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EAN : 9782815920568
396 pages
L'Aube (24/08/2017)
3.17/5   6 notes
Résumé :
« L’histoire nigériane est l’histoire africaine, une histoire que nous écrivons nous-mêmes sans être pleinement conscients de ce que nous essayons de dire. »
C’est parce qu’il pense ainsi que Diekoye Oyeyinka, dans ce premier roman, a choisi de nous raconter la naissance du Nigeria libre. Il le fait en donnant la parole au jeune Seun, qui, de retour au pays après des années de vie en Occident, va devoir renouer avec son histoire et celle du Nigeri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De retour des Etats-Unis, Seun revient sur l'Histoire du pays dans lequel il est né avant de le quitter : le Nigeria. de 1960 jusqu'à aujourd'hui, il nous raconte l'accouchement douloureux de son pays, sa constitution chaotique, les guerres qui l'ont ravagé et la façon dont chaque individu en a été marqué.

Forcément, même si on s'efforce de ne pas y penser, on a envie de voir un peu d'Americanah là-dedans : déjà parce que ça parle du Nigeria, ensuite parce que le héros retourne lui aussi au pays après plusieurs années, et enfin pour cette scène dans l'avion lorsque le héros atterrit à Lagos. Mais la comparaison s'arrête là, parce que Diekoye Oyeyinka aborde son roman sous un tout autre angle que celui de Chimamanda Ngozi Adichie. Ici, la relation du personnage principal à son pays d'origine est abordée via les spectres de l'Histoire de et de la politique.

Seun donne la parole à des hommes et des femmes qui lui sont proches afin qu'ils racontent leur histoire familiale et personnelle, leur parcours douloureux et violent. Mises les unes à côté des autres, ces histoires brossent un portrait peu élogieux de l'Histoire nigériane et de ses politiciens. Plus qu'une amertume, c'est une vraie douleur, un traumatisme que l'on découvre au fur et à mesure des pages.

J'ai beaucoup aimé le format de ce roman : s'il est choral d'une part, il reste toutefois encadré par la voix de Seun, et ne se perd pas dans une simple accumulation d'histoires mises les unes à la suite des autres. Ces histoires prennent ainsi tout leur sens dans la mesure où elles racontent une partie de l'Histoire nigérianne, et une partie de l'histoire de Seun.

Le style de l'auteur est très agréable à suivre, le langage est relativement soutenu mais toujours fluide, et le rythme est plutôt convaincant. L'histoire est portée par des personnages intéressants et uniques, qu'on identifie rapidement et auxquels on s'attache également. Ayant 0 connaissances en ce qui concerne l'histoire du Nigéria, j'étais un peu intimidée par le livre dans lequel je me lançais… mais finalement, tout est clairement décrit, et quelques passages rapides sur Google ont permis de satisfaire ma curiosité.

Bref, La Douleur du géant est un livre que j'ai sincèrement apprécié et qui m'a agréablement surprise ! C'est certainement un roman que je vais retenir de cette rentrée littéraire.
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Le livre aurait pu s'intituler le colosse aux pieds d'argile. En version originale, il a été publié sous le titre de Stiiborn (Mort-né), la traduction française ayant préféré celui de la douleur du géant. Quoi qu'il en soit, c'est bien du Nigeria dont il s'agit, pays le plus peuplé d'Afrique et riche de par sous-sol mais resté pauvre depuis son indépendance, principalement à cause de la corruption qui y règne de façon endémique et de la lutte pour le pouvoir, accompagnée d'une violence permanente, notamment entre les différentes communautés ethniques. C'est le destin de son pays, à travers plus de 50 ans d'histoire, que Diekoye Oyeyinka a entrepris de raconter dans son premier roman. Narré selon le point de vue de Seun, de retour d'Amérique, le livre narre la vie tumultueuse de plusieurs de ses proches, de différentes générations, qui ont vécu le cheminement erratique du Nigeria, y compris la sanglante guerre du Biafra. Un récit plein de bruit et fureur, de massacres et de tourments mais aussi de résilience et d'espoir. Oyeyinka montre un grand talent pour relier l'intime à l'historique même si le roman semble parfois embrasser trop large en reliant toutes les existences et les faits saillants qu'il évoque. D'autant que les convulsions ont été légion dans un pays aussi complexe. S'il n'a pas (encore ?) la fluidité de certains romans nigérians, ceux d'Atta, d'Adichie ou d'Obioma, par exemple, Diekoye Oyeyinka a écrit malgré tout un premier livre tout à fait intéressant, passionnant même dans certains passages, qui a le mérite d'éclairer sur l'histoire d'un pays très méconnu.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Fort, puissant...c'est un livre qui vous habite longtemps
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un sourire apparut sur mon visage lorsque l’avion entama sa descente. Du regard, je balayai les terres qui s’étendaient rapidement à travers mon hublot. Je me demande ce que je recherchais. Une promesse, peut-être. Certainement pas la familiarité de cet environnement en tout cas, car au Nigeria, toute chose connue me terrifiait.
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Le temps qui passe… ce mouvement que l’homme ne comprendra jamais vraiment. Dans certains cas, le temps se nomme minutes et heures, dans d’autres, âge et atrophie, mais il subsiste en nous, indomptable, et diminue notre importance par son infinité.
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Le destin n’est autre que la collusion d’événements important de la vie des uns visant à produire des changements subtils aux répercussions considérables dans la vie des autres.
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La beauté du retour chez soi, c’est que le soulagement vous saisit tout à coup et que tous vos vieux souvenirs nostalgiques font renaître une familiarité oubliée.
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