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sur 9845 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les marais proches de la ville de Barkley Cove, en Caroline du Nord, ont de tout temps abrité une population marginale et misérable venue y chercher refuge. La famille de la jeune Kya y vit des maigres revenus tirés de la pêche par le père, alcoolique et violent. En 1952, lorsque la mère finit par s'enfuir, les frères et soeurs ne tardent pas à déguerpir eux aussi, laissant Kya, âgée de six ans, aux seules mains paternelles. Puis le père disparaît à son tour, et l'enfant se retrouve livrée à elle-même. Elle grandira dans le plus grand dénuement et la plus profonde solitude, tirant sa subsistance du marais et restant en marge de la petite ville voisine, où se développent à son encontre les pires rumeurs et préjugés. Mais le monde de Kya et celui de ses voisins finiront bien par se rencontrer, et de nouveaux drames surgiront...


Construit en de multiples allers retours entre les jeunes années de Kya et 1969 où la police cherche à élucider un meurtre, le récit comporte ce qu'il faut de péripéties pour maintenir constamment éveillé l'intérêt du lecteur, même si le fond de l'intrigue se laisse assez rapidement entrevoir. A vrai dire, le point fort du roman ne m'a pas tant semblé l'histoire qu'il raconte, agréable mais quand même moyennement crédible et très centrée sur une romance plutôt convenue, mais bien davantage sa tonalité à dominante nettement naturaliste : biologiste spécialisée dans le comportement animal et la recherche sur les espèces en danger, l'auteur nous convie à une véritable immersion au sein de la faune et de la flore de ce grand marais américain, au fil de dépaysantes évocations d'un environnement à la beauté singulière, et d'observations éthologiques curieusement assorties de comparaisons aux agissements humains.


Ce qui aurait risqué de demeurer une romance insipide et peu crédible devient ainsi un agréable voyage dans une contrée sauvage, en compagnie d'un guide biologiste capable de vous faire découvrir les lieux les plus secrets et les plus magiques, là où chantent les écrevisses.


Merci à Babelio et aux Editions du Seuil de m'avoir offert cette lecture.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est l'enfant sauvage. Elle se prénomme Kya, « la fille des marais » qui, toute petite déjà, vivait quasiment seule dans cet univers marécageux de la Caroline du Nord.

Voici donc une héroïne originale et attachante, ainsi que de chouettes panoramas, pour une gentille fable à l'américaine, tendre et violente à la fois.

Pourtant je l'ai parcourue sans réel enthousiasme. L'histoire un peu mièvre, la narration parfois malhabile, d'étranges variations de temps grammatical ou la médiocre qualité des dialogues ont régulièrement nui à la fluidité de ma lecture, compromettant trop souvent, de par le fait, le plaisir de m'immerger dans la destinée de Kya.

