Depuis que ses deux frères sont hors circuit, Modi a la main sur le trafic de drogue dans la cité des Fours. Mais il aurait besoin d'un lieutenant sûr, ce qui n'est pas facile à trouver…
Samir croit toujours que son rap aura un jour du succès. Mais même ses potes ne le supportent pas…
Samuel tente une vie « normale » avec un emploi, une copine étudiante. Mais il n'a pas les codes…
Les élus et candidats aux élections ne mettent les pieds dans ce quartier que lors des élections et font du clientélisme. Ça, ça n'a pas changé depuis le tome 1…
Les filles se font toujours traiter de putes quoi qu'elles fassent. Ça non plus ça ne change pas…
Quand un appartement abandonné et totalement insalubre transforme un immeuble en égout, c'est le problème de trop pour Mme Diarra, qui organise une réunion de copropriétaires dans le hall … qui n'est rien de moins que le principal lieu de vente de Modi.
Dans cette suite du tome 1 « On est là », chacun selon ses enjeux durcit sa position, et ne « bougera pas ». le premier tome était axé sur le conflit entre dealers, celui-ci sur le conflit entre dealers et propriétaires. C'est bref, intense, explosif.
L'histoire est toujours un peu difficile à suivre, en l'absence de transition d'une scène à l'autre, et avec très peu de rappel des prénoms, mais on finit par bien reconnaître les personnages et il y a moins d'argot. le graphisme me paraît un peu plus épuré et léché, et les visages toujours très expressifs. Il faut reconnaître que le parti pris très esthétique enlève une grande partie du réalisme. On devrait détester ces lieux délabrés.
Une suite cependant tout à fait à la hauteur.
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Dans ces conditions, On bougera pas clôt l’épopée en Falsh. Les auteurs ont adroitement transformé une saga en diptyque permettant, de surcroît, au lectorat de s’immerger dans la vulgate du quartier, des regards baissés et de ces vies emprisonnées par des barres d’immeubles.
Lire la critique sur le site : BDGest
- Les mecs de ton bloc. Ils sont descendus avec des tables et ont fait une réunion dans le hall.
- Les proprios ?
- J’imagine.
- Ça doit être un rapport de force qu’ils essayent de foutre. J’avais reçu un tract dans ma boîte, une renoi qui se prend pour la gardienne.
- On pète les boîtes aux lettres ce soir.
- Putain…
- Quoi ?
- Ben la mienne va se faire défoncer aussi.
- Et alors, tu reçois du courrier, toi ?
- Non, mais c’est ma boîte. C’est à moi putain. Bon bref par contre, va falloir être posés pour la suite. Ce que je veux dire, c’est qu’on n’est pas au max, là. On peut pas réveiller les CRS, et vu que c’est les élections…
- Ok. Donc les boîtes aux lettres et quoi d’autre ?
- Rien de directement physique. Faut du harcèlement moral. Casse-leur les couilles, mais doucement, rien qui serait susceptible de ramener les flics.