaine.
Comment ne pas oublier ? Comment se sentir concerné ? Questions insolubles pour tout historien, tragédie (parce que pas vécue comme telle) pour l'historien du nazisme, dont la connaissance même de l'horreur est la cause de son (mon) indifférence. Et l'on se surprend à envier les soldats soviétiques entrant à Auschwitz, découvrant dans sa plus pure et abjecte brutalité les corps squelettiques entassés, les odeurs nauséabondes de cadavres brûlés, et tout ce qui pour nous n'occupe que les livres d'histoire. Que faire ? En faire de l'art ? Sacraliser ? Hélas, sacraliser et banaliser vont de paire. Nous n'avons pas le choix (j'écris dans le vide, seuls les livres d'histoire, les chiffres, les photos, les descriptions chirurgicales de l'horreur disent quelque chose), il faut à chaque fois lire l'horreur du nazisme comme si nous l'avions oubliée. Et il ne faut jamais l'oublier.
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Le 23 mars, Hitler présenta au Reichstag une loi conférant exceptionnellement les pleins pouvoirs. Grâce à une cour bien menée auprès de l'Église cathollique, avec le soutien des députés du Zentrum, la loi fut adoptée. Hitler ainsi libéré des contraintes du système parlementaire, pouvait instaurer sa dictature.
Pour la première fois dans un conflit armé, les sous-marins parvinrent à saper presque complètement l'effort de guerre britannique. Ils opéraient en plein milieu de l'océan Atlantique, ravitaillés par des vaisseaux spéciaux, les "vaches laitières", qui transportaient des torpilles et de la nourriture.
Quand les troupes allemandes, après 1940, eurent envahi la majeure partie de l'Europe, les nazis utilisèrent la cartographie pour étayer leur propagande et leur vision d'une Europe centrée sur l'Allemagne.
L'agriculture faisait elle aussi l'objet d'une règlementation stricte. Le marché et les prix étaient contrôlés par l'État, qui encouragea la rationalisation et la professionnalisation du métier, au grand dam des paysans.
Cette vision d'une "motorisation de masse" devait se réaliser avec la Volkswagen, la "voiture du peuple". Dessiné par Ferdinand Porsche, un ingénieur autrichien, cette voiture devait être produite au rythme de 1.5 million par an dans le nouveau complexe de Wolfsburg.
Bande-annonce du livre de R. Overy sur la Bataille d'Angleterre