Je sais le succès que rencontre ce roman depuis sa sortie, mais de mon côté vraiment il aura manqué profondeur et qualité d'écriture pour parvenir à toucher mon âme de vieille bique intraitable.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Dans les années 50, Kya et sa famille vivent dans un marais en Caroline du Nord. le père est alcoolique et violent. Il frappe sa femme et ses enfants. La fois de trop. Ma prend sa valise, part sur le chemin sans se retourner et ne revient pas mais, Kya âgée de six ans l'attend. Puis, c'est au tour de la fratrie de quitter la cabane. le départ de Jodie, son frère qui la protège de ce père, qui lui enseigne le marais, qui est le complice de toujours part aussi. Un déchirement. Kya se retrouve seule. Seule, avec sa tristesse et son père violent. Il y a bien un moment d'accalmie où une certaine complicité naît entre Kya et son père mais une lettre de Ma y met fin. Et, Pa boit à nouveau, devient violent puis part pour ne plus jamais revenir. Kya a dix ans et doit survivre dans le marais. Heureusement, il y a Jumping et son épouse Mabel sur qui elle peut compter. Eux-mêmes, noirs de peau, connaissent le rejet des Blancs. La ségrégation raciale existe toujours. Kya, aux yeux des autres, devient la Fille du Marais, la sauvageonne, celle qu'on n'accepte pas, celle dont on se moque. Pourtant, Tate l'apprivoise , lui apprend à lire et surtout, ils s'aiment mais, il finit aussi par l'abandonner, comme tous les autres, pour poursuivre des études en biologie. Elle est à nouveau seule avec le coeur brisé. Plus tard, il y aura Chase...
J'avoue que j'ai été déçue par cette lecture. Peut-être en attendais-je trop au vu de toutes les critiques dithyrambiques. le marais, ses oiseaux, les observations m'ont embarquée vers un ailleurs. J'ai aimé les personnages de Kya, de Tate, Jumping et sa femme, Jodie mais je suis restée sur ma faim et ennuyée à certains moments. L'histoire manque d'intensité et est un peu trop cousue de fil blanc. Bref, le rendez-vous tant espéré n'a pas eu lieu...
Svp, ne m'incendiez pas, je sais que la majorité a adoré ce livre mais je n'en fais simplement pas partie. Ceci n'est qu'un avis, que mon avis.
Belle lecture!
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Voilà un ouvrage qui jouit d'une cote exceptionnelle sur Babelio et pas seulement. Il n'est ni plus ni moins que deuxième des meilleures ventes en poche après son succès en édition originale. Il ne m'a cependant pas touché à hauteur de cette cote, sans toutefois me déplaire. de la même façon que les amitiés ne se transmettent pas, l'engouement inconditionnel ne m'a pas gagné. Il y a entre un ouvrage et un lecteur une alchimie complexe qui s'apparente à l'inclination entre les êtres. J'ai bien peur que les lecteurs aient donné leur satisfécit en forme de soutien à la jeune fille abandonnée et rejetée par tous, plutôt qu'à la qualité de l'ouvrage proprement dite. Une forme de compassion orchestrée en rachat du comportement d'une société indigne. L'intrigue y est à mon goût très artificiellement construite et proche du naufrage dans le pathétique dégoulinant, en tout cas dans sa première partie. La phase qui concerne l'enquête sur la mort de Chase Andrews, l'accusation, le procès et l'épilogue sauvent l'ouvrage du misérabilisme définitif. La chute est surprenante et a quelque peu racheté l'ouvrage à mes yeux.

C'est le propre du genre romanesque que de s'affranchir du crédible pour se focaliser sur l'essentiel : la stimulation des émotions. Mais à trop vouloir en faire on aboutit à l'effet contraire, au risque de perdre en empathie pour un personnage lequel attire sur lui, il faut bien le reconnaître, tous les malheurs de la vie terrestre. L'auteure en fait une victime expiatoire de la forfaiture des autres, sans évidemment la moindre part de responsabilité de l'infortune qu'elle endosse à son corps défendant.

Mais à trop piétiner l'innocence, faisant de Kya une sauvageonne recluse en sa cabane avec la sollicitude des seuls animaux du marais, l'auteure s'est rendue compte à un moment qu'il fallait justifier le mauvais sort qui lui était réservé. Elle tente alors un rétro pédalage à faire admettre au lecteur qu'une mère puisse abandonner ses enfants répondant ainsi à une sourde prédisposition de toute espèce à transmettre ses gènes coûte que coûte, y compris en sacrifiant une génération. C'est assez indigeste.

La vie de la pauvre Kya est une surenchère d'atteinte à l'intégrité affective de la toute jeune fille, histoire de bien enfoncer le clou de la commisération : abandon, solitude, rejet, trahison amoureuse et pour finir, accusation de meurtre. Acharnement opiniâtre du sort. Heureusement que le bon Jumping est là pour éclaircir le tableau. Sauf que dans cette Amérique raciste des années 60 il est noir et ma foi fort démuni pour défendre le cas de la jeune Kya auprès de ses congénères blancs. le tableau resterait désespérément sombre si ce n'était quelques coups de baguette magique qui promeuvent la sauvageonne en naturaliste, artiste, auteur de renom.

