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Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782264023032
353 pages
10-18 (12/05/1999)
3.93/5   22 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Albin Michel, Terre Indienne - 10/1994)


Au cours d'une nuit pluvieuse, Mundo Morales, shérif-adjoint d'une petite ville de Californie, pense être victime d'une hallucination en voyant le corps d'Attis McCurtain, son meilleur ami, flotter à la Surface de la rivière Salinas. Ce dernier, de retour du Vietnam où ils ont combattu ensemble, n'est-il pas interné pour démence ?
Pour Morales l'enquête... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un polar original, dans la veine des romans ethnologiques chers à Tony Hillerman.

En ouverture du récit, en Californie, l'adjoint au Sherif Ramon Morales, plus souvent appelé Mundo, aperçoit le corps de son ami Attis McCurtain qui dérive et disparaît dans la rivière Salinas.
Réalité ou hallucination, le lecteur ne peut que s'interroger, d'autant plus que ce n'est que le premier élément d'une suite de situations échappant au domaine du cartésien.

Attis et lui ont participé à une guerre du Vietnam toujours en cours, et le policier a dû procéder à l'arrestation de son ami pour le meurtre de Jenna, la fille de Dan Nemi le plus gros éleveur de la région.
Apprenant qu'Attis s'est échappé de l'hôpital psychiatrique, Ramon se donne pour mission de le retrouver, vivant ou mort, par respect pour son statut de représentant de la loi et par fidélité envers son pote. de son côté, Cole, le jeune frère du disparu, doit également se lancer à la recherche de son aîné avec pour mission de ramener ses ossements, afin que l'ombre extérieure d'Attis, « comparable à ce que les blancs appellent un fantôme », puisse trouver la paix.

Pour en savoir plus sur sa quête, Cole se réfugie un temps chez le vieux Luther, l'oncle de son père, sorte de sorcier qui vit au coeur d'un marécage du Mississipi avec Onatima Vieille Femme Bois Bleu, la dépositaire d'une impressionnante somme de connaissances. L'endroit est déjà « hanté » par l'ombre du frère qui attend ses os, et par une panthère noire dévoreuse d'âme qui rôde dans les environs.

Avec tout ce que je viens d'évoquer, il est facile de déduire que ce roman baigne en grande partie dans la culture et les croyances amérindiennes. La plupart des protagonistes se questionnent sur leur identité, appartenant à une population composée de « sang-mêlé », hispaniques comme Ramon ayant certainement quelque ancêtre indien, ou indiens, comme la famille McCurtain dont les origines Choctaw et Cherokee sont métissées de sang irlandais.

Le rapport aux anciens est très présent dans l'histoire. L'adjoint au shérif tient de grandes discussions avec son grand-père décédé, et parfois avec d'étranges soeurs Mondragon lorsqu'elles s'invitent dans ces échanges surréalistes.

L'intrigue policière n'est pas délaissée pour autant. Ramon Morales, persuadé qu'Attis a été assassiné, est bien décidé à faire la lumière sur cette affaire même si un membre du FBI semble vouloir lui mettre des bâtons dans les roues, et tente d'empêcher Hoey McCurtain de s'engager dans une vendetta contre Dan Nemi.

J'ai trouvé la lecture de ce roman quasi hypnotique par moments, avec des passages où l'auteur nous emmène loin dans la découverte d'une culture ancestrale, et nous enchante par ses descriptions d'une nature omniprésente.
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J'inaugure le challenge Red Power avec l'un de mes écrivains favoris : Louis Owens.

Dans ce roman, on retrouve pourtant une partie des personnages du « joueur des ténèbres » : la famille McCurtain, Hoey et ses deux fils, Attis l'aîné, qui est interné à l'hôpital depuis son retour du Viet-Nam, et Cole, le cadet, qui a filé se cacher chez l'oncle Luther, un Choctaw aux puissants pouvoirs, afin d'échapper à l'incorporation.

Un soir, le shériff Mundo Morales, qui est le meilleur ami d'Attis, a une vision. Il croit voir le corps d'Attis flotter sur la rivière ; Or justement Attis s'est évadé de l'hôpital et c'est Morales qui est chargé de le retrouver, bien qu'il soit persuadé de sa mort. Pendant ce temps, oncle Luther a affaire à un dévoreur d'âmes qui prend la forme d'une panthère, et qu'il doit donc garder à distance.

Morales lui, a de fréquentes conversations avec El Viejo, son grand-père décédé, qui apparaît toujours à point nommé et l'aide dans son enquête. A cette galerie de personnages, il faut ajouter le type du FBI, Lee Scott, ancien du Viet-Nam qui n'a pas toute sa tête, la famille Deni dont le meurtre de la fille aînée à été imputé à Attis, les mystérieuses soeurs Mondragon, vieilles dames étranges et liées au shérif Morales et enfin la crapule de service, Jessard, l'infâme propriétaire du bar où se rendent parfois les protagonistes de cette histoire.

Ce sombre récit est donc quasiment mené par des esprits et cela m'a rappelée l'atmosphère de « la rivière des âmes perdues » de James Doss.
Pour autant, l'analyse de Louis Owens est toujours intéressante, de même que la dénonciation de la destruction de la nature, et c'est l'engagement dont il fait preuve qui rend le roman intéressant, plus que l'intrigue pas toujours réussie, ou les comportements un peu stéréotypés de certains personnages.

Owens évoque la notion de culpabilité et le fardeau de préserver sa propre culture et sa dimension spirituelle. D'ailleurs, les rêves sont très présents, ils ont une fonction essentielle dans la culture Amérindienne, de même que la spiritualité, ce qu'il peut y avoir au-delà de la mort. le problème des ossements qui est soulevé a souvent fait l'objet d'âpres disputes et revendications entre des tribus et l'Administration, les musées, etc. Je crois qu'il est difficile pour un non-Indien de comprendre réellement la place occupée par les morts dans cette culture.

Enfin, la culture Amérindienne si vaste n'a pas fini de livrer tous ses secrets, car c'est la première fois je crois, que j'entends parler des dévoreurs d'âmes. Un mythe qui m'a intéressée au plus haut point. Les passages relatifs aux dévoreurs d'âmes sans doute les plus réussis du roman.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Atmosphère de polar : meurtres et mystères dans une bourgade provinciale. Pas franchement ma tasse de thé, de base, je dois dire. Seulement voilà, dans les profondeurs de l'enquête policière, le fantastique tisse ses fils, le Rêve surveille et inspire l'histoire ; et quand les vieux, oeuvrant dans l'ombre de marais où rôde une panthère dévoreuse d'âmes, estiment que le dénouement dépendra du retour des anciennes voies indiennes, que les morts et sorcières du Mexique enroulent encore à l'intrigue leurs brins de folklore, que le Vietnam, et le Mal en général, brasse ses propres maléfices dans les coeurs… alors le fantastique embrasse le mythe, et le coeur se laisse prendre à la trame.

[Impression de lecture extraite du post de Pages et d'Espaces sur Psychopompe : ]
Lien : http://psychopompe.wordpress..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il se faisait sans doute du souci pour moi, parce que être Indien au Mississipi à cette époque-là, c'était presque aussi dur que d'être nègre. Mais les gens de couleur n'ont pas le choix, eux. Vu comme ils pensent, les gens, dans ce pays, une goutte de sans noir, ça transforme un Blanc en Noir. Mais c'est les mêmes qui croient qu'y faut une sacrée quantité de sang indien pour faire de quelqu'un un véritable Indien.
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