La deuxième partie est plus crédible parce que moins nécessairement sordide. le suspense reprend ses droits. La justice suit son cours. L'avocat est vertueux et compétent. Avec la tenue d'un procès à l'américaine - objection votre honneur la question est tendancieuse et propre à orienter la réponse du témoin. Objection rejetée, poursuivez monsieur l'avocat général – le réalisme reprend ses droits. Anxiété de l'attente du verdict.

Alors bien sûr, il y a l'ode à la nature. Unanimement saluée à juste titre. C'est le côté terre nourricière savamment dépeint. Joliment dépeint. La poésie est au rendez-vous. Il contrebalance efficacement la dérive artificielle de l'intrigue. C'est la vie du marais. Avec Kya on hume les senteurs, on entend les bruissements animaux, le clapotis de l'eau, on ressent humidité et fraîcheur de l'aube. On voit le soleil percer les brumes sur le marais. La faune s'éveille. Les nocturnes se terrent jusqu'à la nuit prochaine. On se perd dans le marais avec délice, quand on est sûr de passer la nuit à l'abri. On fait confiance à la jeune Kya pour nous conduire à ses lieux d'intérêt, de fuite, de dissimulation, d'observation, de communion avec la nature. C'est le bon aspect du roman. Il est réussi. Il est inspirant.

Un roman de valeur inégale selon moi. Il perd à mes yeux une partie de son âme à vouloir forcer le trait de l'émouvant. La jeune Kya devient un bouc émissaire de commisération, elle y perd en humanité. C'est dommage parce que l'aspect communion avec la nature est plutôt réussi.
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Comme on la voit bien « la fille des marais », belle sauvageonne à la Brooke Shields, pied leste et sourcils impétueux, se glissant derrière les roseaux à la première alerte !
C'est ce que j'ai aimé dans le livre, cette coulée dans un univers sauvage de marais, rythmé uniquement par le flux des marées et les cris des hérons et autres merveilleux habitants à plumes et à poils.
Une sorte d'éden, qui ferait envie à beaucoup d'entre nous, raison pour laquelle, à mon avis, ce livre a du succès ; il fait vibrer un puissant appel profondément enfoui en nous.

Vent, herbes hautes, petite barque glissant sur les canaux, insectes, oiseaux, coquillages, cabane fumante à la lisière des bois ; la mer à portée de pas ; mais oui je prends, forcément.
Ce chant roulé par les marées, ce souffle régulier et paisible, est assez envoûtant, nous berce délicieusement.

Les descriptions de la faune et de la flore ont fait mon bonheur, je me régale et veux tout savoir du héron de nuit et du ver luisant. Les collections de plumes, de nids, les carnets naturalistes peints au fil des années par Kya, fruit de ses observations quotidiennes, on les voit.

J'ai beaucoup moins accroché aux personnages masculins, un peu falots et qui servent plutôt de faire-valoir au personnage de Kya, tressant des romances un peu creuses.

Par contre, le vieil épicier black et sa femme sont une véritable douche chaude, un peu de tendresse et de protection pour la très jeune Kya, petite gosse livrée à elle-même. Eux aussi sont des victimes d'une bêtise humaine abyssale, ici celle du racisme ordinaire, qui s'arborait alors sans fard (années 50-60 en Caroline du Nord).

Côté moins bien aussi, l'enquête policière m'a profondément saoulée, ça fait ficelle comme s'il fallait réveiller l'intérêt du lecteur. Nul n'était besoin, les oiseaux y suffisaient.

Procès également interminable. Heureusement le chat « Sunday justice »relève le suspense.

J'ai été un poil déçue par l'écriture, c'est un récit qui s'arrête toujours à la limite d'une narration factuelle sans déborder sur un souffle d'images hors cadre. J'aime bien quand un mot ne veut pas juste dire une chose.

Une histoire à goûter comme une fable car imaginer qu'une enfant sauvage, dévastée par sa famille, abandonnée de tous, comme Kya puisse obtenir un doctorat (même « honoris causa ») avec une seule journée d'école et une vie dans les marais, je le vois plus comme une allégorie, quoique grisante, et qui m'a plu par tout ce foisonnement intense de nature qu'elle portait en elle.

Je retiendrai au final un beau personnage féminin, intrépide, au pied sûr et léger.

Sa solitude est le 2ème personnage fort du livre, se métamorphosant sans cesse au fil de son âge et de ses épreuves, de ses envies, terreurs, mythologies personnelles.

L'auteur nous fait le cadeau final d'un personnage qui s'endort apaisée dans le cou de la vie, ses yeux glissant pour toujours sur l'eau des marais.
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Au vu de toutes les critiques dithyrambiques sur ce livre, j'avais un peu peur d'être déçu. Au final, je suis mitigé et ne partage pas tout à fait l'enthousiasme général. J'ai apprécié le paysage des marais et toutes les descriptions s'y rapportant, on voit que c'est le point fort de Delia Owens de par son métier. Elle réussit à nous faire envier la vie de son héroïne vivant au contact de la nature en harmonie avec elle loin des nuisances de la civilisation.
J'ai été moins convaincu et intéressé par la partie polar et juridique. de même, les conditions dans lesquelles Kya arrive à survivre seule me paraissent assez peu vraisemblables. Ca reste néanmoins agréable à lire mais ça ne sera pas la lecture de l'année.
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Je vais essayer de démêler un peu les différents fils de mon ressenti sur ce roman car je dois avouer que même si la lecture a été plaisante, j'ai malgré tout quelques réserves mais qui ne tiennent finalement peut-être qu'au fait que ce roman entre dans une catégorie où les ressorts et intrigues se ressemblent à la seule différence que celui-ci se déroule dans un environnement particulier, un marais de Caroline du Nord, où une enfant va grandir, pratiquement seule, et se forger un caractère grâce à la nature et la faune qui l'entourent.

Kya est une fillette observatrice, possédant un fort caractère et les événements vont la forcer à ne compter que sur elle dès l'âge de 6 ans suite au départ de sa mère, Ma. S'inspirant de ses connaissances en zoologie et biologie où Delia Owens fit carrière, elle imagine pour son héroïne analphabète une école permanente faite surtout d'observations d'oiseaux pour comprendre et s'adapter au monde et aux êtres humains dont elle ne possède pas tous les codes.

Ce qui transpire de cette "Fille des Marais" c'est sa solitude qu'elle va apprendre à aimer, comprenant peu à peu qu'elle y est plus à sa place que parmi les humains mais aussi son attente, ses espoirs de revoir ceux qu'elle aime ne comprenant que tardivement que leur fuite n'a pas forcément été un abandon.

Même si l'histoire est assez prévisible sur son déroulé et ses personnages, et bien qu'il s'agisse d'une fiction, j'ai trouvé certaines situations assez improbables en particulier les conditions de survie d'une si jeune enfant. Mais c'est une fiction, tout est possible. Tout l'intérêt réside dans le milieu où vit cette fillette.

Pour donner un peu de "sel" l'auteure alterne l'enfance de Kya et la découverte du corps  sans vie de Chase Andrews au pied d'une tour de guet, un garçon avec lequel elle a eu une histoire d'amour, les deux périodes se rejoignant dans une salle de tribunal. Pour moi, l'histoire de Kya se suffisant à elle-même, je n'ai pas trouvé l'ajout d'une intrigue "policière" forcément utile.

Il faut être adepte de ce genre de roman où dès les premiers chapitres vous avez presque tous les tenants et les aboutissants. L'intérêt du récit réside plus dans l'immersion dans la nature, au milieu des oiseaux principalement, que Kya côtoie, étudie, analyse et les paysages qui sont finalement les principaux acteurs. Delia Owens permet d'ailleurs à son héroïne à plusieurs reprises, de faire le parallèle entre les comportements animaliers et humains, permettant ainsi à celle-ci de trouver des réponses à ses questionnements et c'est ce que j'ai trouvé très intéressant.

"Le langage du tribunal n'était évidemment pas aussi poétique que celui du marais. Pourtant, Kya leur trouvait quelques ressemblances de nature. le juge, manifestement le mâle alpha, était assuré de sa position, par conséquent sa stature était imposante, mais il se comportait de façon détendue et sans aucune agressivité, comme un sanglier régnant sur son territoire. (p415)"

L'auteure installe parfaitement le climat de cet état de Caroline du Nord : racisme, exclusion, différences des classes sociales que comporte le village, où la ségrégation règne, où chacun se connait, sait, voit mais avec distance et offre à son héroïne des alliés bienveillants avec le couple noir que forment Jumping et Mabel. La présence d'un duo de garçons attirés par sa beauté et sa différence, l'un doux et attentionné, l'autre plus vil finalise l'ensemble apportant la touche sentimentale, assez convenue à ce genre de récit.

Le titre fait référence à un conseil de Ma, la mère de Kya, qui l'encourageait à toujours aller plus loin dans le marais, là où vivent les animaux, les vrais à la différence des humains qui peuvent devenir, parfois, se transformer en bêtes.

"Ça veut dire aussi loin que tu peux dans la nature, là où les animaux sont encore sauvages, où ils se comportent comme de vrais animaux." (p151)"

Delia Owens fait de Kya une jeune fille attachante, secrète, débrouillarde, à la fois forte et fragile, au caractère bien trempé mais qui peut fondre tant elle est dans la recherche de ce qui lui manque : l'amour, l'attention. Ne possédant pas les codes "humains", elle va se forger une existence basée sur son environnement, faisant parfois preuve de naïveté et parfois d'une grande maîtrise.

La mise en parallèle du comportement animal et des réactions humaines dans cette bourgade du sud des Etats-Unis, est particulièrement habile, instructive parfois.

"Avant le jeu des plumes, la solitude était devenue une partie d'elle-même, un peu comme un bras supplémentaire. Maintenant, ses racines poussaient à l'intérieur et se pressaient contre sa poitrine. (p137)"

J'ai trouvé la partie consacrée au tribunal assez longue, n'apportant que peu de faits nouveaux et j'ai eu le sentiment qu'elle n' était là que pour faire durer le suspense quant à la résolution du meurtre qui est pour moi, comme je l'ai dit, qu'anecdotique.

Il y a une langueur qui transpire de l'écriture semblable à la moiteur sur la peau de Kya lors de ses périples sur les eaux de ses canaux qu'elle connait par coeur, elle en a fait son domaine où elle règne et dont elle se fait la gardienne. Delia Owens parsème le récit de poèmes d'Amanda Hamilton dans lesquels Kya trouve la force de résister et du réconfort, sa petite musique de fond et tient jusqu'à la dernière ligne le mystère qui entoure cette fille des marais.

C'est une lecture dépaysante, de pure détente, avec ce qu'il faut de rebondissements pour tenir le lecteur, pour qui veut s'immerger dans un monde inconnu et bénéficier de l'expérience et des connaissances de l'auteure dans les domaines de la zoologie et de la biologie sur lesquels elle a d'ailleurs publié plusieurs non-fictions et qu'elle rend accessibles grâce à son écriture. Elle possède tous les ingrédients d'une fiction, rien à lui reprocher sauf justement d'avoir peut-être trop reproduit les stéréotypes du genre mais j'ai suivi Kya avec plaisir, pour découvrir tous ses secrets et elle a déjà conquis de nombreux lecteurs. 
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Un roman d'apprentissage dont l'action se déroule de 1952 à 1970 dans une petite communauté de la côte de la Caroline du Nord, là où les marais prédominent sur la terre ferme (et où, à l'occasion, on peut entendre les écrevisses chanter…)
Une fillette s'élève seule, à l'écart du monde, dans une cabane située au fin fond des terres marécageuses , désertée un à un par tous les membres de sa famille. D'abord, la mère violentée par son mari, ensuite sa fratrie et pour finir, son père alcoolique, vétéran de la Seconde Guerre mondiale. On la suit dans son évolution de l'adolescence à l'âge adulte, vivant farouchement ses passions pour la faune ailée et la biologie marine, tout en souhaitant s'affranchir de sa solitude.
Un début prometteur mais dont le récit s'est peu à peu transformé en une bluette que l'autrice a voulu rehausser d'une intrigue policière particulièrement mal menée. Un procès rondement conclu, suivi d'une fin par trop romanesque, m'ont laissée sur ma faim, malgré des apartés scientifiques fort intéressants sur les milieux humides.
Pour conclure, le roman est vraisemblablement destiné à un public adolescent ou à ceux et celles qui aiment se vautrer, une fois n'est pas coutume, dans une atmosphère empreinte de sentimentalisme.
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Un bon roman avec en toile de fond la nature sauvage des marais et une héroïne sauvage livrée à elle-même. Une histoire américaine très peu connue, originale.

Ce roman m'a fait voyager un peu, à travers les paysages de marais et la vision très poétique des animaux et de la vie avec la nature pour seule amie de l'héroïne. L'enquête, le genre policier m'a beaucoup touchée et je n'ai pas accroché.

Malgré l'originalité du lieu et l'ode à la vie sauvage qui est un thème que j'affectionne particulièrement, ce roman m'a juste diverti et ne me laissera pas un souvenir puissant et durable je pense. Je m'attendais à être plus touchée et plus intéressée par l'intrigue et par l'écriture. Bon, mais sans plus, pour moi.
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" Comment ? Tu n'as pas lu CE livre?"
Lasse d'être houspillée par une horde de lecteurs envoûtés par le chant des écrevisses, j'ai enfin décidé de plonger dans ces marais aux allures d'Everglades chers à Hemingway.
Avec plus de 14000 lecteurs sur Babelio, réécrire le pitch serait tout à fait vain. Reste donc à évoquer mes impressions avec la prudence d'un éléphant dans un magasin de porcelaine...
Force est d'avouer que je risque de troubler le reflet des oies de neige sur la surface de la lagune.
C'est un roman qui se lit bien et vite. Rien à dire. Sauf qu'il me laisse une impression d'avoir lu 100 fois la même histoire et d'avoir tout anticiper des soubresauts de l'intrigue.
Au-delà de l'invraisemblable histoire de Kya, cette gosse de six ans abandonnée par sa famille et sa communauté, vivant seule et en autarcie avant de finir Docteur Honoris causa à la force des moules ingurgitées en de multiples gruaus, cette réécriture fascinée du mythe de l'enfant sauvage ne m'a ni convaincue ni embarquée.
Delia Owens, biologiste et zoologiste, livre par contre de sublimes pages sur cette nature envoûtante de lagunes et de marais de la côte de Caroline du nord.
Incontestablement, faune et flore auront été mes alliés dans cette lecture. Sycomores, cyprès chauves, chênes pleurant de mousse espagnole, mouettes, goélands, hérons et autres bêtes à plumes ou à poils, les descriptions de cet environnement étrange et humide sont envoûtantes et justifieraient à elles seules le succès de ce best-seller.
Et, pour finir et par fidélité absolue à tous les félins yankees ou d'ailleurs, j'offre une mention spéciale à Sunday Justice dont l'histoire ne dit pas s'il est, ou non, polydactyle...
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